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Et Edith Piaf, Berthe Silva, Barbara, Brel, Brassens, Ferrat, Ferré, Trenet...?

Hommage national à Johnny Hallyday ?

Johnny Hallyday était incontestablement un rockeur, devenu une rock star, aimé et adulé par des millions d’hommes et de femmes, de toutes catégories. Un attachement populaire authentique et durable.

Johnny s’est ouvert au blues, et à d’autres influences marquant indéniablement plus d’un demi-siècle d’histoire de la musique et de la chanson en France.

Mérite-t-il pour autant « l’hommage national » envisagé par certains, qui voudraient plutôt que « la légende de Johnny » soit pour eux source de profits politiques et financiers ?

La première réaction à chaud du président Macron, qualifiant le chanteur de « héros », va-t-elle au-delà du calcul de surfer sur l’enthousiasme populaire que le rocker avait créé ? De quoi dé-olympiser, en apparence du moins, sa froide condescendance envers le menu peuple. Cela n’aurait rien d’étonnant, de telles instrumentalisations sont monnaie courante, et fonctionnent d’autant mieux que l’émotion est grande ; on sait Macron expert en la matière.

Si de chanson il s’agit, la France aurait dû distinguer précédemment par un hommage national Piaf, Berthe Silva, Barbara, Brel, Brassens, Ferrat, Ferré, Trenet, etc.

Si d’héroïsme il s’agit, combien de résistants communistes n’ont pas été panthéonisés, ou célébrés nationalement, parce qu’ils assumaient une idéologie et un engagement antifasciste ? Tout simplement, parce qu’ils étaient communistes.

Si d’hommage national, il s’agit, il faudrait envisager d’honorer aussi tous les chercheurs, les intellectuels, les écrivains, les scientifiques qui, ayant œuvré au bien commun et vécu dans l’ombre, partent souvent dans un silence et une indifférence officielle assourdissants.

La plupart du temps, les distinctions, telles que la Légion d’honneur, relèvent bien plus du copinage que de la reconnaissance des qualités de ceux qui les reçoivent.

Qui est habilité, qui est légitime, pour choisir celui ou celle qui mérite hommage ? Quelle échelle de valeurs ? Ne créons pas un précédent dommageable. Laissons Johnny reposer en paix, avec tout le respect que suscite sa longue et riche carrière.

Jean ORTIZ

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Si j’étais le président, je pourrais arrêter le terrorisme contre les Etats-Unis en quelques jours. Définitivement. D’abord je demanderais pardon - très publiquement et très sincèrement - à tous les veuves et orphelins, les victimes de tortures et les pauvres, et les millions et millions d’autres victimes de l’Impérialisme Américain. Puis j’annoncerais la fin des interventions des Etats-Unis à travers le monde et j’informerais Israël qu’il n’est plus le 51ème Etat de l’Union mais - bizarrement - un pays étranger. Je réduirais alors le budget militaire d’au moins 90% et consacrerais les économies réalisées à indemniser nos victimes et à réparer les dégâts provoqués par nos bombardements. Il y aurait suffisamment d’argent. Savez-vous à combien s’élève le budget militaire pour une année ? Une seule année. A plus de 20.000 dollars par heure depuis la naissance de Jésus Christ.

Voilà ce que je ferais au cours de mes trois premiers jours à la Maison Blanche.

Le quatrième jour, je serais assassiné.

William Blum

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