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Il y a trente ans, en septembre 1989, à Creil...

Il y a trente ans, en septembre 1989, à Creil dans la région parisienne éclatait l’affaire du voile qui, aujourd’hui, n’est toujours pas résolue. Cependant, rappelons-nous, en 1979, il y a quarante ans en Iran et en Grande Bretagne, comme le rappelle Amin Maalouf dans son dernier livre « Le naufrage des civilisations » (Paris, Grasset 2019), éclataient deux révolutions conservatrices : la prise de pouvoir par l’Ayatollah Khomeiny et la mise en place du néolibéralisme par Margareth Thatcher.

Ces deux événements sont liés. La théocratie chiite qui s’installa en Iran à la place d’une dictature monarchique atroce provoqua un réveil de l’Islam dans l’ensemble du monde musulman. Les fidèles de Mahomet virent dans le nouveau régime iranien surgir une étincelle ravivant la flamme de leur religion qui allait enfin retrouver la lumière qui fut éteinte depuis la chute du califat ottoman lors de la Première guerre mondiale. Et dans l’occident « démocratique », le néolibéralisme thatchérien imposa un modèle de société plus ouvert que le précédent et répondant à la philosophie protestante anglo-saxonne : le communautarisme permettant à chaque groupe ethnoreligieux de vivre selon ses propres règles dans un même territoire national. Historiquement, c’est ainsi que se sont construits les Etats-Unis au détriment, ne l’oublions pas, de la population locale.

La rivalité entre l’Eglise catholique et la République en France, ainsi qu’entre le même clergé et l’Etat en Belgique ont mené dès la deuxième moitié du XIXe siècle à deux formes de séparation entre l’Eglise et la puissance publique, ou entre le spirituel et le temporel. C’est ce qu’on appela par après la laïcité.

Cependant, la laïcité ne peut être relativement efficace que dans une société homogène. La France, comme la Belgique, en dépit de leurs diversités internes, étaient relativement homogènes jusqu’à la décolonisation. Nous ne sommes plus aujourd’hui dans une société homogène, notamment à la suite de l’immigration qui a provoqué surtout dans les espaces urbains l’émergence d’une société diversifiée sur les plans culturel, social et religieux. C’est ce que certains appellent la société « multiculturelle ». Par leur culture, par leur religion, les allochtones surtout musulmans n’arrivent pas à intégrer les principes d’une société laïque. La religion est leur ciment et ils refusent que celle-ci soit subordonnée à une société sécularisée.

La société dite « multiculturelle »

En réalité, nous ne vivons pas une société « multiculturelle ». Ce qualificatif est une construction purement intellectuelle ; nous vivons dans une société composée de plusieurs groupes ethnico-religieux qui cohabitent dans nos cités, mais qui ne se rencontrent pas. Et cela est source de conflits et de racisme. En plus, le chômage dû à la crise économique et financière consécutive des chocs pétroliers a accru les tensions entre les populations autochtone et allochtones.

Aussi, le fléau du racisme commençait à prendre des proportions inquiétantes. Des groupes d’extrême-droite violents devenaient de plus en plus dangereux et les manifestations individuelles discriminatoires se multipliaient aussi bien chez des particuliers que dans les entreprises, voire même les services publics. Cela représentait un danger majeur pour la cohérence de la société, pour la pérennité des principes fondamentaux et aussi pour l’ordre public. Il fallait réagir. Des dispositions législatives furent prises à cet effet durant la décennie 1980-90. Elles furent indispensables et conduisirent à un relatif mais réel apaisement bien que le racisme ne fût jamais tout à fait éradiqué.

Pendant ce temps-là, les manifestations de religiosité islamique se multiplient. De plus en plus de femmes musulmanes portent le voile. Depuis toujours, les femmes âgées portaient un foulard sur la tête, mais à la suite de la révolution iranienne, en Europe et particulièrement en France et en Belgique, des jeunes femmes et même des jeunes filles se couvrent le chef d’un foulard. Et on observe aussi ce phénomène chez les jeunes élèves des écoles secondaires officielles ainsi que dans les universités. 

C’est à l’école que le conflit entre musulmans pratiquants et laïques a éclaté. Le 17 septembre 1989, il y a tout juste trente ans, à Creil, dans la banlieue parisienne, le proviseur du Collège Gabriel-Havez exclut temporairement deux élèves qui avaient refusé d’ôter leur voile au sein de l’établissement. Cela déclencha un tollé épouvantable au point que le gouvernement français de Michel Rocard en fut ébranlé. Le quotidien Le Figaro sous la plume d’Eugénie Bastié a publié dans son numéro du week-end des 21 et 22 septembre 2019 une très intéressante et complète rétrospective de cette affaire.

La gauche se divisa. Une partie d’entre elle et non la moindre condamna vigoureusement la décision du proviseur de Creil. Il y avait la Ligue des Droits de l’Homme, SOS Racisme, le Mrap. De leur côté les syndicats d’enseignants comme le Sgen-CFDT et la FEN (Fédération de l’Education Nationale regroupant des socialistes et des communistes) appuient la décision des responsables du Collège Gabriel-Havez et lancent même un mouvement de grève sous le mot d’ordre « Bas les foulards !  » Le Nouvel Observateur du 2 novembre 1989 publia une tribune retentissante : « Profs, ne capitulons pas !  » Elle est signée par Elisabeth Badinter, Elisabeth de Fontenay, Catherine Kintzler, Régis Debray, Alain Finkielkraut. Cinq ténors de la gauche intellectuelle. En conséquence, Lionel Jospin qui était ministre de l’Education nationale ne savait plus à quel saint se vouer. Il tergiversa et renvoya la patate chaude au Conseil d’Etat qui lui répondit le 27 novembre 1989 que « le voile ne peut pas en soi constituer un motif d’exclusion, invoquant la « liberté de conscience » de l’élève. » (Le Figaro). C’est donc aux chefs d’établissements scolaires à décider ou non l’interdiction du voile dans leurs collèges et lycées. En 2004, Chirac, alors à la présidence, imposa une loi d’interdiction du port du voile dans les écoles secondaires. Cette loi, comme toutes les autres, fut plus ou moins bien appliquée.

De la gauche sociale à la gauche sociétale

Il y a une explication à l’hésitation de Jospin. Selon le politologue Laurent Bouvet, «  La réaction de Jospin n’est pas idéologique, elle est due à la pente sociétale prise par la gauche pour compenser le réalisme économique adopté en 1981. » Et il avertit : « C’est aussi de l’ignorance. Beaucoup de gens ne comprendront que bien plus tard les enjeux. »

En effet, par le tournant libéral – qu’on a appelé de la rigueur – pris par Mitterrand en 1982, la gauche socialiste pour se démarquer de la droite mit en avant les questions de société comme la discrimination, le racisme, les droits humains, laissant ainsi de côté la question sociale, alors que toutes ces problématiques sont intimement liées. Une autre conséquence fut l’isolement de la laïcité, voire de sa marginalisation. Elle fut même assimilée à l’extrême-droite en France. 

En effet, la mouvance laïque se divisa. Une dissidence est apparue sous le nom de Riposte laïque qui fut fondée par un ancien militant de la CGT proche des mouvements de libre pensée. Très vite, ce groupe se mobilisa essentiellement contre les musulmans et adopta les thèses discriminatoires de l’extrême-droite. 

Vers le communautarisme

En Belgique, les différents ministres de l’éducation laissèrent aux chefs d’établissements de l’enseignement officiel la latitude de résoudre la question du voile dans leurs écoles. La plupart optèrent pour l’interdiction. Cela se passa sans heurts majeurs, mais de nombreux élèves musulmans se tournèrent vers l’enseignement catholique dit libre et l’on vit se fonder des écoles islamiques cependant peu nombreuses.

Cependant, que ce soit en France ou en Belgique, on vit s’accroître l’influence de l’Islam auprès des jeunes issus de l’immigration. Le Figaro dans l’article précité évoque une récente enquête effectuée par l’Ifop (Institut français de l’opinion publique – le principal institut de sondage outre Quiévrain), l’hebdomadaire Le Point et la Fondation Jean Jaurès. Cette étude montre que les jeunes musulmans ne se sont pas laissé tenter par la société de consommation et se rallient de plus en plus à l’orthodoxie islamique. « En 1989, seuls 7 % des 18-24 ans déclaraient fréquenter les mosquées, ils sont aujourd’hui plus de 40 %. » Ce n’est plus tellement la question du voile qui mobilise les jeunes musulmans, mais celle du halal ! Remarquons au passage que les jeunes issus des milieux laïques ne se mobilisent guère et se moquent éperdument de ces questions. Eux ont totalement intégré la société de consommation et se soucient avant tout de leur emploi futur – ce qui est compréhensible. Mais, question subsidiaire : dans ces deux catégories de jeunes, quelle est la plus forte ? 

La propagande islamique – c’est volontairement que j’évite le qualificatif « islamiste » – diffusée notamment par Tariq Ramadan a porté ses fruits. D’autre part, la partie sociétale de la gauche a réussi à imposer certains de ses principes fondamentaux comme le « droit à la différence ». Même si plusieurs intellectuels ont tiré la sonnette d’alarme en avertissant : « Le droit à la différence, c’est la différence de droits !  ». Autrement dit, l’édifice juridique universel basé sur le triptyque liberté – égalité – fraternité s’effondre devant l’application d’un tel concept. C’est tout le sens de cette querelle sur le voile ou sur les « accommodements » dits « raisonnables » qui souhaitent la dérogation à ces principes de base pour assurer une cohabitation harmonieuse entre les communautés, comme, par exemple, des restrictions à la mixité, la dispense de certains cours comme celui de biologie dans les écoles secondaires, l’interdiction du voile, le service de la nourriture halal dans les cantines scolaires, etc.

C’est ainsi que s’installe petit à petit le communautarisme. Sur le terrain, des élus locaux, bon gré mal gré, sont contraints de procéder à ces fameux « accommodements » pour éviter des troubles dans leurs communes et municipalités. Au niveau de l’enseignement, on ferme depuis longtemps les yeux sur le voile et s’est même posé la question de congés religieux et du respect des contraintes exigées lors de la période du Ramadan. 

Tout cela ne fit qu’accroître les tensions. Des manifestations pour le voile furent organisées par des groupes islamiques. Les responsables politiques aussi bien de gauche que de droite se détournèrent de cette question, laissant ainsi le terrain à l’extrême-droite et à l’islamisme qui commençait à se développer en France et aussi en Belgique. 

Un constat d’échec

Dans un ouvrage intitulé La crise de l’égalité (édition Espace de Libertés, Bruxelles, 2012), Jean-Philippe Schreiber, professeur d’histoire des religions à l’Université Libre de Bruxelles, connu pour son attachement aux fondements des Lumières, écrit : 

« Un ami, récemment, (…) posait la question : notre époque éteint-elle les Lumières ? Il partageait là une véritable inquiétude : inquiétude, d’une part, face au combat réactionnaire mené contre les principes de Lumières, dans le chef surtout des Eglises, mais aussi de ceux qui voient dans les Lumières l’origine des supposés dévoiements de notre modernité ; inquiétude, d’autre part, face à la mise en cause, souvent plus subtile mais non moins pernicieuse, de principes fondateurs de notre modernité démocratique, en particulier du projet égalitaire des Lumières. Une mise en cause qui se manifeste surtout dans la vision culturaliste de la société qui se développe de plus en plus. Celle-ci voit dans l’universalisme un paternalisme éculé qui aurait eu la prétention d’émanciper par la coercition, au nom de valeurs ethnocentrées, et elle lui oppose des politiques différenciées, multiculturalistes ou interculturalistes, dans le but de prétendument mieux gérer notre diversité sociale – sans trop de souci de rompre ainsi avec le principe d’égalité des citoyens. »

Analyse profondément juste, mais aussi constat d’échec ! 

Il est malheureusement vrai que la laïcité apparaît comme une idée et une institution paternaliste et dépassée. Elle a depuis longtemps le complexe minoritaire. Et elle l’est, dans notre société, alors que, paradoxalement, les lois fondamentales sont basées sur les principes des Lumières et, en Belgique, le mouvement laïque a obtenu de grandes victoires comme, par exemple, la loi de dépénalisation partielle de l’avortement et la loi sur l’euthanasie, sans compter les combats pour l’égalité hommes-femmes. 

Seulement, pour paraphraser la fameuse parole de Staline : « La laïcité, combien de divisions ? » Combien de jeunes sont-ils prêts à se consacrer à la cause de la laïcité ? Et, surtout, pourquoi en est-il ainsi, alors que de nombreux défis apparaissent ?

Répondre à cette question est malaisé et surtout incomplet. Un premier constat : dans l’affaire du voile, il y eut une énorme erreur stratégique. On s’est attaqué à un symbole. Et cela ne pouvait que provoquer un conflit majeur manifestement remporté par les religieux islamiques pour diverses raisons aussi bien internes qu’internationales. Ce conflit s’est élargi à d’autres aspects de la vie en société comme la mixité et la domination du religieux sur le temporel avec la collaboration implicite des autres cultes. Ce sont donc les Lumières qui sont menacées, comme l’écrit Jean-Philippe Schreiber. 

La laïcité a une faiblesse fondamentale – Jean-Philippe Schreiber l’admet implicitement – elle n’est efficace que dans une société homogène. L’erreur de la laïcité fut de s’assimiler à l’Occident, tout comme les Droits de l’homme se prétendant universels furent en réalité une construction occidentale qui n’est pas admise par les sociétés patriarcales et religieuses dans le Tiers-monde et aussi en Occident – on l’oublie trop souvent – par des mouvements réactionnaires de plus en plus puissants et donc dangereux comme les sectes évangéliques qui sont représentés jusqu’à la Maison Blanche.

Elle est aussi divisée. Certains souhaitent une « laïcité inclusive » qui ferait des concessions aux culturalisme tout en conservant ses principes universels. Ainsi, on s’aperçoit qu’il est de plus en plus malaisé de défendre le principe de l’universalité des Lumières.

En plus, en Occident, la laïcité à la française ou à la belge se heurte au modèle interculturel ou communautariste anglo-saxon. On ne peut pas dire que les Etats-Unis, la Grande Bretagne qui ont adopté la solution communautariste et dans une moindre mesure le Canada, la Nouvelle Zélande et l’Australie ne sont pas des Etats démocratiques. Aussi, opposer communautarisme et démocratie ne tient pas la route. Certes, en Angleterre, des tribunaux appliquent la fameuse charia sur le plan du droit des personnes. Et des violents conflits inter communautés existent aussi dans le monde anglo-saxon. 

Cela amène à penser que le modèle anglo-saxon ou celui français des Lumières conduisent tous deux à l’échec. Et nous n’avons pas réussi à mettre en place une alternative au modèle communautariste anglo-saxon, sinon par la contrainte et l’interdiction. Et la laïcité s’accommode mal d’interdits !

Jean-Philippe Schreiber n’est guère optimiste. Il a écrit récemment sur le réseau social Facebook : 

« Le projet égalitaire de la triade républicaine liberté/égalité/fraternité, célébré de manière incantatoire lors du bicentenaire de 1989, le sera tout autant, pour n’avoir pas réussi à construire une véritable égalité, ni mener à sa véritable expression le projet fraternel issu de la Révolution. Dans un contexte de plus en plus relativiste, l’esprit des Lumières se verra mis à mal pour avoir, clame-t-on, porté dans ses germes le racisme, la domination et les catastrophes idéologiques du XXe siècle. Progressivement, la laïcité va être réappropriée à droite, puis même à l’extrême droite, détournée de son propos et de son ancrage progressiste et instrumentalisée à des fins identitaires. Quel triste constat aujourd’hui : l’universalisme, l’esprit républicain, la laïcité et l’égalité sont mis à mal, plus que jamais, parce que ceux qui ne sont animés que par le ressentiment pensent que pour réparer les injustices sociales et culturelles, il faut faire droit aux minorités réelles et symboliques. En lieu et place d’une société des égaux, nous avons aujourd’hui une société des victimes. »

La laïcité est sans doute la plus grande idée de la fin du XIXe siècle lancée en France et en Belgique dans la foulée des Lumières et de l’Instruction obligatoire. Elle s’est traduite en France par l’adoption de la loi de 1905 de séparation de l’Eglise et de l’Etat qui est sans doute l’édifice juridique le plus équilibré qu’une démocratie ait produite. Cette loi ne fut jamais contestée, même sous le régime pétainiste pendant l’occupation, jusqu’à 2007 lorsque le président français de l’époque, Nicolas Sarkozy, la contesta ouvertement lors de sa visite à Rome où, à Latran, il prononça un discours affirmant la supériorité du curé sur l’instituteur. Aujourd’hui, sous la présidence d’Emmanuel Macron, la même loi est en danger par la volonté du chef de l’Etat d’imposer le modèle anglo-saxon à la société française et de réduire le rôle de l’Etat à sa plus simple expression avec un enseignement dépendant quasi totalement du secteur privé.

En Belgique et en France, nous l’avons vu, le communautarisme s’impose petit à petit. L’importance de la population musulmane a considérablement accru son poids politique. Le choc de la migration provoqué par les guerres menées par les occidentaux en Afrique du Nord et au Moyen Orient n’a réussi qu’à accentuer les tensions sans que l’on réussisse à trouver une solution à la plus importante crise humanitaire en Europe depuis la Seconde guerre mondiale. Et cela répond à l’exigence démocratique, mais cela a pour conséquence d’affaiblir les principes laïques.

Alors, que faire ? Voilà la question. 

Elément de réponse : avant tout, nous remettre en question si nous voulons assurer la pérennité de nos fondamentaux !

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COMMENTAIRES  

27/09/2019 08:25 par irae

Emancipation de la femme quand tu nous tiens. D’abord le voile et puis la charia, la mise sous tutelle et j’en passe.
Bravo les religions des hommes écrites par les hommes et pour leur meilleure domination des femmes. Celle-ci est en ce ses exemplaire.
Je recommande la mini serie anglaise the state.

27/09/2019 09:58 par Sibeth

Excellent article qui traite de questions éminemment complexes.

Une des grandes erreurs de nos gouvernants a été de regrouper les immigrés dans des zones dortoirs, où l’insuffisance patente de moyens de transports a contraint ces populations à l’isolement.
Cette politique a été encouragée, hélas, par les municipalités communistes qui ont cru dans leur grande naïveté qu’ils allaient gagner une foultitude d’électeurs.
Puis nous avons eu les socialistes qui ont cédé sur bien des points pour acheter la paix sociale et ont fermé les yeux sur l’économie parallèle, car aucune alternative économique n’est offerte.

Voilà pourquoi je suis plus que circonspect sur l’accueil de nouvelles populations, qui sont loin de posséder nos codes culturels, voire refusent de s’intégrer : les conneries, ça suffit !

27/09/2019 10:14 par Roger

En réalité, nous ne vivons pas une société « multiculturelle ». Ce qualificatif est une construction purement intellectuelle ; nous vivons dans une société composée de plusieurs groupes ethnico-religieux qui cohabitent dans nos cités, mais qui ne se rencontrent pas

J’ai arrêté ma lecture après cette affirmation douteuse contredite par de nombreux travaux d’anthropologie et de sociologie.
Une telle prémisse, si vous l’acceptez, vous embarque dans les faux débats sur l’immigration qui ne servent qu’à instrumentaliser les stratégies politiciennes dont Macron est le dernier avatar.
Toute la création culturelle contredit cette affirmation, et l’histoire de notre pays aussi.Ce sont les politiciens qui instillent à des fins électoralistes ce véritable poison pour le "vivre ensemble".Qui,surtout, par leur politique économique et sociale arrivent à ronger les liens sociaux et provoquent les problèmes qu’ils dénoncent.

27/09/2019 11:52 par Georges SPORRI

Chaque fois que la lutte classe contre classe est à l’ordre du jour des belles âmes réaniment le prurit crypto raciste édifiant sur l’islam qui, comme toutes les religions, n’existe presque pas en FRANCE, le pays le plus sécularisé du monde.

L’économie des banlieues paupérisée n’est pas parallèle, ou alors il faut qu’on me dise de quoi elle est le parallèle. Du RSA ? Des stages non rémunérés ? C’est donc une économie de SURVIE...

La répression est une GABEGIE ! 50 ans de lutte policière imbécile contre "la drogue" = 50 ans d’échecs humiliants pour la police = augmentation du nombre et du pourcentage de toxicomanes dans la population. Les incarcérations de petits dealers coûtent très cher aux contribuables et ne servent à rien.

Merci de revenir aux idées de gauche = réprimer la fraude fiscale des riches et la fraude sociale des patrons qui est 88 X supérieure à celle des salariés et des chômeurs.

27/09/2019 12:50 par Georges SPORRI

J’ai oublié ça = Le concept "Vivre Ensemble" est une foutaise inventée par les experts en com’ crétinisante de la gauche caviar. Fort heureusement nous ne vivons pas ensemble. Nous coexistons le plus souvent "pacifiquement" parce que nous disposons presque tous d’un espace privé individuel ou collectif,, plus ou moins insonorisé, ce qui nous sort de la société au niveau du vécu subjectif.

27/09/2019 13:08 par Renard

Chaque fois que la lutte classe contre classe est à l’ordre du jour des belles âmes réaniment le prurit crypto raciste édifiant sur l’islam qui, comme toutes les religions, n’existe presque pas en FRANCE, le pays le plus sécularisé du monde.

Désolé mais j’ai sursauté de ma chaise, étant relativement jeune (27) j’ai constaté toute ma vie que dans les classes populaires le seul débat politique qui existait était le débat sur l’islam.. J’ai constaté toute ma vie, dans ma Lorraine, que l’imaginaire de la gauche et de la lutte des classes a COMPLÈTEMENT DISPARU des classes populaires et le seul débat qui existait, la seule question latente était : "êtes vous pour ou contre l’islam ?" Et certains étaient très très pour (jusqu’à la conversion religieuse) et d’autres étaient très très contre (les votants du RN). Mais je dis et je répète que toute ma jeunesse j’ai vu concrètement que dans les classes pauvres et peu éduqués (j’en suis) le positionnement politique s’effectue par rapport à l’islam, et uniquement par rapport à l’islam. On va pas me dire que ce que j’ai vu dans ma vie réelle est faux (c’est peut être spécifique au coin où j’habite mais je ne pense pas)

Maintenant les choses sont en train de changer et la lutte des classes est revenu et reprend petit à petit sa place dans les classes populaires. Mais pas grâce à la gauche hein. Grâce aux gilets jaunes et uniquement à eux.

Sinon j’ai apprécié le texte qui dit des choses justes sur ce sujet épineux. Pour moi une solution serait que l’école enseigne la vérité historique et archéologique sur les origines de l’islam : il existe plusieurs versions du Coran (qui n’est donc pas dicté par Dieu), c’est une secte chrétienne à la base, le première Mecque n’est pas La Mecque mais Petra en Jordanie.etc.. L’école doit montrer que cette religion est bidon (comme les autres) pour détruire son influence.

27/09/2019 13:13 par Renard

Deuxième point le texte fait le lien entre la république islamique d’Iran et l’essor de l’islam en France or il me semble que l’islam en France est sunnite et à donc tout à voir avec le Qatar et l’Arabie saoudite qui déversent des milliards de dollars (à des agences de com’ américaines..) pour revigorer leur religion et l’idéologie qui l’accompagne.

27/09/2019 15:43 par Autrement

Bien d’accord avec Roger : cet article est complètement en porte-à-faux :

Cependant, la laïcité ne peut être relativement efficace que dans une société homogène. La France, comme la Belgique, en dépit de leurs diversités internes, étaient relativement homogènes jusqu’à la décolonisation. Nous ne sommes plus aujourd’hui dans une société homogène, notamment à la suite de l’immigration qui a provoqué surtout dans les espaces urbains l’émergence d’une société diversifiée sur les plans culturel, social et religieux.

Trois affirmations, trois énormités :

la laïcité ne peut être relativement efficace que dans une société homogène

C’est justement la laïcité (conçue selon la loi républicaine de 1905) qui seule peut contribuer à créer uns société homogène, c’est-à-dire une société de citoyens égaux devant la loi, ayant les mêmes droits et les mêmes devoirs. Pour la religion (ou l’athéisme), cela ne concerne pas la citoyenneté : chacun son truc ! Ce qui empêche la laïcité d’être efficace, ce n’est pas le sentiment religieux, ce sont justement les inégalités économiques et sociales, qui détruisent les droits et l’accès à une citoyenneté commune, par-delà les autres différences ; et ce sont aussi les discriminations générées par les idées racistes ouvertes ou rampantes, ainsi que par le non-accès à la culture (à la compréhension de l’autre).

en dépit de leurs diversités internes, étaient relativement homogènes

Homogènes ...parce qu’il y avait une religion officielle dominante ?! Homogènes, alors que sous l’ancien régime, les trois ordres (noblesse, clergé, tiers-état) étaient érigés en principe naturel et absolu ? Homogènes, alors qu’après la révolution, c’est la bourgeoisie qui est devenue dominante, et que les classes sociales se sont de plus en plus différenciées, les unes accaparant tous les biens, les autres en étant de plus en plus privées ? Voir Bourdieu pour la sociologie.

jusqu’à la décolonisation. Nous ne sommes plus aujourd’hui dans une société homogène, notamment à la suite de l’immigration

Alors le colonialisme, l’exploitation des pays colonisés (les horreurs commises), c’était une belle trouvaille pour nous rendre homogènes ?! Et maintenant, pauvres de nous, les anciens colonisés nous ont envahis, de sorte que nous ne pouvons plus être nous ?!
Tout cela, même naïf (c’est ce qu’il me semble ici) est le socle inconscient du fascisme : pas d’homogénéité entre la race supérieure et les autres ! Il y a donc un problème de l’immigration en rapport avec la perte de notre identité (supérieure !) C’est la loi du suprématisme...On érige en absolu l’origine culturelle différente, on en fait la cause de la ségrégation et du manque de solidarité qui posent problème dans les quartiers difficiles : yen a de plus humains que d’autres, et les délinquants, ce sont toujours les autres...

Quand le peuples comprendront-ils une bonne fois que l’ennemi, ce n’est pas l’immigré, c’est le banquier ?

27/09/2019 16:05 par Autrement

J’ajoute que l’affaire du voile et la législation qui s’en est suivi (affaire déclenchée à propos de la burqa par André Gérin, maire PCf de Vénissieux) a été une vraie catastrophe, en créant partout des difficultés (établissements scolaires etc.)
Bien sûr le voile intégral doit être interdit en république : question non de religion, mais de citoyenneté. Mais pour le reste, les particularités vestimentaires sont de l’ordre des préférences individuelles, et légiférer là-dessus ne peut que diviser (comme toujours)...pour régner !
Il faut lire ou relire à ce sujet sur LGS les trois articles de fond de Frédéric Vivas sur la laïcité :
https://www.legrandsoir.info/vous-avez-dit-laicite-partie-i-3-debats-et-elements-d-histoire.html
https://www.legrandsoir.info/vous-avez-dit-laicite-partie-ii-iii-essai-de-definition-et-incidences.html
https://www.legrandsoir.info/vous-avez-dit-laicite-partie-iii-iii-constats-et-preconisations.html

27/09/2019 19:14 par Roger

@Georges Sporri
Un rappel : c’est Aristote qui définit le projet politique (ou le "faire société") comme "l’art de vivre ensemble".Datant de 2500 ans c’est sûr que ça peut paraître ringard.
Mais ne coupons pas les cheveux en quatre, je veux bien accepter "l’art de co-exister ensemble".

28/09/2019 00:31 par Salvador

Qu’en est-il du communautarisme des riches ?
L’émancipation de la femme rime-t-elle nécessairement avec émancipation de la femme occidentale ?
Ainsi donc les musulmans n’auraient pas intégré les "principes d’une société laïque" ?!
Bastié, Finkelkraut, Badinter et consorts ne seraient-ils pas un tantinet réacs et anti-musulmans car viscéralement pro-israéliens ?
Le problème de "l’islam de France" n’est-il pas en grande partie une construction politico-médiatique ?
Voile et burqa, même combat ?
Entre pétrole et valeurs, faudra-t-il un jour choisir ?

28/09/2019 08:45 par Georges SPORRI

@ Roger / Sociologie = les codes sociaux ne sont pas des codes de co-habitation (psychologie / ethnographie), ils ne sont non plus des codes de convivialité (micro sociologie / ethnographie)... Ils ne sont donc que des codes de coexistence, TANT MIEUX !

Le mot sociologie n’a pas été inventé par Aristote mais par Auguste COMTE au XIXème siècle. Cela étant dit la sociologie fut présente dans la philosophie avant de s’en séparer. La table des matières du "suicide" de DURKHEIM est un chef d’œuvre de logique aristotélicienne. Edgar MORIN pense que la rupture épistémologique entre philosophie et sociologie n’est pas justifiée à 100 pour 100.

Donc je ne coupe pas les cheveux en 4 en affirmant que le concept "vivre ensemble" ne sert qu’à crétiniser le peuple et à ridiculiser ceux qui l’ont inventé et introduit en contrebande dans le XXIème siècle. Le respect de la vie privée est d’ailleurs en danger surtout en Suède, pays prototype de la nouvelle forme du fascisme.

28/09/2019 11:27 par Ch Delarue

Et 30 ans plus tard on a une FCPE (asso parents d’élève) qui ne trouve rien de mieux que de faire de la publicité pour le voile. Les intégristes musulmans sexyphobiques (et certains sexoséparatistes) se frottent les mains. Depuis 30 ans ils sévissent partout. Campagnes d’hidjabisation au Maghreb. Les intégrismes religieux de toute religion doivent être bridés et non pas encouragés.

28/09/2019 12:04 par Georges SPORRI

@ C DELARUE / A mon avis tu te plantes dans l’interprétation / Les gesticulations hystériques ou suicidaires de l’Islam prouvent justement qu’il est entrain de crever, ce sont les spasmes de l’agonie / En IRAN, le taux de natalité était = à 5 enfants par femme (descendance finale) en moyenne lorsque régnait PALHAVI avant 1978, Maintenant il est = à 1,89 (epf-df) et 1,3 à TEHERAN ! Il serait stupide d’affirmer que la république islamique a libéré les femmes de leur rôle tradi de productrices de bras pour la patrie (beurk !) et il faut donc conclure qu’elles se sont libérées elles mêmes avec la complicité de leurs conjoints.

29/09/2019 00:14 par vagabond

Tiens, qui mieux que des hommes pour parler de l’émancipation de la Femme..et de son foulard.
Toujours les mêmes intervenants et les mêmes obsessions de l’islam.
Toujours les mêmes sujets que la télé vous vend.
L’école devrait enseigner que l’islam est une fausse religion ? A qui ? A ceux qui ne la fréquentent pas ou peu ? Par qui ? Par ceux qui n’y comprennent rien ? Ou ceux qui se suicident par burning out ? Ou encore ceux et celles qui ont la foi et viennent éduquer des enfants mal élevés qui débordent des classes ? Qu’importe, l’essentiel est de se débarrasser de l’islam, n’est-ce pas ?
C’est drôle de lire ces lignes sur l’école et l’islam, sachant que de nombreux enseignants sont musulmans.
Les vraies luttes sont trop difficiles et le plus grand ennemi est indestructible, les gilets jaunes vous en diront plus.

29/09/2019 12:29 par kabouli

L’Islam n’est pas le christianisme. L’islam fut même a ses débuts accueillit comme une révolution sociale par les peuples qui subissaient le joug chrétien principalement de l’empire chrétien byzantin. L’islam de plus épousa la lutte des peuples contre le colonialisme occidental - a composante chrétienne.
Dans la société occidentale et cela fut remarqué par MARX, la religion sort renforcé par le fait qu’elle est déchargé du pouvoir elle peut donc développer son message d’acceptation de l’ordre établit comme jamais elle n’a pu le faire.
On comprend donc l’attachement dont cette idéologie de Mahomet bénéficie dans les pays musulmans. Le terme religion est une invention occidentale qui ne correspond qu’ à une définition de la religion chrétienne et qui ne peut être étendu pour les religions non-occidentale. Les peuples musulmans furent colonisés et s’ils connaissent actuellement une indépendance politique ils sont aussi l’objet d’une dépendance renforcée pour tous les autres secteurs de la vie sociale.
Pourquoi voulez vous qu’un musulman respecte un pays qui l’accueille comme un chien. L’immigré doit être défendu mais pas l’immigration qui est la poursuite d’une traite qui ne veut pas dire son nom. L’immigration met en lumière tout l’inhumanité pleine d’onction chrétienne dont est encore porteur l’occident. La résistance des immigrés à cette néo-colonisation est une chance pour un réexamen de la fonction réelle de l’idéologie des droits de l’homme ( si vilipendé par Marx ..)

29/09/2019 14:51 par Georges SPORRI

@Vagabond / D’un côté tu as raison, l’Islam durera plus longtemps que le christianisme qui est déjà mort à 90 % en France et à 70 % dans le monde (mes pourcentages sont des estimations). Par contre tous les profs, infirmiers, aides-soignantes, syndicalistes, militants politiques...etc. qui s’appellent Ahmed ou Aïcha ne sont pas musulmans du tout, ils sont comme nous = athées, agnostiques, déistes, non pratiquants, pratiquants occasionnels, conformistes saisonniers, pratiquants réguliers, auxiliaires du clergé, membres du clergé (je dis ça de mémoire alors j’ai peut être oublié un item de cette taxinomie).

29/09/2019 20:22 par Xiao Pignouf

@Vagabond, merci, ton com fait du bien.

29/09/2019 20:41 par Pierre Verhas

Je m’attendais à des réactions me reprochant de ne pas évoquer la lutte des classes dans le débat sue la laïcité et le reproche de critiquer le concept de multiculturalisme.

Il est évident que la question religieuse et la laïcité sont intimement liées à la lutte des classes. L’offensive du religieux - et pas seulement du religieux musulman - a pour objectif de museler les masses et de les enfermer dans un archaïsme social et politique qui leur interdit toute défense de classe. J’aurais dû être plus précis à ce sujet.

Quant au multiculturalisme, si on ne comprend pas que c’est un piège destiné justement à diviser les différentes communautés pour empêcher la conscience de classe au nom d’un mondialisme capitaliste qui nie la notion de classe et qui cherche à diviser les masses sur la question "raciale" et "culturaliste". Je suis profondément opposé aux racialistes qui confondent lutte des classes et déculturation.

La laïcité, même si elle fut une invention bourgeoise, est intimement liée à la lutte des classes. Si on veut une référence : relisez Marx et ses propos que la question religieuse.

30/09/2019 00:25 par Georges SPORRI

@ Pierre Verhas / Marx disait justement que c’est pas avec des sermons athées (ou laïques) qu’on pourra désaliéner les prolétaires bigots - bigotes, mais en les laissant participer aux luttes. C’est la lutte qui leur permettra de constater que la religion est inutile ou nuisible.

30/09/2019 09:16 par vagabond

G. Sport...quelle prétention ! D’autant plus que parmi ces bigots, certains vous soignent et vous éduquent.
Les bigots de l’athéisme et autres ismes...parlons en !
Enfin, on a déjà Zemour pour parler de l’islam alors un peu de décence sur LGS.
A force d’idées théoriques et d’autocongratulations numériques, l’action devient une chimère.

30/09/2019 10:06 par Georges SPORRI

@ Vagabond / Vous avez le droit d’être croyant / J’ai le droit d’être marxiste - communiste donc athée / Chacun est libre de penser ce qu’il veut et de croire ce qu’il veut. D’ailleurs j’apprécie parfois ou souvent vos interventions sur ce site qui m’apportent des informations.
J’essaye que mes propos ne soient pas trop ethnocentriques mais tout le monde a un "rapport aux valeurs" qui déplait à ceux qui ont le "rapport aux valeurs" très différent. Et ce "rapport aux valeurs" ne peut pas ne jamais être exprimé. D’ailleurs, si vous relisiez toutes mes interventions depuis le début de ce débat, vous constateriez que je ne suis pas hostile aux musulmans puisque je souhaite qu’ils participent à la lutte des classes sans se faire emmerder par de la propagande athée ou exclure au nom de la laïcité. Je suis contre l’exclusion scolaire des filles bigotes qui choisissent de porter le foulard.

01/10/2019 22:06 par irae

qui choisissent de porter le foulard.

. Sans la moindre contrainte ou pression cela va de soi. On revient sur terre les gars on voit bien que vous n’êtes pas concernés par cet asservissement. On voit bien que vous n’avez jamais subi la discrimination sexuelle. Alors entendre parler de cette nouvelle aliénation sexuelle après avoir réussi a obtenir qu’une femme sans chapeau dans la rue ne soit pas "de mauvaise vie" ou avoir l’autorisation de son époux pour créer une société commerciale sous l’indifférence voir l’approbation pour des raisons fallacieuses de liberté religieuse me hérisse.

02/10/2019 09:30 par Assimbonanga

C’est terrible d’assister à la recontamination du monde par la religion. Trump qui parle de Dieu pour justifier sa présidence. On est tombé bien bas. Pas un dirigeant qui ne se réfère à Dieu désormais. Ca gagne petit à petit. Hier sur Arte, émouvante émission sur Gorbatchev. Hé bien ! Il a fallu qu’il se réfère à Dieu. Nom d’une pipe, c’est sidérant.

Bon... on sait que les modes ça va, ça vient. Des vagues succèdent à d’autres. Mais combien de temps avant l’indigestion et le rejet de toute cette stagnation ? 20 ans suffiront-ils . 50 ans ? (Cela abstraction faite des catastrophes climatiques qui s’avancent. ) Selon moi, Dieu n’existe pas et la foi religieuse est une molécule que sécrète le cerveau en cas de malheur. Ça atténue la perception du désarroi.

Quant à cet empaquetage de la tête avec ces superpositions de tissus plus ou moins synthétiques, ça m’échauffe les oreilles, ça m’étouffe mentalement. Mais j’ai sous les yeux des exemples de jeunes filles pâles qui sabrent leur avenir en décrochant de la fac pour ne pas s’élever au-dessus de leur petit copain sans diplômes... C’est navrant aussi. Les filles modernes restent asservies à un rôle, inconsciemment. Indélébile.

02/10/2019 10:20 par Sibeth

@irae
« Sans la moindre contrainte ou pression cela va de soi. »
Et pourtant cela existe. C’est vous qui devriez sortir le dimanche et parler aux gens, notamment aux musulmans.
Mais à la fin, qu’est-ce que cela peut bien vous foutre qu’une femme porte un voile dans la rue, l’espace public ou même l’administration ?

Enfin il faut voir que légiférer contre les signes religieux ostentatoires vise essentiellement une communauté, les musulmans, ce qui veut dire que cela tend à renforcer chez eux le communautarisme.
Or voilà bien le danger, le communautarisme.

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