17 

Israël contre les Juifs

C’est un refrain bien établi. Vous critiquez Israël et le sionisme ? Vous êtes antisémite ! Un Juif français veut pouvoir « vivre son judaïsme » ? On l’invite à faire son « alyah » et à apporter sa pierre à la colonisation de la Palestine.

On essaie de nous marteler que l’histoire des Juifs s’est achevée et qu’Israël en est l’aboutissement. Israël fonctionne comme un effaceur de l’histoire, de la mémoire, des langues, des traditions et des identités juives. La politique israélienne n’est pas seulement criminelle contre le peuple palestinien. Elle se prétend l’héritière de l’histoire juive alors qu’elle la travestit et la trahit. Elle met sciemment en danger les Juifs, où qu’ils se trouvent. Et elle les transforme en robots sommés de justifier l’injustifiable

Retour sur un passé récent

L’histoire des Juifs français n’a strictement rien à voir avec Israël. Régulièrement spoliés, massacrés ou expulsés par différents rois très chrétiens, les Juifs ont acquis la citoyenneté française avec l’Abbé Grégoire pendant la Révolution. Ces deux derniers siècles ont été marqués par une quête de la citoyenneté et de l’égalité des droits.

L’affaire Dreyfus a révélé que, si une partie de la société française était antisémite, une autre partie, finalement majoritaire, considérait que l’acquittement et la réhabilitation de Dreyfus étaient l’objectif de tous ceux qui étaient épris de liberté et refusaient le racisme. L’histoire des Juifs français a été marquée par leur participation importante à la résistance contre le nazisme et le régime de Vichy, puis par l’engagement de nombre d’entre eux dans des luttes progressistes et/ou anticoloniales. Les intellectuels juifs de cette époque s’appelaient Raymond Aubrac, Marc Bloch, Laurent Schwartz, Pierre Vidal-Naquet, Stéphane Hessel. C’était une époque où beaucoup de Juifs pensaient que leur propre émancipation passait par celle de tou-te-s. C’était une époque où le racisme, le fascisme et la haine de l’autre étaient considérés comme des abjections à combattre. Les enfants juifs allaient à l’école publique, jamais il ne leur serait venu à l’idée de se séparer des autres dans des écoles confessionnelles.

On s’efforce aujourd’hui en Israël d’effacer l’histoire des Juifs dans les différents pays où ils ont vécu. Si les Juifs ont longtemps été considérés par les antisémites en Europe comme des parias inassimilables et s’ils ont été persécutés parce qu’ils constituaient un obstacle aux nationalismes fous qui rêvaient de sociétés ethniquement pures, ils n’ont jamais recherché la séparation mais au contraire l’insertion à l’intérieur des sociétés dans lesquels ils vivaient.

Une assignation à la désertion

On fait un saut de quelques années. En tête d’une gigantesque manifestation parisienne censée dénoncer le terrorisme, on trouve trois criminels de guerre, Nétanyahou, Lieberman et Bennet qui viennent de s’illustrer dans le massacre de plus de 2000 Palestinien-ne-s (essentiellement des civil-e-s) à Gaza pendant l’été 2014. Profitant de l’émotion causée par l’attentat antisémite de la Porte de Vincennes, Nétanyahou est autorisé (par le gouvernement français) à déclarer aux Juifs français qu’ils sont en insécurité en France et qu’ils doivent partir dans leur « vrai » pays, Israël.

En fait, le sionisme n’a jamais combattu l’antisémitisme. Il s’en est toujours nourri avec en permanence un seul et unique but : faire immigrer le maximum de Juifs en Israël. Du coup, Nétanyahou n’hésite pas à mettre en danger les Juifs français. Il en fait des étrangers dans leur propre pays, des « touristes » qui n’ont pas compris que leur « patrie » est là-bas. Les Juifs sont sommés d’être des « traîtres » (à la seule et unique cause, celle du Grand Israël de la mer au Jourdain) ou des complices. La France a toujours été un échec pour Israël : à peine 80000 Juifs sont partis depuis 1948 et une moitié est revenue. Alors la propagande se fait assourdissante. Pourtant, s’il y a bien un pays où les Juifs sont en insécurité, c’est Israël et il sera ainsi tant que la destruction de la Palestine se poursuivra.

À « l’alyah » (la montée) des vivants vers Israël, s’ajoute à présent celle des morts. Les autorités israéliennes incitent vivement les Juifs français à faire enterrer leurs proches en Israël. Ainsi les victimes de la tuerie de la porte de Vincennes ont été inhumées au cimetière de Givat Shaul. Ce « quartier » de Jérusalem, c’est l’ancien Deir Yassine, le village martyr de la guerre de 1948 où les milices de l’Irgoun dirigées par Menachem Begin ont massacré toute la population avant que le village ne soit, comme tant d’autres, rayé de la carte. Quel symbole !

Israël à l’avant-garde de l’islamophobie

Les Juifs ont vécu pendant des centaines d’années dans le monde musulman. Ils ont même été accueillis par l’empire ottoman après leur expulsion d’Espagne en 1492. Aujourd’hui, Israël participe à la diabolisation des Arabes et des musulmans en se comportant en élève modèle du « choc des civilisations ». Le racisme anti-arabe et l’islamophobie s’expriment ouvertement, des politiciens en ont fait leur fond de commerce et les passages à l’acte sont fréquents. Les crimes de masse comme à Gaza ou la multiplication des propos racistes (Pour le rabbin Rosen, les Palestiniens sont des Amalécites et la Torah autorise qu’on les tue ainsi que leurs femmes, leurs enfants, leurs troupeaux) laisseront des traces. Comment imaginer que ce qui est infligé aux Palestiniens sera sans conséquences ?

En Israël, des propagandistes rivalisent pour expliquer que les Juifs ont vécu l’enfer dans le monde musulman, masquant le fait que l’antisémitisme a été avant tout une invention européenne et chrétienne. Les Juifs orientaux subissent en Israël des discriminations sociales et un mépris raciste. Ils ont souvent été humiliés et discriminés à leur arrivée. Ils sont coupés de leurs racines et poussés à renier leur identité. L’expulsion des Palestiniens de 1948 est présentée comme un « échange de population » alors que le sionisme est le principal responsable, et de la Nakba, et du départ des Juifs orientaux de leurs pays.

Qu’y a-t-il de juif en Israël ?

Les sionistes ont théorisé l’idée que les Juifs et les non-Juifs ne peuvent pas vivre ensemble. C’est totalement contraire à tout ce qui s’est passé pendant des centaines d’années. Cela va à l’encontre de l’aspiration des Juifs à sortir des ghettos, des mellahs et des juderias pour devenir des citoyens normaux.

Les Juifs religieux qui émigrent en Israël y rencontreront rarement la religion telle qu’elle a été pratiquée pendant des siècles. Le courant national-religieux s’est imposé. Ce courant intégriste a totalement révisé la religion. Le « peuple élu », ça n’a jamais voulu dire qu’il a plus de droit que les autres mais au contraire qu’il a plus de devoirs. Parmi les préceptes, il y a « ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas qu’on te fasse » et « tu aimeras ton prochain comme toi-même ». « L’an prochain à Jérusalem », ça n’a jamais voulu dire qu’il faut réaliser le nettoyage ethnique en cours, mais « vivement que le Messie vienne ». L’hébreu a toujours été une langue religieuse interdite à l’usage profane. La religion juive est une religion de « l’exil ». L’installation sur cette terre (d’Israël/Palestine) avant l’arrivée du Messie et a fortiori l’établissement d’un Etat juif étaient interdits. D’ailleurs les Juifs expulsés d’Espagne en 1492 ne sont pas allés à Jérusalem. Herzl a rencontré une hostilité quasi unanime des rabbins contre le projet sioniste dès qu’il a été question d’établir un État juif en Palestine.

Pour les Juifs laïques, les valeurs dominantes d’Israël sont à l’antithèse de ce que sont pour eux les valeurs du judaïsme. Où trouve-t-on dans la tradition juive le racisme, le chauvinisme, le militarisme, le négationnisme de l’existence et de la dignité de l’autre ? Qu’y a-t-il de commun entre ce qu’ont représenté les grands intellectuels juifs (Einstein, Freud, Arendt, Kafka, Benjamin …) et les criminels de guerre qui dirigent Israël ? Qu’est devenue en Israël la mémoire de celles et ceux qui ont lutté contre le fascisme et le colonialisme (Marek Edelman, Abraham Serfaty, Henri Curiel …) ? De quel héritage juif peuvent se prévaloir les colons et les militaires qui justifient à l’avance les violences et les crimes commis contre les Palestiniens ?

Comme l’écrit l’historien israélien Shlomo Sand à propos du livre de Yakov Rabkin Comprendre l’État d’Israël, « celui qui voit dans le sionisme une continuation du judaïsme ferait bien de lire ce livre. Mais celui qui croit que l’État d’Israël est un État juif est obligé de le lire ».

Certains Juifs pensent qu’après le génocide nazi, Israël est l’ultime refuge. Au nom de quoi les dirigeants israéliens peuvent-ils brandir partout l’antisémitisme et le souvenir du génocide ? Les sionistes n’ont joué qu’un rôle marginal dans la lutte contre l’antisémitisme et la résistance au nazisme. Certains dirigeants sionistes ont même eu un comportement honteux pendant la montée du fascisme (Ben Gourion avec les accords de Haavara, 1933) et à l’époque de l’extermination (le groupe Stern assassinant des soldats et des dignitaires britanniques). Comment ne pas comprendre que la mémoire du génocide signifie « que cela n’arrive plus jamais » et pas « que cela ne NOUS arrive plus jamais », ce qui correspond à une vision tribale de l’humanité totalement contraire à toutes les formes d’héritage juif.

Refuser l’assignation et la peur, refuser toutes les formes de racisme et de discrimination.

Il y a des confrontations qui ont du sens : les luttes contre l’oppression, la domination, le colonialisme, pour l’égalité des droits. On nous vend aujourd’hui une guerre qui n’est pas la nôtre : celle d’un monde dit « civilisé » contre le « terrorisme islamique ». Dans cette « guerre », les musulmans sont considérés comme des terroristes en puissance et sont sommés de « prouver » qu’ils ne sont pas des complices de Daesh.

Et les Juifs sont assignés à soutenir sans réserve une politique israélienne criminelle contre les Palestiniens et suicidaire pour les Juifs.

Cette fuite en avant criminelle tient par la peur. Ce syndrome assure le consensus à un point tel qu’un négociateur palestinien (le professeur Albert Aghazarian) a pu dire que les Israéliens ont peur de ne plus avoir peur. Cette peur irrationnelle a gagné beaucoup de Juifs français.

Dans le contexte du « choc des civilisations », prétexte des dominants pour ensanglanter le monde, il y a en France une montée générale de toutes les formes de racisme. Contrairement à l’image fabriquée par les principaux médias, le racisme frappe essentiellement tous les « dominés », toutes les victimes de l’apartheid social : Arabes, Noirs, Roms. Il prend une nouvelle tournure en se masquant derrière l’islamophobie. Comme il n’est plus politiquement correct de dire « sale arabe », on diabolise l’islam.

Il y a aussi une incontestable et détestable montée de l’antisémitisme. Mais les différentes formes de racisme ne sont pas traitées de la même façon.
Les dirigeants israéliens et en France le CRIF, participent activement à la stigmatisation des musulmans. Ils affirment contre toute évidence qu’il n’y a qu’un seul racisme à dénoncer (l’antisémitisme) et qu’on est à la veille d’une nouvelle « nuit de cristal ». Ils font apparaître les Juifs comme ceux que le pouvoir protège alors que l’idéologie sécuritaire, les déclarations des principaux dirigeants et le travail nauséabond de pseudo intellectuels, visent une seule population déclarée dangereuse.

Les stéréotypes antisémites se nourrissent aussi de la complicité du CRIF avec la politique israélienne et de la partialité évidente du pouvoir. À l’heure des confusions, l’indignation légitime contre les crimes israéliens fait monter l’antisémitisme et les quelques paumés attirés par la violence effroyable de Daesh commettent des attentats criminels contre les Juifs parce que Juifs.

La lutte contre le racisme ne peut pas être découpée. Choisir certaines « bonnes » victimes contre d’autres est à l’antithèse du combat antiraciste. La politique israélienne et la négation totale des droits du peuple palestinien ne protègent absolument pas les Juifs. Au contraire. Pour créer l’Israélien nouveau, il a fallu « tuer le Juif », celui qui pensait que son émancipation passait par celle de l’humanité. Comme le dit le militant israélien anticolonialiste Eitan Bronstein : « nous ne serons jamais libres tant que les Palestiniens ne le seront pas ». En refusant le tribalisme, les Juifs français réaffirmeront une histoire dont ils peuvent être fiers.

C’est tou-te-s ensemble qu’il faut combattre tous les racismes, toutes les stigmatisations, toutes les discriminations. C’est tou-te-s ensemble qu’il faut défendre le droit, en Palestine comme ici.

Pierre Stambul, jeudi 19 février 2015
(Coprésident de l’Union Juive Française pour la Paix).

 http://www.ujfp.org/spip.php?article3885
  Pierre STAMBUL   Israël   Politique/Idéologie   Droits Humains/Libertés   Histoire

COMMENTAIRES  

24/02/2015 22:54 par Christian

Comment se fait-il que le ministre de l’Intérieur français laisse impunément des sites internet français faire leur propagande pour inciter nos compatriotes de confession juive aller combattre en Israël ? Pourquoi un site comme tsahal/recrutement-et-incorporation agit ainsi en toute impunité ? Pourquoi ces jeunes français qui servent une armée colonialiste particulièrement cruelle et meurtrière reviennent en France au risque de porter un grave trouble à l’ordre public ? Qu’il soient d’essence djihadiste ou sioniste, pourquoi il n’est pas mis fin à ce tourisme de guerre ?

25/02/2015 04:55 par Byblos

Bravo ! Il fallait que ces choses-là soient dites.
Je me permettrais deux réflexions :

1- L’auteur écrit : « Régulièrement spoliés, massacrés ou expulsés par différents rois très chrétiens, les juifs... ». Pendant qu’ils étaient maltraités par ces « rois très chrétiens », ils étaient protégés par les papes d’Avignon. Rien n’est jamais simple.

2- L’auteur écrit aussi : « L’affaire Dreyfus a révélé que... une autre partie, finalement majoritaire, considérait que l’acquittement et la réhabilitation de Dreyfus étaient l’objectif de tous ceux qui étaient épris de liberté et refusaient le racisme ». Contrairement à ce que nous rapporte l’Histoire traditionnelle, ce n’est pas l’antisémitisme des Français que révèle l’affaire Dreyfus. C’était là une tradition bien établie, comme Pierre Stamboul l’évoque lui-même. Non, ce qui a gonflé les voiles du sionisme, c’est bien plutôt ce vent nouveau de l’esprit républicain et la réhabilitation du capitaine Dreyfus. La menace d’assimilation représentée par l’égalité citoyenne sous la Révolution prenait corps et s’enflait tout à coup. La réhabilitation de Dreyfus signifiait la défaite finale de la mise à l’écart des juifs... Et donc leur ASSIMILATION dans la République.

Aux côtés d’une puissante tradition juive d’universalisme et d’humanisme, il a toujours existé, même minoritaire, -on ne doit pas se le cacher- un esprit de ghetto, un désir de se séparer qui a culminé avec le sionisme.

Entre le danger de l’assimilation et celui du ghetto aujourd’hui suprématiste d’Israël/Sion, il y a la possibilité d’ériger des sociétés plurielles bâties sur le resserrement de ce qui unit et rapproche et l’acceptation (je déteste le mot tolérance) de ce qui différencie. Ce modèle a fonctionné des siècles durant en Syrie, en Palestine, au Liban, en Iraq. Tout comme en Afrique du Nord. Et sans doute ailleurs, tant que des manipulateurs puissants et prédateurs (suivez mon regard) n’ont pas semé les graines de discorde pour mieux coloniser.

Aujourd’hui, l’État d’Israël reprend à son compte ces mêmes méthodes. Avec le même succès malheureusement.

25/02/2015 09:04 par Dwaabala

la mémoire du génocide signifie « que cela n’arrive plus jamais » et pas « que cela ne NOUS arrive plus jamais », ce qui correspond à une vision tribale de l’humanité

Très pertinent.

25/02/2015 09:18 par Louis St O

Je ne sais pas si c’est toujours d’actualité, mais je connais beaucoup d’amis qui sont allés faire leurs services militaires en Israël en fait la guerre contre les palestiniens, doit-on les considérer comme des djihadistes juifs. Pourquoi le gouvernement ne leur supprime pas leur passeport. En tout cas il faudra aussi embastiller à leurs retours ceux qui partent pour ce djihad.

25/02/2015 10:29 par gérard

« À l’heure des confusions, l’indignation légitime contre les crimes israéliens fait monter l’antisémitisme et les quelques paumés attirés par la violence effroyable de Daesh commettent des attentats criminels contre les Juifs parce que Juifs. »
Ce qui n’empêche pas Israël de s’allier objectivement à Daesh contre le hezbollah et l’Iran, en attaquant la Syrie.
Si vous voulez voir (encore) un chef d’œuvre d’émission à côté de la plaque de C dans l’air, celle du 24 février est un sommet dans le genre : http://www.france5.fr/emissions/c-dans-l-air.
Mohamed Moussaoui était bien seul le pauvre, pour rappeler que tout a vraiment débuté en 1948...
Une seule fois a été prononcé de terme de "sionisme", jamais celui de Nakba !
Les "morts" évoqués par le très consensuel Dominique Reynié, ne concernaient bien évidemment pas ceux de Gaza....
Ne faisons surtout pas "d’importations"....
Il est très important de regarder un tel "débat" dans une émission dite "culte" par certains (si !), pour se rendre compte à quel degré 0 absolu en sont rendus (continuent d’être plutôt) les médias, et à quel point ils ne font qu’attiser de justes ressentiments, pour ne pas dire colères.
Quand comprendront-ils que nier le Sionisme et ses ramifications, cela ne fera que jeter indéfiniment de l’huile sur le feu ?

25/02/2015 11:03 par Reymans

Dont acte.
Un peu de raison cela fit tjs bcp de bien à l’âme
On demande aux musulmans de se "désolidariser", demande-t-on aux juifs de se désolidariser d’israel ?
Non, meme s’ils devraient peut etre et le font probablement de plus en plus, juif n’est pas sioniste
Ca me rappelle une citation dont je ne me rappelle plus la source "j’accepte de ne pas dire du mal d’israel en dehors d’israel, c’est le prix que j’accepte de payer pour ne pas y vivre"
C’est un peu ca le fond du probleme quelque part, de mon point de vue en tout cas.
En acceptant cela, en se pliant à ce genre d’injonction, bien des juifs n’ont ils pas cédé sous la pression sioniste ?
C’est mon avis, malhrsmt ce genre de compromission fut tout, sauf sans consequences. On en ressent encore les effluves actuellement
Un texte tres sensé, je reste moi même convaincu qu’israel est le plus grand ennemi du judaisme, dont il bafoue toutes les valeurs, sans scrupules et avec un jusqu’au-boutisme qu’on ne peut que qualifier de criminel
En espérant que le "réveil" approche...
Cordialement

25/02/2015 11:05 par Reymans

@ Christian
Entièrement d’accord, déjà pour dire que djihadisme ou sionisme sont un peu les deux faces d’une meme piece, et pour souligner que rien n’est fait pour enrayer ces phénomènes alors que ce pourrait paraitre n’être que du bon sens finalement...
C’est bien que ca doit servir des intérêts quelconques... Sans meme avoir besoin de développer...

25/02/2015 15:23 par Archer Gabrielle

L’idéologie sioniste c’est l’ennemi de tout et de tous... Nous avons ceci en commun nous avons un oppresseur commun, un exploiteur commun et un discriminateur commun mais une fois que nous nous rendons compte que nous avons un ennemi commun, alors nous pouvons nous unir sur la base de ce que nous avons en commun.....!
(Malcolm X 1954)

A la fin, nous nous souviendrons non pas des mots de nos ennemis, mais des silences de nos amis.
Martin Luther King

26/02/2015 00:47 par Yalbal

Un excellent texte pour un autre point de vue sur Israël, le sionisme et les Juifs… et l’incroyable escroquerie morale et criminelle qui assassinent les palestiniens et colonisent leurs terres depuis un demi siècle sous les yeux d’une communauté internationale cynique et hypocrite… Le sionisme s’apparente à une sorte de nazisme car le concept de "peuple élu" n’est pas éloigné de celui de "race supérieure", la "race aryenne" de Hitler. Et voir que ceux qui prétendent avoir souffert du nazisme se dire qu’il sont "une humanité supérieure" à part, s’arrogeant le droit et la force de s’accaparer de la Palestine dans le mépris et l’arrogance totale des règles, lois et autres conventions et résolutions internationales. On croirait finalement c’est le Nazisme qui a triomphé ! L’histoire et l’actualité dominantes nous mentent.
Heureusement, beaucoup de Juifs ne se reconnaissent pas dans cette histoire fabriquée par un sionisme qui a pris en otage le peuple juif lui-même qui n’a pire ennemi que l’État criminel d’Israël.
Il y a longtemps que j’en étais arrivé à cette conclusion… et c’est réconfortant de lire ce texte qui remet certaines pendules à l’heure ! Car on ne falsifiera plus l’histoire longtemps et éternellement… Merci l’auteur !
Yalbal

26/02/2015 09:12 par reymans

@ Archer Gabriel

On peut aussi ajouter
« Si vous n’êtes pas vigilants, les médias arriveront à vous faire détester les gens opprimés et aimer ceux qui les oppriment. » – Malcolm X

C’est bien dans le ton

27/02/2015 03:14 par DePassage

Ce qui me surprend, ce n’est pas tant que Le Grand Soir publie ce genre de texte, que le fait qu’on ne voit pas accourir les hordes du CRIF de la LICRA, de la LDJ, des Hollande, Valls, Fourest, BHL et compagnie pour intenter une poursuite contre vous pour antisémitisme et apologie du terrorisme contre la seule démoncratie du Moyen-Orient.

27/02/2015 16:14 par reymans

Me concernant je ne doute pas une seule seconde que le post (sinon le site) est étroitement surveillé, et qu’on attend que le bon angle d’attaque pour faire cesser ces "activismes dissidents", loin de la pensée unique...
Wait and see, je rajouterais que résister est un devoir, même si ce n’est plus un droit pour certaines populations... Suivez mon regard...

02/03/2015 23:23 par SZWED Christian

@ De passage
Israël, le seul pays démocratique du moyen orient c’est vous qui le dites...Israël est l’Etat nationaliste du peuple juif. C’est comme si la France se décrétait Etat nation des catholiques et venait à exclure : protestants, juifs, musulmans, orthodoxes, bouddhistes. Vous avez une bien curieuse façon d’attribuer le label démocratie.

04/03/2015 07:12 par Palestinophile

L’affirmation du sionisme selon laquelle Israël se serait vu donner son certificat de naissance puis sa légitimité par la résolution de partition de l’AG de l’ONU le 29 novembre 1947 est un pur non sens de propagande, aisé à démontrer par un examen honnête de l’enregistrement de ce qui s’est réellement passé.

Déjà, l’ONU sans le consentement de la majorité du peuple de Palestine n’avait pas le droit de décider de la partition de la Palestine ni d’assigner quelque partie de son territoire que ce soit à une minorité d’immigrants étrangers dans le but pour eux d’y établir un état qui serait leur.

En dépit de ça, à une très faible majorité, et seulement après un vote truqué, l’AG de l’ONU a passé une résolution de partition de la Palestine et a créé deux états, l’un Arabe, l’autre Juif, avec Jerusalem n’appartenant à aucun. Mais la résolution de l’Assemblée Générale était seulement une proposition non contraignante -ce qui veut dire qu’elle n’avait aucun effet, ne pouvait devenir valide que si et à l’instant où elle était approuvée par le Conseil de Sécurité.

La vérité est que la proposition de partition de l’Assemblée Générale n’a jamais été étudiée par le Conseil de Sécurité. Pourquoi pas ? Parce que les US savaient que, si elle était approuvée, et du fait de l’opposition Arabe ainsi que des autres musulmans, elle ne pourrait être mise en oeuvre que par la force ; et le Président Truman n’était pas préparé à utiliser la force dans ce contexte.

Le plan de partition était donc nul (invalidé) et la question de ce qu’il convenait de faire de la Palestine - après que l’Angleterre y ait créé un malentendu avant de s’en aller- s’est retrouvée à nouveau posée à l’Assemblée Générale pour de plus amples discussions. L’option mise en avant et proposée par les US était une administration provisoire par l’ONU. C’est pendant que l’Assemblée Générale débattait qu’Israël a de lui-même proclamé son existence, de façon unilatérale -donc au mépris de la volonté de la communauté internationale, y compris l’administration Truman.

La vérité de l’époque est qu’Israël qui a été créé principalement du fait du terrorisme sioniste et de la purification ethnique planifiée à l’avance, n’avait pas le droit d’exister et, plus encore, ne pouvait avoir aucun droit à l’existence...à moins qu’il ne soit reconnu et légitimé par ceux qui furent dépossédés de leur terre et de leurs droits pendant la création de l’état sioniste. En droit international, seuls les Palestiniens pouvaient donner à Israël la légitimité qu’il sollicitait. (Alan Hart)

04/03/2015 15:17 par reymans

@SZWED Christian
"De passage" pratique ici l’ironie bien entendu, malgré le fait que les guillemets manquent...

04/03/2015 17:04 par reymans

@Palestinophile

Plus simplement, sans même rentrer dans un quelconque cheminement légal, hors déclaration de Balfour qui est quand même L’ERREUR majeure commise dans cette infamie de mon point de vue, prendre une quelconque décision de partition sans l’avis et même à l’encontre de l’avis des principaux intéressés, à savoir les autochtones et les pays directement voisins, c’est à mon sens la négation même d’une décision démocratique.
Ou comment illustrer en quoi la "démocratie" n’est jamais que la "dictature" du plus grand nombre....

04/03/2015 17:08 par reymans

En d’autres termes, le droit à l’auto détermination des peuples totalement dénié aux paletiniens, juifs et arabes compris. Surtout aux non juifs d’ailleur

(Commentaires désactivés)