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Israël, diasporas juives et extrême droite occidentale : une alliance dangereuse

C’est un bouleversement majeur qui s’annonce dans les sociétés occidentales : Israël et une partie influente de la diaspora juive se préparent à une alliance avec une extrême droite occidentale pourtant historiquement antisémite et raciste.

Selon l’historien et avocat français Serge Klarsfeld, le Rassemblement national n’est plus un danger mais un allié face au sentiment antijuif et à la menace de l’islamisme (AFP/Ludovic Marin).

C’est un véritable séisme. L’historien et avocat français Serge Klarsfeld, un homme dont le nom et la vie portent des symboles très lourds liés aux juifs et à la Shoah, a décidé, au soir de sa vie, de prendre un virage improbable, sur un terrain explosif : celui des relations triangulaires entre les communautés juives, l’extrême droite occidentale et le monde arabo-musulman.

Ce que prône désormais Serge Klarsfeld, qui a passé sa vie à traquer les anciens responsables nazis et à dénoncer l’antisémitisme, est aussi simple que dangereux. Dans un article publié dans M Le Mag (Le Monde), il explique que le Rassemblement national (RN, parti d’extrême droite français) n’est plus un danger mais un allié face au sentiment antijuif et à la menace de l’islamisme.

« Dans les pays occidentaux, les juifs sont disposés à s’allier avec l’extrême droite, quitte à fermer les yeux sur les racines de cette mouvance, historiquement raciste et antisémite », précise-t-il en justifiant le but de cette alliance : affronter les musulmans, devenus à ses yeux le plus grand danger pour les juifs du monde entier.

Le président du Sénat français Gérard Larcher (5e à gauche), la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet (4e à gauche), entourés de la Première ministre Élisabeth Borne (2e à droite), des anciens présidents Nicolas Sarkozy (3e à gauche) et François Hollande (à droite), applaudissent après avoir chanté l’hymne national lors de la marche contre l’antisémitisme, le 12 novembre 2023 à Paris (AFP/Thomas Samson).

Il est difficile de dire dans quelle mesure cette opinion est partagée au sein des communautés juives en Europe, aux États-Unis et en Israël. Mais Serge Klarsfeld, qui a construit sa légende sur la chasse aux nazis au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, a donné une légitimité à ce virage qui paraissait jusque-là honteux, impossible.

Pourtant, à y regarder de plus près, l’avocat historien n’est pas l’initiateur de ce mouvement. Il ne sert, en fait, que de caution morale pour un rapprochement engagé de longue date mais qui avait des difficultés à être accepté psychologiquement, et à être assumé publiquement, en raison du lourd passé de l’extrême droite européenne dans la persécution des juifs.

En fait, le monde avait déjà vécu un moment de bascule le 12 novembre 2023. Ce jour-là, pour la première fois dans l’histoire moderne, des représentants de communautés juives ont participé à Paris à « la grande marche civique », une manifestation à l’initiative du président du Sénat Gérard Larcher et de la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, respectivement 3e et 4e personnages de l’État français, présentée comme un événement unitaire pour tous les défenseurs des valeurs de la République, côte-à-côte avec des dirigeants et des militants de mouvements d’extrême droite.

Au cours de cette marche convoquée officiellement pour lutter contre l’antisémitisme – en réalité pour soutenir Israël après l’attaque du Hamas palestinien le 7 octobre –, Marine Le Pen, héritière de la tradition française d’extrême droite, a manifesté aux côtés du président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) et des ténors de la vie politique française, en présence notamment de la première ministre Élisabeth Borne, de deux anciens présidents de la République, Nicolas Sarkozy et François Hollande, et des présidents des deux chambres du Parlement.

Bouleversement

L’événement a été entouré de beaucoup de précautions, tant le nouvel attelage paraissait improbable. Choix méticuleux des mots, refus supposé de fusionner les carrés de manifestants, slogans soigneusement triés, vigilance extrême pour éviter tout débordement, etc.

Mais cela ne changeait rien au fond de la question : dans cette première, un large spectre de courants politiques français a accepté de défiler aux côtés des mouvements d’extrême droite : le Rassemblement national (RN) et Reconquête, d’Éric Zemmour, devenus de fait les stars de la manifestation.

Un curieux symbole a même marqué l’événement : des éléments de la Ligue de défense juive, organisation qualifiée de « terroriste » aux États-Unis et en France, ont été chargés de protéger le carré du RN !

Il était difficile d’imaginer, en ce début de siècle, qu’une organisation suprémaciste juive serait chargée d’assurer la sécurité de manifestants qui défendent l’héritage de Pétain !

Ce bouleversement est le résultat d’une longue évolution, difficile à imaginer pour ceux qui étudient un instantané des relations internationales en 1948, date de la création d’Israël.

Car à cette époque, et durant ses premières décennies d’existence, Israël était plutôt soutenu par des courants de gauche, aussi bien en Europe qu’aux États-Unis.

Les pays européens, acteurs, complices ou complaisants face à la Shoah, redoublaient d’ardeur pour faire oublier leur passé. De plus, une partie de la gauche européenne était aussi subjuguée par ces Israéliens qui, selon une propagande très efficace, faisaient « fleurir le désert » en y implantant des communautés solidaires et socialistes sous forme de kibboutz.

Aveuglée par sa culpabilité, soucieuse de réparer un crime historique, la gauche de l’Europe occidentale, alors pleinement engagée dans un autre crime, colonial celui-là, faisait preuve d’un zèle exceptionnel dans son soutien à Israël.

La gauche de l’Europe occidentale refusait de voir que la chimère d’un socialisme communautaire israélien idyllique était en fait bâtie sur la dépossession des Palestiniens

Elle refusait de voir que la chimère d’un socialisme communautaire israélien idyllique était en fait bâtie sur la dépossession des Palestiniens, leur expulsion de leurs terres au prix d’un nettoyage ethnique qui renvoyait près de la moitié de la population palestinienne hors de ses terres.

De plus, et malgré le faux mystère qui entoure, jusqu’à l’heure actuelle, la possession de l’arme nucléaire par Israël, il est admis que c’est une France de gauche qui a apporté à Israël un soutien déterminant pour fabriquer sa bombe.

À l’inverse, le président Charles De Gaulle, qui ne partageait pas le même sentiment de culpabilité envers les juifs, a pris ses distances avec Israël.

En septembre 1967 déjà, il prévoyait, dans une déclaration prémonitoire, qu’en occupant la Cisjordanie et Gaza, Israël allait être entraîné dans un engrenage infini de révolte-répression.

Nouvelle perspective

Moment fort de ces alliances symptomatiques d’une époque : lors de l’agression tripartite de 1956 contre l’Égypte, menée par la Grande-Bretagne, la France du socialiste Guy Mollet et l’Israël du travailliste David Ben Gourion, ce sont les États-Unis, dirigés alors par le républicain Dwight David Eisenhower, qui ont sonné la fin de l’offensive de Suez.

Cette séquence, avec, de manière schématique, une gauche occidentale acquise à Israël contre une droite plus réservée, allait durer jusqu’au début des années 1970, lorsque Henri Kissinger, juif allemand dont la famille a émigré aux États-Unis en 1938, a fixé la nouvelle matrice de la politique extérieure des États-Unis.

Israël a bénéficié, dès lors, d’un soutien total des EU, qu’il s’agisse d’administrations démocrates ou républicaines. Dans le même temps, Israël est devenu un élément important du dispositif américain dans le conflit est-ouest.

Le grand vainqueur de cette mutation est évidemment Israël, qui est devenu un protégé majeur des États-Unis. Fort de ce soutien sans faille, qui lui assure une impunité totale, il s’est lancé dans une surenchère sans fin, qui l’a poussé à engager une colonisation continue de la Cisjordanie.

Ni les accords d’Oslo, ni les négociations ultérieures, ni les intifadas, ni les condamnations des violations continues de la légalité internationale par Israël n’ont pu atténuer cette tendance.

Bien au contraire. Le glissement à droite de l’opinion occidentale allait offrir à Israël un terrain très favorable. La mainmise des néo-conservateurs sur le parti républicain aux États-Unis, et l’émergence, plus tard, d’une droite populiste caricaturée par Donal Trump, a accentué cette tendance, tout en ouvrant à Israël et aux communautés juives d’Europe une nouvelle perspective, celle d’une alliance avec l’extrême droite américaine et européenne.

L’exercice était facile. Il suffisait de troquer la judéophobie traditionnelle par un racisme anti-arabe et anti-musulman structurels. C’est, en France par exemple, une ligne historique du Front national de Jean-Marie Le Pen, lequel avait déjà fait ses armes en Algérie en tant que tortionnaire. Sa fille, Marine Le Pen, a changé le nom du parti en Rassemblement national, maquillé la ligne anti-arabes et anti-musulmans en une ligne anti-migrants, et le tour était joué.

Car dans l’intervalle, l’extrême droite occidentale a affiché sa volonté de faire sa mue, indispensable pour se donner une chance d’accéder au pouvoir.

Pour y arriver, elle avait un impératif, et deux cartes à jouer. Elle devait d’abord faire oublier son passé, exprimer son repentir concernant la Shoah.

Ensuite, elle devait soutenir les héritiers de la Shoah, ce qui impliquait une hostilité déclarée envers les ennemis d’Israël, en premier lieu les Arabes et les musulmans. L’extrême droite européenne n’avait pas besoin de se forcer pour cela : elle avait déjà fait des Arabes et des musulmans son premier ennemi.

Elle a en outre bénéficié d’un apport inespéré. Celui d’Éric Zemmour, descendant de juifs d’Algérie, qui s’est lancé dans une cabale effrénée contre les migrants, en premier lieu les musulmans. En rejoignant Marine Le Pen dans sa lutte contre les musulmans, il a absous, de fait, l’extrême droite française de son péché originel, l’antisémitisme.

La séquence d’après

Parallèlement à cela, la société israélienne a basculé à droite, voire à l’extrême droite. Benyamin Netanyahou, qui se déclare ouvertement hostile à la solution à deux États, a battu le record de longévité d’un Premier ministre israélien.

Il affiche et assume une politique d’extrême droite qui rejoint désormais celle des courants de même tendance aux États-Unis comme en Europe : une hostilité déclarée à ce qui est « islamiste », « intégriste », et qui s’étend concrètement à ce qui est musulman, arabe.

L’opération « Déluge d’al-Aqsa » lancée le 7 octobre dernier par le Hamas n’a fait qu’accélérer le mouvement. Elle a désinhibé une partie de l’opinion juive qui n’arrivait pas, jusque-là, à franchir le pas et accepter un compagnonnage avec une extrême droite au passé aussi lourd.

Une partie de la communauté juive refuse toujours de prendre le virage. Mais les élites juives les plus influentes sont déjà dans la séquence d’après. Elles sont engagées dans une alliance dangereuse, mais pas totalement inédite.

Un précédent a eu lieu en Algérie, précisément. À la faveur du décret Crémieux, adopté en 1881, les juifs d’Algérie avaient obtenu le droit à la citoyenneté française.

L’écrasante majorité d’entre eux avait, au cours des décennies suivantes, accédé à cette citoyenneté, et progressivement adopté la culture, la langue et les mœurs de la société coloniale, alors qu’ils vivaient en Algérie depuis des siècles.

Si une fraction de la minorité juive avait refusé le système colonial, des figures marquantes de cette communauté y avaient adhéré.

 https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/israel-diasporas-juives-extreme-droite-occidentale-alliance-dangereuse-musul
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COMMENTAIRES  

10/03/2024 04:37 par François Jacques

Merci pour ce panorama même s’il est glaçant.

C’est donc la loi du plus fort, la priorité aux relations les plus déterminantes et la puissance financière qui achète tout, dont la supprematie militaire, qui prévaut pour les élites et décideurs juifs ? On se demande, à part l’exigence légitime de réparation et le devoir de mémoire suite aux atrocités nazie et collaborationistes en Europe, où se situe l’éthique et le droit dans la morale de cette culture éclatée aux quatre coins du monde, la judéité désormais préemptée par le non-État d’Israël.

10/03/2024 13:10 par frnck

Si je comprends bien M Klarsfeld, les infrastructures d’Auchwizt, visitées chaque année par des dizaines d’écoliers , de collégiens et de lycéens européens, pourraient devenir des centres d’accueils pour réfugiés Israéliens …
Moi je pense que l’auto-sodomie est une pratique respectable , mais que ses pratiquants doivent en comprendre aussi les limites politiques .

10/03/2024 13:14 par frnck

Qui est « révisionniste », exactement ?

10/03/2024 13:21 par frnck

Klarsfeld papa et Klarsfeld Junior pourront passer de bonnes soirées avec leurs amis « Durafour Crématoire », avec lesquels ils feront des « fournées » !!
Il a tout compris , ce mec là !

10/03/2024 14:22 par njama

Entre le soutien à Israël et le soutien au sionisme, où se situe la différence ?
En explorant un peu les origines du sionisme, on y trouve un projet colonial anglais principalement, mais plus largement "une entreprise capitaliste"... Faut-il donc s’étonner d’un très large soutien de la classe bourgeoise ?

L’anticommunisme, profession des sionistes écrit par N. Bolchakov et publié par Novosti en 1972
En particulier, il nous explique que le sionisme est l’idéologie de la classe dominante juive et qu’il est donc forcément anticommuniste. Mais aussi, il dénonce les nombreuses compromissions du sionisme avec Hitler et les nazis. Ce petit livre est bourré de références prouvant ce qu’il raconte.
au format PDF : http://mai68.org/spip/IMG/pdf/L-anticommunisme_profession_des_sionistes.pdf
http://mai68.org/spip/spip.php?article4974
(citations p 7 à 10)
« On ne saurait fermer les yeux sur le fait que l’idéologie sioniste, pétrie de mysticisme judaïque, de vociférations nationalistes et conceptions racistes cherchant à prouver la suprématie de la « nation élue de Dieu » sur tous les autres peuples, relevée de démagogie sociale impudente, agit surtout sur des gens croyants, idéologiquement instables et politiquement inavertis. Les bonzes du sionisme font tout d’abord appel à l’émotion et non à la pensée, tablent sur l’ignorance de ceux qui ignorent le passé aussi bien que le présent du sionisme. Ils préfèrent aujourd’hui passer sous silence les raisons, le moment historique et les modalités de l’apparition du sionisme, pourquoi la corporation sioniste internationale a eu besoin de créer un « foyer national ». Or, le sionisme n’est apparu en tant que « mouvement de libération nationale du peuple juif » , comme le prétendent les sionistes, mais comme une entreprise capitaliste

On sait que le Trust colonial juif (T.C.J.) créé par l’Organisation sioniste mondiale en 1898 * était, selon Nahum Sokolow, l’un des premiers théoriciens du sionisme, un instrument financier du mouvement sioniste dans la poursuite de l’objectif principal : le développement industriel et commercial de la Palestine et des pays voisins [9]. Il s’agissait donc d’une entreprise capitaliste. Son capital initial était d’environ deux millions de livres, somme considérable pour l’époque. Les colonialistes britanniques étaient intéressés au succès de l’entreprise. Dans le sionisme, ils voyaient un moyen de combattre le mouvement de libération nationale au Proche-Orient, une sorte de « corps de janissaires » pour la protection des frontières de l’empire britannique. Mais à l’époque déjà, les objectifs du sionisme dépassaient de loin la simple colonisation de la Palestine. Créer un « foyer national » . Peu importe où : puisqu’on envisageait l’organisation d’un « État juif » en Ouganda ou en Argentine. [10] Cela était nécessaire à la grande bourgeoisie juive, étroitement liée à l’impérialisme, surtout pour garder sous son influence les masses des travailleurs juifs. V. Jabotinski ne le cachait pas : « C’est avec un vif regret que je vais devoir décevoir le lecteur naïf qui a toujours cru que nous étions enfermés dans le ghetto par la mauvaise volonté du pape ou d’un quelconque Kurfürst [un prince]
Bien sûr il nous a enfermés, mais seulement quand nous l’avions déjà fait nous-mêmes, depuis plusieurs siècles. Nous avons nous-mêmes, de notre plein gré, créé le ghetto. (Souligné par l’auteur). Ceci a duré jusqu’au moment où commença en Europe la marche victorieuse de la grande révolution industrielle. Pendant toute la première moitié du XIX° siècle, cette marche appliquait dans presque chaque État l’égalisation des classes, faisait éclater les collectivités fermées. Deux antiques « palissades » furent les plus éprouvées : celle qui entourait le village et celle qui encerclait le ghetto.
C’est à ce moment que naquit et s’organisa avec une force surprenante un sionisme étatique actif. Les instruments artificiels du particularisme national ne pouvant plus tenir, il devient urgent de prendre en main le moyen naturel de particularisme : le territoire national. » [11]
L’isolement des Juifs au sein de ghetto fut un moyen commode pour la bourgeoisie juive et les serviteurs du culte de tenir les Juifs pauvres, de s’enrichir à leur dépens. L’écroulement de la « palissade » encerclant le ghetto a eu pour résultat que dans les pays européens les travailleurs d’origine juive se sont mis à participer de plus en plus activement à la lutte de classe contre le capitalisme, aux mouvements révolutionnaires. Les détacher de ce combat, les enfermer dans un nouveau ghetto, spirituel cette fois-ci, telle fut la mission sociale confiée au sionisme par la bourgeoisie dont il était l’œuvre. Lénine écrivait en 1903 : « Est-il possible que l’on puisse invoquer le hasard pour expliquer que précisément les forces réactionnaires de toute l’Europe, et surtout de Russie, s’insurgent contre l’assimilation des Juifs et s’efforcent de perpétuer leur particularisme ? » [12]
L’histoire de la Russie et de toute l’Europe fournit de nombreux exemples confirmant que la réaction était intéressée au succès du sionisme. (...) »

11/03/2024 21:32 par CAZA

Les médias sionistes occidentaux sont inquiets : 250 000 manifestants antisémites à Londres Samedi dernier /
Ces manifestants osent même dénoncer le génocide à Gaza .
Condamnes tu l’ "" hostilité à la communauté juive " de ces manifestants qui voudraient empêcher les israeliens de tuer des enfants Palestiniens ?

https://www.europe1.fr/international/londres-confrontee-a-une-vague-dantisemitisme-et-a-des-manifestations-pro-palestine-4235050

13/03/2024 02:45 par bostephbesac

Que pense le Centre Simon WIESENTHAL de tout ça ? Pour rappel, dès 2015, le Centre s’ inquiétait de l’ idéologie banderiste uknaze..............ce qui détonnait fortement par rapport au soutien déjà affiché de l’ UE envers le régime uknaze.

13/03/2024 09:53 par J.J.

Merci njama pour le lien.
De quoi se mettre en rage en constatant que depuis des décennies on se fait duper(on peut trouver des synonymes plus expressifs, vigoureux et moins "corrects) en prêtant l’oreille aux plaintes et phantasmes de persécutions subies, diffusées par les persécuteurs eux mêmes, le tout avec la "bénédiction" de personnages prétendant représenter la "gauche".
Bien sûr il y a longtemps que mes doutes s’étaient mués en quasi certitudes, mais il est toujours désagréable de constater que l’on s’est fait un temps rouler dans la farine.

14/03/2024 16:46 par njama

@ J.J.
Je n’y ai pas vu clair tout de suite, il a fallu que je grenouille un bon moment dans l’histoire du XIX°, celle du Moyen-Orient, de l’empire ottoman, pour que se forme un peu à la fois de la cohérence dans mon esprit. Je n’ai pas vécu cela comme une frustration, parce qu’au départ je me disais bien qu’il y a quelque chose qui cloche... c’est pas logique ce roman sioniste ! Je ne me suis jamais éloigné d’une vision prosaïque, pragmatique, Cui bono, à qui cela pouvait-il profiter, quels étaient les intérêts des parties... et au final, ce roman sioniste n’est qu’un décor, le sujet c’est le colonialisme ! il ne faut pas rentrer dans le brouillard des considérations d’antisémitisme, d’ethnicisme...c’est s’isoler dans un épiphénomène sans considération d’un contexte plus large, d’un déterminisme historique, de relation de cause à effet.
Bien sûr, de tous temps je pense, les puissances impériales ou royales ne révélaient jamais ouvertement leur jeu, leurs propres intérêts, ceux de leurs alliances voilées... d’autant que seules les classes bourgeoise et aristocratique avaient de par leur éducation, un avantage par rapport aux masses d’illettrés. C’est ainsi que cela se passe, encore, aujourd’hui, Davos, Bidelberg, la BRI*,...
« That’s not the way the world really works anymore. » He continued « We’re an empire now, and when we act, we create our own reality. And while you’re studying that reality—judiciously, as you will—we’ll act again, creating other new realities, which you can study too, and that’s how things will sort out. We’re history’s actors … and you, all of you, will be left to just study what we do. »
Karl Rove, U.S. President George W. Bush’s senior advisor and chief political strategist
(trad) « Ce n’est plus ainsi que le monde fonctionne réellement. » Il a poursuivi « Nous sommes un empire maintenant, et lorsque nous agissons, nous créons notre propre réalité. Et tandis que vous étudiez cette réalité – judicieusement, comme vous le ferez – nous agirons à nouveau, créer d’autres nouvelles réalités, que vous pouvez aussi étudier, et c’est ainsi les choses vont s’arranger. Nous sommes les acteurs de l’histoire… et vous le ferez tous il suffit d’étudier ce que nous faisons. »
* https://web.archive.org/web/20200804080014/https://arretsurinfo.ch/a-la-rencontre-du-groupe-secret-qui-dirige-la-planete-la-banque-des-reglements-internationaux/

21/03/2024 19:30 par GC45

En ce qui me concerne, le début des doutes date de 1967. Lors de Suez j’étais trop jeune, et en 1958 aussi. Autour de 1962 les Pieds-noirs rapatriés ne contribuaient pas à l’arabophilie. Je n’ai appris que bien plus tard que beaucoup étaient juifs, comme leur bienfaiteur colonialiste https://fr.wikipedia.org/wiki/Adolphe_Cr%C3%A9mieux Crémieux.
L’ambiance en 1967 était surchauffée mais je ne pigeais pas ce qui se passait, n’étant que très vaguement au courant de l’idéologie des kibboutz. (Je faisais de l’escalade à l’époque et il ne me serais pas venu à l’idée de lire Lénine ou Marx plutôt que Science et Avenir, Boris Vian, Guy Debord ou Le Corbusier.)
Des étudiants juifs ou israéliens distribuaient des tracts informatifs et je crois me souvenir qu’ils faisaient référence à CLARISE/ ISRACA. Ce fut mon premier contact avec le concept du "Grand Israël". Ce n’est que beaucoup plus tard que j’ai lu le fasciste Jabotinsky et que j’ai fini par comprendre de quoi il s’agit.
Internet a été très utile car je n’ai jamais eu / pris le temps d’adhérer à un parti politique. Dans le monde espérantiste, Israël était - pour autant que je me souvienne - et reste un non-sujet.

Il faut dire que le terrorisme intellectuel pratiqué par le lobby sioniste et ses larbins (loi Gayssot, par exemple) n’aide pas à examiner calmement la problématique. "Tout le monde" marchait sur des oeufs.

Maintenant tout est limpide et l’alliance Bandera - Jakobinsky coule de source alors qu’elle semblait absurde jusqu’en mars 2022.

25/03/2024 13:45 par CAZA

GC45 : << Maintenant tout est limpide et l’alliance Bandera - Jakobinsky coule de source alors qu’elle semblait absurde jusqu’en mars 2022.>>
Humm
Mais celui qui pourrait illustrer ce que dit GC c’est le fossile vivant , le philosophe du morbide sioniste , Tintin au Congo et en Afghanistan ,l ’entarté d’ arte , j’ ai nommé lévy le complice des génocidaires de l’ état nation du peuple juif ,toujours invité sur les plateaux d’ infaux et gros consommateur de subsides publics pour produire des merdes audiovisuelles que personne ne va voir .

Je mets ce lien mais j’ ai pas regardé c’est mauvais pour mon ulcère
https://www.lejdd.fr/societe/gaza-echange-tendu-entre-bernard-henri-levy-et-natacha-polony-sur-la-sortie-du-conflit-143379

<< les adeptes du "droit d’ingérence humanitaire" comme Bernard Henry Lévy, >> adepte mais pas pour tous les êtres humains . Le Palestinien n’ est il pas un animal !!!
https://www.legrandsoir.info/afghanistan-une-guerre-pour-rien.html

Commentaires
10/09/2021 à 08:50 par CAZA
Bonjour
Tintin Levy n’est pas mort car il parle ( pérore ) encore
La pertinence de ses analyses au sujet de l’Afghanistan laisse pantois .
Comme il conseillerait Hidalgo et qui sait Macron on sait pourquoi ils disent des âneries et le pire reste à venir .
https://www.youtube.com/watch?v=SnHtlwsw49w&ab_channel=TribunedeGen%C3%A8ve

En cherchant dans l’actualité du comique on trouve aussi ça
Ceux qui regardent encore la télé l’ont peut être vu .
Tintin serait un cinéaste philosophe ? Héhé Je vais en rire pour la journée .
https://www.capital.fr/entreprises-marches/france-televisions-et-arte-grands-mecenes-du-cineaste-bernard-henri-levy-1403143

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