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“ La Chine sans œillères ” : un livre pro vérité !

Une interview de Jean-Pierre Page par l'Agence Chine Nouvelle (Xinhua) à l'occasion de la sortie du livre "La Chine sans œillères"

1. Pourquoi avez-vous accepté de rédiger ce livre ? Combien de temps avez-vous consacré à ce recueil ?

Nous avons fait le choix avec mon ami Maxime Vivas de faire le livre La Chine sans œillères avec les contributions de 17 auteurs de différentes disciplines et opinions, des 5 continents et de plusieurs pays dont la Chine, parce que les médias maintiennent le public français dans une grave ignorance.

Celui-ci est quotidiennement harcelé par de fausses informations sur ce qu’est la Chine et ce que sont ses objectifs. Cela se fait, à travers des caricatures, des idées reçues souvent héritage de notre passé colonial. Mais plus généralement, parce que la France tout comme l’Union Européenne accompagnent la vision hégémonique qui est celle des Etats-Unis et du camp occidental.

Pour notre part, nous ne considérons pas la Chine comme un modèle, mais comme un exemple. Le monde change très vite et les conservatismes qui caractérisent la plupart des pays occidentaux doivent et devront reculer pour faire place aux idées nouvelles. C’est la seule voie pour répondre aux enjeux auxquels doit faire face l’humanité. Il s’agit de promouvoir comme réponse, la justice sociale, la coopération, la non-ingérence, le multilatéralisme, le respect scrupuleux de la souveraineté des états, la paix. Tous les auteurs du livre partagent ce point-de-vue et ces exigences !

C’est pourquoi, nous avons voulu faire un livre « pro vérité », un livre qui rétablit les faits dans leur contexte, et présente de manière objective ce qu’est la réalité de la politique chinoise avec à sa tête un Parti communiste fort de 95 millions d’adhérents dans ce pays continent de 1,4 milliards d’habitants et de 56 ethnies..

Nous avons voulu être fidèles à la démarche qui était celle de ces intellectuels qui au moment où la Chine a commencé à se libérer de l’oppression étrangère, puis des inégalités sociales et qu’elle a commencé à explorer la mise en oeuvre d’un nouvel ordre des choses ont fait le choix de chercher à la comprendre. A cette époque, ce qui les intriguait était de savoir comment dans ce pays continent à la civilisation 5 fois millénaire en continu, un groupe de jeunes militants marxistes dont Mao Zedong pouvait avoir l’ambition titanesque d’entraîner le peuple chinois dans un projet d’émancipation unique dans l’histoire humaine. Inciter à comprendre et à partager sont les maîtres-mots de cet ouvrage.

Réunir autant de personnalités de talent était donc un défi, nous l’avons relevé. La plupart des auteurs et notre éditeur Delga ne se connaissaient qu’à travers leur réputation. Tous et toutes ont accepté la mise en commun d’un objectif : si l’on veut parler de la Chine, faisons-le à partir de ce qu’elle est et non à partir de fantasmes ou de contre-vérités délibérées.

Pour l’essentiel, ce travail avec les traductions a pris plus de 6 mois. Dans notre diversité, nous voulions collectivement que l’ouvrage coincide avec cet évènement historique qu’a été le 100e anniversaire du Parti communiste Chinois. La couverture du livre est un geste amical à cette actualité autant qu’il rend homage au peuple chinois.

2. Hong Kong, Xinjiang, Tibet, les origines de COVID-19. Ce recueil touche presque tout les sujets desquels les médias occidentaux font usage pour attaquer la Chine, ou, autrement dit, font une propagande antichinoise. Les sujets ont été choisis et distribués comment ? Quels sont les messages que ce livre voudrait transmettre aux lecteurs ?

L’intérêt de la France, c’est la coopération sans exclusive et sans ostracisme politique. Cette manière de voir pour être constructive doit tourner le dos aux idées reçues et être conforme à la période nouvelle dans laquelle nous sommes entrés sur le plan international. Certes, celle-ci comporte des risques, des menaces, mais elle comporte également des opportunités. Par consequent, prenons appui sur les besoins de nos peuples pour écarter les obstacles et les incompréhensions. Les Chinois aiment notre pays et ils respectent les français. C’est un point d’appui important, il est essentiel ! C’est pourquoi nous devons également faire le choix de la réciprocité à l’égard de la Chine et de son grand peuple. Les choses ne peuvent être à sens unique, nous avons tous à apprendre les uns des autres. Nous n’avons pas à craindre le rayonnement de la Chine, elle contribue aux progrès de l’humanité toute entière, tout comme en d’autres temps cela a été le cas de la France ou encore d’autres pays.

Par conséquent, le but de notre livre, était d’encourager la curiosité, l’ouverture d’esprit, la compréhension mutuelle d’une Chine qui est devenue un état moderne et dont les progrès sont incontestables. Soutenir cette démarche est aussi important que la signature de contrats économiques. Il y a les défis économiques mais il y a aussi les défis politiques et culturels. C’est ce à quoi nous avons voulu contribuer. Nous voulions montrer la Chine telle qu’elle est, à partir de sujets qui ont été au cœur de l’actualité récente et dont l’on a beaucoup parlé. 

Par conséquent, les sujets on été répartis selon certaines compétences, les enjeux économiques de la Chine nouvelle par des économistes réputés, les enjeux géo politiques en mer de Chine par exemple par une ancienne ambassadrice, la crise sanitaire et le covid 19 par une médecin épidémiologiste, le Tibet et le Xinjiang par des observateurs lucides qui connaissent bien ces régions, etc. Nous avons aussi voulu que des auteurs chinois évoquent la manière dont ils observent le regard des français à l’égard de la Chine. Ils l’ont fait avec talent.

Je le répète l’objectif était de chercher et aider à comprendre. Par principes je récuse pour ma part la démarche qui consiste à dénaturer le sens de décisions prises par la Chine et dans quelques domaines qui soit. En fait, cela se fait souvent pour flatter la politique de conflictualité que poursuivent les Etats-Unis. Nous avons donc voulu dans notre diversité d’opinions faire le choix de la compréhension et de la conviction. D’une certaine manière, notre livre se veut pédagogique.

3.Dans le chapitre que vous rédigez, vous citez que "La guerre est semblable au feu, lorsqu’elle se prolonge elle met en péril ceux qui l’ont provoquée". Qu’est-ce que vous voudriez souligner sur le dossier de Hong Kong par cette formule de Sun Tzu ? Quel est le rôle des États-Unis sur les questions de Hong Kong ? Et d’après vous, quel est le sens de l’adoption de la loi sur la sécurité nationale à Hong Kong par la Chine ?

J’ai volontairement donné le titre suivant à ma contribution : “ N’en déplaise à Donald Trump et Joe Biden, Hong Kong est en Chine”. Ce qui peut sembler une évidence mais elle ne l’est pas pour tout le monde et en particulier pour ceux dont l’hostilité déclarée à l’égard de la Chine les ont conduit à travestir ce fait historique qui par ailleurs est doublé d’une certitude.

J’ai cité volontairement, le philosophe et grand stratège militaire Sun Tzu pour qui j’ai une grande admiration, parce qu’il a décrit de manière simple et anticipatrice ce qui finalement est arrivé à ceux qui ont tenté de provoquer une rupture entre Hong Kong et la mère patrie. Délibérément, au plan international les Etats-Unis assument cette responsabilité, avec comme relais, les medias mainstream et des ONG locales connectées à des reseaux outre atlantique. C’est ce que mon ami Bensaada a parfaitement démontré dans son texte. Au fond, il s’agissait d’une entreprise de déstabilisation visant la Chine toute entière, Ce fut un échec complet pour les apprentis sorciers, et ils en ont été pour leurs frais.

Loin de remettre en cause le statut spécial de Hong Kong, la loi sur la sécurité nationale a comblé un vide. Je constate d’ailleurs que peu de personnes se sont exprimé sur le contenu de cette loi prise légitimement par le Parlement et l’Assemblée nationale Populaire de Chine. Le droit de se protéger à l’intérieur de ses frontières contre toute forme d’ingérence est un droit inaliénable pour chaque nation. Il est garanti par le droit international et la Charte des Nations Unies. Hong Kong d’ailleurs n’est pas membre de l’ONU, ce qui est d’ailleurs aussi le cas de Macao et Taïwan.

Comme au Xinjiang, à Taïwan ou en mer de Chine méridionale, on ne peut examiner ce qui s’est passé à Hong Kong indépendamment de la politique générale des EU à l’égard de la Chine. En réalité et dans les faits, la rétrocession de Hong Kong n’a pas bouleversé le monde des affaires, conformément aux accords Hong Kong est demeuré une des plus importantes places financières au monde et le capitalisme continue à y dominer, le territoire y dispose de sa propre monnaie. Pour autant, son statut est parfaitement clair ”un pays, deux systèmes”. En d’autres termes et selon la formule de Ji Pengfei qui comme ministre des affaires étrangères supervisa les négociations avec la Grande-Bretagne, “une seule Chine, une seule souveraineté, une seule diplomatie, une seule défense”. Il fallait donc en tirer les conclusions politiques et assumer ce qui devait l’être. C’est ce qui a été fait.

L’objectif de Washington et de ses vassaux était d’internationaliser les tensions qu’a connu Hong Kong. Les autorités chinoises ont fait preuve de sang-froid et de patience, de plus, une large majorité de la population a rejeté la violence, elle aspire au calme. Dans ces conditions, la loi sur la sécurité a permis de stabiliser les choses. D’ailleurs ces dernières semaines, j’ai noté que les protagonistes politiques qui brandissaient drapeaux américains et britanniques dans leurs manifestations ont annoncé l’auto dissolution de leur mouvement.

Mais je voudrais ajouter qu’on a oublié bien vite 1967 et la répression brutale du gouverneur britannique de l’époque face à des revendications sociales, ayant fait l’objet d’une large mobilisation syndicale. Il y avait eu officiellement 51 morts, 800 blessé, des centaines d’arrestations, des peines de prison très lourde. En fait, aujourd’hui, la Chine par ses décisions a introduit à Hong Kong un système autrement plus démocratique que sous la colonisation britannique. C’est pourquoi, il y a une arrogance insupportable à vouloir donner des leçons à la Chine, quand on connait le bilan des pays occidentaux dans tous les domaines tout particulièrement dans celui du respect des droits de l’homme comme on le voit malheureusement en France ou aux Etats-Unis.

4. Jusqu’à présent, quelles sont les réactions ou commentaires des lecteurs et des médias français sur ce livre ?

Le livre est en circulation depuis peu de temps. Il a rencontré déjà beaucoup d’intérêts, y compris internationalement et plusieurs articles dans la presse ou sur les réseaux sociaux ont mis en évidence la prouesse d’avoir réunis un nombre aussi important de personnalités sur un tel sujet. André Lacroix, qui est un fin connaisseur de la Chine, a dit du livre : « qu’il représentait une petite encyclopédie à entrées multiples. »

Je pense que les éditions Delga dont le directeur a été reçu en audience officielle par son Excellence l’Ambassadeur Lu Shaye à l’occasion de la sortie du livre a eu raison de souligner la portée politique de ce livre pour les lecteurs français, mais aussi pour ceux de Chine. L’ouvrage représente une somme importante d’informations qui contribuent à clarifier des dossiers importants.

Pour les détracteurs habituels de la Chine, ils semblent plus faciles à mettre en cause par exemple le travail de mon ami Maxime Vivas sur le Xinjiang. Ils le font à partir de procès d’intention sans fondements et souvent d’une grande vulgarité se comportant ainsi comme de véritables mercenaires. Dans le cas de notre livre, c’est évidemment plus compliqué à faire à l’égard de 17 auteurs de sensibilités diverses, mais animés du souci de rendre compte avec sincérité de leur vision de la Chine. Notre grand écrivain et ministre de la Culture du président De Gaulle, André Malraux, qui admirait la civilisation chinoise a écrit : « La Chine est la Chine, et le reste du monde est le reste du monde ». Je serai tenté de dire, par respect pour elle et aussi pour nous-mêmes, comment ne pas en tenir compte.

5. En outre, si c’est possible, pourriez-vous me présenter un peu votre prochain livre

Ce prochain livre sur lequel nous travaillons avec Bruno Drweski, qui enseigne à l’Institut National des Civilisations et langues orientales(INALCO) et qui est un chercheur et auteur de nombreux ouvrages, portera sur la politique étrangère de la nouvelle administration de Joe Biden à l’égard de la Chine.

Notre opinion est que les Etats-Unis vont non seulement poursuivre, mais développer leur politique agressive à l’égard de la Chine. Cette volonté de restaurer une “nouvelle guerre froide” qui était celle de Donald Trump, est aujourd’hui celle de Joe Biden. Comme il l’a déclaré, il s’agit d’ un “défi majeur “. En fait, pour comprendre cette orientation, il faut prendre en compte l’antériorité de la politique étasunienne en particulier depuis Barack Obama et la réorientation de celle-ci à travers le fameux document stratégique « Pivot to Asia ».

Au moment même de l’intronisation du nouveau Président à Washington, une des plus célèbres fondations nord-américaines, “l’Atlantic Council » a produit pas moins de trois rapports visant à donner une stratégie offensive à la nouvelle administration, y compris avec son volet militaire. Le néo conservatisme continue donc d’influencer profondément la politique étrangère des Etats-Unis et c’est pourquoi s’y retrouvent, dans un large consensus, républicains et démocrates.

Ce qu’il y a de nouveau dans ces documents, c’est que cette fois-ci les choses sont dites crument. Il ne s’agit plus de contenir ni de refouler l’influence de la Chine, mais d’en finir avec le Parti communiste Chinois et son principal dirigeant à la tête du pays : Xi Jiping. L’objectif serait ainsi selon les auteurs de favoriser par tous les moyens une direction plus modérée afin de contribuer à ce que le peuple chinois s’émancipe de la domination centenaire du Parti communiste.

Les Etats-Unis, dont le déclin est une chose largement admise, traversent une crise profonde qui divise et affaiblit la société toute entière. Joe Biden et ses conseillers, cherchent à faire porter la responsabilisé de leurs échecs économiques, sociaux, sur le plan international comme en matière de droits de l’homme à la Chine. Le dynamisme de celle-ci entraînerait selon eux des consequences negatives pour la mise en œuvre de la politique intérieure et étrangère des EU. C’est ridicule ! En fait, Joe Biden cherche à disculper un système incapable de répondre aux enjeux de notre temps et aux propres besoins de ses citoyens. Les événements que nous vivons actuellement en Afghanistan sont de mon point de vue révélateur, tout comme le sont sur un autre plan la crise épidémique.

Le discrédit, la perte de crédibilité des EU, en même temps que l’influence grandissante de la Chine, bouleversent la donne, les références internationales, et d’une certaine manière le rapport des forces dans le monde en même temps que se nouent de nouvelles alliances contre la recherche d’imposer toute forme d’hégémonie. Comme le dit le Président Xi Jiping « Pour construire une communauté de destin, l’ancienne mentalité de jeu à somme nulle doit céder la place à une nouvelle approche de la coopération gagnant-gagnant. ». Je crois que cette pensée anticipatrice et novatrice contribue à donner confiance car elle représente aujourd’hui une alternative crédible.

Jean-Pierre PAGE

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COMMENTAIRES  

03/09/2021 06:34 par babelouest

Ce livre, je ne l’ai pas encore lu. La Chine multimillénaire attendra bien quelques jours !

En revanche, comme quelqu’un l’avait signalé, je trouve la couverture .... hum.... peu esthétique. Cela peut rebuter certains candidats lecteurs.

03/09/2021 10:13 par Assimbonanga

Le choix des illustrations au Grand Soir...

04/09/2021 17:21 par Marquis

Je trouve désolant l’interview que je viens de lire concernant cet ouvrage.
L’anti-américanisme légitime (sa politique impériale) ne justifie pas d’exonérer le régime (et non le peuple) chinois de son histoire ! Une répression tous azimuts, aussi bien sous Mao (qui a liquidé un grand partie des 1ers dirigeants du PCC, selon la même loi du talion des staliniens russes à l’encontre de toute critique, sans parler du grand Bond en avant et la révolution culturelle folle qui se sont soldés par des millions de morts), que sous les récents dirigeants, de Tian Nen Man à Hong-Kong, entre autres.
De son accaparement des terres rares à travers le monde.
De son impérialisme économique, notamment dans les pays pauvres.
D’un développement chaotique en devenant l’atelier du monde.
De l’enrichissement de ses milliardaires.
De la mise en coupe réglée d’une population sans droits d’association, de syndicats, de partis, contribuant à une exploitation de l’Homme par l’Homme sans scrupule.
Etc. sur lequel il y aurait tant à dire.
Il y a manifestement des gens bien cyniques qui prônent la démocratie ici mais la trouvent inutile pour les peuples au prétendu motif qu’ils n’ont pas atteints ce stade de maturité…

04/09/2021 23:10 par Xiao Pignouf

Ah, Marquis, que c’est beau un cerveau bien propre !

05/09/2021 09:36 par Xiao Pignouf

@marquis

La nuit portant conseil, je vous dois des excuses. Moi aussi, fut un temps, j’étais comme vous. Je ne connaissais pas la Chine, avais d’elle une opinion conforme à ce que j’en entendais soit de personnes qui n’y avaient jamais mis les pieds et qui comme moi avait été désinformées pendant des années, soit par d’autres qui haïssaient simplement ce pays par anti-communisme primaire.

Puis, j’y suis allé et j’y ai vécu 10 années.

Ce qui ne suffit pas forcément. Beaucoup y vivent et y travaillent tout en gardant de ce pays une image déplorable.

Il faut lire aussi, sa longue histoire autant que son histoire récente.

Il faut recouper ses lectures, parfois les reconsidérer.

Deux exemples.

Un des premiers auteurs que j’ai lu (dévoré), c’est Simon Leys, réputé sinologue présent en Chine dès les années qui ont suivi la libération de l’occupation japonaise et la naissance de la RPC. Un grand amoureux et connaisseur de la Chine, mais qui, dans son livre Les habits neufs du président Mao, a donné de la Révolution culturelle une image par trop sombre et souvent tronquée par des sources peu recommandables à l’époque.

Un des ouvrages qui m’avait aussi marqué pendant un temps, c’est Mao, de Jung Chang et Jon Halliday. Pourtant, ce bouquin est un florilège d’informations faisant du premier président chinois un monstre, un ogre dévoreur d’enfants... S’il est évident que beaucoup de Chinois qui ont souffert ou dont la famille a souffert pendant la Révolution Culturelle gardent une haine de Mao, certains ont émigré aux États-Unis parmi lesquels il en est prêts à témoigner des horreurs vécues quitte à les exagérer pour faire plaisir à leur nouvelle patrie.

Il m’a fallu du temps pour comprendre que la vérité n’était pas dans des témoignages entièrement à charge, pas plus que dans les panégyriques maoïstes, mais certainement entre les deux.

Juger la Chine sans y être allé est une tâche ardue et vaine, la juger sur la base de la propagande atlantiste, c’est se duper soi-même.

Sur les évènements de la place Tian An Men, je vous conseille au moins de lire cet excellent article de Bruno Guigue :
https://www.legrandsoir.info/le-bobard-du-massacre-de-tiananmen.html

Sur l’histoire du PCC, sa récente série d’articles :
https://www.legrandsoir.info/la-passionnante-histoire-du-parti-communiste-chinois-1ere-partie.html
https://www.legrandsoir.info/la-passionnante-histoire-du-parti-communiste-chinois-2eme-partie.html
https://www.legrandsoir.info/la-passionnante-histoire-du-parti-communiste-chinois-3eme-partie.html
https://www.legrandsoir.info/la-passionnante-histoire-du-parti-communiste-chinois-4eme-partie.html
https://www.legrandsoir.info/la-passionnante-histoire-du-parti-communiste-chinois-5eme-partie.html

Et aussi les articles de Maxime Vivas et d’André Lacroix qui eux, sont allés voir en Chine pour se faire une idée, notamment à propos du Tibet et du Xinjiang.

Pour les points que vous soulevez, quitte à faire mal au cul à ceusses qui ne supportent pas ce genre de demande, ce serait bien que vous nous donniez les sources de vos informations car elles sont souvent signifiantes.

Par exemple, vous dites cela :

une population sans droits d’association, de syndicats, de partis, contribuant à une exploitation de l’Homme par l’Homme sans scrupule

C’est une vision typiquement occidentale tendant vers un universalisme illusoire selon lequel notre modèle de société serait parfait et applicable partout chez tous. Voyez où ça a mené l’Amérique, fer de lance de cette idéologie... Et accessoirement témoignant d’une ignorance de la politique chinoise. En Chine, certes, il n’y a qu’un seul parti, mais il est parcouru par des courants qui s’opposent et se font une concurrence souvent très rude. Quant à ce que vous appelez « l’exploitation de l’homme par l’homme », je vous garantis que beaucoup de progrès ont été accomplis en très peu de temps et vous suggère de regarder un instant ce qui se passe chez vous...

Vous parlez aussi des évènements de HK... Et qu’en savez-vous exactement ? Voilà ce que moi, je sais, informations glanées de ci de là, principalement par des connaissances hongkongaises et continentales, et ceux qui savent mieux que moi corrigeront ce qui est erroné : les premières manifs sont le faits d’étudiants en colère contre le mal-logement dû à la spéculation galopante provoquée par les tycoons de HK, ces milliardaires sans foi ni loi. A peu près au même moment, la Chine faisait voter une loi devant faciliter l’extradition des criminels vers la Chine continentale, loi qui a soulevé un tollé en Occident, un peu comme si la France n’avait pas le droit d’extrader les mafieux corses... Les manifestants ont alors été retournés comme des crêpes et c’est là qu’on a vu refleurir des slogans anti-chinois, des drapeaux britanniques, pourtant dieu sait à quel point ils sont responsables de la situation économique des hongkongais... et des appels à l’aide à l’Occident éclairé... Sachez que les violences policières sont uniquement le fait de la police de HK dont les services dont indépendants de la police chinoise, et que le gouvernement chinois s’est bien gardé d’intervenir pour éviter des débordements dont les médias occidentaux auraient fait leurs choux gras... ce qui n’aurait pas manqué d’être désopilant puisqu’au même moment, je crois, les Gilets jaunes en France se faisaient estropier par dizaines...

Soyez assuré comme je le suis qu’il ne s’agit pas pour le Grand Soir de promouvoir la Chine et le PCC, mais que dans un contexte actuel affreusement anti-communiste où les pires mensonges sont propagés dans les médias de masse sur des pays comme la Chine, la Russie ou d’autres nations qui ont toutes en commun d’être socialistes, le devoir des médias soucieux de vérité comme le GS est d’abord de corriger cette désinformation permanente dont nous sommes victimes à dessein.

Si l’atmosphère n’était pas aussi délétère, il n’y aurait pas autant d’articles sur la Chine ni ici ni ailleurs, et peut-être qu’on pourrait sereinement débattre des défauts d’un pays qui en a autant que les autres, sans l’arrogance occidentale et la certitude d’être détenteur des solutions.

05/09/2021 10:43 par Assimbonanga

Monsieur le Marquis, voici un exemple de répression sanglante (attention, c’est choquant) : http://lemurjaune.fr/
Pour le reste, faudrait reprendre point par point.
 Par exemple l’atelier du monde : c’est qui qui a fermé ses usines en France pour aller les reconstruire en Chine ? Les industriels français, pardi ! C’est pas les Chinois qui les ont kidnappés, enchaînés, battus pour obtenir ce résultat !
 Les terres rares, il y en a en Chine. Ça doit bien faire chier les Amerloques ! Jaloux !
 Droit d’association : ben, seulement dans le cadre du parti, c’est vrai. Mais n’est-ce pas idem dans tous les pays ? Vous voyez comment Darmanin veut mettre un frein à la liberté des associations, les surveiller, contrôler, au prétexte de "séparatisme" ?
 Je passe le relais des arguments aux camarades du Grand Soir !

05/09/2021 10:52 par CN46400

@ Marquis
A que le marxisme est difficile à assimiler pour la bourgeoisie nobiliaire. Oui, Deng est, surtout, dans le chapitre 1 du "Manifeste", alors que Staline a entraîné Mao plutôt vers le chapitre 2 (mais c’est qui les Trotski, Boukharine et consort de Mao ?..). Sauf que la Chine actuelle, même si elle n’oublie pas que HK qui fût longtemps la porte d’entrée de l’impérialisme anglo-saxon, porte encore quelques traces de cette longue soumission, et que Taïwan servit, pendant une trentaine d’année au "démocrate" Tchang Kei Tcheq de sortie de secours, et, aussi, de porte éventuelle d’entrée pour l’empire US, n’est plus disposée à se laisser marcher sur les pieds.
Grâce au PCC, à ses prolos, et à l’addiction aux profits des capitalistes occidentaux, la Chine dispose maintenant de "forces productives" qui n’ont rien à envier au capitalisme primitif de l’Occident. Elle est donc dans une situation totalement différente que ne l’était, jadis, l’URSS. En Chine le capitalisme existe encore, mais il ne commande plus, c’est un outil, parmi d’autres, soumis au travers de l’état, à la main visible et ferme (voir Jack Ma...) du PCC et de ses 90 millions de membres !

05/09/2021 16:48 par Xiao Pignouf

@Marquis, si vous repassez par là

Ce matin, je vous ai fait un com d’excuses ayant réalisé que j’étais comme vous il y a 20 ans.

Un long commentaire qui pour je ne sais quelle raison n’a pas passé la modération (2 heures de foutues en l’air)...

En bref, je vous y conseillais aussi la lecture des récents articles de Bruno Guigue, de Maxime Vivas et d’André Lacroix.

Enfin, en substance, je vous recommandais de faire attention à la désinformation instillée par les médias de masse concernant les pays socialistes, de ne pas croire que sur le GS il s’agissait de propagande pro-chinoise mais du rétablissement d’un semblant de vérité dans ce monde où la guerre froide est loin d’être finie.

05/09/2021 17:08 par Xiao Pignouf

Un long commentaire qui pour je ne sais quelle raison

... est passé finalement !

05/09/2021 17:09 par Maxime Vivas

@Xiao Pignouf
Votre long commentaire est publié. Il avait atterri dans la corbeille des spams. Un glissement intempestif du doigt du modérateur ? Possible. La touche validation est proche de la touche spam.
Merci de nous l’avoir aimablement signalé.
MV

06/09/2021 00:23 par Danael

Une remarque intéressante de Martin jacques, extraite de son article en anglais.

"Une critique occidentale fondamentale du système de gouvernement de la Chine est que, en tant que système à parti unique, il n’offre pas de choix ; que seul un système multipartite, avec l’alternance des partis au pouvoir, le garantit. Mais les faits suggèrent le contraire. La transition de Mao Zedong à Deng Xiaoping a été marquée par un énorme changement de politique et de philosophie, avec l’adoption du marché, à côté de l’État et de la planification, et le rejet d’un isolement relatif en faveur de l’intégration de la Chine dans le monde. Ce changement a été plus profond et d’une plus grande portée que tous ceux entrepris par une démocratie occidentale depuis 1945, et le Parti communiste chinois en a été le seul responsable. En d’autres termes, un système à parti unique, en tout cas sous sa forme chinoise, est capable d’offrir plus de choix - y compris des choix de très grande portée - que n’importe quelle démocratie occidentale. De plus, au cours des quatre dernières décennies, le système chinois a été caractérisé par un processus constant de réforme et de renouvellement qui contraste fortement avec l’ossification qui a caractérisé les démocraties occidentales."
Why Chinese system can offer more choices than Western democracy : Martin Jacques
https://www.globaltimes.cn/page/202105/1223046.shtml

06/09/2021 05:19 par Xiao Pignouf

@M. Vivas

Merci ! Désolé de m’’être un peu emporté.

06/09/2021 10:13 par Georges Rodi

L’article, et le commentaire de Marquis, sont l’occasion de copier un mail que j’ai envoyé en mai de l’année dernière à des amis français.
Il y a pas mal de liens donnant sur CGTN, un média Chinois, mais il suffit de regarder de courtes vidéos, ce n’est pas compliqué.

Le mail n’a pas trop mal passé l’épreuve du temps, mis à part pour Trump qui à l’époque, était encore aux affaires, mais moins anti Chinois... C’est venu plus tard, après le COVID, pour essayer de sauver ses chances de réélection.

Par rapport au commentaire de 小Pignouf que j’approuve globalement, j’aurais tendance à beaucoup plus défendre le professionnalisme des forces de l’ordre de HK (quitte à choquer quelques âmes de LGS).
Mais si vous avez des liens de vidéos démontrant leurs violences, je suis preneur.
...

" Hong Kong revient dans l’actualité, avec une loi qui va etre déposée prochainement.
Un petit éclairage ne peut pas faire de mal.

Plus particulièrement pour les jeunes, il y a de vraies difficultés à HK.
 L’économie de HK s’est développée à un rythme normal, pas plus.
HK qui pesait 1/3 du PIB de la Chine au moment du retour dans le giron national, aujourd’hui ne représente qu’un peu moins de 2%...
 Le système éducatif n’est plus ce qu’il était non plus, l’éducation Anglaise a été remplacée par une éducation Américaine : contenu, organisation des filières, des tests... tout a été revu.
Un gros problème, c’est le contenu bien sûr, qui présente l’histoire et le gouvernement de la Chine sous un jour négatif.
Mais en plus, les jeunes ne sont plus éduqués en langue anglaise.
L’anglais est beaucoup mieux compris, et mieux parlé à Shanghai, à Beijing...
 Le savoir scientifique ?
Dépassé par la Chine continentale.
Tout cela fait que, pour un jeune de HK, trouver un job, c’est beaucoup plus difficile : quel intérêt de les embaucher ?

Ajoutons à cela le coût de la vie.
Le coût d’acquisition d’un appartement est insensé, les loyers excessivement élevés, tout est hors de prix.
Il y a de quoi manifester.

L’ironie, c’est que Beijing n’y est pour rien dans tous ces problèmes.
HK est économiquement indépendant : ne verse pas d’impôt à Beijing, suit les lois d’affaires Anglaises et gère ses propres revenus.

Les corporations internationales et ceux qui y travaillent (85000 américains entre autres) gagnent un argent monstre et ne payent quasiment pas d’impôts... c’est le petit peuple qui est taxé.
Bienvenue dans le monde de l’économie libérale.

Il y a une dizaine années, les businessman de HK allaient à Shenzhen pour y trouver de la main-d’oeuvre bas de gamme, des restaurants et des salons de massage pas chers.
Aujourd’hui, SZ a totalement dépassé HK pour les activités de recherche, la finance, les créations d’entreprises hi-tech, les dépôts de brevets...
Parce que tout ce que Beijing souhaite, c’est montrer par l’exemple au peuple chinois que la vie et l’économie fonctionnent mieux en Chine continentale.
Et il se trouve que c’est vrai.
Le PIB de Shenzhen, à lui seul, dépasse largement celui de HK, et mieux vaut y habiter plutôt qu’à HK, c’est juste en face, c’est beaucoup plus moderne, c’est moins cher, c’est plus dynamique...

Bref, à HK, il y a des raisons objectives pour un mécontentement social.

Mais les manifestations à HK, ce n’est pas cela.
Je ne sais pas comment vous sont présentés, en France, ces jeunes qui protestent.
Je vous ai sélectionné quelques liens de vidéos, visibles sur CGTN, un média Chinois.

D’abord, quelques débats citoyens.
https://news.cgtn.com/news/2019-09-09/Hong-Kong-street-Innocent-residents-bullied-and-beaten-JQRcf0iFu8/index.html
https://news.cgtn.com/news/2019-08-14/Hong-Kong-airport-witnesses-violent-clashes-J9tlmAkPHG/index.html
https://news.cgtn.com/news/2019-11-12/HK-rioters-attack-woman-leave-her-bleeding-LxIMInZ48U/index.html
https://news.cgtn.com/news/2019-11-03/Man-brutally-beaten-up-stripped-naked-in-HK-LjoKto0RZ6/index.html

Un peu plus de liberté pour la presse
https://news.cgtn.com/news/2019-08-10/Reporter-sieged-by-Hong-Kong-rioters-forced-to-delete-photos-J3gxLLRvws/index.html
https://news.cgtn.com/news/2019-08-14/Journalist-from-Chinese-mainland-seriously-beaten-by-rioters-J8YQhyifCw/index.html

La police de HK, sérieux, a des leçons à prendre.
https://news.cgtn.com/news/2019-10-03/HK-police-presents-footage-of-shooting-incident-in-violent-riots-Ku6Ke70UWA/index.html
https://news.cgtn.com/news/2019-09-23/HK-rioters-beat-a-police-officer-and-try-to-grab-his-pistol-KebxSPBpEA/index.html
https://news.cgtn.com/news/2019-10-13/HK-police-officer-slashed-in-neck-by-rioter-KLiPeWIz0Q/index.html

Le top du top du débat démocratique
https://news.cgtn.com/news/2019-11-06/Hong-Kong-lawmaker-Junius-Ho-attacked-by-knife-wielding-man-LoCKJ3c0eI/index.html
https://news.cgtn.com/news/2019-11-11/Facts-tell-Hong-Kong-rioters-set-man-on-fire-who-disagreed-with-them-LxijyydDOg/index.html

Nettoyer la rue après une manifestation ? Très mauvaise idée.
https://news.cgtn.com/news/2019-12-01/HK-resident-attacked-by-protesters-while-clearing-road-blocks--M43HCehKH6/index.html
https://news.cgtn.com/news/2019-11-14/HK-govt-promises-justice-after-rioters-attack-elderly-man-LBAJlfPQ64/index.html
Il est mort le petit vieux qui se prends une brique dans la tête...

Alors, si vous lisez dans un media occidental que les protestants sont violents à cause de la police de HK qui les maltraite, mieux vaut prendre du recul.

Aucun journaliste, aucun homme politique occidental ne peut ignorer l’existence de ces vidéos.
Elles sont faciles à trouver, et il y en a des centaines.
Le plus extraordinaire, c’est que ce sont le plus souvent les manifestants eux-mêmes qui les prennent et les mettent en ligne.
Pour eux, c’est normal d’attaquer, parfois tuer, les gens qui parlent mandarin, ou qui viennent de Chine continentale, ou qui ne sont pas du même avis.
Alors ? Pro-démocrates ?

Racistes anti-chinois, c’est sûr.
En voyant ces images, je pense parfois à ces gens, habillés en kaki, qui ferment les boutiques juives à Berlin.
Les commerces tenus par des individus ou des sociétés qui viennent de Chine continentale sont attaqués, fermés, mis à sac.
Et pour les natifs de HK qui supportent le gouvernement, leur restaurant ou leur magasin est marqué en jaune.
Là, faut arrêter les ptis gars.

Ces jeunes, ils sont Chinois, mais ils ont été éduqués à detester la Chine.
Quel avenir ont-ils ?
https://news.cgtn.com/news/2019-08-22/The-keyword-of-Hong-Kong-Refutation-Jn2nCERxQc/index.html
Il ya beaucoup de points intéressants dans ce petit film.
 Le gars qui dit : Vous n’avez rien à HK, l’eau, l’électricité, le business, tout vient de Chine (il aurait pu ajouter la nourriture)
 La présence constante des drapeaux anglais et américains dans les manifs.
 Et le type qui réponds à H.Clinton : No please, last time you stand with solidarity with others, Libya, Syria, Irak, Yemen... all of them burned to the ground.

Pour un coup, Trump n’y est pour rien.
Il est toujours resté sur la reserve au sujet de HK.
Le projet de Trump avec la Chine, c’était juste d’avoir un meilleur deal.
Il s’y prends mal, comme un promoteur immobilier, mais c’est autre débat.

Pelosi, H.Clinton, les faucons républicains, tous sont d’accord pour créer des points de tensions avec la Chine.
Taiwan, Tibet, Xinjiang... Même modus operandi.

Il y a une garnison Chinoise stationnée à HK, elle n’est jamais intervenue.
C’est ce que les protestants souhaitaient provoquer, un scandale international, avec les Unes des journaux toutes prêtes :Tiananmen est de retour.

Une loi va passer, qui donnera le droit de mettre en place un service de renseignements pour lutter contre l’influence étrangère (difficile de nier cette réalité), punir les actes de trahison, d’espionnage.
Une loi qui, j’en suis sûr, sera calquée sur ce qui existe en Europe et aux US.

Indépendamment de cela, les livres scolaires vont être revus, les élèves n’auront plus à disserter sur les bienfaits de l’occupation japonaise en Chine (question posée le mois dernier à un examen d’histoire).

L’année dernière, et à la demande de quelques leaders de HK, les américains se sont doté d’une loi (HK act) qui leur donne le droit de supprimer le statut économique de HK.
Le principe en soi est propre au pouvoir des USA, maîtres du monde.
Le feront-ils ?
Beijing pense que non.
HK, c’est l’endroit au monde où les sociétés américaines gagnent le plus d’argent... Vont-ils se tirer une balle dans le pied ?
Au cas où, Beijing est prêt à ce sacrifice, pas de doute.

Que restera-t-il pour ces jeunes qui ne supportent pas d’être ce qu’ils sont, chinois ?
Aller en Angleterre, aux USA ?
Ils pourront y vivre la démocratie.
Mais aussi d’autres formes de racisme, une police, une société réellement plus violentes.

Ils iront où ils voudront, cependant, je ne leur conseillerais pas d’aller à Taiwan qui inéluctablement va rejoindre la Chine.
Un peu de Wu Long Cha ?

07/09/2021 08:17 par CN46400

@ Georges Rodi
Pour mieux comprendre HK en France, il faut repenser à la proposition de l’OAS de créer une enclave dans le nord algérien où aurait pu se replier tout ou partie des pieds noirs. On imagine ce qu’aurait pu être la suite. En fait HK est un concentré de valets du colonialisme GB qui voudraient profiter maintenant des prébendes de l’impérialisme US, alors qu’ils sentent bien que le centre de gravité se déplace, inexorablement, et de plus en plus vite, vers le continent, avec le choix, définitif, qui s’avance.....

07/09/2021 15:03 par Georges Rodi

> CN46400
Je ne savais pas que l’OAS avait un tel plan…
Mais oui, les mêmes techniques sont à l’œuvre.

HK fait partie de la Chine aujourd’hui, sans conditions.
C’est ce que dit l’article 1 de leur constitution, la « Basic Law ».
Les Anglais essaient de faire croire que la Déclaration préliminaire signée avec la Chine, avant que la Basic Law existe, a force de loi.
C’est faux pour 2 raisons.
 HK ne peut pas avoir 2 systèmes de lois, un seul est valable.
 Une Déclaration n’entraîne aucune obligation légale. La Déclaration des Droits de l’homme par exemple peut être signée par un pays, il ne sera pas obligé de l’appliquer, c’est du Droit International.

Bref, HK fait partie de la Chine, et les habitants qui ne supportent pas cette idée n’ont pas vraiment d’autre choix que de partir ailleurs.

Les Anglais ont éduqué pendant plus d’un siècle les natifs de Hong-Kong à se sentir supérieurs (Diviser pour régner) pour mieux les utiliser. Pour distribuer l’opium par exemple, il leur fallait bien un réseau de locaux parlant Chinois sur lequel s’appuyer.
Ce sentiment de supériorité est toujours présent aujourd’hui, parce que l’éducation était sous contrôle occidental.

Je ne peux que plaindre ces jeunes, utilisés à leur insu, qui se retrouvent déracinés, persuadés de ne pas être Chinois.

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