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LA LECON (1)

Pour la nième fois depuis des années, après une lutte dure, une
détermination sans faille, nous rentrons vaincus, la tête basse,
laissant sur le champ de bataille, à l’appétit vorace des vautours de la
finance, une des plus glorieuses conquêtes des générations de salariés
qui nous ont précédé : la retraite à 60 ans.

Demain nous aurons des comptes à rendre à nos enfants, à nos petits
enfants, aux générations futures.

Trompés par des politiciens parasites et démagogues, des organisations
syndicales bureaucratisées, obsolètes, à la fois suivistes et
liquidatrices, notre défaite est totale. Nos adversaires ne sont pas les
seuls responsables,... sachons tirer aussi les leçons de nos
incapacités, de notre naïveté et de notre indétermination stratégique.

UNE DÉFAITE CUISANTE

Ne tournons pas autour du pot,... Ne nous donnons pas de fausses
illusions,...et ce ne sont pas les trépignements facticement
enthousiastes de quelques uns d’entre nous qui veulent vivre encore dans
le mythe du « Tous ensembles, tous ensembles,... » qui changera quoique
ce soit à la situation. Pas plus que les « îlots de résistance »
éparpillés et volontaristes qui changeront quoi que ce soit à la
situation. Un fait est incontestable : nous avons été vaincus.

Certes, les organisations syndicales vont essayer d’amortir le choc...
elles ont d’ailleurs déjà commencé en proclamant hautement que « rien
n’est terminé », « la lutte continue sous d’autres formes » ( ?), et
autres truismes ridicules... A les entendre c’est quasiment une victoire
( ?) Il ne faut surtout pas, dans leur esprit et pour leurs intérêts,
décourager les salariés pour qu’ils reprennent le boulot et continuent à 
faire confiance à leurs organisations syndicales... Mais qu’a-t-on
réellement obtenu ?. Rien. Pour certains plus d’un mois de grève pour
quel résultat ? Néant !

Les politiciens quant à eux nous ont amusé sur d’autres terrains,...

D’abord les manoeuvres parlementaires. On « allait voir ce qu’on
allait voir », à l’Assemblée Nationale, puis au Sénat,... avec la
cerise sur le gâteau : le Conseil Constitutionnel.... Du pipi de chat,
un vrai désastre !

Ensuite et surtout, ils vont tout miser sur les /élections/. Ce qu’ils
attendent, tout le monde le sait, tout le monde le voit,... comme sur
les lépreux, les croûtes et pustules,... ce sont les prochaines
échéances électorales,... et uniquement cela. Chacun va essayer de tirer
à soit les dépouilles fumantes du mouvement social, va essayer de
l’intégrer dans son discours, dans sa stratégie... mais le but, ce sont
les urnes.

Au delà de ces considérations ridicules et démagogiques, il n’en reste
pas moins qu’il faut tirer la leçon d’un tel désastre.

LA MISE EN SCENE DE LA CONTESTATION

Lutter contre la contre-réforme libérale des retraites était/est
juste,... mais comment a été menée cette lutte ? Comme toutes les luttes
sociales depuis cent cinquante ans :... manifestations, grèves.

Le seul problème, et la démonstration est aujourd’hui, une fois encore,
explicite, c’est que cette méthode ne marche pas, ou plutôt, ne marche
plus
.

Pourquoi ?

Parce que nous ne sommes plus dans une situation où :

- un rapport de force déterminant pouvait être établi entre le Capital
et le Travail,... le Capital étant obligé de négocier, du fait qu’il
n’avait aucune solution de rechange... La mondialisation lui a ouvert
des perspectives — le rapport des forces s’est inversé ;

- les syndicats, pouvaient contraindre à la négociation et aux
compromis. Instruments de ce nouveau rapport de forces ils sont
logiquement devenus obsolètes,... leurs pratiques étant en décalage par
rapports aux enjeux ;

Le Capital, ses exigences et ses contraintes, ont aujourd’hui de
nouvelles dimensions, son pouvoir s’est mondialisé. Les syndicats eux,
sont restés ceux qu’ils étaient... leur champs d’action s’est rétrécit,
leur pouvoir de contrainte s’est réduit comme peau de chagrin.

Ce problème stratégique n’est pas spécifique à la seule question des
retraites,... tous les conflits sociaux, aujourd’hui, se heurtent à 
l’obsolescence d’une telle stratégie
.

Toute la stratégie syndicale est aujourd’hui, essentiellement fondée sur
le « spectacle de la résistance ». On peut se demander si tout n’a pas
été affaire de « mise en scène ». Il s’agissait en effet de donner
l’impression de la radicalité (qui était réelle dans tous les
esprits), de la détermination (qui était limitée au spectacle donné), du
nombre (invérifiable, manipulable et donc objet de multiples et
ridicules interprétations et polémiques entre pouvoir et syndicats).

Les syndicats n’ont en fait plus de stratégie de luttes mais seulement
des tactiques de communication et de démonstration
.

Prenons un exemple : le blocage des raffineries, moment important et
déterminant de la mobilisation. Un des rares lieux, avec les transports,
qui, aujourd’hui peuvent entraîner un blocage de l’économie et donc
constituer un moyen de pression considérable sur le gouvernement. Ce
blocage mené de « main de maître » s’est terminé dans un désastreux fiasco.

Quand on déclare : « Nous bloquons jusqu’à satisfaction des
revendications, ... mais nous cèderons devant le recours à la
force,... », on envoie explicitement un message à l’adversaire qui lui
donne toute latitude pour gagner. Et c’est exactement ce qu’il s’est
passé. La « résistance » a été purement symbolique.

Fallait-il résister physiquement, autrement dit aller jusqu’à 
l’affrontement ? La réponse est négative pour une raison simple. Dans le
rapport de force spécifique à cette situation, le pouvoir était
« militairement » vainqueur. Il dispose de troupes de mercenaires
surarmées (CRS - Gardes Mobiles) et d’un appareil judiciaire répressif
qui lui donne tous les avantages.

Alors,... que fallait-il faire ?

2 cas :

- dans ce type de mobilisation où seul le spectacle, la posture, le
symbole comptent, pousser le rapport de force à une telle extrémité
c’est montrer sa faiblesse, son impuissance, puisque l’on sait que
l’on n’ira pas jusqu’au bout ;... mieux vaut ne pas s’engager dans cette
voie qui une impasse ;

- dans une situation autre, caractérisée par une mobilisation sociale
mettant en place, dans différents domaines, des structures
court-circuitant les circuits officiels, alors une telle posture peut
être un élément important de mobilisation, voire de re-mobilisation du
mouvement, voire encore de démultiplication des initiatives et des actions.

Or, c’est le 1^er cas que nous avons vécu. L’impact
politico-psychologique du « coup de force » policier a été pratiquement
nul sur le reste du mouvement.Pire, il en a sonné le glas, à la grande
satisfaction — inavouée — des syndicats qui ne savaient pas trop
comment terminer ce mouvement.

Pour sauver les apparences, les syndicats ont évoqué une « victoire de
l’opinion » ? Mais qu’est ce qu’une victoire de l’opinion ? Est-ce le
fait d’amener les gens à penser que le « gouvernement est méchant » ? Ce
n’est pas très sérieux !

Jouer simplement et seulement sur l’indignation, les pulsions affectives
du plus grand nombre, ne fait absolument pas avancer le changement
social,...au contraire, la lassitude, l’amertume et le repliement sur
soi en sont les fruits amers.

Quant aux politiques, qui eux essayent d’engranger électoralement les
restes de ce mouvement,... ils applaudissent — discrètement - des deux
mains devant un tel fiasco.

Ainsi, celles et ceux qui veulent un autre monde et dénoncent
régulièrement cette « société du spectacle » en son réduit à la
reproduire dans leurs actions. L’hystérie compulsive des mobilisations
bimensuelles a tourné au folklore et à ... l’impasse. Les organisations
syndicales, et politiques, incapables de se dégager de la gangue
idéologique, et des pratiques dans lesquelles elles végètent depuis des
décennies laissent sans perspectives le mouvement social.

Patrick MIGNARD

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COMMENTAIRES  

29/11/2010 10:02 par Pascal

"Quand on déclare : « Nous bloquons jusqu’à satisfaction des revendications, ... mais nous cèderons devant le recours à la force,... », on envoie explicitement un message à l’adversaire qui lui donne toute latitude pour gagner. Et c’est exactement ce qu’il s’est passé. La « résistance » a été purement symbolique."

==> cela veut dire :
1/ à l’attention du mouvement social —> regardez comme nous sommes déterminés
2/ à l’attention du gouvernement —> vous savez ce qu’il faut faire pour qu’on arrête ; donc la balle est entre vos mains ; vous sifflez la fin de la récré qd vous voulez
3/ à l’attention du mouvement social —> on a tout fait pour que ça aboutisse, mais nous avons été vaincus par la force maudite du pouvoir !

Les syndicats ont fait de l’accompagnement psychologique, ils ont canalisé la souffrance vers la porte de sortie ... Il n’y avait aucune conviction dans leurs appels à la mobilisation ! En fait, quand ils disaient mobilisation, en filigrane on entendait : démobilisation.

On est dans le registre (banal) de la trahison considérée par les appareils comme un mal nécessaire ... pour éviter pire ... en attendant mieux !

29/11/2010 10:19 par Pascal

Les syndicats n’ont même pas lancé un seul appel digne de ce nom à une journée de grève générale : bien sûr le mouvement n’aurait pas été total, mais cela aurait au moins permis de se compter ... pour la suite du mouvement de résistance à l’offensive néolibérale d’asservissement du monde au nom de la liberté de quelques-uns de jouir du pouvoir légitimé par la fable des talents individuels qui s’expriment à travers le jeu de la concurrence libre et non faussées entre les différents acteurs qui sur la ligne de départ sont tous censés jouir de l’égalité des chances !

Et il est vraisemblable qu’un appel à la grève générale il aurait été suivi dans des proportions assez fortes ! Il s’agissait de prendre rendez-vous, d’envoyer un signal de radicalibilité à la population ! Cela aurait servi d’indicateur, de référence, sur la base desquels la part (in)consciente du mouvement social peut mûrir ! Cela crée aussi du lien et de l’identité autour de la lutte sociale et des perspectives politiques qu’elle ouvre et sur lesquelles elle s’appuie. Là le travail reste à faire.

29/11/2010 10:55 par vladimir

Le pouvoir " invisible" qui plane au dessus de tous et relativise l’institution presidentielle,pendant qu’on ciblait au mieux Sarko,le mastodonte etait épargné :

Les actifs de BNP Paribas dépassent le PIB de la France

16 novembre 2010 14:53, Les mots ont un sens, par Napakatbra

Oïez, oïez citoyens. Début novembre, BNP Paribas devenait la plus grosse banque du monde en terme d’actifs, selon Bloomberg (*). Cocorico !!! Euh... Cocorico ? Oups, "˜fallait pas en parler ? Désolé.... BNP Paribas grosse banque monde actifs Bloomberg. Les actifs de BNP Paribas dépassent le PIB de la France - LMOUS

Oïez, oïez citoyens. Début novembre, BNP Paribas devenait la plus grosse banque du monde en termes d’actifs, selon Bloomberg (*). Cocorico !!! Euh... Cocorico ? Oups, "˜fallait pas en parler ? Désolé...

Le décompte de Bloomberg a de quoi faire frémir. Les actifs de BNP Paribas ont augmenté de 34% sur les trois dernières années, pour atteindre 2 240 milliards d’euros... soit plus que les actifs de Bank of America (la plus grande banque américaine) et de Morgan Stanley réunis !

Et, surtout, plus que le produit intérieur brut (PIB) français ! Logiquement, une telle niouze aurait dû faire les choux gras de la presse nationale, toujours prompte à enfourcher le coq pour hisser haut notre magnifique drapeau tricolore. Sauf qu’il aurait été difficile d’évoquer cette étude sans... rapporter l’analyse qui va avec.......

http://www.lesmotsontunsens.com/les-actifs-de-bnp-paribas-depassent-le-pib-de-la-france-8423

CONSEQUENCE IMMEDIATE EN COURS LES CAPITAUX FLOTTANTS DES MULTINATIONALES QUITTENT L’EUROPE,par speculation et par crainte sociale.

Les bornes actuelles du debat,eclairant de l’exterieur et relativisant la question syndicale telle qu’elle est posée,non telle qu’elle est :

L’EUROLAND face a la crise de trop,consequence du mouvement en France .

Depuis l’eclatement imprevu ?,de la crise irlandaise,resultat de l’octobre français,le bankrun des multinationales par le retrait des banques irlandaises (pourtant paradis fiscal), a commençé en septembre et s’est acceleré en octobre ,sous la crainte de mouvements sociaux en lien et echo avec le mouvement en France.

Lien qui s" est devoilé publiquement a Londres lors de la manifestation des etudiants (tous ensemble en français), comme en Allemagne, lors du blocage du train de dechets radioactifs (blocages resolus et desobeissance de masse franco allemande),et a Barcelone lors de la greve generale espagnole et l’occupation de l’ex Banque Centrale, posant la question de la visibilité mediatique sur la durée et l’occupation de la ville, comme du debat de masse et de ses lieux .

Le systeme est mis a nu,une dynamique nouvelle s’accelere,quasi invisible vu le brouillage mediatique,encore faut il relier les points dans chaque pays comme entre eux : Grece, Irlande, Espagne, Portugal, Italie, France, Belgique,Allemagne,Grande Bretagne,etc .

Un systeme capitaliste mondial devenu irreformable mais non encore totalement perçu comme tel .

L’echec relatif du mouvement anti contre reforme des retraites en France est du aussi a sa propre perception encore nationale ,qui ne lui permet pas de se rendre compte de sa seule victoire reelle :

L’ACCELERATION DE LA CRISE DE L’EUROLAND.

panique au sommet et impossible aveu :

Zone euro : les responsables allemands excluent un renflouement du FESF

FRANCFORT (Allemagne) - Des responsables allemands ont écarté vendredi l’éventualité d’un renflouement du Fonds européen de stabilité, qui fournit des garanties aux pays de la zone euro en difficulté financière.

"Il n’y a aucune raison de réfléchir à cette idée et il n’y a eu aucune approche de la Commission européenne" à ce sujet, a déclaré le porte-parole du gouvernement, Steffen Seibert, "la question ne se pose pas".

Interrogé sur l’idée de doubler ce Fonds, une éventualité discutée dans la presse vendredi, M. Schäuble a répondu qu’il ne pensait "pas grand chose" de cette proposition, qui a selon lui émergé à la faveur de la "nervosité" actuelle sur les marchés.

"En ce moment il y a énormément de spéculation, et cela permet à des opinions totalement isolées de prendre une certaine signification et d’inquiéter les marchés, ajoutant encore au trouble", a déclaré M. Schäuble à la radio Bayerischer Rundfunk.

"Nous disposons de l’instrument nécessaire pour surmonter les crises éventuelles dans la zone euro", a-t-il ajouté.

Le Fonds européen de stabilisation financière (FESF) avait été créé dans la douleur au printemps suite à la crise de la dette grecque. Il fait partie d’un plan de soutien plus large pour les pays de la zone euro, incluant des prêts à hauteur de 60 milliards d’euros de l’Union européenne, et de 250 milliards d’euros de la part du FMI. Soit au total 750 milliards d’euros.

Selon des informations de presse, catégoriquement démenties jeudi par la Commission européenne, Bruxelles aurait proposé de doubler le montant du Fonds de secours, vu l’ampleur de la crise, amenant la seule part des pays européens à 880 milliards d’euros.

Après la Grèce, l’Irlande va devenir le deuxième pays de la zone euro à bénéficier bientôt d’un programme de prêts, à hauteur de 85 milliards d’euros environ. Et la crainte que des pays comme le Portugal ou l’Espagne soient les prochains sur la liste grandit.

M. Schäuble a dit espérer une décision sur l’aide à l’Irlande d’ici le début de la semaine prochaine "pour que le calme revienne sur les marchés, et pour que ces spéculations totalement exagérées prennent fin"........

26 novembre 2010 14h44

http://www.romandie.com/ats/news/101126134415.wzarhnfg.asp

Il y a plusieurs semaines,j’avais titré mon commentaire par la defaite strategique de Sarkozy,
je me suis juste trompé sur les destinataires, non seulement Sarko,mais aussi le vrai maitre de la France/finances,le pdg de BNP Paribas,Pebereau.

Les grandes manoeuvres du capital ,la recherche de la sortie de secours et ses aleas dans la course de vitesse :

La contestation se répand en Europe : nous ne paierons pas leur crise !

Publié le 27 novembre

Maj le 29 novembre

Après un début d’automne particulièrement chaud en France, la contestation massive contre les «  plans d’austérité » se répand dans de nombreux pays d’Europe, prenant prétexte de différentes «  réformes ».

En gros, ce qu’il se passe :

.......Prochaines journées d’action : en Angleterre, le 30 novem bre, en Grèce, le 6 (anniversaire de l’assassinat d’Alexandre), le 11 et le 15 décembre (journée de grève géné rale), en Guadeloupe, grève générale reconductible à partir du 14 décembre.

http://rebellyon.info/La-contestation-se-repand-en

ETC,tout l’imprevu en marche...

un aperçu du possible du coté du capital

vendredi 26 novembre 2010

La Russie dans la zone euro ?
...
Le chef de la Deutsche bank, Ackermann veut intégrer la Russie dans la zone euro pour renforcer la monnaie. WeltOnline

Evidemment, maintenant que l’Allemagne faiblit, qui va sauver sa banque de merde ? Il faut un pigeon encore plus gros ... Ackermann doit faire dans son froc en ce moment ...

Edit (pour les sceptiques parmi les commentaires) : En attendant....
Le Parlement Européen a décidé jeudi d’accepter la candidature de l’Ukraine. (Ria Novosti, version allemande)

http://mahamudras.blogspot.com/2010/11/la-russie-dans-la-zone-euro.html#comments

le froid siberien qui envahit l’Europe,met a l’ordre du jour,le bras de fer sur la question du gaz :

L’escroquerie denonçée par Poutine

Russia : Putin Harshly Criticizes Europe’s Energy Laws

By REUTERS

Published : November 26, 2010

Prime Minister Vladimir V. Putin of Russia lashed out on Friday at European Union laws aimed at liberalizing the Continent’s energy market, saying they hindered investment and amounted to "robbery." Mr. Putin, in Berlin for talks with Chancellor Angela Merkel, demanded that the European Union consult Moscow when drafting such important legislation, which the Russian state-controlled gas giant, Gazprom, says devalues its assets in Europe. "Our companies, together with German partners, legally acquired distribution assets in Lithuania," Mr. Putin said. "Now, they are being thrown out there with reference to the Third Energy Package. What is this ? What is this robbery ?" The European Union agreed in March 2009 to split giant utilities, ensuring that small gas suppliers can get unhindered access to European infrastructure and compete with the dominant players.

http://www.nytimes.com/2010/11/27/world/europe/27briefs-russiaenergy.html?_r=1

Prendre tout l’argent du circuit économique via l’austérité budgétaire pour rembourser les emprunts. A moyen terme il n’y aura pas de recettes pour rembourser, mais plus de recessions et de chomages,juste de quoi payer un peu les interets pour pouvoir emprunter de nouveau...jusqu’a ce que la machine se grippe....ce qui arrive a grande vitesse.

L’urgence du programme/projet alternatif europeen sans lequel la greve generale europeenne souhaitée
par la société ne peut spontanement se realiser.

Un modele a experimenter partout ? :

RÉVOQUONS SARKOZY

IL FAUT CHASSER LES COUPABLES QUAND ON AURA CHOISI NOS DÉLÉGUÉS RÉVOCABLES

Une pyramide de 19 millions de délégateurs choisissant (par groupes de 25) leurs délégués révocables permettront de CHASSER SARKOZY en nous faisant entrer dans un 21° siècle sans élections, un siècle de la RÉVOCATION PERMANENTE des responsables politiques et administratifs.

Retrouvons l’héritage de nos ancêtres Communards : LA RÉVOCABILITÉ PERMANENTE DES DÉLÉGUÉS DU PEUPLE !

http://revolisationactu.blogspot.com/2010/11/sarkozy-again-dehors-revoquons-le.html

DIALOGUE-16 : La "tension psychologique insurrectionnelle"

24/11/2010 - Ouverture libre

Dans votre précédent "DIALOGUES" , vous soulevez la question de ce que je nommerais "l’insurrection populaire et postmoderniste" . (Je préfère à la réflexion le mot "insurrection" , voire le mot "soulèvement" , que le mot "révolte" ; pour moi, ces mots expriment une dynamique presque propre à elle-même, engendrée par une situation de pression, qui est une réalité présente dans le mécontentement général, beaucoup plus nettement que le mot "révolte" , qui garde pour moi un élément de staticité soudain rompue, et un élément d’élaboration, de planification, qui n’est plus de notre temps.) Bien entendu, la principale énigme de l’insurrection, c’est le comment s’insurger, se soulever contre le système…

"Comment" , parce que c’est la question essentielle pour l’instant ; les autres questions, qui apparaissent en général beaucoup plus essentielles, - "se soulever avec quelle efficacité" et "se soulever dans quel but" , - m’apparaissent complètement secondaires chronologiquement mais aussi complètement secondaires ontologiquement....

http://www.dedefensa.org/article-dialogue-16_la_tension_psychologique_insurrectionnelle__24_11_2010.html

Ce comment concerne avant tout ceux qui ont lutté par procuration, qui ont au mieux participé aux manifestations syndicales et qui attendent la suite pour vraiement s’y coller,faute de perspectives ?ni de visions
sur le reel immediat.

Ceux qui se sont jetés dans les blocages, occupations, assemblées etc, sont aussi deja dans la recherche du pourquoi et avec qui,posant la question du pouvoir.

Ce n’est que par un debat collectif general et societal de masse qui n’a pas encore eu lieu,qu’une revolution culturelle anticapitaliste internationale entrainera les millions de revoltés dans l’auto activité permanente (bankrun et desobeissance civile) prelude a l’auto organisation (greve generale europeenne).

29/11/2010 11:21 par legrandsoir

@ vladimir :

pouvez-vous prendre contact avec nous par mail ? écrire à 

contact [a] legrandsoir.info

Merci.

29/11/2010 14:35 par Pensez BiBi

Je ne sais si vous continuerez à faire la leçon ( ou à la tirer - parfois à vous lire, c’est la même chose).
Une big absence : rien sur les partis politiques étrangement absents eux. Vous avez vu le PS dans cette bataille ? Vous avez vu les Valls, DSK, Aubry monter au créneau, porter politiquement la colère ? Ben pas moi... et vous ?

La stratégie de la bataille (qui se termine non sur une victoire absolue ou même partielle bien entendu) ne peut être appréciée et analysée uniquement du côté syndical.
Criez plutôt haro sur ceux qui ont cru à la Victoire, à la réussite d’une Grève générale ( est-ce si sûr qu’elle aurait été la panacée ?). Non, nous sommes dans une période où le fait incontestable est : une colère basique qui lie conditions de vie à la responsabilité non du "Libéralisme" (hélas) mais au "Pouvoir des Riches" ( et c’est cette vision qui domine, vision porteuse d’optimisme mais bien entendu très insuffisante pour faire reculer le Pouvoir).

Voilà en vrac quelques réflexions-BiBi à votre lecture. Et merci pour cet extrait 1.

29/11/2010 23:51 par EW

Fallait-il résister physiquement, autrement dit aller jusqu’à l’affrontement ?

Bah non, pourquoi faire ? C’est pas comme si les enjeux étaient d’une importance vitale non plus...

La violence ce n’est pas bien, c’est mal, on ne gagne rien par la violence, surtout si on a la peau sensible.

Si on observe la façon dont le mouvement s’est ravisé lors des vacances de la Toussaint on voit immédiatement qu’il y a des impératifs au-delà desquels la revendication populaire laisse place au pragmatisme, nous avons donc affaire à des adultes responsables qui accepteront de menus concessions, il ne faut pas dramatiser : c’est quoi deux ans dans une vie d’ouvrier du BTP ?

Notre système social et économique est l’aboutissement de quelques deux millions d’années d’évolution, il a fait ses preuves, il ne faut pas le remettre en question sous prétexte qu’il menace de tous nous détruire : ce n’est pas la première fois, il ne le fera pas enfin, quel fieffé coquin ce système ! Et vous crédule comme pas deux ! Ah ah, il vous a bien eu !

Non, un affrontement ça fait toujours un peu désordre, ça cause des dégâts matériels et ça fait des blessés, ça nous couterait une petite fortune de tout remettre en ordre, notre économie n’a pas besoin de ça, c’est fragile un indice CAC 40 vous savez.

J’en vois qui s’inquiètent pour les services publics mais il n’y a pas lieu, vous avez des entreprises privées qui s’occuperont très bien d’instruire vos enfants ou de vous soigner, n’allez pas vous faire du mauvais sang pour rien, il ne vous en coûtera qu’une poignée d’euros, bon, il faudra peut-être faire l’impasse sur cette charmante maisonnette de 350 m² construite au creux d’une réserve naturelle sur la côte mais que voulez-vous, on a rien sans rien.

Il faut cesser ces discours alarmistes, ne soyez pas dupe, la France d’en bas sait très bien que la finance préside aux décisions, nos intérêts sont surtout les leurs, ces manifestations bon enfant ne sont qu’une façon de faire jouer la concurrence pour stimuler les différents partis, c’est très sain le capitalisme, même pour les basses classes.

Ceux qui en appellent au soulèvement populaire se sont mépris sur les intentions du pouvoir décisionnaire et sur les souhaits même de leurs congénères, ce malentendu ne peut trouver sa source que dans l’ambivalence du positionnement du pouvoir et il est probable que les notions de liberté, d’égalité et de fraternité ont été prises au pied de la lettre par une minorité qui vit dans l’obscurantisme des lumières et croit à présent posséder un droit de regard sur les agissements de la classe dominante ; tant d’idéaux déchus, de rêves brisés et d’espoir inassouvis, Dieu que c’est beau.

Une révolution populaire et puis quoi encore, une répartition équitable des ressources peut-être ? Allons, un peu de sérieux, il y a des gens qui ont un train de vie à maintenir et qui n’ont pas le loisir de rêver tout éveiller.

29/11/2010 23:55 par Anonyme

Leçon très bien retenue Mr Mignard !!

Rendez-vous le 7 décembre à votre guichet de banque, clôturez tous vos comptes épargne, et retirez toutes les semaines votre maximum autorisé !!

...et vous pourrez vous dire que vous avez fait une action pour changer DE système.

Bien amicalement

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