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25 commentaires

La pantalonnade du Capitole

Jean-Michel TOULOUSE

Les médias « mainstream » ont fait un bombardement intensif d’images et de commentaires sur "la prise d’assaut du Capitole" par quelques centaines de personnes, excitées par Trump. Après avoir joué la peur et la stupéfaction, les commentateurs rassurés ont fait l’éloge de la solidité de la démocratie américaine.
Réaction à chaud.

La mise en scène
En boucle nous avons vu depuis hier des individus s’agiter devant, puis dans le Capitole avec force banderoles et pancartes. En moins de quatre heures, les forces de l’ordre fédérales les évacuèrent et les tinrent en respect par un rideau de boucliers, de fusils et de matraques qui ne sont pas sans nous rappeler les scénarios bien connus dans notre propre pays ! Après des velléités de contestation des résultats électoraux (fédéraux et propres à la Géorgie), appelant à une manifestation devant le Capitole – ce temple du théâtre d’ombre de la "démocratie" yankee, Donald Trump capitula en rase-campagne et appela les troupes "à rentrer à la maison" ! Ainsi ce qui devait être un "coup d’État" (pour les opposants) et une reconquête de l’élection supposée truquée (par le camp Trump) s’est rapidement transformé en reddition sans condition au système de la "démocratie représentative" étatsunien. Et ceci à la plus grande satisfaction des "démocrates" qui ne valent pas plus que leurs homologues "républicains". L’ordre règne à Washington, Biden sera investi le 20 janvier, et le capital sera tranquille au Capitole !

Les raisons de cette pantalonnade
Le capital yankee est divisé entre deux tendances, qui ne sont pas le propre du capitalisme des Etats Unis. D’un côté les "continentalistes", qui veulent protéger les positions acquises aux Amériques (nord et sud), et qui veulent faire ce que Trump a fait, c’est-à-dire pratiquer le repli sur le continent par une politique de droits de douanes et de protectionnisme de droite, pour se préserver de la concurrence de plus en plus vive de la Chine et d’autres pays "émergents" (Inde, Brésil, Indonésie, Russie...). Cette tendance est représentée par la fraction de la bourgeoisie yankee qui a voté Trump et les "républicains" (Bien que le Grand Old Party soit désormais divisé).

De l’autre côté, les "mondialistes", représentés par les "démocrates", qui veulent reprendre la mission civilisatrice de l’impérialisme américain classique et qui veulent revenir à la domination mondiale des Etats-Unis en tant que "défenseurs de la démocratie" et de "’la liberté d’entreprendre". Autrement dit les leaders du capitalisme mondialisé, financiarisé, anti-communiste, et néo-colonialiste, et qui aimeraient bien reprendre la bonne et vieille politique des Clinton, Bush et Obama partout dans le monde, comme en Afghanistan, en Irak, en Libye ou en Syrie. Cette tendance ne se résout pas à la montée en puissance de la Chine, de l’Inde ni, dans une moindre mesure, de la Russie. Il est inutile de parler de "l’Europe" car celle-ci a été totalement subordonnée et réduite, depuis la fin du gaullisme, à une quasi-colonie des États-Unis. Rappelons aussi que Clinton avait envisagé une guerre nucléaire préventive contre la Chine au début de son mandat !

Quelles conclusions tirer de cette farce du Capitole ?
On a vu la précipitation avec laquelle tous les gouvernements de l’UE – totalement crétinisés et se complaisant en paillassons des Yankees – se sont scandalisés, au premier rang desquels l’ineffable Macron (drapeau des EU à côté du drapeau français et de celui de l’UE) et qui dénonça un complot contre la démocratie, ne manquant pas de stigmatiser indirectement tous ceux qui se risqueraient à contester son propre pouvoir en France ! On voit bien que l’Union européenne est totalement inféodée aux Etats-Unis, à l’OTAN, à "l’atlantisme", et que c’est une imposture et une plaisanterie de prétendre promouvoir une "Europe souveraine" !

En vérité, « la prise du Capitole » n’est qu’une escarmouche entre fractions divisées de la bourgeoisie yankee, toujours solidaires sur l’essentiel : la domination du capital sur les peuples. Trump a voulu montrer ses muscles, et une partie du peuple l’a suivi, mais il ne voulait pas faire un coup d’État. Cependant il y a trois leçons à tirer de cette pantalonnade.

1. Lorsqu’il s’agit de sauver les meubles, de sauvegarder l’essentiel – c’est-à-dire la domination politique et économique du capital sur le peuple des États-Unis et les peuples du monde, la bourgeoisie resserre les rangs et siffle immédiatement la fin de la récréation (les multiples coups d’État dans le monde, organisés par le Pentagone et la CIA l’illustrent, de même que l’utilisation sauvage et non justifiée de la bombe atomique sur le Japon en 1945 !).

2. Le système politique yankee n’est pas plus solide que les autres et peut très bien s’effondrer pour peu que le peuple le décide ! La Constitution des "pères fondateurs" n’est qu’un rapport de forces temporaire, institué par la bourgeoisie yankee en 1787 et consolidé par plus de deux siècles de domination bourgeoise et impérialiste. Elle peut très bien être liquidée par les forces populaires, si celles-ci se donnent les capacités politiques pour la renverser !

3. Bien que la puissance yankee ne veuille pas le reconnaître, elle est sur le déclin. Elle ne pourra pas résister longtemps à l’avancée d’autres puissances comme la Chine, l’Inde ou la Russie et elle sera contrainte de compter avec elles. Ce faisant, sa puissance extérieure déclinant, elle offre son flanc intérieur aux forces populaires nord-américaines.

Il convient de réfléchir au sens de cette image du Capitole envahi par une partie du peuple irrévérencieux, bien que sur des bases erronées. Le peuple des États-Unis, sans aucun doute, méditera sur cet épisode...

Jean-Michel TOULOUSE, membre du Bureau politique du Parti de la démondialisation
Le 7 janvier 2021.

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COMMENTAIRES  

08/01/2021 17:44 par Assimbonanga

Il en dit quoi, le Vieux* ?
Je suis allée l’écouter. Ca va. Assez d’accord, globalement : #RDLS128 : Spéciale USA : Trump et l’attaque du Capitole
*J’estime qu’on peut l’appeler le Vieux désormais, en toute amitié.

08/01/2021 18:46 par gerard

trump , c’est le pen, biden c’est macron. . cap white, white cap ( bonnet peut se traduire par cap en anglais , en autre )
ceci dit, j’ai regardé les images un moment, j’ai de suite vu le côté pas très sérieux de la mascarade . des gens qui allaient de ci , de là, sans trop savoir quoi faire. Dans le genre prise du palais d’hiver, il leur manquait LENINE ( lol ) rigolons un peu
.

08/01/2021 19:37 par geabr

Que les démocrates et les républicains c’est bonnet blanc et blanc bonnet, ce n’est pas une nouveauté. Il suffit de voir les politiques menées ces 50 dernières années (pour se limiter à une date, mais cela a toujours été à quelques variantes près) pour s’en convaincre. Barak Obama, démocrate et prix Nobel, uniquement à cause d’un discours (il y a quand même des questions qui se posent sur cette histoire de prix Nobel), a été un des présidents les plus meurtrier des USA, au point qu’il en ferait rougir de colère les Busch, eux mêmes républicains. L’auteur de l’article va dans ce sens aussi. Mais alors pourquoi dit-il que Trump affirme que les élections ont été truquées et qui le dit d’une manière qui laisserait à penser que c’est uniquement une assertion de Trump parce qu’il aurait perdu les élections ? Pourtant les faits sont avérés, les démocrates aidés en cela par Soros et Gates et d’autres du même genre ont largement truqués les élections de manière tellement flagrante que même les journaux comme le NYT et le Washington post l’ont relatés. Des milliers de personnes décédées ont votées, en certains endroits il y avait plus de votants que d’habitants. quand on regarde les soutiens à Trump et à ceux de Biden lors de la campagne il y a un très fort contraste en faveur de Trump. Je ne dis pas que Trump est quelqu’un de bien, l’histoire de Julien Assange, le soutien indéfectible à Israël et au sionisme, les sanctions contre le Venezuela, la Syrie et l’Iran, entre autres, sont là pour nous le rappeler. mais laisser sous entendre que Biden parce qu’il est démocrate serait meilleur (de gauche, n’est ce pas, donc côté du bien, la droite étant le côté du mal, c’est bien connu, même si ces notions ne veulent plus rien dire depuis un certain temps, surtout aux Etats-Unis). en vérité, il n’y a rien à attendre de qui que ce soit dans ce pays tant que ce système existe. Mais cet empire (on peut l’appeler comme cela) est en train de s’effondrer, et quand cela se produira, les conséquences dans le monde seront incalculables, dans un sens ou dans un autre, et c’est là qu’il faut être très attentif pour voir ce qui sortira de tout cela.

08/01/2021 19:56 par Erno Renoncourt

Merci pour cette analyse de bon sens qui laisse aussi de place pour voir dans cette "pantalonnade" l’essoufflement d’un système d’escroquerie qui, ayant poussé l’imposture à sa limite de rupture, révèle au grand jour ses fissures et ses craquelures. Autant de signes avant coureurs d’une sublime indigence. Donc, du chaos viral qui submerge l’Europe au chaos électoral qui bouleverse les USA, le monde doit se préparer à une indigence fractale qui peut le disloquer fatalement, si, à court, à moyen et à long terme, une résistance internationale ne s’organise pas, au nom de la dignité humaine, contre le chaos néolibéral.

Au-delà de la nature "crétine de l’indignation" des leaders politiques occidentaux et notamment européens, comme vous le soulignez, il faut insister aussi sur son côté incohérent : car si les pays européens avaient suivi Trump dans sa volonté de reconnaitre pour le Venezuela un président illégitime en la personne de Juan Guaido, il est cohérent qu’ils le suivent aussi dans sa volonté de s’imposer comme président illégitime. D’où cette réflexion que j’ai partagée (ici) sur l’indignation sélective contre l’assaut en "Trump l’oeil" lancé sur le Capitole

08/01/2021 23:24 par Mf

Face au risque révolutionnaire imminent, la bourgeoisie s’unira le plus souvent MAIS :
1- Comme on le voit aux USA, plus la crise capitaliste s’approfondit, plus la classe dominante est divisée.
2- Or plus la classe dominante est divisée, plus cela ouvre des opportunités pour le peuple, qui peut ainsi conquérir plus aisément des droits et se rapprocher d’une révolution et plus cela affaiblit l’impérialisme à l’extérieur :
https://twitter.com/deepakurup/status/1326647145760501763
or Trump est aussi le représentant de la partie de la bourgeoisie en cours de déclassement en train de se faire avaler par les monopoles : Wendy’s contre MacDonald’s, promoteurs immobiliers de centres commerciaux et chaines de magasin contre Amazon, gérants de commerces et industrie de Tourisme contre Big Pharma / GAFA / Wall Street qui veulent confiner tout le monde etc..

Malgré tous ses crimes et aventures dangereuses, la victoire de Trump sur Hillary Clinton en 2016 nous a préservé de l’instauration d’une interdiction de vol en Syrie (cf campagne HRC) par les USA et d’une invasion à grande échelle (ce qu’elle pronait contre Obama lorsqu’elle était Secretary of State) (au lieu de quoi il s’est agi d’e la poursuite d’une invasion partielle) , a accéléré le déclin de l’impérialisme US, a affaibli la cohésion entre les USA et ses pays vassaux, a diminué le rayonnement culturel des USA plus rapidement,a tenu un certain nombre de discours brutaux mais sans hypocrisie sur ce qu’est la réalité de la politique étrangère US, a accéléré l’approfondissement des divisions au sein de la classe dominante, a contribué à préserver le second amendement (nomnation de certains juges de la cour supreme), a accéléré la crise politique aux USA avec ces images humiliantes des émeutes du capitole, a diminué la confiance dans le système électoral américain , a oeuvré en commun avec Bernie Sanders pour élever la somme du "stimulus packet" par rapport à ce que proposaient les autres démocrates, a fixé les prix d’un certain nombre de médicaments etc... Il fut donc en 2016 un moindre mal

Maintenant que Trump s’efface, au tour des anticapitalistes de tenter d’utiliser l’énergie formidable de cette classe ouvrière US en colère, qu’elle soit pro Trump ou pro BLM, pour affaiblir l’impérialisme

Par le passé les divisions de la bourgeoisie ont ouvert des opportunités : Lénine qui trouva refuge en Suisse puis put traverser l’Allemagne en train en 1917 tandis que Brockdorff-Rantzau voulait l’utiliser pour affaiblir l’ennemi tsariste, alliance USA-URSS en 1941-1945, bourgeoisie nationale française gaulliste en compromis avec les communistes contre la bourgeoisie française pro-américaine en 1944 etc ... Les divisions des travailleurs profitent à la bourgeoisie et les divisions de la bourgeoisie profitent aux travailleurs. C’est ce que ces derniers ont bien senti instinctivement en élisant Trump en 2016 contre les injonctions des médias sans se faire tant d’illusions que ça sur la probité du bonhomme...

09/01/2021 01:39 par Christian Delarue

Trump n’a pas mener une campagne électorale classique dans la mesure ou il a surtout mis en place un complot - y a pas d’autres terme - pour tenter d’établir rien moins qu’une dictature présidentielle. C’était la branche autoritaire et réactionnaire de la classe dominante des Etats-Unis . Et en face, l’équipe de Joe Biden n’a pas été à la mesure des ripostes nécessaires. C’est l’autre bloc de la classe dominante avec un profil différent, moins borné plus éclairé peut-être mais sans portée transformatrice conséquente . En conséquence, le peuple-classe des Etats-Unis, dans toute sa diversité d’appartenances ethniques, ne devra compter que sur lui et les organisations syndicales de classe pour des conquêtes à mener !

09/01/2021 06:08 par JEAN DUCHENE

"le peuple irrévérencieux bien que sur une base erronée" n’est autre qu’une illustration du danger fasciste aux US. L’article sous estime le danger d’extrème-droite réel, d’autant qu’il bénéficie de la complicité d’une partie de l’appareil d’état (police). De ce faux coup d’état conclure que le pouvoir d’état peut s’effondrer si le peuple le veut semble un peu paradoxal.

09/01/2021 07:09 par pierreauguste

L’article....Bof.
Merci ,comme d’ab @Assim pour le lien.Comment peut on se passer d’une telle intelligence,d’un telle "maestria"pédagogique,d’une telle lucidité,même si comme d’ab aussi il faudrait qu’il ne soit qu’un homme de "la transition",mais cela est une autre histoire.Alors diffusons ce plaisir de vulgarisation étasunienne ,voir plus,en espérant que l’intelligence et la sensibilité des individus auquel il s’adresse existe.....Par millions,car tout est là.

09/01/2021 07:52 par Annwn

Révolution et guerre civile : la jeunesse est l’âge de toutes les sottises et de toutes les exactions.
Rien n’est plus étranger à la sagesse que la jeunesse. Elle est la matière première de tout militantisme extrême et le bras séculier de tous les despotes.
La Révolution française est exemplaire à cet égard. Parmi les principaux acteurs, la moyenne d’âge était de 27-28 ans ; Robespierre et Danton avaient à peine dépassé la trentaine. Quelle succession explosive d’excès et d’incohérences… que de fureur criminelle, d’hystérie incendiaire, de convulsions pathologiques !
C’est ainsi que par les révoltes et les massacres, on n’arrive jamais à quoi que ce soit. Très peu de temps après, c’est encore pire. Après chaque révolution, ce sont les mêmes désordres, les mêmes malhonnêtetés, les mêmes gaspillages, les mêmes injustices… Les victimes et les bourreaux ont changé de camp, mais il y a toujours des victimes et des bourreaux. Alors où est le progrès ?
Dans notre société « démocratique » et « humaniste » on encense la jeunesse alors qu’elle est avant tout grégaire. C’est pour quoi les tyrans ont tant besoin d’elle.
NB : petit rappel historique, plus ou moins officiel, au sujet de la guerre de Sécession :
Tout d’abord, remarquons que la guerre de Sécession n’a réglé aucun des problèmes américains et surtout pas la question noire : on peut aisément s’en apercevoir actuellement.
Aussi, nous aurions tort de réduire ce conflit Nord-Sud à une lutte simpliste, c’est-à-dire entre adversaires et partisans de l’esclavage, ainsi que les « vainqueurs » tentent, par tous les moyens de nous le faire croire depuis des années. Souvenons-nous simplement que l’étendard de la Confédération, le Stars and Bars, comportait treize étoiles représentant chacun des douze états du Sud, la treizième correspondait à la nation indienne constituée par la totalité des tribus qui, en quelque sorte, étaient venues chercher refuge auprès des « affreux esclavagistes » du Sud, afin d’échapper au génocide des « généreux libérateurs » Nordistes. Les indiens d’Amérique avaient compris que les « Yankees » représentaient avant tout et par-dessus tout, une civilisation mercantile et cynique, basée sur le profit à n’importe quel prix : la civilisation « rapace » de l’aigle pygargue, devenu depuis l’emblème national des USA.
James Mc Pherson, dans son ouvrage (La guerre de Sécession), dit : « L’Amérique allait naître de ce conflit dans lequel sombrerait une civilisation... Mais le Nord vainqueur demeure l’ennemi haï et défié, dans la mesure où il représente une civilisation mercantile, basée sur le profit, par opposition à la civilisation aristocratique du Sud, basée sur l’honneur. »
(...)
« Il convient de réfléchir au sens de cette image du Capitole envahi par une partie du peuple irrévérencieux,... Le peuple des États-Unis, sans aucun doute, méditera sur cet épisode... » dit l’article.
Aussi, l’individu, pour ne pas dire autre chose, va t-il regarder le doigt Ad vitam ?
La « Main occulte » est nomade, elle n’a ni nation ni patrie. Elle est apatride et supranationale : le criminel, sans foi ni loi ne reste jamais très longtemps au même endroit.
La « Main occulte » s’est servie des USA, comme Elle s’est servie de toutes les nations dans lesquelles il y avait une possibilité d’accroitre son pouvoir et sa richesse. Aujourd’hui, Elle jette l’Amérique comme un Kleenex après y avoir instauré le désordre en favorisant l’individualisme, la misère et la violence, et laisse dorénavant s’écharper entre eux, des « américains » divisés, voire « atomisés », en une multitude de communautés.
La « Main occulte » qui a toujours un coup d’avance, a, sans doute, déjà placer ses pions ailleurs, et s’apprète, de façon peut-etre un peu trop impatiente et présomptueuse, à célébrer son nouveau projet de « Grand Reset », sa nouvelle « PAX ».
RÉDEMPTION ?

09/01/2021 07:58 par carlito

Et oui, l’intrusion et pantomine m’a bien fait marrer
Biden les a qualifié de Terroristes... c’est du sérieux, Joe sait de quoi il parle, les US les sponsorant depuis 70 ans un peu partout pour la défense colorée de nos valeurs démocratiques ... (rire gras)

Déplorables, prolos, racistes, mal lavés, incultes, etc...brutaux, donc Fascistes ? je n’aime pas trop le sur-emploi du terme.... un peu une stigmatisation trop facile.
parceque pour une révolution populaire faudra bien une populace, non ?
et c’est pas les sociétalistes qui vont s’y metttre comme si bien démontré lors du seul soulévement populaire européen des 50 dernières années : celui des Gilets Jaunes.

09/01/2021 09:18 par chb

Cette escarmouche très médiatisée, quand Twitter etc. coupent les réseaux au Trump finissant, c’est le terrain de jeu de propagandistes, et provocateurs, et manipulateurs.
Jetant aux orties ce premier amendement déjà fragilisé dans le dossier Assange.
Alors est-il red-brown, cet activiste cornu apparemment aussi actif pour sauver Trump (https://www.snopes.com/fact-check/jake-angeli-viking-capitol-blm/) qu’il l’aurait été pour le déstabiliser aux côtés de Black Lives Matter ?
Avec des pantalonnades comme ça, on l’a dans le c**...

09/01/2021 10:24 par Assimbonanga

Macron est déplorable. Ca faisait un bon moment que j’avais envie de dire que la France était devenue le 53ème état des Etats-Unis. Maintenant, c’est devenu une certitude : le président de France, franchisé USA, prononce son discours devant la bannière étoilée.
Pauvre France ! Elle tombée bien bas.

La faute de Macron se fonde sur le soutien qu’il a apporté à Guaido, putschiste venezuelien, et qui fait un bug dans l’intelligence française, globalement : toute la presse est obligée de soutenir la thèse officielle alors que Guaido est un aventurier d’extrême-droite dans la ligne Trump-Bolsonaro. Les journalistes ne se sentent pas autorisés à dire le contraire. Ils accréditent la parole officielle, celle choisie par Macron.

C’est pourquoi tout notre pays est en dissonance cognitive aiguë.

09/01/2021 10:26 par charclot

@ Mf
Beaucoup ont tendance à oublier que la lutte des classes a beaucoup existé là bas
bon aprés y’a eu Mac Carthy

09/01/2021 11:02 par robess73

ASSIBONANGA .moi aussi assez d accord avec "le vieux " bien qu il ne souligne pas que les usa (comme nous) n ont jamais été une démocratie car tout a été fait pour écarter le peuple de toute décision .(par la représentation sans moyen de révocation).les travaux d Etienne Chouard (dézingué par l infame denis robert pour "antisémitisme")et pas beaucoup soutenu par les mouvements progressistes nous le démontrent.

09/01/2021 12:15 par JEAN DUCHENE

ce qui différencie une révolution populaire faite par la "populace" d’une manifestation proto fasciste c’est la conscience de classe. Beaucoup ici semblent avoir oublié (ou ne pas connaître) les leçons que le mouvement ouvrier a tiré de la montée des mouvements fascistes en Allemagne ou en Italie. Bien sûr nous ne reverrons pas le fascisme sous sa forme mussolinienne ou hitlerienne. Avec le temps le virus fasciste a muté. Le point central qui réunit ces différentes variantes mortelles pour les classes populaires c’est la mobilisation des petits bourgeois enragés, déqualifiés, ruinés contre les organisations de la classe ouvrière, partis, syndicats, associations diverses pour sauvegarder l’ordre capitaliste.Il y a incontestablement de nombreuses caractéristiques du fascisme dans le mouvement pro Trump. mais pour le moment la bourgeoisie américaine n’a pas fait ce choix (pas encore !). Si demain la situation économico-sociale s’aggrave, mettant à la ruine des pans entiers de la petite bourgeoisie, le capitalisme n’aura aucun mal à trouver les nervis nécessaires au maintien de la dictature du capital.

09/01/2021 13:09 par Mf

@charclot
Oui exact,
En gros, il y a eu deux grands coups portés sur la gauche américaine dont elle ne s’est pas encore remise :
1- le maccarthysme au début des années 50 combiné à la rente impérialiste d’un empire surpuissant (pour constituer une classe moyenne). Cela a mis un coup d’arrêt brutal à l’épisode aujourd’hui oublié d’un parti communiste influent dans l’intelligentsia et capable de lancer des mouvements de masse
2 - La création de ce que Caleb Maupin nomme "la gauche synthétique", aussi appelée gauche post-moderne, une offensive culturelle et politique coordonnée par la CIA et le FBI avec des publications comme "partisan review". Cela a été le remplacement d’une gauche sociale de combat anti-impérialiste par une gauche sociétale universitaire de classes moyennes allant dans le sens de la politique étrangère américaine. Cette offensive culturelle a eu au moins autant d’importance que la répression sanglante de mouvements comme les black panthers avec laquelle elle formait un tout. Cette même gauche sociétale qui a été à la pointe du combat contre le second amendement pour désarmer la classe ouvrière est d’une nocivité qu’on ne rappellera jamais assez. Qu’il s’agisse de la destruction de la gauche US ou bien de la chute de l’URSS (PCUS et intelligentsia soviétiques influencés à partir de Khrouchtchev par diverses fondations culturelles en URSS) ; certains intellectuels comme Caleb Maupin sont d’avis que la démoralisation idéologique, qui est la spécialité des démocrates et de la CIA, ont encore plus efficacement favorisé les intérêts de l’impérialisme que les tapis de bombe du complexe militaro-industriel. A ce titre, le site web le grand soir, (et d’autres sites web français comme histoire et société, initiative communiste, librairie tropiques, blog de brigitte pascall ainsi que les éditions Delga) jouent un rôle fondamental

https://www.youtube.com/watch?v=xgKPyIj8Q60

09/01/2021 13:12 par Palamède Singouin

@ Geabr

laisser sous entendre que Biden parce qu’il est démocrate serait meilleur (de gauche, n’est ce pas, donc côté du bien, la droite étant le côté du mal, c’est bien connu

Je serais curieux de savoir combien d’analyses de ce genre vous avez bien pu lire sur ce site.

Pour ce qui est de la comptabilité des carnages, les 2 Bush sont difficilement surpassables rien qu’avec leurs guerres et embargos en Irak et en Afghanistan qui ont fait des centaines de milliers de victimes. Du jamais vu depuis la guerre du Viet-Nam.

Ce qui ne suffit pas, bien entendu, à faire passer Obama pour un pacifiste ; on peut toutefois lui reconnaître un petit mérité : avoir refusé avec les British de suivre Hollande et ses velléités de guerre totale contre la Syrie.

09/01/2021 14:50 par cunégonde godot

En le trahissant, en le sabotant tout au long de son mandat, en se faisant complices d’une fraude électorale massive des démocrates, les républicains ont fait perdre les élections au président Trump, pourtant plus que jamais majoritaire dans le pays.
Ils ont paradoxalement accéléré la prise de conscience du peuple américain sur la corruption générale du système et le délabrement de leurs institutions politiques – et au-delà celles du capitalisme occidental tout entier – et quelque peu installé un climat révolutionnaire aux USA. La planche des démocrates est bigrement savonnée. Et comme jamais auparavant s’est révélé le totalitarisme mondialiste. Ce n’est pas rien...

De bien braves gens ma foi ces républicains...

09/01/2021 15:17 par Gege

Il faut appeler un chat , un chat !

« Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde » Albert Camus .

Je suis étonné et inquiet à la lecture de certains commentaires ici . Certains n’hésitent pas à parler, à propos de l’invasion du Capitole , de « mascarade » , « de pantomime qui m’a bien fait marrer » , allant jusqu’à faire un parallèle dangereux et inepte avec les gilets jaunes Français . prenant cet événement à là légère Donald Trump est un capitaliste, milliardaire, d’extrême droite, raciste, machiste , homophobe , et républicain , qui fait saliver d’envie Marine Lepen et sa nièce . Les activistes pro Trump , qu’il ne faut pas confondre avec l’ensemble de l’électorat de Trump ,´qui ont envahi le capitole et non pas la Maison Blanche (a l’inverse des GJ qui voulait envahir l’Elysée , le Château et non l’Assemblée Nationale ) , sont le visage hideux et dangereux des USA . Ce sont des suprémacistes blancs , racistes au dernier degré, des fous de Dieu anti avortement’, homophobes et machistes comme leur leader , pour faire court des gros fachos nationalistes.

L’élection de Trump a été un désastre pour le peuple américain dans son immense majorité et pour les peuples du reste du monde , demandez au peuple Palestinien entre autre . Cette tentative de putsch a échouée et c’est tant mieux pour nous tous. Mais elle est révélatrice de l’état actuel des USA , qui restent les USA ,´républicains ou démocraties , l’impérialisme Américain n’a pas fini de sévir et on peut-être inquiet de ce qu’il nous réserve.

09/01/2021 15:32 par desobeissant

les données de base ?

citation :

….Mais tout a fonctionné grâce au merveilleux système d’éducation publique américain. Il a produit plusieurs générations d’Américains qui peuvent à peine compter sur leurs doigts et leurs orteils. S’ils étaient capables de faire de l’arithmétique de base, ils auraient repéré le problème : 74 millions de voix pour Trump plus 81 millions de voix pour Biden nous donnent 155 millions de voix au total. Mais il n’y avait que 153 millions d’électeurs inscrits il y a seulement deux ans, ce qui représente un taux de participation de 101 %. Et puis 160 millions de personnes auraient voté, soit un taux de participation de 103 % ! Comparez cela aux 55,7 % de participation aux élections de 2016. [Sourcils froncés, doigts et orteils qui tremblent nerveusement]

Impossible de donner un sens à ces chiffres. Depuis 2016, la population américaine a augmenté d’un peu moins de 8 millions de personnes. En supposant que la moitié d’entre eux soient devenus en âge de voter, cela ajouterait 4 millions de personnes aux listes électorales. En supposant que tous les électeurs s’inscrivent effectivement pour voter, cela ne ferait que 157 millions.

Si on accepte un taux de participation déjà étonnant de 66,6% en 2020, cela représente un peu moins de 105 millions de votes au total, ce qui est loin des 160 millions qui ont été rapportés.

Si Trump a obtenu 74 millions de votes, comme on l’a rapporté, alors seulement 31 millions de votes seraient le maximum théorique pour Biden, soit la moitié de celui de Trump. [Silence assommé].......

https://lesakerfrancophone.fr/rapport-de-fin-dannee-2020-de-la-societe-satanique-mondiale

Les Français sont majoritairement anticapitalistes

Publié 4 janvier 2021-Mis à jour 4 janvier 2021
Extrait du sondage Ipsos pour l’Humanité, novembre 2020

https://www.frustrationmagazine.fr/les-francais-sont-majoritairement-anticapitalistes/?fbclid=IwAR0zA0npoNJHh1wp8AMFBr3wAFCvHmVxzDpNDQOdv3avaFIByTJ471A9nfk

09/01/2021 16:52 par desobeissant

LE MYSTERE US ?

Dernier recensement = 2010… ??? ou pas

Greg Palast, journaliste d’investigation des fraudes électorales Us depuis 2000, dit ;

Alors que je plongeais dans les dossiers de la Commission fédérale d’aide aux élections, un nombre impair a sauté : entre 2014 et 2016, le nombre d’électeurs purgés pour avoir déménagé était passé à 16 696 470 - un Américain inscrit sur 12.

Mais pas selon le recensement. Le nombre d’électeurs purgés était presque le double du nombre d’électeurs recensés comme ayant quitté leur comté ou état. Et les statistiques sont devenues de plus en plus curieuses. Le nombre purgé pour déménagement avait augmenté de 1,9 million au cours des deux années précédant les élections de 2016. Comme c’est étrange. Le recensement a rapporté que le nombre d’Américains en déplacement au cours de ces deux années avait diminué.

En savoir plus, obtenez Comment Trump a volé 2020 : la chasse aux électeurs disparus de l’Amérique. (Ne paniquez pas : c’est un avertissement, pas une prédiction.)

As I dove into the files of the federal Elections Assistance Commission an odd number jumped out : between 2014 and 2016, the number of voters purged for moving their residence had soared to 16,696,470 — one in 12 registered Americans. But not according to the Census. The number of purged voters was nearly double the number of voters the Census counted as having moved out of their county or state. And the statistics got curiouser and curiouser. The purged-for-moving number had gone up by 1.9 million in the two years leading up to the 2016 election. How strange. The Census reported that the number of Americans on the move in those two years had declined. Learn more, get How Trump Stole 2020 : The Hunt For America’s Vanished Voters. (Don’t panic : it’s a warning, not a prediction.)

https://www.youtube.com/watch?v=2pTuF5YpOB4

Les élections américaines en chiffres

de Tristan Gaudiaut, 24 sept. 2020 statista.com

Le 3 novembre prochain, les États-Unis éliront un nouveau président. Notre infographie offre un aperçu de la dimension de l’une des plus grandes élections organisées dans le monde, avec une sélection de chiffres clés sur l’événement.

En 2016, environ 214 millions d’Américains étaient inscrits sur les listes électorales et près de 117 000 bureaux de vote ont été ouverts sur le territoire. Le taux de participation s’échelonne entre 51 % et 58 % depuis 2000, mais les analystes s’attendent à une hausse de la participation cette année au regard du contexte électoral. Très critiqué par le président sortant Donald Trump lors de ses dernières sorties, lui qui le soupçonne d’être nécessairement "frauduleux", le vote par correspondance représentait environ une voix exprimée sur cinq lors des dernières élections.

citation wikipedia.org :

Le nombre total d’inscrits sur les registres électoraux pour les élections en 2020 est d’environ 248 500 000 électeurs. L’élection présidentielle de 2020 a lieu, comme celles qui ont eu lieu en 2012 et en 2016, sur la base d’une répartition fondée sur le recensement de 2010.

en contradiction avec le tableau des résultats au bas de la page :

Inscrits / participation 239,247,182 66,13

une difference de plus de 9 millions ???

10/01/2021 09:50 par carlito

Charclot et NF

Il y a eut, vous avez raison, une vraie lutte des classes active aux USA
largement nourrie par les flux d’émigrants européens de la fin 19ème et début 20ème inspirés de marxisme et anarchisme.

Mais bien avant le Macarthisme, Pinkerton et ses briseurs de grève, mais surtout Edgard Hoover dès 1917 avait créé FBI et état-profond. Après 45 la dissolution de l’OSS permet la création de la CIA et le lancement de la Guerre Froide ... qui ne s’est jamais vraiment arrétée.
bien à vous

10/01/2021 10:12 par Assimbonanga

DEVINETTE. Qui a dit :

Mais enfin, tu peux tourner le problème dans tous les sens et tu parviendras toujours au même résultat : Trump est le moins pire de tous les plus récents présidents américains qui tous ont mené leur guerre ou ont intensifié celle de leur prédécesseurs. Je t’assure que cela ne fait pas de nous des Trumpophiles. Juste des réalistes.

C’était le 23/11/2020 à 17:32. Cela permet de jauger l’aléa de notre propre discernement-clairvoyance... De nombreuses autres perles sont rassemblées sous les articles très conspués de Yorgos Mitralias...
 Bien que battu, le trumpisme empêche tout retour des États-Unis à la « normalité » ! ici
 Pendant que Trump prépare son putsch, l’Establishment démocrate se voit cohabiter avec les républicains et attaque... la Gauche ! ici

Pour ce qui est de la relative "injustice" du suffrage aux USA, on se souvient que Trump avait été élu avec moins de voix que Clinton, en chiffres absolus. A ce moment-là, les Trumpistes n’étaient pas gênés ni indignés.
Mais on voit avec la droite et l’extrême-droite qu’elle ne conteste que les résultats qui la donnent perdante. Nous savons tous ici que c’est ce qui se passe au Venezuela : la droite boycotte les élections quand elle sait qu’elles sont perdues d’avance. Combien de temps va-t-on entendre les jérémiades des partisans de Trump et leur déploration de fraude et leur production de documents tous plus probants les uns que les autres ? Jusqu’à la fin des temps ?

11/01/2021 16:28 par Vania

@Assim,
J’ai écris un court commentaire sur la couleur du journal suggéré par@ charclot
https://www.legrandsoir.info/bien-que-battu-le-trumpisme-empeche-tout-retour-des-etats-unis-a-la-normalite.html
@Assim,
Le journal "la presse" proposé par Charclot est un journal de centre-droite qui a été dirigé par "power corporation". Power corporation est une entreprise appartenant au milliardaire canadien Paul Demarais, homme très impliqué dans la politique canadienne et française,une sorte de G. Soros canadien ."En 1981, P. Demarais a essayé de contrecarrer la nationalisation de Paribas.Il a même été le conseiller politique de Nicolas Sarkozy et l’a aidé à élaborer une stratégie pour accéder au pouvoir"
https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Desmarais_(p%C3%A8re)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Power_Corporation_du_Canada
https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Presse_(Montr%C3%A9al) :
"Le gouvernement québécois avait approuvé il y a 51 ans l’achat de La Presse par la famille Desmarais par l’entremise d’une loi privée. Un nouveau projet de loi doit maintenant invalider l’ancien, si possible avant la fin de la session parlementaire, le 15 juin. Le premier ministre Couillard croit qu’une adoption rapide est possible, mais « la collaboration des partis d’opposition sera nécessaire20 ».
Le 14 juin 2018, le gouvernement Couillard utilise le bâillon pour forcer la tenue d’un vote sur le projet de loi 400, qui permettra désormais à La Presse de changer sa structure de propriété sans l’accord de l’Assemblée nationale21."

11/01/2021 18:52 par Assimbonanga

@Vania, merci ! T’inquiète, j’avais vu. J’aurais dû laisser un mot.

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