Plein écran
16 commentaires

La vérité choquante derrière la répression contre le mouvement «  Occupy » (The Guardian)

Les assauts violents de la police à travers les Etats-Unis ne sont pas une coïncidence. «  Occupy » a touché la corde sensible de notre classe politique : l’argent.

Les Américains de toutes tendances sont encore choqués par les images cette semaine de brutalités policières sans précédent au cours d’une vague de répression coordonnée contre les manifestants pacifiques d’Occupy Wall Street (OWS) à travers le pays. Des images d’une dame âgée recevant un jet de gaz poivré au visage et d’étudiants pacifiques qui n’offraient aucune résistance arrosés de gaz poivré par des phalanges de policiers antiémeutes ont fait le tour d’internet ; des images de jeunes femmes - apparemment ciblées à cause de leur sexe - hurlant et trainées par les cheveux par des policiers en tenue antiémeutes ; un jeune homme, sonné et saignant à profusion de la tête, ont fait surface au cours de l’évacuation effectuée en pleine nuit du Parc Zuccotti.

Et au moment où les Américains pensaient avoir tout vu - une sur-réaction des maires et des polices municipales dans différentes villes en même temps - l’image s’est assombrie. L’Union Nationale des Journalistes et le Comité pour la Protection des Journalistes ont porté plainte pour une implication possible des autorités fédérales qui semblent viser les journalistes. Le New York Times raconte que «  des flics New Yorkais ont arrêté, battu, rossé, jeté à terre et balancé une barrière sur des journalistes et des photographes » qui couvraient les manifestations. La police de NY a demandé à des journalistes de s’identifier : sur ce, la police les a emmenés, sous la menace d’une arrestation, loi à l’écart des évènements qu’ils couvraient. D’autres journalistes portant des laisser-passer ont été arrêtés et brutalisés par les policiers, et après avoir été informés - à tort - par la police qu’il était «  illégal de prendre des photos du trottoir ».

A New York, un juge de la cour suprême de l’état et un membre du conseil municipal de la ville ont été tabassés ; à Berkley, Californie, un de nos plus grands poètes, Robert Hass, a été matraqué. L’image s’est assombrie encore lorsque Wonkette et Washingtonsblog.com ont révélé que la Maire d’Oakland a reconnu que le Department of Homeland Security était présent lors d’une vidéo-conférence à laquelle participaient 18 maires pour les conseiller sur «  comment se débarrasser » des manifestations.

Pour un Européen, l’énormité de la chose pourrait passer inaperçue. Notre système de gouvernement interdit la création d’une force de police fédéralisée, et interdit un engagement fédéral ou militarisé pour le maintien de l’ordre au niveau municipal.

J’ai remarqué que les politiques et partisans de droite à la télé dans les émissions auxquelles j’ai participé étaient tous synchronisés contre OWS. Le journaliste Chris Hayes a rapporté un circulaire interne qui révèle que des lobbyists se bousculent pour un marché de 850.000 dollars destiné à calomnier le mouvement OWS. Une telle coordination de messages est impossible sans un contrôle au sommet. A l’évidence, il ne s’agissait pas d’une affaire de maires qui se seraient affolés, réagissant au coup par coup contre la pagaille créée dans leurs parcs. Au fur et à mesure que les pièces du puzzle s’assemblaient, est apparue l’image d’une coordination contre OWS, décidée au plus haut niveau du gouvernement.

Pourquoi une telle mobilisation contre ces gens désarmés et pas vraiment bien organisés ? Après tout, des manifestations contre la guerre en Irak, les rallyes du Tea Party, et d’autres ont eu lieu sans provoquer une telle répression. Est-ce vraiment un problème de camping ? A l’heure où j’écris ces lignes, deux cents jeunes, avec des sacs de couchage, des valises et des chaises pliantes, campent nuit et jour devant NBC sur le trottoir - sous l’oeil bienveillant d’un flic new yorkais - dans l’attente de tickets pour Saturday Night Live. Ce n’est donc pas un problème de camping. Je me demandais encore pourquoi ce mouvement s’était attiré une réaction fédérale aussi violente.

Du moins, jusqu’à ce que je découvre leurs revendications.

Les grands médias ont sans cesse répété que «  OWS n’a pas de message ». Frustrée, je leur ai simplement posée la question via internet : «  Que voulez-vous ? ». En un quart d’heure, j’ai reçu cent réponses. Elles m’ont vraiment ouvert les yeux.

Revendication numéro 1 : la séparation de l’argent et la politique. La mesure la plus souvent demandée était l’instauration d’une loi pour limiter les effets du jugement «  Citizens United » qui permet d’injecter des sommes illimitées dans les campagnes électorales.

Revendication numéro 2 : une réforme du système bancaire pour empêcher les fraudes et les manipulations. La mesure la plus souvent demandée était la restauration de la loi Glass-Steagall, une loi de l’époque de la Grande Dépression qui fut abrogée par le Président Bill Clinton et qui établissait la séparation entre les banques d’investissement et les banques commerciales. Cette loi corrigerait les conditions qui ont provoqué la crise récente, en empêchant les banques d’investissement de prendre des risques inconsidérés et basées sur du vent et mettre ainsi en péril les banques commerciales.

Le Revendication numéro 3 était la plus révélatrice : la suppression d’une faille dans la loi qui permet aux Députés et Sénateurs de voter des lois concernant des entreprises basées à Delaware et dans lesquelles ils sont eux-mêmes actionnaires.

Lorsque j’ai vu cette liste - et surtout le 3ème point - mes yeux se sont ouverts. Il était évident que tous ces gens désarmés allaient se prendre une raclée.

La terrible conclusion qu’il faut retirer de la révélation que le Department of Homeland Security coordonne la répression violente est que le DHS n’agit pas de sa propre initiative. Le DHS ne peut pas dire, de son propre chef, «  allez, on va se payer quelques hippies ». DHS obéit à une chaîne de commandement. D’abord, au Représentant de New York, Peter King, chef de la sous-commission de sécurité intérieure à la Chambre des Représentants, qui naturellement est influencé par les demandes et les intérêts de ses collègues au Congrès. Au dessus de lui, DHS répond directement au président (ça tombe bien : il se trouvait en Australie à ce moment-là ).

En d’autres termes, pour voir le DHS en conférence avec des maires, il a fallu la supervision du Congrès et la bénédiction de la Maison Blanche qui ont demandé au DHS d’autoriser les maires à faire appel à ses forces de police - équipées et formées avec des millions de dollars du DHS - pour mener une guerre contre des citoyens pacifiques.

Ce n’est pas tout : pourquoi diable le Congrès conseillerait-il le recours à la violence paramilitaire contre ses propres électeurs ? La réponse est évidente : aux cours des dernières années, les membres du Congrès sont entrés dans le système comme membres des classes moyennes (ou moyennes supérieures) et sortent pleins aux as, comme nous l’avons vu dans le «  scandale » du candidat à la présidence Newt Gingrich qui a touché 1,8 millions de dollars pour quelques heures de «  conseils » auprès d’intérêts particuliers. Les tarifs exorbitants des députés qui se transforment en lobbyistes sont bien connus, mais le fait que des élus au Congrès font passer des lois favorables à leurs propres entreprises l’est moins - et si les dossiers devaient s’ouvrir, ils révéleraient sans aucun doute une corruption d’une ampleur comparable à celle de Wall Street. En fait, nous savons déjà que les élus du Congrès profitent massivement des informations confidentielles en leur possession relatives aux entreprises sur lesquelles ils doivent légiférer - ce qui constitue une forme de délit d’initié qui a envoyé Martha Stewart en prison.

Puisque le mouvement OWS est massivement surveillé et infiltré, il est probable que DHS et les indics de la police savent déjà , avant même le mouvement lui-même, ce qui est en train d’émerger du mouvement et à quoi ressemblera son programme. Si nous n’en sommes plus qu’à deux doigts d’un mouvement organisé électoralement et qui aurait comme programme la suppression des privilèges des lobbyistes proches du pouvoir législatif, la réforme du système bancaire et, plus important encore, l’ouverture des dossiers d’un système qui a permis aux membres du Congrès de tirer un profit personnel - et à très grande échelle - de leurs propres lois... alors oui, il est temps d’envoyer les troupes.

Alors, une fois les pièces du puzzle rassemblées et bien assimilées, les évènements de cette semaine deviennent la première bataille d’une guerre civile ; une guerre civile où jusqu’à présent une seule des parties en présence à choisi la violence. C’est une bataille où les membres du Congrès, avec la complicité du Président des Etats-Unis, ont déployé une violence organisée contre ceux qu’ils sont censés représenter. Le mouvement Occupy a touché la corde sensible : les intérêts personnels des élus. Si le mouvement est pour le moment encore inconscient des implications de son action, ceux qui sont menacés ne le sont pas.

Malheureusement, les Américains cette semaine se sont rapprochés un peu plus de leurs frères et soeurs de la Place Tahrir. Comme pour ces derniers, nos propres dirigeants, qui voient leur intérêts personnels menacés par les revendications de transparence et de réforme, mènent désormais une guerre contre nous.

Naomi Wolf

http://www.guardian.co.uk/commentisfree/cifamerica/2011/nov/25/shocking-truth-about-crackdown-occupy

Traduction «  quelle distance encore entre l’allumette et la mèche ? » par Viktor Dedaj avec probablement les fautes et coquilles habituelles.

Print Friendly and PDF

COMMENTAIRES  

27/11/2011 13:37 par babelouest

Le Pouvoir Terroriste a peur. Se rendrait-il compte qu’il est allé cette fois trop loin, et que désormais ses violences lui retomberont dessus ?

27/11/2011 14:27 par yapadaxan

Où il est prouvé, une fois encore, que la démocratie a ses limites. Et tandis que la police d’Obama matraque les manifestants, Washington dénonce la répression en Syrie.

Quel putain de foutage de gueule...

27/11/2011 19:07 par Alain L.

Clair et juste.
C’est à peu près ce que nous percevons en France. Le pouvoir pêche collectivement par un amour immodéré de l’argent et se montre prêt à toute les compromissions pour que ses privilèges d’Ancien Régime actualisé perdurent, quelques soient les difficultés des français. En ce sens le pouvoir, droite et gauche de gouvernement local et national confondues, ne représente pas seulement des profiteurs, mais nos ennemis, la perpétuation de ses avantages indus et des pratiques corrélatives dans l’exercice du pouvoir nuisant directement à notre démocratie, à nos existences matérielles et à notre devenir, tant individuel que collectif.

J’ajouterais qu’il y a une autre dimension fondamentale qui se joue également dans l’insurrection des Indignés, comme d’ailleurs dans tous les protestations populaires actuelles.

On voit en France un président ne plus supporter l’’opposition par la manifestation au point de refouler hors de vue, à des centaines de mètres, voire des kilomètres, des manifestants qui ne font qu’appliquer les deux droits fondamentaux de la démocratie : la liberté d’expression et de critique.
C’est le droit de manifester que met en cause ce personnage - avec ceux qui adoptent son idéologie fascisante à droite comme à gauche - et au-delà la première des valeurs républicaines : la liberté.

28/11/2011 05:07 par Nomanches

Les "limites de la democratie ?" Elle est bonne ! La preuve que le pays qu’on nous montre souvent comme l’exemple de la democratie, ne l’est pas du tout. D’ailleurs, on serait bien embetés actuellement pour montrer un exemple de démocratie...Pas la Grece, sous la botte du FMI (ajoutez l’Italie, L’Espagne, L’Irlande, etc). Partout dans le monde, les "petits gens" se lèvent contre une classe politique qui ne les réprésente pas et qui ne s’inquiète meme pas du phenomène. Les gens de OWS ont toute de suite compris que ce n’est pas la classe politique qu’il fallait interpeller, mais leur vrais chefs, les barons de la finance. De la meme manière, des courageux avocats (+23 mille signataires) ont porté plainte contre le président mexicain Felipe Calderón pour délits de lèse humanitè auprès de la Cour Pénale Internationale (bon, on sait pour qui elle roule, mais le geste est important ). En bon "democrate" il a decidé d’agir...contre les plaignants !!!! Car il ne supporte pas qu’on lui disse qu’il a une responsabilité indéniable dans cette masquerade guerriere qui a dejà provoqué plus de 50 mille assassinats et plus de dix mille disparus (calcul conservateur) en ne coupant absolument rien au bussines de la drogue, du traffic des personnes et du kidnapping, mais bien au contraire. Je compte sur le GS pour ne pas laisser passer sous silence ce fait marquant, qui aura la vertu -espérons- de mettre en évidence, aux yeux de la planète entière, les troubles agissements d’une clique de criminels qui se prétendent politiques, alliés des narcos et du couple fatal CIA-DEA, qui se sont colludés pour mettre le pays a feu et a sang à fin de ne laisser "d’autre choix" aux USA de nous fournir quelques tonnes de "démocratie" par voie aérienne !!!! Au sécours !!!! Nous ne voulons pas dévenir le nouvel Afghanistan !!!!

28/11/2011 12:49 par le moine obscur

Le règne odieux et destructeur de l’argent, la ploutocratie dans toute son obscure et maléfique splendeur. Je pense que si certains n’avaient pas compris, ils comprendront. Bien sûr entre ceux qui ont peur, ceux qui s’en foutent et ceux qui se complaisent dans ce "système", il y a encore du boulot. Des années qu’on essaie d’expliquer aux gens comment ce système fonctionne, mais ils disaient qu’on exagérait. On leur prédisait comment ça allait finir, mais ils nous prenaient pour des alarmistes, des conspirationnistes etc... Je pense que les esclaves de l’argent montrent leur vrai visage de plus en plus, d’autant plus qu’il y a peu de véritables contre-pouvoir. Le drame est que le pire est sans doute encore à venir. Et si la ploutocratie permet que des gens médiocres comme Sarkozy, Bush et consort soient présidents c’est qu’elle pense qu’elle peut le faire.
Je pense aussi que des mouvements comme OWS sont infiltrés et je n’ai qu’une confiance très très limitée aux anonymous. Mais bon comme on dit même la machine la mieux huilée peut être perturbée par un simple grain de sable et l’espoir fait vivre.

28/11/2011 20:26 par Rosay

Bonsoir ,
Voir et revoir les films " le soleil vert " et pourquoi pas "V comme Vendetta "
Rosay à +

28/11/2011 21:58 par rouge

Enfin apparaissent les vrais visages de nos "démocraties" ! Et ce n’est qu’un début...

Pour en voir un peu plus oubliez nos ""médias"" qui font front pour nous désinformer en masse et allez voir chez rt.com , ce site russe informe et montre ce qu’il faudrait voir et savoir en france !

http://rt.com/trends/occupy-wall-street-protests-us/

Désolé c’est pas en français mais vu le comportement honteux et de plus en plus criminel de notre pays, il vaut mieux apprendre des langues etrangères actuellement.

La "démocratie" en image :
http://rt.com/usa/news/protester-occupy-oakland-police-755/

29/11/2011 11:44 par E.W.

L’autre vérité, qui ne se cache derrière rien du tout, c’est l’insupportable impuissance des populations : battues, étouffées, assassinées de toutes les façons ; dans une sorte d’horrible communion avec la démocratie dont elles partagent le sort.

Hébétés par le chaos, hagards de tant de folies, les peuples essaient , lors de courts instants de conscience, de se débattre, se libérer de l’emprise du monstre capitaliste, gesticulant en tous sens, en vain ; puis, usés par la lutte, les survivants sombrent dans l’apathie qui caractérise les prisonniers de ce "miniamour" à ciel ouvert.

Il était évident que tous ces gens désarmés allaient se prendre une raclée.

Ouep, et on aime ça !

29/11/2011 19:05 par yapadaxan

Non, on n’aime pas ça du tout et je pense que les gens n’aiment plus vraiment leur démocratie qui les prend en otages quand elle ne leur cogne pas dessus.

D’abord, il y a les forces de l’ordre auxquelles il faut "répondre". Ensuite, il y a l’inconnu. Car, qu’est-ce qu’il y a, au-delà d’une baston générale ? Là est toute la question.

La propagande a suffisamment matraqué l’opinion : après, c’est le goulag. Ou les pas de l’oie.

D’autant que l’effondrement soviétique n’apporte pas le démenti escompté.

Alors, les gens subissent jusqu’au moment ça leur sera plus insupportable que la peur et les angoisses concernant l’avenir. Un jour, il y aura fatalement, la goutte d’eau de trop.

On ne peut pas en douter car tout va se dégrader forcément entre temps. Des gens qui subissent la crise de plein fouet et en plein visage ne se rassurent pas de voir qu’on offre ailleurs la démocratie avec des bombardiers et des fantassins. Zéro mort, oui, d’un côté. Pas de l’autre.

Les gens ne sont pas plus apathiques qu’avant. Ils sont surtout étonnés, pris au dépourvu. Ils avaient réellement cru que le capitalisme pouvait assurer un confort de vie suffisant. Et même, on les irritait quand on débarquait avec notre presse, nos tracts et nos affiches. Là , on en est aux restos du coeur victimes de leur succès. Des gens essaient encore de cacher leur gêne et leur misère. Jusqu’au moment où, nombreux, ils feront marée humaine.

Il n’y en a plus pour très longtemps...

29/11/2011 20:23 par E.W.

Jusqu’au moment où, nombreux, ils feront marée humaine.

Quand bien même :

qu’est-ce qu’il y a, au-delà d’une baston générale ?

La récupération du mouvement (pro/contre-)révolutionnaire par des bourgeois grimés en démocrates ?

Il n’y en a plus pour très longtemps...

Le cas échéant (quelle que soit l’échéance), même si nous devions échouer, la perspective de mourir libre est plus séduisante que la certitude d’une vie d’esclave.

P.S. : Oui, je vois bien qu’on aime pas ça, je préfère ironiser cyniquement sur la situation (même si Caleb le fait bien mieux que moi) plutôt que de monter une barricade seul dans ma rue (j’habite dans une impasse en même temps...)

29/11/2011 20:33 par legrandsoir

j’habite dans une impasse...

Nous sommes nombreux à avoir cette sensation.

29/11/2011 21:23 par yapadaxan

A un certain niveau de colère, je doute que des démocrates grimés puissent faire illusion.

01/12/2011 10:36 par anonyme

Ils sont en train de serrer les fesses...

01/12/2011 16:13 par Anonyme

fournir quelques tonnes de "démocratie" par voie aérienne !!!!

Merci à Nomanches ! Comme en termes galants ces choses-là sont bombardées !

Mexique :

Elections présidentielles au Mexique : 1° Juillet 2012.

Le président actuel, Calderon, aura comme opposant celui qui l’est depuis longtemps et souhaite « unifier la gauche » ; Lopez Obrador

Au Mexique, particulièrement après la visite au président Calderon de John Negroponte, en 2006, pour activer la « lutte contre la drogue » et la « protection des populations », les assassinats sont quasi quotidiens, concernant très souvent les maires de communes, la découverte de fosses communes aussi (silence total des médias francophones) et les cartels de la drogue règnent en maîtres.

02/12/2011 02:06 par Nomanches

@ Anonyme,
La chose est grave, en effet. Quelques précisions cépendant. Le assassinats ne sont pas QUASI quotidiens, il ne se passe pas un jour sans qu’on retoruve des fosses clandestines, des corps, des membres, des tetes mutilés, etc. Des civils sont massacrés aux checkpoints de l’armée et apres habillés en "narcos" (style Colombie), des immigrants sont arretés puis revendus comme hotages au cartels par la police des frontieres mexicaine et un long, tres long etc, Le probleme n’est pas seulement les cartels (dissons les VRAIS délinquants), mais aussi leurs alliés -volontaires ou pas- de l’armée, la marine, les polices locales et féderal (pour ne parler que des mexicains) qui constituent les VRAIES-FAUSSES forces de l’ordre. Voila pourquoi il s’agit d’une macabre buffonnerie. Le pouriissement de cette situation tombe a point pour les fachos du Nord, qui parlent dejá d’un pays "infiltré par Hamas et Hezbollah".( Comme tout américan normalement instruit le sait, rien de plus facile que dissimuler un moudjhaidin au milieux des mangeurs d’haricots, puisqu’on se ressemble tous !!!) La cavalerie arrive ! Allez quoi, LE GRAND SOIR, parlez au monde de notre situation, ne les laissez pas nous massacrer en silence !

02/12/2011 12:41 par Anonyme

« Allez quoi, LE GRAND SOIR, parlez au monde de notre situation, ne les laissez pas nous massacrer en silence ! »

Silence total des médias FRANCOPHONES sur ce qui se passe au Méxique. Qui sait que la conquête du Mexique a été supprimée de l’enseignement ? Qui sait que La Jornada, journal auquel contribue très fortement la UNAM, l’université de México, est persécutée et priée de se taire - comme LGS ? Qui sait les fosses communes et les massacres, en France et en français ? Quel journal cocorico en parle ?

DONC:Traducteurs, traduisez... LGS est fait des contributions de ses lecteurs

Zet traducteurs quand il y a silence total des médias en Français (Rappel : Belgique, Suisse, Québec), et pas parce que l’information n’est pas intéressante, au contraire !

Le Grand Soir traduit quand il peut, mais Le Grand Soir ne peut (et ne doit) pas tout faire.

(Commentaires désactivés)
 Twitter        
 Contact |   Faire un don
logo
« Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »
© CopyLeft :
Diffusion du contenu autorisée et même encouragée.
Merci de mentionner les sources.