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Laurence Poutine-Vladimir Parisot et le scandale de l’UIMM

Qui a dit : « La vie est précaire, l’amour est précaire. Pourquoi n’en serait-il pas de même du travail ? » ? La patronne des patrons, notre Laurence Parisot, bien sûr ! Au Medef, la soupe est bonne car comme Poutine en Sainte Russie, la Vladimir en tailleur tripatouille les règles pour se cramponner à son … boulot.

Mais l’affaire ne sera pas aussi simple pour la titulaire d’un CV qui ne passerait pas forcément toutes les portes.

Reste que les adhérents du Medef vont peut-être voir leur liberté de penser (qui s’arrête là où commence le code du travail, dixit Vladimirska Parisotskaïa) s’accroître avec un petit addendum au statut de leur association permettant à la présidente de continuer à les guider sur le chemin de la libre entreprise.

Dans un entretien au Monde daté du 2 mars elle défend une fougue que certains trouvent des plus cavalière au sein même de l’ancien CNPF (nostalgie …).

« Ma motivation est liée à la situation de notre pays, à son avenir et au rôle potentiellement décisif des entrepreneurs », déclare-t-elle dans le quotidien du soir. Elle réfute l’idée qu’elle puisse être une putschiste, « classable » dans la catégorie du Tsar du Kremlin.

Avoir saisi la commission statutaire du Medef est juste « un approfondissement de notre démocratie interne », explique-t-elle. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle a le sens de la formule…

Cette particularité (voir ci-dessus ces tirades vouées à la postérité) lui a déjà permis de croiser le fer avec les syndicats de salariés depuis 2005, avec une réélection en 2010.

Pour assurer le coup et rester sur son joli fauteuil en juillet prochain, date de la fin de son actuel mandat, avec un brin d’angélisme elle argue auprès des militants que pour surveiller l’application de la réforme du marché du travail, flexibilité et tout le toutim, cela serait bien mieux que l’équipe qui a négocié l’impayable accord reste la même.

D’ailleurs, pour que l’ancien patron de BNP Pabibas, le très humble Michel Pébereau, puisse continuer à la seconder, elle a demandé aux sages du Medef de repousser les limites d’âge des dirigeants au-delà de 65 ans.

Coup double, ça fait un argument de poids pour reculer ad libitum l’âge des départs à la retraite si cher à nos patrons syndiqués (ou pas).

Reste que La Parisot a peu usé les patiences des uns tandis que de « jeunes » loups aimeraient bien être califes à la place de la Tsarine.

Le président du Groupe des fédérations industrielles (GFI) Pierre Gattaz, l’ancien médiateur de la sous-traitance Jean-Claude Volot et le patron parisien de PME Thibault Lanxade se sont déjà déclarés candidats à lui manger la laine sur le dos.

CARAMBOUILLE DE L’UIMM

Et puis, le boss de la puissante Fédération patronale de la métallurgie (UIMM), Frédéric Saint-Geours, dira s’il se lance après ses escarpins après le 6 mars. Et là , ça risque d’être féroce.

Car le grand copain de Pierre Blayau (l’homme qui a détruit Moulinex) a des biscuits contre la présidente sortante.

Il pourrait notamment ressortir, mine de rien, des vieux dossiers qui traînent sur l’implication possible de Laurence Parisot dans le scandale de UIMM, une carambouille de plusieurs centaine de millions d’euros orchestrée par son ancien président Denis Gautier-Sauvagnac.

Nous allons donc peut-être savoir si la patronne des patrons savait, ou pas et si elle s’est assise un temps sur le couvercle de cette ténébreuse affaire.

Cela ne serait donc, finalement, pas si mal que la commission statutaire du Medef permette à Laurence Parisot de se représenter. A toute chose, malheur est bon, dit-on.

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