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Le Mur (Dissident Voice)

Le Mur est une pièce de théâtre basée sur l’expérience personnelle de Douglas Watkinson qui fait réfléchir.

A l’âge de 60 ans, David s’est rendu dans un cimetière anglais en israël. Pour la première fois de sa vie il va sur la tombe de Ralph, son père qui est mort à 25 ans en 1947 dans un attentat à la bombe perpétré par le gang juif Stern.

La pièce relate la rencontre unique de David, un Anglais d’une soixantaine d’années avec son père décédé qui était un jeune caporal anglais à l’époque du Mandat Britannique. C’est une rencontre qui permet au spectateur d’assister à 60 ans de brutalité israélienne à travers les yeux d’une caporal anglais enterré en terre étrangère avec des milliers de ses pairs. La pièce est un dialogue bien construit entre un fils de soixante ans, un gentleman endoctriné qui a grandi dans l’Angleterre de l’après-guerre et un père que la mort a libéré et qui ose appeler les choses par leur nom.

La pièce est un voyage au coeur du conflit israélo-palestinien. Elle ose examiner le rôle de l’Angleterre dans la création d’une énième guerre sans fin. Elle est aussi assez courageuse pour explorer et mesurer la cruauté des groupes terroristes juifs envers l’armée anglaise. Elle va plus en profondeur que la plupart des commentateurs et des universitaires car elle a le courage d’aborder honnêtement la distinction imaginaire entre les Juifs, Israël et le Sionisme. Ralph est de toute évidence indifférent au politiquement correct ; il considère les Sionistes et les Israéliens pour ce qu’ils sont, c’est à dire des Juifs. Au début de la pièce David n’est absolument pas d’accord et il soutient que les Juifs sont bons et pleins de compassion. La seule chose qu’il admette est que les Israéliens et les Sionistes puissent poser quelque problème.

A mesure que la pièce progresse, David devient lui-même victime de la brutalité israélienne. En visite chez des Palestiniens il tombe amoureux de la Palestine et ressent une empathie immédiate pour la souffrance des Palestiniens. D’un jour à l’autre David se transforme en avocat de la cause palestinienne. Il rencontre alors des soldats israéliens à un checkpoint et il a affaire à un arrogant lieutenant israélien de l’organisation du renseignement national (MIT), un nouvel immigrant juif étasunien qui se prétend propriétaire d’une terre qui appartient à un autre peuple. Il rencontre aussi une femme sergent roumaine qui lui apprend ce que c’est que la grossièreté israélienne.

Ces incidents suffisent à transformer David en un militant contre le mur de séparation. Inutile de dire qu’à ce stade il ne porte plus la vieille cravate de son école anglaise, c’est désormais l’ample foulard palestinien qui pend à son cou.

Au fur et à mesure que la pièce se déroule, nous assistons à 60 ans de vengeance impitoyable perpétrée par de nouveaux arrivants, des gens qui n’appartiennent pas à la Palestine. On peut les appeler Israéliens ou Sionistes ou Juifs, peu importe, peu importe leur nom et peu importe ce qu’ils sont, ce qu’il faut, c’est les arrêter.

La pièce se joue encore pendant une semaine. Si vous vous trouvez à Londres, il faut aller la voir. Cette pièce est une nouvelle preuve que l’art et la beauté sont la voie royale qui mène à la justice car l’art réussit précisément là où les intellectuels, les politiciens, les militants, les journalistes et la soi-disant Gauche, ont si lamentablement échoué.

Jusqu’au 6 juin 2011

Du mardi au samedi à 2OH30
Samedi et dimanche à 16H45

Tickets : £16 (Concs £14)

Pour retenir des places : 0870 033 2733

Gilad Atzmon est né en Israël et il a servi dans l’armée. Il habite à Londres et est l’auteur de deux romans : A Guide to the Perplexed et My One and Only Love qui vient de sortir. Atzmon est aussi un des plus grands saxophonistes d’Europe. On peut le joindre à atz@onetel.net.uk

Pour consulter l’original : http://dissidentvoice.org/2011/05/thewall/

Traduction : Dominique Muselet

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(...) quelqu’un a dit il y a vingt ans : "vous pouvez croire tout ce qu’on raconte sur cet homme, sauf qu’il est mort".

(...) Ce lieu sera pour toujours un témoignage de lutte, un appel à l’humanisme. Il sera aussi un hommage permanent à une génération qui voulait transformer le monde, et à l’esprit rebelle et inventif d’un artiste qui contribua à forger cette génération et en même temps en est un de ses symboles les plus authentiques.

Les années 60 étaient bien plus qu’une période dans un siècle qui touche à sa fin. Avant toute chose, elles ont été une attitude face à la vie qui a profondément influencé la culture, la société et la politique, et a qui a traversé toutes les frontières. Un élan novateur s’est levé, victorieux, pour submerger toute la décennie, mais il était né bien avant cette époque et ne s’est pas arrêté depuis. (...)

Avec une animosité obstinée, certains dénigrent encore cette époque - ceux qui savent que pour tuer l’histoire, il faut d’abord lui arracher le moment le plus lumineux et le plus prometteur. C’est ainsi que sont les choses, et c’est ainsi qu’elles ont toujours été : pour ou contre les années 60.

Ricardo Alarcon,
président de l’Assemblée Nationale de Cuba
Allocution lors de l’inauguration de la statue de John Lennon à la Havane, Décembre 2000

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