Le projet d’une bourse iranienne du pétrole, par Krassimir Petrov, Ph.D - Gold-Eagle.




[Le gouvernement iranien a finalement mis au point l’ultime arme « nucléaire » qui pourrait rapidement détruire le système financier qui soutient l’Empire Américain. L’arme d’une bourse que l’Iran a prévu d’ouvrir en mars 2006. Elle sera basée sur un mécanisme de négoce de pétrole en euros. En termes économiques, la danger pour le dollar est bien plus grand que celui représenté naguère par Saddam, parce que cela permettrait à n’importe qui, désireux d’acheter ou de vendre du pétrole en euros, de court-circuiter complètement le dollar. ]




Le projet d’une bourse iranienne du pétrole accélérerait la chute de l’empire américain.



Gold-Eagle, 19 janvier 2006.


1) L’économie des Empires

Un état-nation taxe ses propres citoyens, tandis qu’un empire taxe d’autres états-nations. L’histoire des empires, du grec au romain, de l’ottoman au britannique, nous enseigne que la base économique de tout empire est la taxation d’autres nations. La capacité impériale de taxer s’est toujours accompagnée d’une économie plus efficace et plus puissante, et comme conséquence, une puissance militaire plus efficace et plus puissante. Tandis qu’une partie du prélèvement était affectée à l’amélioration du niveau de vie de l’empire, une autre partie était affectée au maintien de la domination militaire nécessaire pour pouvoir prélever les taxes.

Historiquement, la taxation des états sujets a pris différentes formes - généralement sous la forme des métaux or ou argent, là où ils servaient de monnaie, mais aussi sous forme d’esclaves, de soldats, de récoltes, de bétail, ou autres ressources agricoles et naturelles, et tous les biens exigés par l’empire que l’état-sujet pouvait fournir. Historiquement, la taxation impériale s’est toujours exercée d’une manière directe : l’état-sujet remettait ses biens directement à l’empire.


Pour la première fois dans l’histoire, au vingtième siècle, les Etats-Unis ont pu taxer le monde entier d’une manière indirecte, par l’intermédiaire de l’inflation. Ils n’ont pas mis en place un prélèvement direct, comme tous les empires qui les ont précédés, mais ont distribué leur propre devise, le dollar US, aux autres nations en échange de biens avec comme conséquence prévue une inflation et une dévaluation de ces dollars qui étaient ensuite récupérés en échange d’une quantité inférieure de biens - la différence constituant la taxe impériale US. Voici comment ils ont procédé.

Au début du vingtième siècle, l’économie US a commencé à dominer l’économie mondiale. Le Dollar US était indexé sur l’or et par conséquence sa valeur ne connaissait pas de fluctuations, puisqu’elle correspondait toujours à la même quantité d’or. La Grande Dépression, précédée par une inflation entre 1921 et 1929 et l’explosion des déficits budgétaires, a provoqué une nette augmentation de la quantité de monnaie en circulation, rendant ainsi impossible l’indexation du dollar sur l’or. Ce qui amena Roosevelt en 1932 à supprimer l’indexation du dollar sur l’or. Jusqu’à là , les Etats-Unis dominaient le monde, mais uniquement d’un point de vue économique. Ils n’étaient pas encore un empire. En distribuant des dollars convertibles en or, des dollars à valeur constante, les Etats-Unis ne pouvaient tirer des bénéfices économiques de leurs échanges avec d’autres pays.

D’un point de vue économique, l’Empire Américain est née en 1945 avec (les accords de) Bretton Woods. Le dollar US n’était pas totalement convertible en or, mais était encore convertible en or uniquement pour les gouvernements étrangers. Le dollar devint ainsi la monnaie de réserve du monde. Ceci fut rendu possible parce que, pendant la deuxième guerre mondiale, les Etats-Unis avaient fourni des biens à ses alliés en exigeant de l’or en guise de paiement. Les Etats-Unis ont ainsi accumulé une bonne partie de l’or mondial.

La constitution d’un empire n’aurait pas été possible si, après les accords de Bretton Woods, la quantité de dollars en circulation avait été limitée à celle de l’or disponible, afin de pouvoir garantir la parité. Mais la politique « du beurre et des canons » des années 60 était une politique impériale : le volume des dollars fut sans cesse accru pour financer la guerre du Vietnam en même temps que le projet de Grande Société du président Lyndon B. Johnson. La plupart de ces dollars étaient mis en circulation à l’étranger en échange de biens et n’étaient pas rachetés pour la même valeur. L’augmentation des quantités de dollars détenus par des étrangers, alimentée par les déficits US endémiques, équivaut à une taxe : la taxe classique « par l’inflation » qu’un pays impose à ses propres citoyens, mais cette fois-ci imposée par les Etats-Unis au reste du monde.


En 1970-71, lorsque les pays étrangers demandèrent le remboursement de leurs dollars en échange d’or, le gouvernement des Etats-Unis fit faux bond, le 15 août 1971. Alors que l’histoire officielle raconte la « suppression de la parité entre le dollar et l’or », il s’agissait en réalité d’un refus de payer, de rembourser en or, ce qui revient à un acte de mise en faillite de la part du gouvernement des Etats-Unis. C’est ainsi que les Etats-Unis se déclarèrent Empire. Ils avaient accaparé d’énormes quantités de biens du reste du monde, sans intention ou capacité de les payer, et le monde ne pouvait que constater son impuissance.

A partir de ce moment, pour maintenir l’Empire Américain et continuer à taxer le reste du monde, les Etats-Unis devaient obliger le reste du monde à continuer d’accepter, en échange de biens, les dollars qui se dévaluaient en permanence. Le reste du monde devait ainsi accumuler de plus en plus de dollars dévalués. Pour qu’ils continuent d’accumuler tous ces dollars, il fallait trouver et donner au monde une raison économique de posséder tant de dollars. Cette raison fût le pétrole.

En 1971, lorsqu’il devint évident que le gouvernement US était incapable de racheter ses dollars avec de l’or, un accord avec l’Arabie Saoudite fut instauré en 1972-73 : les Etats-Unis soutenaient le règne de la Maison des Saoud qui, en échange, n’accepterait que le dollar US comme monnaie de paiement pour leur pétrole. Le reste de l’OPEC suivit. Le monde était donc contraint d’acheter en dollars le pétrole aux pays arabes et devait donc posséder des dollars pour pouvoir payer. Et parce que la demande de pétrole dans le monde était sans cesse croissante, la demande de dollars ne pouvait qu’augmenter. Si les dollars ne pouvaient plus être échangés pour de l’or, ils pouvaient désormais être échangés pour du pétrole.

L’idée derrière cet accord était de faire en sorte que le dollar soit désormais soutenu par le pétrole. Et tant que cette situation perdurait, le monde devait accumuler de plus en plus de dollars, parce qu’il leur fallait ces dollars pour acheter ce pétrole. Tant que le dollar restait le seul moyen de paiement du pétrole, sa domination était garantie et l’Empire Américain pouvait continuer à taxer le reste du monde. Si le dollar, pour une raison ou une autre, devait perdre le soutien du pétrole, l’Empire Américain cesserait d’exister. Ainsi, la survie de l’Empire dépend de la vente du pétrole en dollars. Cela implique aussi que les réserves de pétrole soient situées dans des pays trop faibles politiquement ou militairement pour demander le paiement du pétrole dans une autre devise. Si quelqu’un demandait à être payé autrement qu’en dollars, il fallait le convaincre, par des pressions militaires ou économiques, de changer d’avis.


Un qui a effectivement demandé des Euros en échange de son pétrole fût Saddam Hussein, en 2000. D’abord il fut l’objet de risées. Ensuite on a tenté de l’ignorer. Enfin, lorsqu’il devint évident qu’il ne plaisantait pas, on exerça des pressions politiques pour lui faire changer d’avis. Lorsque d’autres pays, comme l’Iran, voulaient être payés en d’autres devises, notamment en euros et yens, le danger pour le dollar devint évident, et une opération punitive fut organisée. La guerre de Bush en Irak n’a rien à voir avec les armes nucléaires de Saddam, ni la défense des droits de l’homme, ni la démocratie, ni même le contrôle des puits de pétrole ; il s’agit de défendre le dollar, c’est-à -dire l’Empire Américain. Il s’agit de donner une leçon à tous ceux qui seraient tentés de demander à être payés autrement qu’en dollars.

Nombreux sont ceux qui ont critiqué Bush pour avoir mené une guerre en Irak dans le but de prendre le contrôle des puits de pétrole. Cependant, ils n’expliquent pas pourquoi Bush voudrait prendre le contrôle de ces puits - il aurait pu se contenter d’imprimer des billets pour rien et acheter tout le pétrole dont il avait besoin. Il devait donc y avoir une autre raison pour envahir l’Irak.

L’histoire nous enseigne qu’un empire doit entrer en guerre pour une de ces deux raisons : (1) pour se défendre ou (2) pour tirer profit d’une guerre ; dans le cas contraire, comme le démontre Paul Kennedy dans son magistral « The Rise and Fall of the Great Powers », un éparpillement excessif de ses forces militaires drainerait ses ressources économiques et précipiterait sa chute. D’un point de vue économique, pour qu’un Empire puisse déclencher et mener une guerre, les bénéfices tirées doivent surpasser le coût militaire et social. Les bénéfices tirés des puits Irakiens ne compensent pas les coûts militaires à long-terme. Bush est donc entré en Irak pour défendre son Empire. Et ceci est confirmé par le fait que deux mois après l’invasion de l’Irak par les Etats-Unis, le programme Nourriture contre Pétrole fut interrompu, les comptes bancaires Irakiens en euros furent convertis en dollars, et le pétrole fut de nouveau vendu exclusivement en dollars US. Il n’était plus possible d’acheter du pétrole à l’Irak avec des euros. La suprématie globale du dollar fut restaurée de nouveau. Bush descendit victorieusement d’un avion de combat et déclara que la mission était accomplie - entendez par là qu’il avait réussi à défendre le dollar US, donc l’Empire Américain.


2) une bourse iranienne du Pétrole Iranienne

Le gouvernement iranien a finalement mis au point l’ultime arme « nucléaire » qui pourrait rapidement détruire le système financier qui soutient l’Empire Américain. L’arme d’une bourse que l’Iran a prévu d’ouvrir en mars 2006. Elle sera basée sur un mécanisme de négoce de pétrole en euros. En termes économiques, la danger pour le dollar est bien plus grand que celui représenté naguère par Saddam, parce que cela permettrait à n’importe qui, désireux d’acheter ou de vendre du pétrole en euros, de court-circuiter complètement le dollar. Dans ce cas, il s est probable que pratiquement tout le monde adopterait avec enthousiasme l’euro comme monnaie de paiement du pétrole.

Les européens n’auraient plus à acheter ou vendre des dollars pour payer le pétrole, et pourraient payer avec leur propre devise. L’adoption de l’euro pour payer le pétrole donnerait à la monnaie européenne un statut de devise de réserve au détriment de celle des Etats-Unis.

Les Chinois et les Japonais seraient particulièrement heureux d’adopter ce nouveau monnaie d’échange pour le pétrole, parce que cela leur permettrait de réduire considérablement leurs énormes réserves de dollars et de diversifier avec des euros, se protégeant ainsi des dévaluations successives du dollar. Ils pourraient décider de garder une petite partie de leurs dollars et de carrément se débarrasser d’un autre partie. Une partie serait gardée pour régler quelques futurs achats en dollars, mais leurs réserves seraient désormais constitués en euros.

Les Russes ont un grand intérêt à adopter l’euro - la majeure partie de leurs échanges s’effectuent avec les pays européens, les pays exportateurs de pétrole, avec la Chine et avec le Japon. L’adoption de l’euro faciliterait d’emblée les échanges avec les deux premiers blocs, et facilitera à terme les échanges avec la Chine et le Japon. De plus, il semblerait que les Russes détestent posséder des dollars qui se dévaluent, car ils viennent de se convertir à la religion de l’or. Les Russes ont aussi ranimé leur nationalisme et ils ne seraient que trop heureux d’adopter l’euro si cela pouvait donner un coup de poignard dans le dos des étasuniens, et c’est avec un sourire aux lèvres qu’ils observeraient les étasuniens perdre leur sang.

Les pays arabes exportateurs de pétrole, face à leurs montagnes de dollars dévalués, adopteraient l’euro avec enthousiasme afin de diversifier leurs. Comme les Russes, leurs échanges s’effectuent principalement avec les pays européens, et ils préféreraient la devise européenne, plus stable. Sans parler du djihad contre l’ennemi infidèle.

Seuls les Britanniques se trouveraient entre le marteau et l’enclume. Ils ont toujours eu un partenariat privilégié avec les Etats-Unis, mais ont toujours subi une attraction naturelle vers l’Europe. Jusqu’à présent, ils ont eu de nombreuses raisons pour rester aux côtés du vainqueur. Néanmoins, quand ils assisteront à la chute de leur vieil allié, se tiendront-ils toujours fermement à ses côtés ou délivreront-ils le coup de grâce ? Il ne faut cependant pas oublier que les deux principales places boursières de pétrole dans le monde sont le NYMEX de New York et le International Petroleum Exchange (IPE) à Londres et les deux sont contrôlés par les Etats-unis. Il semblerait donc plus probable que les Britanniques devront couler avec le navire ou alors se tirer une balle dans le pied en portant atteinte aux intérêts de leur propre IPE. Il faut noter ici qu’au delà de toute la rhétorique autour du maintien de la livre sterling, il est très probable que les Britanniques n’ont pas adopté l’euro principalement parce que les étasuniens ont fait pression. Dans le cas contraire, l’IPE aurait basculé vers l’euro, portant ainsi un coup mortel à leur partenaire stratégique.


En tout état de cause, et quelque soit la décision britannique, si la bourse iranienne du pétrole devait voir le jour, les entités qui comptent - les Européens, les Chinois, les Japonais, les Russes et les Arabes - adopteront avec enthousiasme l’euro, scellant ainsi le destin du dollar. Chose que les Etats-Unis ne peuvent se permettre et ils recourront, si nécessaire, à toute une série de stratégies pour déstabiliser ou interrompre les opérations de la bourse iranienne :

- Le sabotage - par un virus informatique, une attaque contre le réseau, les communications ou un serveur, par différentes failles de sécurité ou une attaque de type 11 septembre contre le site principal et les sites de secours.

- Un coup d’état - de loin la meilleure option à long terme pour les Etats-Unis.

- Une négociation acceptable des conditions et des restrictions - autre excellente solution pour les Etats-Unis. Bien sûr, le coup d’état est nettement préférable pour les Etats-Unis car cela garantirait une neutralisation totale de la bourse qui ne représenterait plus une menace pour leurs intérêts. Cependant, si le coup d’état ou le sabotage échouent, alors la négociation devient à l’évidence la meilleure solution de rechange.

- Une résolution de guerre à l’ONU - difficile à obtenir étant donné les intérêts en jeu chez les états membres du Conseil de Sécurité. Mais tout le discours fébrile autour d’un développent d’armes nucléaires en Iran est clairement destiné à préparer une telle éventualité.

- Une Frappe Nucléaire Unilatérale - un choix stratégique terrible pour toutes les raisons liées à l’éventualité suivante : la Guerre Totale Unilatérale. Les Etats-Unis feront probablement appel à Israël pour mener ce sale boulot.

- Une Guerre Totale Unilatérale - à l’évidence, la plus mauvaise des solutions. D’abord, les ressources militaires US ont déjà été entamées par deux guerres. Ensuite, les Etats-Unis dégraderont encore plus leurs relations avec d’autres nations importantes. Troisièmement, les grands pays possesseurs de dollars pourraient riposter en se débarrassant discrètement de leurs montagnes de billets verts et empêcher ainsi les Etats-Unis de financer leurs nouveaux projets militaires. Enfin, l’Iran a des alliances stratégiques avec de puissantes nations, ce qui pourrait les entraîner dans la guerre ; l’Iran a une telle alliance avec la Chine, l’Inde, et la Russie, connue sous le nom de Groupe de Coopération de Shanghai, ou Coop de Shanghai, et un pacte avec la Syrie.


Quelque soit le choix, d’un point de vue purement économique, si la Bourse iranienne de pétrole devait prendre son envol, elle serait adoptée par de grandes puissances économiques et précipiterait la chute du dollar. La chute du dollar accélérerait l’inflation aux Etats-Unis et ferait monter les taux d’intérêts US. A ce stade, la Fed (banque centrale US - NDT) se retrouverait à devoir choisir entre Charybde et Scylla - entre la déflation et l’hyperinflation - et serait rapidement obligée de prendre soit sa « médecine habituelle », de ralentir l’inflation en augmentant les taux d’intérêt, provoquant ainsi une dépression économique majeure, un effondrement de l’immobilier, un implosion des valeurs boursières et un effondrement financier total, ou bien de choisir une voie de sortie « à la Weimar » par l’inflation, ce qui écornera les rendements des placements à long terme, fera décoller les hélicoptères noiera le système financier sous des tonnes de liquidités, mettra fin aux fonds spéculatif et provoquera l’hyperinflation de l’économie.

La théorie autrichienne sur la monnaie, le crédit et les cycles nous enseigne qu’il n’y a rien entre Charybde et Scylla. Tôt ou tard, le système monétaire devra basculer d’un côté ou de l’autre, obligeant la Fed à faire un choix. Il ne fait aucun doute que le commandant en chef Ben Bernanke, grand connaisseur de la Grande Dépression et fin pilote de (l’hélicoptère) Black Hawk, choisira l’inflation. Hélicoptère Ben, inconscient de la Grande Dépression telle qu’elle est analysée par Rothbard, a néanmoins retenu les leçons sur le pouvoir destructeur de la déflation. Le Maestro lui a enseigné que la panacée à tout problème financier, dans tous les cas, c’est l’inflation. Il a même enseigné aux japonais sa méthode originale pour lutter contre la déflation. Comme son mentor, il a rêvé de livrer une bataille au sein d’un hiver de Kondratieff. Pour éviter la déflation, il fera appel à la planche à billets, il fera décoller les hélicoptères des quelques 800 bases étasuniennes à l’étranger et, si nécessaire, il monétisera tout ce qui lui tombera sous la main. Son oeuvre ultime sera la destruction par hyper inflation de la devise étasunienne. Et de ses cendres renaîtra la nouvelle devise de réserve du monde, cette relique barbare qu’on appelle l’or.

Krassimir Petrov

(FIN)

About the Author : Krassimir Petrov (Krassimir_Petrov@hotmail.com..) has received his Ph. D. in economics from the Ohio State University and currently teaches Macroeconomics, International Finance, and Econometrics at the American University in Bulgaria. He is looking for a career in Dubai or the U. A. E.

 Source : www.gold-eagle.com/editorials_05/petrov011606.html



 Traduction Viktor Dedaj pour Cuba Solidarity Project<BR>
http://viktor.dedaj.perso.neuf.fr/html/


Arrêtons la guerre en Iran avant qu’elle ne commence, par Gary Leupp.


Une Troisième Guerre Mondiale, sinon rien : les implications d’une attaque US contre l’Iran, par Heather Wokusch.


Iran : Les vrais hommes vont à Téhéran, par M. Shahid Alam.


Les 130.000 otages de Bush. Pourquoi les Etats-Unis n’attaqueront probablement pas l’Iran, par Andrew Cockburn.

Iran : les USA achèvent les préparatifs en vue d’ une attaque, par Wayne Madsen.


Désagréger la Russie et l’Iran : un objectif pour les Etats-Unis ? par Jean-Marie Chauvier.


[Mais, par une bizarrerie qui n’est qu’apparente, les plus contents à l’heure actuelle sont probablement à Washington. Le Financial Times, insoupçonnable d’anti-américanisme, n’a-t-il pas écrit que les plus durs dans l’administration Bush -les Cheney, les Rumsfeld, les néo et les théo-cons- espéraient une victoire de Ahmadinejab ? ] Le cri de l’Iran, par Maurizio Matteuzzi.


Est-ce que Washington pourra tolérer une alliance pétrolière entre le Venezuela et la Chine ? par Seth R.DeLong.


Immobilier : Bulle, Krach, Boum !







 Illustration : Mercader

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COMMENTAIRES  

30/01/2006 02:09 par GMT+7

Tous les Empires ont eu un nom.

Il serait temps de nommer la chose qui dévore le monde.

Je propose :

D O L L A R I S T A N

05/02/2006 13:45 par aze

Cette bourse va t elle exister ?

Comme vous le voyez il n’y a rien de technique la seule info c’est "en mars". Une bourse se monte pas en 3 jours si les intervenants ne savent pas les dates ils n’achèteront pas.

Le nymex et l’ipe sont des conurrents beaucoup plus forts et ils vont s’adapter.

Pour le moment c’est un pétard mouillé à suivre de près

02/02/2006 10:57 par Anonyme

Cette idée de voir brutalement chuter les Etats-Unis a de quoi séduire et en fait visiblement fantasmer plus d’un.
Je ne suis pas aussi sûr que Krassimir Petrov que l’Europe soit prête à planter un couteau dans le dos du Dollar aussi facilement, les américains restent des alliés des européens, que cela nous plaise ou non. Le discours de Chirac sur l’élargissement de la doctrine nucléaire le prouve.
L’urgence de Bush semble plutôt de faire trainer les choses en passant par l’ONU et l’AIEA qui va se réunir début mars.
Décidement, le mois de mars s’annonce chargé, cette année encore...

06/02/2006 00:57 par Anonyme

j’ai lu avec grand interêt votre article. Il est enrichissant et bien documenté .
Cependant, à la fin de l’article on reste métigé . Car à supposer que le système monétaire américain soit detabilisé par cette fameuse bource,les Etats unis domineront toujours le monde même si on revient au système etalon-or . Leur reserve en or est la plus importante du monde. En fin c’est du moins ce qui ressort de votre raisonnement.
Omar Elfetouaki

08/02/2006 22:18 par Jean Dupont

Salut,
simplement pour te signaler un autre article sur le même sujet. (et, toujours ce silence assourdissant des médias)
kondratieff.free.fr

08/03/2006 16:14 par Anonyme

Votre article expose un argument solide qui puisse justifier le comportement incompréhenssible des Eats-Unis depuis 20 ans. Cependant, les choses sont certainement beaucoup plus compliquées. Par exemple, c’est ce même Etats-Unis qui a initié et provoqué une révolution contre le Shah en Iran ; Saddam Hossein était un allié important des Etats-Unis ; milles solutions se sont présentées devant Etats-Unis pour regler les problèmes et aujourd’hui encore des solutions élégantes existent pour permettre aux Etats-Unis de s’en sortir vainceur dans sa conflie contre l’Iran, mais, à chaque fois, Etats-Unis a fait le mauvais choix. A chaque fois, il y a eu des imprévus hors contrôle des hommes qui ont fait que la chute des Etats-Unis est devenue aujourd’hui inévitable.

C’est comme ça. C’est la fin d’un ère et l’humanité va changer de destin pour aller vers son avenir et Etats-Unis s’est présenté obstacle majeur devant cet objectif et va donc être brisé. Par conséquent, la cupidité des Etats-Unis pour défendre son Dollar n’est qu’une des erreurs commises par ce pays afin de mériter le retour du batom du Temps de l’Evolution.

Cette même volonté de la Planète Terre pour envoyer l’humanité vers son avenir, fait qu’elle empêchera à coût sûr une confrontation nucléaire entre Etats-Unis et l’Iran parce qu’un conflit nucléaire est la fin de la vie sur la Terre.

La disparition de Sharon et le crache de l’avion militaire iranien qui a tué tous les généreux de l’armée iranienne, sont un exemple de l’intervention du Hasard pour empêcher un conflit nucléaire.

Sharon était le seul homme en Israel pouvant emmener son pays dans une guerre nucléaire contre l’Iran. Et l’armée iranienne désireuse d’une confrontation avec Etats-Unis, a été décapitée et destabilisée.

Il va donc passer encore quelques évennements de nature hasardeuse qui feront que pas seulement il n’y aura pas de conflit nucléaire dans le golf persique, et en plus Etats-Unis se verra chutter en beauté et sans violence majeure dans la corbeil de l’histoire.

Cldt

13/03/2006 16:05 par Tannie

Je ne suis pas économiste de formation et donc je ne peux pas complétement écarter les thèses présentées mais celles-ci me semblent quelques peu fantaisistes, voire déconnectées de toute réalité.

Tout d’abord les vendeurs d’un bien souhaitent une devise plus ou moins stable (imaginez que les iraniens proposent de coter le pétrole dans leur monnaie) situation qui jusqu’à peu excluaient complétement toutes les devises européennes hormi le mark. Le niveau de change du dollar fluctue mais sans commune mesure avec les multiples dévaluations du franc français par exemple.

Ensuite le pétrole étant règlé il faut pouvoir utiliser les liquidités : or à part le franc suisse il existait jusqu’à peu très peu de devises susceptibles de pouvoir servir de monnaie d’échanges. En termes d’entrée sortie des capitaux jusqu’il y a peu il fallait des autorisations spéciales pour faire rentrer ou sortir des capitaux de la plupart des pays dans le monde ; les Etats-unis ont toujours eu sur ce point une politique accomodante vis à vis des investissements. Par ailleurs utiliser la monnaie d’une petite nation peut poser un problème encore plus important : une devise peut être solide mais imaginez un instant que l’équivalent de vingt fois le PNB se balade dans la nature, cela poserait un risque de banqueroute instantanée à tout moment pour un tel Etat.

Globalement le problème pour les vendeurs est de se faire régler avec une réelle monnaie d’échange, c’est à dire une devise ou un bien qui leur permette d’effectuer toutes les transactions possibles et imaginables. Il suffit de se pencher sur la question pour s’aperçevoir qu’il n’y a pas beaucoup de monnaies qui puissent servir de d’échange pour des transactions d’un tel volume réccurent.

Pour l’instant il n’existe que deux monnaies mondiales, le dollar qui existe depuis quelques siècles et l’euro qui vient d’être crée (notez avec curiosité les appels à la sortie de l’euro des italiens, finlandais, ... et rappelez-vous du sort de l’Union Latine de la fin du XIX). Bientôt le yuan viendra compléter ce panorama des devises mondiales et pourra pretendre à devenir une monnaie globale (pour l’instants les autorités chinoises veulent garder le contrôle de leur monnaie et font exactement comme les pays europpéens du siècle passé en limitant la convertibilité du yuan).

L’euro existe depuis peu et s’il s’avére stable et pérenne il sera utilisé au même titre que le dollar pour les réglements internationaux (quelle est la période à l’échelle d’une nation ou d’une civilisation qui fasse que l’on considère quelque chose comme étant stable ? Posez-vous la question svp).

Les Etats-unis peuvent parfaitement souhaiter que leur monnaie soit toujours la devise internationale mais il ne peuvent absolument pas l’imposer ; aussi curieux que cela paraisse je pense sincèrement que cette situation résulte plus d’un choix croisé entre partenaires qu’une décision prise en petit comité par les "maitres du monde".

Je ne conteste absolument pas que les américains ont le privilège exorbitant de contrôler la monnaie mondiale ni qu’ils puissent être hégémonique au niveau mondial, malheureusement de telles situations n’arrivent pas parce qu’ils ont une propension à sucer le sang de leurs victimes mais plutôt parce que :
1-Les éuropéens n’ont pas pu se mettre d’accord sur des régles de fonctionnement minimales au début du siècle dernier (deux guerres mondiales)
2-Globalement les gens font plus confiance à la parole des américains (et notamment en terme d’argent) qu’entre-eux (voir les nouveaux prétendant à l’EU qui avant même leur entrée se ruent vers l’OTAN plutôt que d’ébaucher une hypothètique défense européenne)

Un point de détail connexe et intéressant pour ceux qui l’ignore, la plupart des économistes voient la future montée en puissance de la Chine pour la même raison que celle effectuée par les Etats-Unis au début du siècle dernier : la largesse du marché interieur ... Les rotomontades sont inutiles et superflues : il suffit de s’unir (il y a bien entendu plus d’européens ou d’asiatiques ou bien d’africains que d’habitants au Etats-Unis) !!!

Une telle situation malheureusement ne peut changer sans des engagements clairs et concrets de la part de nations qui n’ont absolument pas les mêmes interêts mais qui peuvent éventuellement soulager leur conscience à coup d’anti-américanisme primaire d’antant plus symphatique qu’il sert de cache sexe mais pas d’analyse de la situation (pas besoin de bourse du pétrole il suffit par exemple que l’OPEP, qui de mémoire à déclenché les deux dernières crises de 74 et 76 et qui est majoritairement formé de pays du golfe persique, demande à être réglè, en Rials séoudiens ou bien ou tout autre monnaie).

Je reconnais toutefois que l’article est intéressant car il présente une facette des relations internationales mais il me semble qu’il en oublie ou qu’il occulte volontairement les mécanismes primaires ou primitifs qui conduisent à une telle situation et qui font peser une partie de la responsabilité de la situation sur les acteurs eux-mêmes ou sur la dynamique du système si l’on préfére plutôt qu’à un acteur hégémonique. Il ne s’agit pas que d’un problème de forme : si le problème est les Etats-Unis actuellement, la noblesse sous la terreur ou bien les mollahs iraniens (ou le shah selon les orientations politiques) alors le problème à une solution même si elle peut paraitre cruelle à mettre en oeuvre (on dégomme tout !!!). Par contre si c’est la dynamique et le jeu des acteurs qui conduit aux problèmes alors les solutions hatives et analyses sommaires ne conduiront pas au succès escompté.

04/04/2006 03:28 par MESAS

Pour beaucoup je suis d’accord avec vous.

Cela dit(eh oui), je pense que certaines choses sont à ajouter :

1) La position de l’Inde serait déterminante.
2) L’étalon-or, c’est du passé ; les hommes préfèreraient un bon Picasso ou des nanotubes de carbone à l’or...et en aurons-nous besoin avec l’"électronisation" de la monnaie..
3) Il faut rappeler que les USA sont la première puissance économique dans l’Histoire de l’Humanité à avoir eu une masse monétaire "calquée" sur le PIB mondial. Passer de 40.000G$(PIB.Monde) à 10.000G$(PIB.US) en une année, cela fait bien du 300% d’inflation sur un an..grosso merdo..

Aussi, quand est-ce que’elle sera au point cette bourse ? Je dois savoir ! Pour revendre tous mes dollars à temps ;-) Un scénar eSCATOlogique, faut pas abuser, il y a des structures aux USA, ce n’est pas un pays virtuel non plus, puis on achètera toujours du dollar pour les hamburgers, les sodas, les jeans, les logiciels, etc... Oncle Sam a plus d’un tour ds son sac !!!!!

Enfin, une Chine remplaçant les USA en Hyperpuissance n’est pas étonnant, il y autant de classes moyennes en Chine que de ricains sur leur sol. Oncle Tchang est six fois plus grand que Uncle Sam, laissez vingt ans au premier pour qu’il prenne un peu de poids.

Au plaisir de vs relire.

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