17 commentaires

La "suicide food"

Vache qui rit, poulets qui dansent le french cancan, cochon qui se découpe lui-même en rondelles tout en s'esclaffant ... Dans certaines publicités, les animaux sont présentés comme s'ils étaient heureux d'être mangés. Une stratégie marketing dénoncée par le blogueur nord-américain Ben Grossblatt qui lui a donné le nom de "suicide food".

Sur son site, le blogueur référence logiquement des publicités étasuniennes. Mais chez nous, les exemples ne manquent pas non plus (cf. les liens en fin d’article).

Le but d’une publicité est de vendre du rêve. Dès lors, on peut aisément deviner la difficulté quand le produit à vendre est un morceau d’animal mort. Pour autant, la stratégie habituelle est plutôt celle de l’évitement : faire en sorte que le consommateur ne fasse pas le lien entre l’animal vivant et le morceau de cadavre présent dans son assiette. Une notion théorisée par l’essayiste nord-américaine Carol J. Adams sous l’expression de "référent absent" (cf. La politique sexuelle de la viande, 1990).

Ainsi le patron du groupe Bigard, Jean-Paul Bigard, numéro 1 de la viande en France (qui possède Bigard, Charal et Socopa), reconnaissait-il lui-même en ces termes : "L’acte de mort est totalement verrouillé. nous n’avons aucun intérêt à mettre en scène et à ouvrir le début d’une chaîne d’abattage ... Avec les ’Hachés de nos régions’, on voit furtivement, pendant une seconde, un troupeau de vaches normandes, mais tout de suite après on parle de viande et surtout pas de ce qui se passe dans l’abattoir."

Avec le "suicide food", la stratégie diffère quelque peu puisque l’animal est cette fois-ci clairement montré. Il s’agit alors de compenser une réalité sordide (l’exploitation, la souffrance et la mise à mort des animaux) par une mise en scène bucolique faite d’animaux heureux et de complicité avec les humains. Le comble du mensonge !

Notons que ce phénomène ne concerne pas uniquement les industriels : on le retrouve aussi sur les devantures de boucheries, les menus de restaurants, voire même certains évènements culturels (la "fête du cochon" à Hayange par exemple).

Heureusement, avec la montée en puissance du mouvement animaliste, cette stratégie marketing est de plus en plus dénoncée. Et se retourne parfois contre ses auteurs. A voir, les publications de L214 mettant en regard les publicités de certaines marques (Charal, Le Gaulois, Matines ...) avec la réalité de ce qu’ils filment dans leurs élevages.

Ainsi, malgré des budgets de communication (toujours) considérables, les industriels de la viande perdent du terrain. Gageons qu’avec le temps, les gens regarderont leurs publicités avec le même ahurissement que celui avec lequel on observe aujourd’hui les anciennes publicités de l’industrie du tabac, de l’alcool ... Les temps changent, on y arrivera.

Liens et références

"Suicide food" par Ben Grossblatt
Qu’est-ce que le publispécisme ? par Axelle Playoust
Le French cancan des volailles Le Gaulois
La "vache à boire" (qui dit "buvez-moi") de Michel & Augustin
La vache de Milka remplie de tendresse
Les animaux "fièrement Halal" de Isla Délice
La vache joueuse de McDonalds (voir numéro 17)
Les 2 vaches qui se la coulent douce
Le coq de "Maître Coq" qui pose fièrement sur la table à manger
"Causette au poulailler" chez Matines
Les volailles "grandes coureuses" d’Auvergne
Les "glorieuses" de Bresse
La fête du cochon à Hayange
Audition de Jean-Paul Bigard à la Commission d’enquête sur les conditions d’abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français
Campagnes L214 Contre Charal, Le Gaulois, Herta, Matines ...
Pubs d’époque pour le tabac & l’alcool

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COMMENTAIRES  

22/08/2022 09:41 par J.J.

Il s’agit alors de compenser une réalité sordide (l’exploitation, la souffrance et la mise à mort des animaux) qui est une réalité qui existe depuis l’apparition de la vie animale sur terre, largement exploitée par les chasseurs cueilleurs dont nous sommes les descendants directs. À quand la présentation d’un lion ou d’un loup vegans ?
Par contre je me demande pourquoi subsistent toujours des tortures animales inutiles comme la corrida ou les abattages hallal ou rituels, et que font les associations "animalistes..

23/08/2022 16:02 par Assimbonanga

L’horrible de l’histoire semble être la mort, l’abattage mais la vie de ces bêtes est aussi un enfer. La taille des exploitations, leur rationalisation, le peu d’espace de vie (truies, volailles), les quantités exorbitantes d’animaux ainsi que les norias de machines et camions pour approvisionner ces usines à viande.
Je lis actuellement une très jolie réédition d’une série de Lucy Maud Montgomery, plutôt genre livre pour ado, mais bon, qui fait plaisir aussi, la série des Anne de Green Gable. C’est complètement incroyable ! Le premier de ces romans est paru en 1925, quel bond dans le temps ! Homme ou femme savait mener une carriole à cheval, la maison était dotée d’une écurie et d’une vache et de prés. Et chacun exécutait un nombre de taches manuelles que nous serions bien en peine d’égaler. Le niveau de vie des personnages en revanche est très confortable, force tartes, conserves, confitures, poulets, oies, canards, beurre, jattes de crème ou beefsteak de 1kg. Sauf que tout cela était tué à la maison... Chaque homme ou femme savait tuer, plumer, vider et cuire sur des poêles à bois sans thermostat ni chaleur pulsée ou tournante. (Toutefois, l’auteure décrit les scènes d’agapes mais jamais une scène de tuade ! C’était déjà proscrit des élégances. )

De nos jours, une "ferme" est une plate-forme technique conçue pour le chargement par camions, les bâtiments sont uniformisés, plastifiés, normalisés et les animaux sortent rarement ou jamais. Ce sont des usines plantées dans la campagne, des unités de production, d’une propreté extérieure stupéfiante sans traces de vie où le minerai pousse puis se récolte et part vers les abattoirs.
Bonus. Les pérégrinations du pauvre paysan breton, ici usine à lait espagnole. Donne envie de boire du lait, non ?

23/08/2022 19:17 par pierreauguste

Ça ,çà me plaît drôlement bien que tu cites des ouvrages comme celui ci,qui est par ailleurs conseillé par "Ombres Blanches" la librairie toulousaine la plus "top" de France et de Navarre.On ne va pas en rester là et moi qui suis un dévoreur de bouquins(3500 dans ma biblio) j’étais abonné ,autrefois, à "la quinzaine littéraire " maintenant disparue ,faute de Nadeau ,et qui décortiquait plutôt bien mes futurs lectures , qu’ "" Évelyne PIEILLER" du Diplo nourrissait aussi de ses connaissances en bouquins de poche....Rare de trouver des bons conseils de lecture maintenant (romans) si ce n’est par le bouche à oreille.Aussi bienvenue à celles ou ceux ,comme Assim,toujours à l’avant garde,qui voudraient faire partager.....
"la porte"de Marta Szabo,l’hibiscus pourpre de Chimamanda Ngozi Adichie ..Dans un autre genre.Pas mal et bien écrit.

24/08/2022 10:24 par legrandsoir

De Maxime Vivas

"Ombres Blanches" la librairie toulousaine la plus "top" de France et de Navarre.

Douuuuucement !
C’est la seule librairie de Toulouse qui, depuis que j’écris (24 livres), n’a jamais accepté que j’en présente un seul à ses clients. Pendant des années j’ai signalé à mes auditeurs de Radio Mon Païs les "Rencontres" à Ombres blanches. J’ai eu longtemps comme chroniqueuse littéraire dans mon émission une salariée d’Ombres Blanches. Gentil, je suis.
Ombres Blanches est une des plus grosses librairies de France, elle a reçu des milliers d’auteurs, elle pompe des crédits énormes du gouvernement, elle paie très très mal ses employés. Au fil des ans, elle achète le pâté de maisons autour d’elle.
Parfois je vais y faire un tour. Et quelques achats. Grand seigneur, sans une rancune qui m’abaisserait.
Mais j’ai du mal quand on en fait l’éloge devant moi.
La différence que je vois entre elle et la FNAC, c’est que la FNAC m’a invité deux fois à rencontrer mes lecteurs et que, pour y aller, il y a le métro à 20 mètres. Ha ! Ha !

24/08/2022 01:41 par babelouest

Tiens, Assim, voilà la laiterie dont j’achète le beurre, c’est à 30-40 Km d’ici. Du beurre issu de lait cru, en baratte, c’est rare !
https://www.laiteriedepamplie.com/fabrication/

24/08/2022 10:29 par Assimbonanga

@pierreauguste. Ah ça ! Hé bien moi ça me plaît que la librairie de Toulouse donne une bonne note à mes romans de Lucy Maud Montgomery ! J’avais presque un peu honte de me complaire dans les lectures pour jeunes filles... En fait, le tome I m’avait été offert, j’y suis pour rien ;-)
@babel, l’espace d’un instant j’ai cru que j’allais voir une baratte en bois ;-) dans un cadre petite maison dans la prairie fait de murs carrelés jusqu’à moitié et bruts en crépi à la chaux en haut surmontés de poutres bois ;-)

24/08/2022 10:49 par pierreauguste

Désolé qu’ils ne vous aient pas invité(on fera la remarque),mais elle le fit pour des gens hors normes comme Annie Lebrun par exemple ou d’autres...Pour le reste ,le métro est à 200m d’"ombres blanches". Allez, un petit effort papy !!!,parce que la FNAC..Bof

24/08/2022 12:05 par legrandsoir

Maxime Vivas
Evitez de m’appeler "papy" en tombant dans l’américanisme et en me réduisant à mon âge, ce qui est le plus universel des racismes parce que personne n’y échappe ou n’y échappera. Vous avez quel âge ?
Me demander de faire "un petit effort", je rêve ! Vous faites lesquels, peu visibles ici ?
Ce n’est pas qu’ils ne m’ont pas invité, c’est qu’ils ont refusé malgré des demandes d’éditeurs.
Je me demande ce qui vous fait prendre aussi vivement la défense d’Ombres Blanches, en m’attaquant et en faisant l’impasse sur l’enrichissement spectaculaire de cette librairie et sur sa politique salariale. Quant à votre proposition de leur faire part de mes remarques, elle laisse supposer que vous les connaissez (moi je connais les employés). Mais abstenez-vous s’il-vous-plaît de faire l’intermédiaire et de leur parler de moi. Parlez-leur des salaires, si vous voulez.
Je ne demande rien. Et me voudraient-ils à présent que je leur dirais d’aller se faire....
Ouf, je perds trop de temps avec eux alors que je voulais seulement tempérer un post flatteur.

En complément et pour en finir  :
Serge Pey est une figure incontournable de Toulouse, mais aussi un auteur couronné par de nombreux prix, dont l’un est une sorte de Goncourt des poètes dont l’obtention a eu pour conséquence de le faire entrer chez Gallimard. Pey est un homme courageux. Il a milité avec le MIR au Chili sous la dictature de Pinochet. Le 17 novembre 2018, nous avons dîné ensemble. Il revenait d’une tournée triomphale en Chine où il avait lu, devant 10 000 personnes, du Pey et de l’Eluard. Nous avons parlé d’O.B. En 2013, sur l’insistance d’un de mes éditeurs, une date avait été retenue pour que je présente (enfin) un livre très littéraire et consensuel (« Le gueuloir ») au public d’O.B et que je l’y dédicace. Le manuscrit avait enchanté une filiale de Gallimard dont le directeur m’a écrit une longue lettre manuscrite pour m’en dire du bien (« une érudition drolatique tout à fait séduisante ») mais il était désolé de chez désolé de ne pas le publier car il n’était pas « signé par un notable du milieu culturel ». Je l’ai publié ailleurs.
Au dernier moment, O.B. fait marche arrière et décommande. Serge Pey s’en émeut et intervient. Il apprend que mon rouge-brunisme en est la cause. Comme il a bien démoli cette fable, allant jusqu’à leur révéler que Vivas est un nom juif séfarade, ils ont ajouté que mon écriture n’était pas au bon niveau. Affront inutile sur lequel je m’assieds : pas un des critiques qui ont eu à parler de mes livres n’a remarqué ça. Jamais. Au contraire. Un tel jugement littéraire venant d’une librairie où des livres écrits avec les pieds sont présentés avec le bandeau « Coup de cœur du libraire » m’a troué. Serge Pey leur a dit que j’avais eu des prix et que j’étais traduit en plusieurs langues (six à l’époque). Peut-être, mais : rouge-brun !

L’idée même que je pourrais être invité un jour par Ombres Blanches provoque à présent chez moi un incoercible dégoût qui ne me quittera jamais. Et, quoi qu’il en soit, c’est trop tard : rideau, ite missa est, la farce est jouée, le clown abhorre la piste. Quand c’est plus l’heure, c’est plus l’heure. Exit Vivas.

PS. J’ai tout dit ici, trop. Inutile de me relancer, je passe à d’autres tâches plus importantes.

24/08/2022 11:00 par babelouest

Mais Assim, c’est bien une baratte en bois ! Il faut bien regarder la photo : en revanche la trappe d’accès est en inox.

Dans mon village autrefois, il y avait une petite laiterie, qui ne faisait que du beurre au lait cru, dans une baratte en teck. Même la trappe était en bois. Le laitier passait très tôt (vers 7-8 heures) avec son cheval, et dès son retour à la laiterie le processus était lancé. On peut dire que le lait de la traite du matin n’avait même pas le temps de refroidir.

24/08/2022 13:56 par pierreauguste

Mr Vivas est un grand susceptible aux arguments bien « incontrôlés »:Papy était de l’humour et je suis peut-être plus âgé que vous et "l’effort "concernait une blague de 200m que vous avez bien cherché !Comprend qui veux..."Vous faites lesquels, peu visibles ici ? ". J’essaie depuis 12 ,15 ans d’écrire ici très modestement sans espoir que "ob" m’invite et je n’ai de rêves que la simplicité et la discrétion.Et vous ?Je ne connais personne dans cette librairie que j’aime et qui se trouve à 3h de route de chez moi,j’avais juste envie de dire à quelqu’un chez eux que ce serait plutôt une bonne idée de pallier à ce manque de respect pour" le grandissime personnage que vous êtes". Je m’en passerai ,j’aime les gens modestes avec un zeste d’humour et sans mépris .....Par ailleurs,je n’attaque jamais les personnes ,je blague un peu,il y a des individus si tristes.Ah l’humour.....

24/08/2022 17:52 par legrandsoir

@ Pierre Auguste

" le grandissime personnage que vous êtes"

, pour me qualifier, c’est votre humour, je sais. Ajoutez « égo surdimensionné », c’est mon humour.
C’est drôle (ha, ha !) comme vous répondez pour me mettre encore en cause sans avoir un seul mot sur ce que je dis d’Ombres Blanches : le salaire des employés, les subventions, son expansion immobilière, et ma catégorisation inavouée parmi les infréquentables (rouge-brun).
Rompons là.
PS. Pour un papy, 200 m à pied, ce n’est pas rien (humour vivassien). Et siouplaît, ne parlez pas de moi à ces libraires qui ne sont à gauche (comme Charlie Hebdo) que pour les lecteurs de Télérama, le Monde, Libé. Beurk ! (faux vomi pour rire).

24/08/2022 18:50 par J.J.

Babelouest @ Évidemment du beure de Pamplie ! Difficile de trouver de la concurrence, peut être du beurre d’Échiré qui est aussi produit en baratte en bois. D’après certains chef, un des meilleurs beurres du monde. D’ailleurs peut on trouver meilleur beurre que dans les Deux Sèvres ? (Je ne suis pas "Deux Sévrien").

24/08/2022 22:32 par act

@JJ, pour revenir à votre premier commentaire, détrompez-vous, l’industrialisation, le capitalisme et la surconsommation, amènent un niveau de souffrance animal inédit dans l’histoire des rapports inter-espèces, entre l’animal humain et les autres animaux qu’il exploite et/ou consomme dans ce cas.
Dans les sites de "production" porcine ou les élevages en batteries des poulets, entre autre, la règle est la rentabilité et non le respect de l’animal (ne parlons pas de pseudo "bien être animal" sur ces sites ou dans un abattoir). Broyage vif des poussins mâles, files de bovidés attendant le marteau, mêmes bovidés suspendus par une patte, trop souvent encore vivants, requins agonisant relâchés en mer par milliers, amputés de leur aileron, etc. etc
Comme Assim le signale, être omnivore n’impose pas le déni ou la cruauté inutile (mais profitable).

Je n’ai pas d’opinion arrêtée sur la corrida, l’hypocrisie de ceux qui la condamnent en cautionnant la boucherie industrielle me fatigue. Le problème dans la corrida est que le taureau a rarement sa chance. Souvent, quand il gagne ce combat qu’il n’a pas choisit, il est pourtant mis à mort.

Par contre, il y a quelque chose d’incohérent chez ceux qui condamnent l’abatage rituel (musulman, juif) sous le motif du "bien être animal". Dans le cas de l’abatage rituel "industrialisé", je peux éventuellement comprendre, vu le nombre de "ratées".
Mais dans le cas de l’abatage rituel traditionnel, les textes sont sans équivoque : il est impératif que l’animal de voie pas la mort venir et qu’il ne souffre pas. Si ces règles ne sont pas respectées l’animal est impropre à la consommation.
C’est pour cela que dans le cas d’un abatage rituel qui respecte la tradition vous verrez l’humain caresser le mouton, lui parler, le calmer et dissimuler la lame afin qu’il ne voie pas venir le geste et la mort. Quand l’incision est correctement pratiquée l’animal de souffre pas et perd connaissance en quelques secondes.

Cela remplit aussi une fonction pratique, dans le cas d’un abatage rituel correctement mené la viande est consommable dans les heures qui suivent. Dans le cas d’une mort en abattoir industriel, l’animal est en telle souffrance/stress/tension, qu’il est impératif de laisser la viande "reposer" plusieurs jours avant consommation, sans cela elle est pratiquement immangeable.
S’il faut s’attaquer à l’abatage rituel, c’est toute la "chaine de la viande" qu’il faut revoir. L’étourdissement et le marteau d’abatage à la chaine, ne sont pas la panacée non plus, loin de là.
BàV

27/08/2022 09:32 par keg

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27/08/2022 17:09 par J.J.

@ Act l’industrialisation, le capitalisme et la surconsommation, amènent un niveau de souffrance animal inédit dans l’histoire des rapports inter-espèces, entre l’animal humain et les autres animaux qu’il exploite et/ou consomme dans ce cas.

C’est évident, mais, voir plus bas : n’est ce pas la même chose puisque les abatages dits rituels(pour faire court) doivent obligatoirement être pratiqués en abattoir ?
Dans le cas de l’abatage rituel "industrialisé", je peux éventuellement comprendre, vu le nombre de "ratées".

Bien sûr il est maintenant loin le temps ou les paysans qui avaient élevés avec amour leur porc, leur "moussur", leur "bourgeois" étaient partagés entre la joie de se procurer une nourriture abondante et la peine qu’il avaient de procéder au sacrifice d’un animal devenu presque de compagnie. Et le "saigneur" n’était pas choisi au hasard, il devait être habile et muni d’un couteau qui abrégerait les souffrances du pauvre animal. Il m’est arrivé de tenir ce rôle nécessaire et je ne puis dire que j’y ait pris plaisir.

29/08/2022 10:12 par rouge

Je suis horrifié que l’on puisse considérer comme douce les techniques d’abattage prétendues rituels.
@ act : Avez vous deja participés à un abattage rituels ? Vraiment ? Mouton ? Vache ? Volailles ? Comment pouvez vous trouvez doux le fait de trancher la gorge au couteau ?

01/09/2022 22:59 par act

@Rouge : assisté à, pas participé à la mise à mort (mais bien au repas ;)
J’ai vu deux moutons mourir ainsi, sans même une plainte et franchement, cela m’a semblé moins stressant pour l’animal, que la mise à mort, faite à la ferme, d’un cochon, par ses propriétaires pourtant expérimentés et attentifs.
Incomparable avec la mort à la chaine en abattoir industriel.

@JJ, pour ce qui est de l’abatage industrialisé, en l’état (et probablement par définition quand "industriel"), il est irrespectueux et indigne, qu’il soit rituel ou non, en effet
et c’est précisément là que réside l’hypocrisie de cette polémique, principalement destinée à stigmatiser les communautés pratiquant l’abatage rituel, à nous dresser les uns contre les autres, dans l’intérêt d’enfoirés qui s’entendent parfaitement.

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