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Le virus Zika ne provoque pas de malformations congénitales – Mais les produits utilisés pour le combattre, probablement !

Les médias ont dit que le virus Zika, transmis par les moustiques, cause probablement la microcéphalie, ainsi que des dizaines d’autres maladies. Ils ont également affirmé que les insecticides ne sont pas liés au trouble du développement. Ils semblent avoir eu tort sur les deux cas.

Depuis décembre 2015 les médias américains mènent campagne pour semer la panique autour du virus Zika. Ce virus est supposé causer beaucoup de problèmes de santé, y compris la microcéphalie, une anomalie du développement de la tête des bébés non encore nés, si la mère a été infectée par Zika pendant la grossesse.

Après avoir examiné la question et les données disponibles, j’avais conclu que : Le virus Zika est inoffensif :

Le virus est connu depuis longtemps, il est inoffensif, et la principale crainte actuelle, à savoir que le virus cause des malformations aux fœtus, se base sur des informations non vérifiées et probablement fausses.
...
Il n’y a absolument aucune raison valable de semer la panique à coup de grands titres alarmants.

Le virus est inoffensif. Il est possible, mais cela semble pour l’instant très peu probable, qu’il affecte quelques fœtus. Il n’y a absolument aucune raison d’en faire un problème particulier.

Mais tout cela est bien connu ou facile à savoir, alors pourquoi les médias sèment-ils la panique ?

En mars les médias ont accusé Zika de tous les maux humains connus tout en incluant le mot « peut-être » dans chaque titre. Je me suis moqué d’eux dans l’article « Etudier Zika risque peut-être de vous déformer le cerveau » :

Alors même qu’on sait que Zika est moins dangereux que la grippe, les médias essaient de donner l’impression que c’est un nouveau microbe vraiment terrible, qui est peut être responsable de tous les maux. Qui peut peut-être se propager comme une traînée de poudre et peut peut-être avoir d’autres conséquences terribles. Peut-être, comme dans « le ciel va peut-être nous tomber sur la tête », est vraiment le mot clé ici.

Et j’avais donné une liste d’environ 35 manchettes de journaux récentes où il était écrit « Zika provoque peut-être... ».

Pendant ce temps, les médecins dans les zones touchées par le Zika au Brésil ont dit que la cause réelle de l’augmentation des microcéphalies dans la région était probablement l’insecticide pyriproxyfène, utilisé pour tuer les larves de moustiques dans l’eau potable :

Les médecins brésiliens ont noté que les zones du nord-est du Brésil où l’on a répertorié le plus grand nombre de cas de microcéphalie correspondent aux zones où le pyriproxyfène a été ajouté à l’eau potable dans un effort pour lutter contre les moustiques porteurs de Zika. Le pyriproxyfène cause des malformations chez les larves de moustiques, et il a été ajouté à l’eau potable dans la région, au cours de ces 18 derniers mois.

Le pyriproxyfène est fabriqué par Sumitomo Chemical – un géant japonais du poison. Il n’est donc pas surprenant que le New York Times et d’autres médias aient qualifié le rapport des médecins de « théorie du complot » et aient sorti de leurs chapeaux quelques « experts » pour le contredire.

Mais les faits sont les faits et maintenant qu’ils deviennent irréfutables, les médias vont se terrer.

The New England Complex Systems Institute à Cambridge vient de publier une nouvelle étude qui nie le lien supposé entre Zika et la microcéphalie. Et Science Daily rapporte :

Au Brésil, le taux de microcéphalie a grimpé à plus de 1500 cas confirmés. Mais en Colombie, une étude récente sur près de 12 000 femmes enceintes infectées par Zika n’a pas révélé un seul cas de microcéphalie. Si Zika est à blâmer pour la microcéphalie, où sont les cas manquants ? Peut-être il y a une autre raison à l’épidémie au Brésil.

Quiauraitpusavoir ?

Eh bien, peut-être que les médecins sur le terrain au Brésil savaient de quoi ils parlaient. Les chercheurs du New England Complex Systems Institute ont également étudié la piste du pyriproxyfène. Voilà ce qu’ils ont trouvé :

Le pyriproxifène agit comme une hormone juvénile qui correspond chez les mammifères à des molécules régulatrices qui contiennent de l’acide rétinoïque, un métabolite de la vitamine A, avec lequel il a une réactivité croisée, et son application au cours du développement provoque la microcéphalie.
...
Les tests sur le pyriproxyfène effectués par le fabricant, Sumitomo, dont on prétend habituellement qu’ils n’ont apporté aucune preuve de sa toxicité sur le développement, en ont en fait apporté. Il a notamment été constaté, chez les bébés rats, la faible masse du cerveau et l’arhinencéphalie - la formation incomplète des hémisphères cérébraux antérieurs. Enfin, l’utilisation du pyriproxyfène au Brésil est sans précédent, il n’avait jamais auparavant été ajouté à l’eau potable en pareille quantité.
...
Compte tenu de ces informations, nous vous recommandons fortement de suspendre l’utilisation de pyriproxyfène au Brésil en attendant une enquête plus approfondie.

Sumitomo a vendu au Brésil un poison qui était censé prévenir la propagation du virus Zika transmis par les moustiques, en empêchant le développement des larves de moustiques. Soudain, des cas de troubles du développement humain, la microcéphalie, sont apparus. L’entreprise savait que son insecticide pouvait causer des malformations congénitales chez les mammifères. Mais ils ont continué à accuser le virus Zika, ce qui a augmenté la demande pour leur poison pour « empêcher » la propagation du Zika, mensongèrement désigné comme la cause des malformations.

Certains avocats entreprenants pourraient trouver là matière à rendre la firme responsable de la souffrance qu’elle a probablement causé à de nombreuses familles au Brésil.

Mais il faut aussi demander des comptes aux médias. D’abord pour avoir semé inutilement la panique en attribuant toutes sortes de maux ridicules à un virus de la grippe inoffensif. Ensuite pour ne pas s’être demandé si la cause du trouble du développement ne pouvait pas être humaine. C’est pourtant bien un facteur humain qui semble être à l’origine des malformations, et donc le coupable est bel et bien humain.

Traduction : Dominique Muselet

 http://www.moonofalabama.org/2016/06/not-the-zika-virus-but-fighting-it-is-likely-to-have-caused-birth-defects.html
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COMMENTAIRES  

03/07/2016 13:33 par BQ

Je respecte beaucoup Moon of Alabama dont je lis régulièrement les analyses sur LGS grâce aux traducteurs (que je remercie au passage). Là, je dois dire que j’ai un gros problème avec cet article que je détaille en 9 points :

1- Pour recontextualiser, il s’agit d’un sujet scientifique et de santé publique qui a récemment pris beaucoup d’ampleur suite à l’annonce à l’automne 2015 par le Ministère de la Santé Brésilien (pas "les médias" ou une "campagne US" au passage) d’une incidence de microcéphalée chez les nourissons 20 fois supérieure à la normale dans le Nordeste brésilien.

2- Les études épidémiologiques sont nécessairement balbutiantes vus la nouveauté et le peu de données disponibles. Cependant, des décisions sanitaires importantes doivent être prises à partir de données parcellaires.

3- Par conséquent, voir quelqu’un écrire "le virus Zika est inoffensif" ou encore "Etudier Zika risque peut-être de vous déformer le cerveau" est totalement irresponsable. C’est se ranger du côté des ennemis et des gros industriels que de prétendre qu’étudier un phénomène qui pourrait avoir des impacts humains importants reviendrait à avoir un cerveau malade. Ce genre d’article dessert entièrement les causes qu’on prétend servir en martelant péremptoirement ses croyances, en s’abaissant à une pauvreté de preuves (et s’en réjouir) et à des idées préconçues. Je le dis clairement comme je le pense : j’ai eu l’impression de lire Ornella Guyet.

4- Je donne du crédit à l’auteur, lorsqu’il met en avant le pyriproxyfène, qu’il voulait attirer l’attention davantage sur les possibles effets de substances négligées sous la pression de grands groupes. Mais ce n’est certainement pas en moquant et désinformant sur les résultats des épidémiologistes que vous allez favoriser l’épidémiologie.

5- Les données sont rares depuis 2015 (surtout que l’incidence de microcéphalée est aux alentours de 1 pour 10000 nouveaux-nés en général), mais ce sont les sources primaires de recherche qui doivent primer dans ces cas-là. Des études récentes montrent une association et des mécanismes possibles entre Zika et microcéphalée au Brésil (ici ou ici) ou en Polynésie () ...mais pas seulement : des surincidences de syndrômes Guillain-Barré (Rapport ECDPC) et des défauts oculaires ont également été avancés ou possiblement associés au virus Zika (). Evidemment, on nage dans pas mal d’incertitudes (ici), cela nécessite donc davantage d’études.

6- Par ailleurs, que disent les études citées par l’auteur et les interprétations faites (le Clic-Pour-Vérifier cher à LGS, y’a vraiment rien de mieux ! :D) ?
 "Whether or not Zika is truly responsible for microcephaly, the virus does cause other neurological problems (...)" (ici) En gros, peu importe si le Zika est responsable de microcéphalées, le virus cause des problèmes neurologiques. Oh tiens la publication citée contredit totalement la pythie de je-vous-l’avais-bien-dit-c’est-inoffensif.
 L’ergotage sur le "peut-être" utilisé par " les médias" est ridicule ici puisque l’article cité par l’auteur tente également de chercher les causes mais reste prudent "A possible link between pyriproxyfen and microcephaly". Pourquoi l’auteur assomme donc une éventualité comme une certitude à l’instar souvent des médias, qu’il dénonce (qui eux au moins ont le mérite d’utiliser le "peut-être" ici) ?
 La publication citée par l’auteur sur le lien insecticide/microcéphalée est très intéressante. Cependant, elle ne dit pas que les auteurs ne trouvent pas de lien entre Zika et microcéphalée (comment pourrait-elle l’affirmer ?). Il s’intéresse à un autre lien qu’il faudra par la suite étudier. En aucun cas, il n’est contradictoire ou n’invalide les précédentes études, il remarque notamment (surtout mis en avant dans le communiqué de presse) que peu de cas de microcéphalée ont eu lieu en Colombie malgré de très nombreux cas de Zika. Hasard du calendrier, la Colombie via son Institut National de Santé annonçait fin Mai 2016, 5 cas de microcéphalées liées au Zika (ici) et ils en attendent 300 d’ici la fin de l’année (). Bon voilà, cela n’invalide pas non plus l’article sur l’insecticide bien évidemment mais...l’interprétation de la publication faite par l’auteur de Moon of Alabama est assez mauvaise.

7- Le fait que l’épidémie de Zika en Polynésie en 2013 est terminée permet d’avoir des données consolidées. Or, sur 8 cas de microcéphalie, 7, soit près de 90 %, sont survenus dans les quatre mois qui ont suivi la fin de l’épidémie (ici). Bon, on a le droit de dire que c’est troublant et que ça mérite d’être étudié ?

8- Rappelons que l’on sait maintenant que les moustiques en zone tropicale transmettent de nombreux virus (fièvre jaune, paludisme, dengue, chikungunya, ...). Mais ils ont bien été étudiés ces virus et les associations potentielles avec des lésions non ? Par des scientifiques et non des médias ? Et vous connaissez des gens affectés par ces virus à Cuba, au Brésil, en Colombie ou ailleurs non ? Alors qu’aurait-on dit rétrospectivement de quelqu’un qui, un an après des surincidences de fièvres jaunes par exemple, tiendrait pareil propos : "C’est inoffensif", "L’étudier ferait de vous un malade" ? Sérieusement.

9- Bref, là où la prudence est de mise, on joue sur les incertitudes d’une connaissance réduite, pour faire passer de pures croyances (oui car nul besoin de nouvelles cohortes, groupes-témoins, analyses des cofacteurs et nouveaux éléments scientifiques) pour LA vérité.

05/07/2016 10:33 par babelouest

Pour résumer l’excellente réponse de BQ, le virus Zika est tout sauf anodin, les produits censés en limiter la propagation, également. Cela rappelle la violente polémique à propos des vaccins multiples administrés sans précaution aux nourrissons.

07/07/2016 00:24 par pseudo
07/07/2016 10:51 par BQ

@pseudo, En effet et en cliquant sur l’actualisation du rapport au 27 juin 2016 (http://necsi.edu/research/social/pandemics/statusreport2), on peut lire notamment : "The 5 additional cases reported this week are therefore the first indication that Zika is causing microcephaly in Colombia (...)" (Les 5 cas additionnels enregistrés cette semaine sont par conséquent les premiers indices que le Zika cause des microcéphalées en Colombie). Voilà il faut donc être prudent "Confirmation will depend on reports in upcoming weeks." (la confirmation dépendra des rapports des prochaines semaines). J’ai malheureusement vu cet article partagé, c’est pourtant un cas d’école d’informations scientifiques en cours de développement très mal relayées et sans aucune précaution.

19/07/2016 17:45 par Louis

Je respecte beaucoup tous les contributeurs à ce débat dont je lis régulièrement les analyses. Là, je dois dire que j’ai un gros problème avec cette réponse que je détaille en 9 points :

1- Pour recontextualiser, il s’agit d’un sujet économique et non de santé publique (bien que présenté comme tel) qui a récemment pris beaucoup d’ampleur suite à un déchaînement des "médias" et une campagne internationale coûtant au bas mot plusieurs dizaines de millions d’euros (et non à la seule annonce à l’automne 2015 par le Ministère de la Santé Brésilien d’un problème sanitaire, au passage) d’une incidence de microcéphalie chez les nourrissons -artificielle pour les deux tiers- supérieure à la normale dans le Nordeste brésilien.

2- Les études épidémiologiques sont nécessairement faciles vu la soudaineté et la localisation claire des évènents et la quantité colossale de données disponibles. Cependant, des décisions sanitaires importantes auraient dû être révisées à partir des données disponibles.

3- Le virus Zika est inoffensif et "Etudier Zika risque PEUT-ETRE de vous déformer le cerveau" surtout si vous vous ne remettez pas en cause les "peut-être" comme l’auteur a si bien su le montrer en suscitant certains commentaires.
"C’est se ranger du côté des ennemis et des gros industriels que de prétendre qu’étudier un phénomène qui pourrait avoir des impacts humains importants reviendrait à avoir un cerveau malade."
L’amalgame, merci de le garder pour vos dents.
"Ce genre d’article dessert entièrement les causes qu’on prétend servir"
Forcément, avec autant d’amalgame dans la bouche, vos prétentions sonnent différemment...

" en s’abaissant à une pauvreté de preuves (et s’en réjouir)"

Tacher est morte, on n’en a que de pauvres preuves.... Il est des faits incontestables qui n’appellent pas à de riches preuves : l’absence de lien de causalité entre zika et microcéphalie en fait partie, il y a de quoi s’en réjouir.

4- "Je donne du crédit à l’auteur, lorsqu’il met en avant le pyriproxyfène, qu’il voulait attirer l’attention davantage sur les possibles effets de substances négligées sous la pression de grands groupes."
Négligées parce qu’étudiées ? On SAIT que le pyriproxyfène cause des microcéphalies, ce n’est pas de la négligence que vous nous servez là, c’est du déni !

"Mais ce n’est certainement pas en moquant et désinformant sur les résultats des épidémiologistes que vous allez favoriser l’épidémiologie."

L’épidémiologie elle dit qu’il n’y a pas, n’y a jamais eu et qu’il n’y aura jamais -statistiquement parlant- de lien de CAUSALITE entre zika et microcéphalie. Se moquer de ceux qui disent le contraire c’est au contraire respecter le métier.

5- Les données sont colossales depuis 2015 (surtout que l’incidence de microcéphalée est aux alentours de 1 pour 10000 nouveaux-nés en général), mais ce sont les sources primaires de recherche qui doivent primer dans ces cas-là. Des études récentes (dont le chef d’oeuvre de pourriture du CDC qui trouve un lien de causalité entre zika et microcéphalie) montrent qu’en s’affranchissant de la réalité on arrive à des connexions ...mais pas seulement : des surincidences de syndrômes Guillain-Barré (Rapport ECDPC) et des défauts oculaires (autant de soucis probablement dûs à l’utilisation abusive anti zika, dengue, chikungunia...d’insecticides connus pour les causer) ont également été avancés ou possiblement associés au virus Zika . Evidemment, on nage dans pas mal de certitudes, cela nécessite donc davantage de martèlement.

"6- Par ailleurs, que disent les études citées par l’auteur et les interprétations faites (le Clic-Pour-Vérifier cher à LGS, y’a vraiment rien de mieux ! :D) ?
 "Whether or not Zika is truly responsible for microcephaly, the virus does cause other neurological problems (...)" En gros, peu importe si le Zika est responsable de microcéphalées, le virus cause des problèmes neurologiques. Oh tiens la publication citée contredit totalement la pythie de je-vous-l’avais-bien-dit-c’est-inoffensif."

Avec le même niveau de preuve on arrive aux mêmes inepties.
En gros, "peu importe si zika est la cause d’un symptôme, il est associé à d’autres..." paye ta crédibilité.

"- L’ergotage sur le "peut-être" utilisé par " les médias" est ridicule ici puisque l’article cité par l’auteur tente également de chercher les causes mais reste prudent "A possible link between pyriproxyfen and microcephaly". Pourquoi l’auteur assomme donc une éventualité comme une certitude à l’instar souvent des médias, qu’il dénonce (qui eux au moins ont le mérite d’utiliser le "peut-être" ici) ?"
Le peut-être des médias à la fâcheuse habitude d’avoir été préalablement démenti par les faits, c’est certes une différence minime mais quand-même.

 La publication citée par l’auteur sur le lien insecticide/microcéphalée est très intéressante. Elle ne dit pas que les auteurs ne trouvent pas de lien entre Zika et microcéphalie (elle pourrait pourtant l’affirmer étant donné que peu de cas de microcéphalée ont eu lieu en Colombie malgré de très nombreux cas de Zika, auquel cas, il invaliderait les précédentes études). Pour surmonter cet obstacle, il s’intéresse à un autre lien qu’il faudra par la suite étudier.
Bon voilà, cela confirme l’article sur l’insecticide bien évidemment et... l’interprétation de la publication faite par l’auteur de Moon of Alabama est assez lucide.

"7- Le fait que l’épidémie de Zika en Polynésie en 2013 est terminée permet d’avoir des données consolidées. Or, sur 8 cas de microcéphalie, 7, soit près de 90 %, sont survenus dans les quatre mois qui ont suivi la fin de l’épidémie (ici). Bon, on a le droit de dire que c’est troublant et que ça mérite d’être étudié ?"
On a aussi le droit de dire que c’est étrange un si faible impact alors que "peut-être" 13 % des femmes enceintes donnent naissance à un bébé microcéphale et que si les cas suivaient la courbe de diffusion de la maladie et non des mesures de lutte contre sa propagation, les cas auraient suivi la courbe de contagion.

8- Rappelons que l’on sait maintenant que les moustiques en zone tropicale transmettent de nombreux virus (fièvre jaune, paludisme, dengue, chikungunya, ...). Mais ils ont bien été étudiés ces virus et les associations potentielles avec des lésions non ? Par des scientifiques et non des médias ? Et vous connaissez des gens affectés par ces virus à Cuba, au Brésil, en Colombie ou ailleurs non ?

Le couplet de l’émotion, bien-sûr, pour contrer quel argument déjà ? Un souci d’amalgame...

Alors qu’aurait-on dit rétrospectivement de quelqu’un qui, un an après des surincidences de sclérose en plaques par exemple, tiendrait pareil propos : "les Orthohepadnavirus sont inoffensifs", "Les étudier plutôt que les causes réelles de la plupart des scléroses en plaques ferait "PEUT-ETRE" de vous un malade" ? Sérieusement.

"9- Bref, là où la prudence est de mise, on joue sur les incertitudes d’une connaissance réduite, pour faire passer de pures croyances (oui car nul besoin de nouvelles cohortes, groupes-témoins, analyses des cofacteurs et nouveaux éléments scientifiques) pour LA vérité." Sur ce point, c’est évident. "On" cependant désigne les personnes qui tentent de faire croire que les données épidémiologiques sont floues et mettent en cause zika pour ce qui est de l’augmentation des microcéphalies. "On" crée des incertitudes là où il n’y en a pas... Pourtant, les données sont claires : zika est un co-facteur inoffensif en soi, point barre.

21/07/2016 13:01 par BQ

@Louis Merci, votre fanatisme fait chaud au cœur, mais apprenez à lire et répondre sur ce site avec des arguments. En tout cas, vous avez tout mon soutien pour continuer à insulter ainsi ailleurs, certain que vous en convaincrez beaucoup !

Rappel :
"NE SERONT PAS PUBLIES NON PLUS :
les propos insultants, méprisants, etc à l’égard des contributeurs du site."

02/08/2016 18:18 par Louis

@BQ
Je vous renvoie chaleureusement le compliment et vous invite à relire mon post précédent et à contre-argumenter pour faire valoir vos positions... sur l’annonce de la fin de l’épidémie en Colombie et l’incidence des microcéphalies en ce même pays par exemple.
Je tiens par ailleurs à vous présenter mes excuses concernant la rugosité de mon intervention si celle-ci vous a paru contrevenir à la charte de manière plus grossière que la votre envers le travail de Moon of Alabama.

03/08/2016 00:14 par Louis

Pour ce qui est de la fiabilité du nombre de cas "confirmés" (nombre qui -avant d’aborder sa probable sur-estimation- infirme à lui seul une causalité exclusive de zika pour ce qui est des microcéphalies ) lire ici et ici
Pour ce qui est du sérieux du lien de causalité lire ici.
Concernant Guillian-Barré et autres soucis neurologiques lire ici.
Le nombre de cas de microcéphalies liés au virus zika ne recouvre pas tout ce qui dépasse du bruit de fond ; zika ne peut donc être considéré comme causal.
Maintenant si on considère que le piriproxifene détruit le système nerveux et que zika attaque les systèmes nerveux ainsi affaiblis, on trouve bel et bien une corrélation de l’ordre de ce qui est constaté entre zika et microcéphalie.
Dans ces circonstances, dire que zika est dangereux c’est un peu comme dire que candida albicans est dangereuse.

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