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Ecologie, fascisme vert et humanophobie

Les écologistes vont finir par provoquer la catastrophe qu’ils prétendent éviter !

Face aux politiques et grands patrons larmoyants devant les remontrances d’une jeune fille débarquée de Suède pour assister aux spectacles du cirque ultralibéral, de Davos aux Parlements des Etats les plus impérialistes du monde, personne ne s’étonne d’une telle renommée fulgurante ?

Evidemment dans le piège à deux mâchoires que nous tend la propagande bourgeoise « soit du coté de Macron, soit du côté des fascistes », tout le monde est paralysé ou perd le courage de dire les choses en face : on assiste ces derniers mois à une montée assez nette du « péril climatique » dans les esprits (comme à d’autres moments on plaçait en priorité les migrants, l’insécurité, etc. selon les circonstances et l’acharnement médiatique). Ce consensus, qu’on y adhère ou non, devient clairement un outil supplémentaire d’exploitation pour le pouvoir capitaliste, pourtant aux premières loges sur le banc des accusés du dérèglement climatique.

Car tout ce qui permet de maintenir le capitalisme en crise sous perfusion quelques années encore, ce sont sans doute les taxes qu’on arrive à extorquer des travailleurs avec leur consentement, partie de plus-value volée indirectement sous le masque d’une abstraite protection du climat. Résultat : le Ministre de l’écologie s’engraisse aux homards avec notre argent, pendant que les entreprises absorbent les subventions publiques les suppliant de moins polluer, tout en polluant toujours plus... (On connait cette mécanique, avec les torrents d’argent public donnés aux patrons par les Régions pour les supplier de ne pas délocaliser, et que ces patrons encaissent avant de délocaliser finalement !). Ce circuit est un jeu de dupe, et il ne sert à rien de larmoyer devant les premiers pollueurs pour qu’ils polluent moins : c’est de cela qu’ils vivent et s’engraissent ! Où alors c’est que ces « larmes » sont utiles au capital ! Par exemple pour que l’opposition des « jeunes » contre les « vieux » que Greta Thunberg dénonce inlassablement, puisse masquer la réelle opposition des patrons, toujours sortis d’affaire, contre les travailleurs, seules victimes d’un environnement dégradé.

Des écotaxes qui ont soulevé le mouvement des bonnets rouges il y a quelques années, aux insupportables hausses du prix du carburant qui furent l’étincelle des légitimes révoltes populaires des Gilets Jaunes ces derniers mois, le vol pur et simple des travailleurs sous couvert d’écologie peut fonctionner un temps, mais à la longue le peuple n’en pourra plus... et sans politisation correcte, sans conscience de classe suffisante, ce peuple peut se retourner par des soulèvements de plus en plus violents contre la cause elle-même qu’on invoque pour les pressurer.

On voit maintenant les vignettes « CIT’air » devenir les signes visibles, les étoiles, d’une stigmatisation des « vieux tacos » dans lesquels on roule quand on n’a pas les moyens. Dans la métropole lilloise par exemple, les voitures de catégorie 4 seront, comme par hasard, bientôt interdites dans les communes les plus riches (Lambersart, Bondues, etc.), et quand on sait qu’un gros 4x4 neuf peut être moins polluant, mieux « noté » qu’une vieille voiture diesel...

Mieux, à l’heure où on ne prend plus les autoroutes à péage pour certains longs trajets faute de moyens, on prévoit maintenant de mettre des péages aussi sur les routes nationales ! Toujours sous couvert de protection du climat bien sûr !

Bref, à force de détourner le regard du grand patronat, responsable plus qu’évident de toutes les atteintes graves à l’environnement, les « militants écolos », consciemment ou non, finiront par créer au sein du peuple un sentiment de rejet profond... qui « accompagnera » concrètement la fuite en avant du capital agonisant, que le désastre soit social ou écologique.

C’est donc de dialectique que les militants écologistes sincères manquent cruellement aujourd’hui, car si la cause de la protection de l’environnement, sur l’aspect du climat comme sur celui de l’agriculture, qu’on oublie trop souvent à dessein, ce sont d’autres pays qui montrent clairement l’exemple et dont, bizarrement, personne ne parle dans la sphère militante « verte » des pays impérialistes, toujours autocentrés, avec leur « décroissance » malthusiano-réactionnaire et « humanophobe » : Cuba, leader depuis des années de l’agroécologie, et la Chine qui, parce que son Etat possède encore l’essentiel et y planifie ce qu’il veut, reste le numéro Un mondial pour toutes les énergies renouvelables existantes actuellement.

Dans les deux cas, quelle est la leçon à tirer ?

Il s’agit surtout de reconnaître que l’Etat, quand il n’est pas sous la botte du capitalisme financier impérialiste, peut panifier sur des décennies des projets coûteux et complexes (quand chez nous on couvre le territoire d’éoliennes (cet aveu d’impuissance) qui n’égalent jamais aucune énergie alternative sérieuse, mais ont au moins l’avantage de se voir de loin) : seul le socialisme le peut, pendant que le capitalisme, non seulement ne le peut pas mais encore ne le voudra jamais. Il s’agit ensuite de constater que c’est l’implication des masses, et non les seules et maigres couches de la petite bourgeoisie millénariste occidentale, qui peut changer la donne et rendre concrètes et tangibles les impulsions de l’Etat, comme c’est le cas à Cuba avec les progrès de l’agroécologie sans pesticide, garante de leur sécurité alimentaire nationale.

Plus que tout, ce qui nous sauvera, ce n’est pas un anti-humanisme vert considérant que « l’homme » est une espèce « parasitaire » sur Terre susceptible de détruire celle-ci, profondément méchant et immature, une véritable « humanophobie » stérile et, disons-le, ridicule, mais au contraire un élan pour la connaissance, pour la science et pour la planification rationnelle impulsée par le collectif (jamais par l’individu isolé et donneur de leçon) !

Pendant que des individus en mal de notoriété cherchent aujourd’hui à briller sur la mode écolo en chantant l’humanophobie sur tous les tons jusqu’à demander aux Etats de « prendre leurs responsabilités d’urgence sans tenir compte des décisions populaires » (Aurélien Barrau) donc de passer directement au fascisme vert, les militants sincères doivent retrouver foi en l’homme et prendre exemple sur ce qui se fait concrètement aujourd’hui : même si c’est difficile à admettre pour ceux qui sont fascinés par les « pays du Nord », c’est bien du Sud que viennent les exemples à suivre, et à plus forte raison quand les pays en question sont issus de l’héritage socialiste ! Ce n’est pas un hasard, n’en déplaise aux plus anticommunistes !

Guillaume SUING

 https://germinallejournal.jimdo.com/2019/07/25/les-%C3%A9cologistes-vont-finir-par-provoquer-la-catastrophe-qu-ils-pr%C3%A9tendent-%C3%A9viter/
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COMMENTAIRES  

29/07/2019 07:47 par NV

La leçon à tirer ? C’est que ceux qui nous massacrent ne sont pas arrivés tous seuls au pouvoir et que depuis des générations, le peuple français s’évertue à voter comme si tout un chacun était millionnaire.

29/07/2019 16:55 par Yannis

Muchas gracias. On voit bien apparaître un nouveau totalitarisme de la pensée couleur vert-brun, caca d’oie. Les hallucinés de la catastrophe collective, eschatologique, les chevaliers de l’apocalyse-qui-résoudra-toute-équation, ceux qui se lamentent sur la fin de l’humanité en désespérant les courageux, devraient un peu mieux cultiver leur propre jardin, se pencher sur leurs désastres intérieurs tout en gardant un oeil ouvert sur le vaste monde, au delà de ce qui leur sert de microcosme ou de décor. Mais en sont-ils / elles encore capables ?

29/07/2019 17:43 par Assimbonanga

Promulguer une nouvelle taxe semble être la seule chose faisable pour nos dirigeants. Ils sont impuissants à changer quoi que ce soit. Les grandes entreprises pollueuses ont toujours un coup d’avance. L’écologie consiste à écoper constamment dans notre barque corrodée de toutes parts. A chaque nouvelle attaque de pollueur ou de d’accapareur de terres, il ne reste aux gens qu’à se mobiliser, faire bazar, mais souvent c’est l’entreprise qui gagne et l’Etat la soutient le plus généralement, avec la force de la maréchaussée, car le principe de propriété privée est le plus sacré dans notre civilisation.
Les mesures gouvernementales ne sont que le résultat d’une politique foncièrement capitaliste. Ces gens trouvent toujours le moyen de contourner l’intention vertueuse et leurs subventions ne font qu’aider l’industrie automobile. Ou touristique. Ou toute autre industrie. C’est leur principe constituant. Ne confondons pas cela avec de l’écologie, c’est de la tromperie, de l’escroquerie. Ce gouvernement est patronal, avec internationalisation : entreprises multinationales, transnationales.
Macron a écrasé les zadistes de NDDL comme de la vermine, ne cherchant à écouter personne, sans témoigner la moindre curiosité intellectuelle pour ce laboratoire d’idées. Promulguer une taxe est tellement plus facile !
Juste une petite remarque : Cuba a été écologique par obligation, faute de pouvoir se procurer les produits nécessaires, engrais et tout le toutim. On ne peut idéaliser aucun Etat car c’est la nature de l’Homme qui s’étend, et ses caractéristiques intrinsèques le poussent à toujours vouloir davantage. Certaines limitations peuvent le pousser à s’améliorer car il est ingénieux, le bougre d’animal !
On ne peut pas dire "les écologistes", ce terme recouvre trop de sortes de gens différents. Il y a parmi eux de purs opportunistes.
On ne peut que traiter les dossiers au cas par cas mais une chose est sûre : nos gouvernants ne sont pas écologistes. Ils sont élus au sommet de la pyramide économique et sont appointés par elle. Leur dogme se nomme entreprise et il n’y a rien à faire contre des dogmatiques. L’écologie ne sera toujours par eux que singée, affichée, mais jamais agie.
Comment discerner ? Ce n’est pas chose facile :
https://reporterre.net/L-association-La-Bascule-instrument-macronien-ou-outil-du-changement
Et les pollueurs se cachent partout, cherchant à se rendre acceptables ou sympathiques. Le tour de France abrite un gros malhonnête de pollueur, Ineos, mais qui s’en doute ? Le peuple s’en fout. https://reporterre.net/Tour-de-France-l-equipe-Ineos-championne-du-plastique-polluant

29/07/2019 20:29 par irae

Si c’était même la question qui m’est venue immèdiatement : elle sort d’où greta et pourquoi tout ce battage ?

30/07/2019 10:52 par Georges SPORRI

Après MAI 68 le grand capital a financé l’écologisme via "le club de Rome", le commandant Cousteau et, plus tard, la tirelire HULOT. Le slogan du club de ROME "Une croissance infinie est impossible dans un monde fini" pulvérise tous les records de l’ineptie = 1 phrase, 9 mots, 2 imbécilités évidentes. Mais ces inepties paraissent vérité sacrée à la petite bourgeoisie qui se vautre dans le piège = créer un mouvement distinct, séparé des communismes + syndicalismes de classe ou révolutionnaires + anti-impérialismes. Il importe aujourd’hui, plus qu’hier, d’isoler et de liquider l’écologisme car la révolution qui vient devra encadrer et discipliner les contestations petites bourgeoises sans céder 1 millimètre de pouvoir aux partis petit bourgeois.

Par ailleurs, sur les questions environnementales, le communisme sera un anthropocène conscient. Nous n’idolâtrerons pas la nature, nous ne la respecterons pas, nous ne la protègerons pas. Nous la transformerons dans sa totalité, nous liquiderons les déserts chauds - arides, nous planterons 980 milliards d’arbres, nous modifierons la répartition des eaux en transférant 1 % de l’eau des océans sur les continents ...etc.

30/07/2019 11:48 par Assimbonanga

Voici ce qu’on nous a dit hier soir au JT 20h de France 2 :
« Si tous les Terriens vivaient comme les Français, il faudrait 2,7 planètes pour subvenir à leurs besoins. Trois planètes si l’on vivait tous comme les Allemands, et cinq si l’humanité calquait son mode de vie sur celui d’un Américain. À l’inverse, un Indien consomme l’équivalent de 0,7 planète. »
C’est marrant, la Chine n’est jamais citée dans ce palmarès. Quelqu’un sait-il où elle se situe ? Je parierais que le niveau de vie chinois ne fait pas dépasser à la Chine ces seuils dangereux. Pour le moment. Mais les journaux n’ont pas intérêt à le révéler !
Source : https://www.francetvinfo.fr/sante/environnement-et-sante/le-jour-du-depassement-les-ressources-annuelles-de-la-planete-deja-epuisees_3556863.html

Et comme je le disais récemment, plus on est riche, plus on pollue. Mais l’Etat peine à se faire respecter et à recouvrer l’impôt chez les riches. Ah ! Si les djihadistes n’étaient pas si cons ! Au lieu d’assassiner de pauvres gens, il y aurait des idées de cibles very exciting.
Source : https://www.francetvinfo.fr/economie/impots/taxes-sur-les-yachts-et-vehicules-de-luxe-le-compte-n-y-est-pas_3556873.html

30/07/2019 12:24 par Geb.

Il se dit sur Wikimerdia" que Svante Thurnberg son géniteur est "un acteur du Göteborg University" connu localement, et sa maman Malena Emman une "chanteuse" d’Opéra.

Pour nous jouer la comédie et les Sirènes du Mississipi rien de tel que leur "rejeton". Ca va remplir un peu la bourse des histrions du coin.

Le "La-la-land" en tournée...

Ca me rappelle la fille de l’Ambassadeur du Koweït en pleurs à l’ONU dans le rôle des "infirmières des couveuses".

30/07/2019 15:08 par MikeJ

@ assibonanga Ce chiffre de x planètes qui serait nécessaire si tout le monde vivait comme tititata, n’a aucun sens et n’est là que pour les journalistes, qui se refusent généralement à publier des informations un peu moins primaires. Au cas où votre question serait plus que rhétorique (mais si c’était le cas vous l’auriez trouvé vous même), l’empreinte de la Chine est analysée ici : https://www.footprintnetwork.org/content/images/article_uploads/China_Ecological_Footprint_2012.pdf et il y faut pas moins de 64 pages pour synthétiser sa situation (je vous laisse imaginer le nombre de pages nécessaires pour l’analyser). Tout ça pour dire qu’un article d’une page et demie sur le sujet, et à plus forte raison un commentaire de cinq lignes (le mien y compris), n’effleurent même pas la surface du sujet.

31/07/2019 10:38 par Assimbonanga

Je pense au contraire que ce chiffre a du sens : plus on est riche, plus on tire sur la ficelle. Plus le niveau de vie s’élève, plus les appétits s’accroissent. Ce n’est pas le nombre d’individus sur la planète qui occasionne le dégâts mais leur type de consommation. Les USA sont les plus gourmands, donc les plus prédateurs.
On nous parle d’écologistes et d’écologisme sans définir ce qu’on entend sous ces termes. On dit généralement des lieux communs en s’y prenant ainsi.
L’écologie , c’est concret. Les problèmes écologiques, c’est concret. Nos modes de vies agissent directement et indirectement sur la nature et ses équilibres. C’est quand ça vous touche personnellement que vous pouvez vous en apercevoir. EUROPA CITY, un désastre écologique pour servir le grand capital : https://www.youtube.com/watch?v=AXwSIujH0as
C’est dommage que les gens ne se rendent pas compte que pour leurs plaisirs, ils hypothèquent les chances de survie. Peut-être faudrait-il insister sur le fait que les plus riches doivent être freinés comme les pauvres. Beaucoup de bourgeois, cadres, professions supérieures, s’arrogent le privilège de pratiquer un tourisme de choix supérieur, en des lieux encore préservés, à grands coups d’ailes d’avion et moyennant des tarifs supérieurs avec des prestations gold. Ces gens (j’en connais) se bercent de l’illusion que leur impact est anodin mais que ce sont les beaufs qu’il faudrait endiguer. Eux sentent la rose, tandis que le peuple pue la merguez... C’est pourtant l’inverse. Le riche génère plus d’impact environnemental.

31/07/2019 17:10 par Jean-Yves Leblanc

D’abord, j’adresse toute une série de bravos à G. Suing.

Bravo pour dénoncer le "péril climatique" comme étant "un outil supplémentaire d’exploitation pour le pouvoir capitaliste".
Bravo pour dénoncer les taxes pour ce qu’elles sont vraiment : "une partie de plus-value volée sous le masque d’une abstraite protection du climat.
Bravo pour dénoncer l’écotaxe et les péages et aussi pour soutenir les bonnets rouges.
Bravo pour rappeler que la hausse "insupportable" du prix des carburants est la cause légitime du mouvement des GJ.
Bravo pour dénoncer l’inefficacité des éoliennes.
Bravo pour dénoncer les vignettes "crit’air".
Bravo, pour denoncer "l’humanophobie" écolo, le "fascisme" vert, la "décroissance" et "la petite bourgeoisie millénariste".
Bravo pour défendre le socialisme (que les écolos radicaux jettent dans la même poubelle que le capitalisme), la science et la planification

Pourquoi dire bravo ? Parce que ça demande du courage de dénoncer ENFIN des abominations que toute la gauche a soutenues, soutient ou accepte silencieusement. Rappelons-nous : les bonnets rouges étaient des fachos, les GJ aussi (la première semaine !) et tout le monde à gauche déplorait l’abandon de l’écotaxe. En novembre, Martinez défendait bec et ongles les taxes et refusait de défiler avec des anti-taxes ! Pour la gauche, Le "totalitarisme vert", c’est un fantasme d’extrême droite (1). Quant aux éoliennes (avec le photovoltaïque qui est encore plus inefficace) elles sont un des piliers de la "transition énergétique" que réclame TOUTE le gauche qui, cela va sans dire, est unanime pour crier à l’urgence climatique.

J’ai cependant plusieurs remarques critiques sur cet article :

1) Je ne crois pas que le capitalisme soit "à l’agonie". Il vaut mieux ne pas se bercer d’illusions quand on mène le difficile combat anticapitaliste.
2) Je pense qu’il est simpliste de considérer que les "exemples à suivre" sont au Sud (par exemple l’agroécologie de Cuba). Comme le fait très justement remarquer Assimbonanga, ces pays n’ont tout simplement pas les moyens d’utiliser des engrais ou des pesticides et se débrouillent sans par nécessité. G. Suing semble croire que l’agroécologie est vertueuse et que les pesticides sont le Mal. Ce faisant, il tombe dans le même travers que les écolos. Jusqu’à ce qu’on trouve mieux, les pesticides sont aussi nécessaires à la protection des cultures que les médicaments à la protection des hommes.
3) Concernant l’écologie, Il faut aussi se méfier des comparaisons simplistes entre socialisme et capitalisme d’une part et pays riches et pays pauvres d’autre part. Le but du socialisme est avant tout de satisfaire les besoins populaires sans exploitation. Pour cela il peut être amené à transformer la nature (barrages, mines, usines, irrigation) ou même, dans l’urgence, à polluer (cas de la Chine et autrefois de l’URSS). Inversement, dans un pays capitaliste riche, les Bouygues, Véolia et consorts, arrosés de fonds publics, se feront un plaisir de couvrir le pays de stations d’épuration, de panneaux solaires, d’éoliennes et de filtrer les échappements de voitures parce que ça leur rapporte. Ce qui fait, objectivement, de la France capitaliste un pays "propre". En d’autres termes, le souci écologique ne peut pas servir de mesure de vertu d’un régime politique.

(1) En matière de "fascisme vert", la proposition de LFI de "réglement européen" en mars 2019 en est un exemple carabiné. Voir https://lafranceinsoumise.fr/2019/03/12/regle-verte-la-france-insoumise-presente-son-projet-de-reglement-europeen/

PS : Dans le 2ème paragraphe, G. Suing soutient Greta ou je me trompe ??

31/07/2019 17:15 par Georges SPORRI

En gros ou en détail les chiffres assénés par la propagande apocalyptique écolo sont toujours faux. Le "jour du dépassement" c’est probablement le 17 mars de l’année 2344 avant le petit Jésus ou le 19 avril 1875 AV - JC ! Et depuis ce jour là l’humanité produit et reproduit elle même les conditions de sa survie et de son essor (MARX + ENGELS). La nature ne met pas 12 ans, ni 5 ans, pour décomposer un mégot de cigarette car les grillons bouffent les mégots (voir l’histoire de la disparition des grillons du métro parisien).

L’équilibre naturel n’existe pas et n’existera jamais : des très grandes irruptions des caldeiras à la dérive des continents, des grands météorites géo-croiseurs aux inversions du magnétisme, ... , la nature passe son temps à s’autodétruire et à se transformer pour le meilleur et pour le pire.

Cependant cette folle automutilatrice produit parfois, par hasard et pas selon un dessein intelligent, des trucs sympathiques et intéressants. L’espèce humaine, c’est à dire les sciences + les techniques + les industries, est une très bonne création naturelle puisque, par exemple, nous serons capables d’envoyer le prochain gros-lourd météorite géo-croiseur se faire foutre dans l’espace infini.

31/07/2019 21:14 par Bruno

Article de presse aidant à la méditation politique sur le cas actuel de mademoiselle Thunberg ou l’art compassionnel de pisser tous les 25 ans dans un violon :

" 26 ans avant Greta Thunberg, une ado alertait déjà les chefs d’Etat sur le réchauffement climatique " :

https://www.nouvelobs.com/planete/20190722.OBS16257/26-ans-avant-greta-thunberg-une-ado-alertait-deja-les-chefs-d-etat-sur-le-changement-climatique.html

01/08/2019 01:13 par Dominique

La réalité est que Greta Thunberg déplace plus de monde à ses manifs que la gauche toutes tendances confondues. De plus en plus de jeunes ont compris que le problème n’est pas l’outil économique de notre mode de vie industriel mais ce mode de vie industriel en lui-même. Ils assument la principale leçon du passé qui veut que du premier jour de la catastrophe industrielle à aujourd’hui, les nouvelles technologies et leurs nuisances n’ont fait que s’ajouter les unes aux autres pour aboutir à une véritable solution finale par l’extermination du vivant. Plus de 60% du vivant a déjà été exterminé, le reste suit à un rythme qui ne cesse d’accélérer et il se trouve encore des illuminés pour brailler que le communisme sera un anthropocène qui ne respectera pas la nature. Pas étonnant que les jeunes, bien plus conscient que la gauche productivistes des raisons qui font qu’ils n’ont pas d’avenir ne veuillent s’allier ni avec la gauche ni avec la droite. Perso, même s’il y a des gens près d’eux qui essaient de les manipuler, je trouve leur mouvement passionnant car nous nous trouvons enfin avec un mouvement de masse qui a compris la principale leçon de Mai 68 : Nous ne pouvons faire confiance ni à la droite, ni à la gauche, ni aux verts car ce sont tous les mêmes opportunistes qui n’ont comme seul rôle que de perpétuer le mode de vie qui nique la planète et nous asservit.

Non à la société industrielle de consommation, d’exploitation et de destruction de masse !
Non à la guerre !
Vive la résistance !
Vive le vivant !

01/08/2019 22:12 par Assimbonanga

D’accord avec toi Dominique mais combien de soixante-huitards sont restés fidèles à l’idéal de leur jeunesse ? 0,1% ?
Nos jeunes, ça risque d’être pareil. Mais bon, c’est déjà bien d’essayer.

01/08/2019 23:51 par François de Marseille

@ Dominique : " De plus en plus de jeunes ont compris que le problème n’est pas l’outil économique de notre mode de vie industriel mais ce mode de vie industriel en lui-même "

Merci de me confirmer qu’ils n’ont effectivement absolument rien compris. Le probeme n’est pas le mode de vie des dominants mais la domination elle mēme, quelle que soit la forme qu’elle prenne.
Et les conclusions qu’ils font n’ont rien à voir avec une forme quelconque d’intelligence, elle n’est que le resultat d’une lente et inexorable manufacture du consentement a accepter de se soumettre a un ordre imposé.

Si meme sur LGS les gens ne comprennent pas ça, c’est vraiment mauvais signe...

02/08/2019 12:50 par Xiao Pignouf

@François, vous jouez sur les mots pour avoir le dernier mot : le mode de vie des dominant EST une domination en soi.

02/08/2019 19:19 par Feufollet

Quelle désolation que j’éprouve à la lecture de certains commentateurs
A chaque fois que LGS publie un article sur la problématique de l’écologie
Qu’il soit bon ou mauvais (en l’occurrence il est plutôt simplet)
On retrouve les mêmes imbéciles qui croient tout savoir
Et qui nous ressassent leurs inepties, leurs inaptitudes, leurs ignorances
La dissonance cognitive n’est certainement pas une réalité qui les concerne
C’est trop compliqué pour des esprits simples
N’est - ce pas : Yannis, Irae, Sporri, Geb, Leblanc
Mais c’est comme ça chez Mac Grand Soir
Les clients sont plutôt des imbéciles qui s’ignorent
Ou des trolls de service

03/08/2019 04:20 par babelouest

@Feufolllet
S’essuiekildikilê ? Tout le monde peut se tromper, de bonne foi (y compris moi bien sûr)

03/08/2019 10:06 par François de Marseille

@ Xiao Pignouf : je n’ai pas trop l’impression qu’on se comprenne sur ce coup. J’ai sans doute trop synthétisé ce que je voulais dire.
Les dominants surexploitent le tiers-monde. Meme si le ruissellement est faible, leur richesse démesurée permet aux occidentaux, même s’ils ne font pas partie des dominants, d’adopter un mode de vie qui pose un problème environemental. Le combat de Greta T est de sensibiliser les dominés occidentaux à ces problèmes. Cette classe se rend compte qu’elle a poussé le curseur du confort un poil trop haut et se propose de le reduire significativement, au sens mathématique du terme, à savoir le reduire juste ce qu’il faut pour qu’il y ait un influence.
Or, je pense que Le probleme est l’exploitatuon du tiers monde par l’occident. Je ne joue pas sur les mot, je pense que leur combat n’est tout simplement pas le bon, qu’il répond à un besoin de confort, pas de justice.

03/08/2019 16:33 par grd-mère Michelle

Bien évidemment, la jeune Greta est influencée : qui ne l’est pas, même parmi les plus "matures" ? Se forger des convictions personnelles nécessite une vie entière d’attention constante et de doute circonstancié.
Sa renommée, elle se l’est attirée par son obstination à faire grève de l’école, source forcée d’influences publiques et/ou privées, qui est la première chose à changer dans cette société pourrie par l’avidité, gangrenée par l’angoisse, et déboussolée par la confusion produite par l’avalanche d’informations plus ou moins fausses/vraies. Les nouvelles technologies de communication, pourtant plus souvent utilisées pour produire de la merde en vrac ou bien emballée, y ont considérablement contribué, indépendamment des "médias" affolés par cette concurrence.
Elle est ainsi devenue la porte-parole de centaines de milliers de jeunes européen-ne-s "plus chauds que le climat", eux-elles-mêmes "influencés" par des millions de scientifiques, politiques et simples citoyen-ne-s qui, depuis plus de 50ans, dans le monde entier, ont étudié et compris la nécessité de la SOLIDARITÉ humaine avec tout le vivant afin d’éviter l’extinction précoce des diverses espèces(dont celle des mammifères que nous sommes), ainsi que les abominables souffrances qui l’accompagnent.
C’est une chance et un espoir que tant de gens, actuellement, oublient les dissensions en tout genre et s’unissent pour exiger d’une seule voix l’ÉGALITÉ du droit, POUR CHACUN-E, à une vie digne d’être vécue(c-a-d à l’abri du péril et du besoin), ainsi qu’à la LIBERTÉ de choix(par l’accès à la connaissance des opportunités d’activités qui peuvent se présenter à eux/elles).
SVP, cessons de nous bouffer le nez !
"Lorsque l’humanité sera enfin sage, nous passerons de la compétition dans l’individualisme à l’individualité dans la coopération." Colette Magny en 1953, dans sa chanson "Décadence"

Premièrement, nous devons agir pour faire établir notre droit à une juste information, transparente et correcte :
tous les lundis d’août, de 17 à 19h, le comité de soutien à Julian Assange et à tou-te-s les lanceurs d’alerte se rassemble sur la place de la Monnaie à Bruxelles. Merci de me dire ici si vous faites partie d’un tel comité en France, afin que nous puissions coopérer.
Ensuite, nous devons agir pour faire en sorte que les enfants reçoivent une juste information, transparente et correcte(par ex, en "décolonisant" l’espace public), c-à-d pour changer l’école. La Fédération Wallonie/Bruxelles(communauté francophone de Belgique), politiquement compétente en matière d’enseignement, sous la pression de la société civile, s’y est attelée et est ouverte à tous les avis.Elle a commencé en décidant de prolonger et améliorer la formation des enseignant-e-s(avec augmentation de la rémunération, revalorisation du métier).
Aussi, n’est-il pas indispensable de ré-évaluer les capacités à manger, travailler, vivre plus localement, pour pouvoir étayer des revendications de ré-appropriation des terres et des métiers qui ont été lâchement vendus avec les êtres humains qui s’en occupaient ?
Meme si on ne croit pas aux graves nuisances des transports, ne peut-on être sensible aux efforts de tou-te-s ceux/celles qui défendent les ZAD ?
Aucun "système" n’est valable pour tou-te-s. Seule la détermination de chacun-e de pouvoir vivre sa vie selon ses propres choix (faits en connaissance de cause et de soi), en respectant des règles établies PAR et POUR tou-te-s, nous offrira peut-être la possibilité d’échapper au mal-être généralisé et à l’angoisse de l’anéantissement.
À noter : le sommet de septembre des Nations Unies, pour "sauver la planète"(appel d’Antonio Gutterez dans "Objectif Monde" sur TV5)
À l’heure où les dirigeants des plus gros "blocs" rugissent et font preuve de fébrilité, tout autant que de férocité, quitte à parier sur une éventuelle "bonne guerre" (atomique !)pour asseoir leur domination, n’est-t-il pas temps de leur opposer notre ralliement à la volonté de paix que nos ancêtres ont tenté de concrétiser dans cet organisme, qui a le courage et l’audace d’écouter les plus jeunes d’entre nous ?

04/08/2019 15:07 par grd-mère Michelle

Petite rectification : Colette Magny a chanté "Décadence" en 1963.

Voir l’appel "pour sauver la planète" d’Antonio Gutterez ici : http://youtu.be/YRnl6og4GWc

05/08/2019 19:30 par Feufollet

A Babelouest,
Bon d’accord, mais quand on se trompe de bonne foi
C’est qu’on est un imbécile qui ne comprend pas la situation
Et dans ce cas, il faudrait savoir fermer sa gueule
Et prendre des leçons là ou il faut
Mais essaie de dire à un (e) imbécile, qu’il(elle) est imbécile
Comme à un voleur qu’il est un voleur
T’en ramassera plein la gueule
La faiblesse d’esprit porte à la violence
Depuis longtemps, l’espoir repose sur l’élévation de l’esprit
Mais on attend encore un modus
Quand à mes imbéciles de services du LGS
Je n’ai pas d’espoirs pour eux
Il sont perdus dans leurs certitudes imbéciles

06/08/2019 10:29 par François de Marseille

@ Feufollet :
Ne pas être d’accord avec vous revient à signer son certificat d’imbécilité. Si on n’arrive pas aux mêmes conclusions que vous, la seule explication est un déficit d’intelligence. On va loin avec ça. 0 arguments et 2 messages d’insultes. 1 ne suffisait donc pas pour déverser tout le trop plein de fiel que votre égo surdimensionné développe quand on vous contredit.
Vous êtes caricaturale de toute cette gauche qui ne prend même pas la peine de donner des arguments puisqu’ils ont raisons. Cette gauche qui a tout pouvoir pour décréter ce qui est bien et ce qui est mal. Cette gauche qui détesterai donner trop de démocratie directe à cette meute d’imbécile d’en bas. Cette gauche qui dégoutte de toute forme de gauche et sent autant le rance que le fn.

07/08/2019 18:58 par Georges SPORRI

@François de Marseille / Je t’implore, je te supplie et je t’exhorte à te montrer plus indulgent, tolérant et même laxiste avec notre ami Feu Follet qui a trop souffert de la canicule et a, de ce fait, oublié que la canicule de 2003 fut beaucoup plus longue et pénible que celle de 2019. Il a aussi oublié de se documenter sur la sècheresse de 1976 qui fut beaucoup plus longue et préoccupante que les courtes sècheresses de ces dernière années...

Il faudra aussi faire preuve d’une indulgence stoïque après avoir visionné le dernier clip "Onfray" intitulé Greta la science, excellent par certains aspects mais où le Michou des hédonistes affirme que Greta et Mélenchon c’est pareil...

Sinon, je ne suis ni climato sceptique ni canicul béni. Car là n’est pas le problème. Le climat est un truc très capricieux, comme Bianca Castafiore ou Sarkozy, une éruption comme celle des cônes du Laki en 1783 nous foutrait dans une courte glaciation partielle pendant quelques années. Une moyenne éruption de la caldeira de Yellowstone serait plus grave. Mais je m’en fous. Les mêmes solutions s’appliquent dans les 2 cas (refroidissement ou réchauffement) !

07/08/2019 23:41 par François de Marseille

@ Georges Sporri : on va donc s’arreter là et classer la catastrophe climatique avec la psychanalyse, dans le tiroir des tabous absolus de la gauche, et constater sur ce dossier aussi le courage de Onfray. Eh oui, parce que si on critique quand c’est pas bien, quand c’est bien faut l’dire.

08/08/2019 10:08 par Assimbonanga

Les agriculteurs sont les premiers à constater le changement climatique : sur leurs récoltes. Les vendanges ne sont plus en septembre-octobre, mais en août. Ce n’est qu’un exemple. Voir griller les feuilles de vignes en juin, ça ne s’était jamais vu. Ils sont donc pris entre deux feux : la loyauté envers leur syndicat majoritaire, productiviste, droitier, limite facho(fnsea) et la prise de conscience individuelle, citoyenne.
J’espère que certains vont se revirer devant l’évidence, à titre personnel, par intime conviction. Le changement va de plus en plus vite.

08/08/2019 10:53 par Georges SPORRI

@François / Onfray a cependant du mal à se concentrer (séquelles de son AVC ?) et je pense qu’il nous prend pour des billes avec cette ahurissante affirmation : Greta = Mélenchon ! On peut aussi refuser le concept réac selon lequel les jeunes qui manifestent tous les vendredis ne sont que des paresseux qui ont trouvé une bonne excuse pour sécher le bahut. Et on doit aussi se pincer les narines face au moralisme anti-paresse du propos. Alors, même si tout n’est pas faux dans cette intervention d’Onfray, elle pue quand même. Le minet BHL est grillé depuis son approbation de l’expédition punitive contre le peuple libyen, le matou Onfray, plus crédible car plus indépendant, a compris comment prendre la place !

08/08/2019 14:36 par Assimbonanga

Macron nous les fera toutes. Après la SNCF, après les lois travail, il ne continuera qu’à servir ses alliés, ceux qui l’ont porté au pouvoir. Macron ne fera jamais de l’écologie. C’est simple, pourquoi ne le voyez-vous pas ? En revanche, il tiendra un discours écolo, mais toutes les mesures qu’il prendra seront au service de ses souteneurs : chasseurs, agriculteurs et agro-industriels, industrie chimique et pharmaceutique et multi-nationales.
Donc, tous ceux qui font, plus ou moins, de l’écologie , même sans label BIO, depuis 30, 40 ou 50 ans vont se faire bananer, tous ces petits paysans, plus ou moins babes, qui ont inventé en pionniers la production fromagère fermière et toutes sortes de trucs que les ploucs ont adopté mais en le pervertissant dans un esprit de profits. C’est à ces petits paysans qu’on imposera des normes rédhibitoires, convenant aux industriels et aux spéculateurs. Le piège va se refermer et Macron fera régner en dominateurs les prédateurs de l’environnement.
On entend en ce moment beaucoup de publicité pour le "recyclage" de l’eau. Compte-on arroser nos légumes avec des eaux chargées des résidus de nos égouts, déjections riches en antibiotiques, anti-inflammatoires et autres joyeusetés qu’on ne sait pas extraire des stations d’épuration ? Macron et ses complices vont finir de nous empoisonner. Ils n’auront de cesse que de parachever la destruction.

08/08/2019 17:58 par François de Marseille

@Georges Sporri : Oui, mais comme je suis très critique de Onfray, j’aime aussi à signaler quand il fait des choses qui vont dans le bon sens. Je n’ai pas suivi ce qu’Onfray a dit sur GT, j’en sait juste ce que tu as relevé dans ton message précédent. Pour moi le simple fait de ne pas bêler en cadence est déjà un point fort.

09/08/2019 12:47 par Assimbonanga

Il n’y a pas que le climat qui se dégrade ! J’ai lu l’article d’Onfray sur Greta Thunberg, c’est abject. Il s’en prend de façon récurrente à son physique et à son handicap. Onfray est une sorte de moulin à paroles. "Donne moi n’importe quel sujet et je te parle dessus !". On met une pièce dans le jukebox et Onfray démarre. A force, il finit par se noyer sous le flot de sa logorrhée. Il est malade ? Il s’auto alimente. A la différence d’un militant, il ne sécrète que de lui-même à lui-même. C’est une désocialisation. Il parle, l’auditoire s’abreuve de sa production verbale. Il a basculé dans l’excès, un symptôme de déformation professionnelle, un basculement dans l’hypnose ou le délire ? Remboursez ! Il est marrant avec sa petite boutique où il vend ses livres. Je ne sais pas pourquoi il me fait penser à un autre tenancier, Dieudonné, dans le fonctionnement bien sûr, pas dans la teneur du propos. Des mecs qui partent en live.
Je lui suggère une diète de toute urgence, un séjour au désert, une abstinence, une cure détox. Ça urge.

09/08/2019 12:58 par Assimbonanga

"Ils" n’arrêtent pas de nous bourrer le mou, actuellement sur le recyclage de l’eau et la "récupération" de l’eau, dans les bulletins d’information. Voilà de la fausse écologie. Cette eau sera détournée du cycle naturel au profit de quelques-uns, c’est cela qu’il faut décoder. Et qui pousse au cul ? Les agro-industriels, agriculteurs conventionnels, souteneurs de Macron. Les gros ploucs veulent s’assurer l’accès à l’eau pour "maintenir le revenu", rester pareil, conserver leurs habitudes. Eux, il faut respecter leur "revenu", mais pour exiger le maintien des indemnités de chômage, là, vous ne les entendrez pas ! Bien trop contents de taper sur les chômeurs.

Les dégradations de permanences de députés LREM ? Oh, c’est pour faire bonne mesure, appuyer le dossier et rester dans la tradition, terroriser le député, attendrir sa couenne, garantir la force des habitudes de ce ministère état dans l’Etat. Eux, on ne les traitera jamais de black blocs.

09/08/2019 17:58 par Georges SPORRI

@Assimbonanga / Pour détruire 99 % des médicaments c’est facile. 1er bain avec du charbon de bois en poudre et remuer 88 888 X. 2ème bain avec de l’aspirine et remuer 88 888 X. 3ème bain avec du jus de pamplemousse et remuer 88 888 X. Voilà ! Et pour bousiller les 1 % qui reste peroxyde et bicarbonate. Mais quand on est anti productiviste on imagine même pas oh combien la vie est simple après avoir multiplié par 1000 la production d’aspirine et par 300 celle des pamplemousses.

14/08/2019 03:50 par Dominique

J’avais 10 ans en Mai 68, trop jeune pour participer mais assez jeune pour comprendre. Plus tard, tous les militants de 68 avec qui j’ai discuté m’ont dit la même chose : ils ont été encore plus dégoutté de la façon dont la gauche productiviste, toutes tendances confondues, ont enterré les revendications des premiers jours, ces "Non à la guerre" et "Non à la société de consommation" pour les transformé en augmentation de salaire. Cette gauche a eu pour alliés des braillards opportunistes à la Con Bendit. Ce que ces gens célèbre comme une victoire - des augmentations de salaire rabotées par le coût de la vie en 2 ans, fut en fait la défaite de l’écologie politique, laquelle n’a cessé depuis d’être du greenwashing qui, s’il est favorable aux affaires des multinationales, est néfaste pour le vivant. Donc non, ils n’ont pas renoncé à leurs rêves d’un monde meilleur mais ils ont été dégoutté pour toujours de la politique par la trahison de ceux qui se profilaient comme leurs alliés, la "gauche" productiviste et les "verts".

Les premiers à avoir tiré publiquement le bilan de cette défaite furent les punks en 76 avec leurs cris "Business as usual" et "No future" ! Aujourd’hui, les jeunes ne se font pas d’illusion. Ils savent que l’ensemble de la classe politique est formée d’intégristes de notre mode de vie pour lesquels ils vaut mieux sauver les machines que le vivant. Ils ont aussi très bien compris que si le réchauffement climatique est une réalité qui menace ce mode de vie mortifère car industriel, l’extermination du vivant qui ne cesse d’accélérer avec chaque nouvelle technologie industrielle est lui une réalité qui menace de faire retourner la Terre au stade du minéral. Ils ont donc parfaitement raison d’affirmer qu’ils n’ont pas d’avenir et de demander aux politiques d’innover en se mettant à faire leur travail pour le bien commun lequel inclut le vivant.

Par exemple ici, ils ont envoyé leurs revendications aux terroristes du progrès technique et de la croissance qui tous partis confondus nous servent de gouvernement cantonal. Ils demandent entre autre une diminution à zéro des émissions de carbone ainsi qu’une diminution de moitié de la consommation d’énergie du canton de Vaud. Autrement dit, ils demandent au gouvernement d’initier sans attendre une politique de décroissance même si ce mot ne figure pas dans leur papier. Le tout est assorti d’un délai très court et c’est là où c’est intéressant car ce délai montre qu’ils sont consistant avec leurs déclarations précédentes : ils ne font pas confiance aux politique et ce délai les mets au pied du mur sans leurs laisser d’échappatoire. Ainsi, ils vont éviter de perdre leur temps avec ces intégristes d’une mode de vie mortifère et condamné qui ne leur offre aucun avenir. La suite va surement être passionnante car après le refus prévisible de ces propositions, leur seule possibilité de lutte sera d’entrer en résistance contre ce mode de vie qui ne leur offre aucun avenir. Le pdf avec le texte entier : https://planclimat.org/vaud/climateplan-vaud-v2.pdf

14/08/2019 14:42 par babelouest

Ah, @Dominique...
Mais le problème n’a jamais été le gaz carbonique, essentiel à la vie, de végétaux certes, mais des animaux aussi ! C’est au point que les réanimations se font parfois à l’aide de bouffées de gaz carbonique, qui donne un coup de fouet à la respiration.

Allons, reprenons-nous : il y a empoisonnement, mais surtout des personnes très inspirées nous détournent des vrais défis plus chers à résoudre, donc on n’en parle pas.

La Vie sera toujours là, encore faut-il ne pas se tromper de piste.

14/08/2019 23:17 par Dominique

@babelouest

Tu dis que la vie sera toujours là. J’aimerai pouvoir te donner raison mais après quelques siècles de catastrophe industrielle, tout indique qu’elle n’en a plus pour longtemps. L’histoire de la révolution industrielle nous montre qu’avec son flot incessant de nouvelles technologies, elle ne fait qu’ajouter de nouvelles sources de destruction du vivant aux anciennes. Aujourd’hui, nous savons que plus de 60% du vivant basé sur l’ADN a déjà été exterminé par le mode de vie industriel et que cette solution finale ne cesse d’accélérer car même les nouvelles technologies labellisées durables comme les éoliennes ou le photovoltaïque participent à l’accélération de ce processus industriel d’extermination généralisée du vivant.

En matière sociale, la lutte des classes ne consiste pas à voter à gauche ou à droite mais à choisir entre bourgeoisie et prolétariat. En matière environnementale, la lutte des classes consiste à choisir entre techniques autoritaires, celles promues par la révolution industrielle qui dépendent d’infrastructures globalisées sont le contrôle échappe à la communauté, et techniques démocratique, celles dont le contrôle et la mise en oeuvre peuvent se faire à l’échelle de la communauté.

Les techniques démocratiques peuvent être durables car elles peuvent être mises en oeuvre avec des matériaux locaux facilement recyclables. Les techniques industrielles ne seront jamais durables car elles dépendent toutes de l’exploitation globalisée de la planète et de l’humain. Les techniques industrielles sont aussi non démocratiques car elles implique une division de plus en plus poussée du travail, laquelle en pratique consiste en une hiérarchie aussi féroce que celles basées sur la richesse et le pouvoir. La hiérarchie du travail productiviste renforce ces deux autres hiérarchie pour aboutir dans la situation actuelle qui consiste en la plus inégalitaire et mortifère de toutes les sociétés humaines de l’histoire.

Ceci implique qu’en matière d’environnement la lutte des classes ce n’est pas de choisir entre carnivore ou véganisme mais entre mode de vie industriel globalisé ou modes de vie pluriels basés sur le local. Dans les deux cas, cela revient à entrer en résistance car ce mode de vie mortifère et guerrier n’a que les politiques qu’il mérite. Ils sont toutes et tous des afficionados inconditionnels de ce mode de vie. Ils le défendront jusqu’au dernier moment pour finir par s’apercevoir que les cartes de crédit ne se mangent pas que quand il ne restera rien d’autre. La seule alternative est d’arrêter ces fous furieux pendant qu’il reste encore quelque chose à sauver. Pour cela, je ne vois que la résistance sous toutes ses formes.

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