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Les ravages de la LRU (suite)

En bonne logique capitaliste et financière, l’Université française en est maintenant à se vendre. Et quand on se vend, on finit, plus vite qu’on ne croit, à vendre des cerveaux vides pour Coca-Cola.

Selon le New York Times du 20 février 2011 (Scott Sayare), la Sorbonne se lance dans le prêt-à -porter. Une nouvelle ligne de vêtements est en préparation, ainsi que des produits dérivés et autres colifichets. Selon Jean-Marc Lehu, MCF en marketing et directeur de la communication interne et externe de l’Université Paris I - Panthéon Sorbonne (comment, Le Grand Soir n’a pas encore de directeur de la communication ?), « tout cela est bien nouveau pour nous. Les universités publiques (sic) n’ont pas fait grand-chose, à ce jour, en matière de promotion. » Mais comme l’heure est à la chasse aux étudiants, il faut être lisible et visible. Donc, selon le maître de conférences Lehu, « c’est la compétition qui nous pousse au marketing. »

Claire Laval-Jocteur, chargée de communication à Paris XI, par ailleurs présidente de l’Association des professionnels de la communication de l’enseignement supérieur (tenez : allez voir comment elle se vend ici : http://www.viadeo.com/fr/profile/claire.laval-jocteur) estime que la pression sur les établissements est de plus en plus forte. « Pour se faire connaître, dit-elle, il faut vendre des produits promotionnels, suivre l’exemple des écoles d’ingénieurs privées. »

Pour Jean-Marc Lehu, « la vente de T-shirts est une des solutions au chômage de nos diplômés. » L’ENA elle-même vend des maillots de rugby, des stylos, des tasses et des gobelets (pardon : des mugs). Après tout, observe Évelyne Heckel-Mantey (responsable de la communication à l’ENA), avec la sagacité qu’on lui connaît, « quand on visite un musée, à la sortie, il y a une boutique ».

Les mentalités doivent évoluer.

Avec la LRU, tout est possible.

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