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Les révolutions arabes, où est l’islamisme ?

Zhor Firar, Fouad Imarraine et Omar Mahassine

La révolution tunisienne et celle qui a cours en Égypte ont pris à contre-pied tout le monde, les chancelleries occidentales, les spécialistes du monde arabe, les médias et leurs envoyés spéciaux … On croyait que le peuple arabe était maintenu dans un coma profond et que les dictatures en place étaient inébranlables. Ces mêmes dictatures, que l’Occident soutient aveuglément, sont considérées comme le seul rempart contre l’islamisme. Alexandre Adler, essayiste français, a soutenu la dictature au détriment de la démocratie, au prétexte que le peuple arabe ne serait finalement pas assez civilisé pour accueillir la démocratie : « Non, à tout prendre, je préfère que les Frères musulmans soient cooptés par les militaires égyptiens qui gardent l’essentiel du pouvoir plutôt que de les voir gagner des élections libres, […] Je soutiens donc le maintien des dictatures les plus éclairées possibles - voir pas éclairées du tout - en Egypte et en Arabie saoudite plutôt que l’application, dans ces régions du monde, des principes démocratiques qui, dans l’immédiat, ne seraient que porteurs de désordres et de violence ».

Mais voilà , ce que viennent de faire les Tunisiens et les Egyptiens a bouleversé les préjugés simplistes, qui conçoivent la révolution arabe comme étant forcément fanatisée, encadrée par de dangereux islamistes ayant leurs couteaux entre les dents. Et brusquement, la révolte arabe est pacifique et ne demande rien d’autre que la liberté, la dignité, la justice et la démocratie.

Qui est, donc, à l’origine de ces soulèvements et de ces révoltes ? Les islamistes ? Les Frères musulmans ? Ou bien, tout simplement, le peuple. Le peuple qui n’en pouvait plus d’être soumis, torturé, exploité et humilié. Le peuple, et précisément, les jeunes cultivés, diplômés et pourtant frustrés car sans emploi, sans logement et sans perspective d’avenir.

Il est intéressant de soulever l’effervescence des faiseurs d’opinions de notre pays la France. Qu’est-ce que l’autre ? Un simple reflet, notre copie bien pâle ou encore l’injonction d’un devenir imposé par le Nord. Il n’est et ne devra-t- être que le reflet sinon gare, gare à quoi ? Gare à qui ? Au péril islamiste bien sûr. Hier les communistes et aujourd’hui le nouvel ennemi, l’Islam ou l’islamisme dirons les plus aux faits, les experts... Comment l’ennemi est construit, déconstruit, et reconstruit ; ceux sont là des questions qui méritent d’être posées.

Les pays arabo-musulmans ne méritent donc pas la démocratie, seule la dictature est capable de maintenir la paix dans cette région du monde. Les révolutions tunisiennes et égyptiennes seraient porteuses de désordres, de violence et de terrorisme.

Un discours sous jacent, qui ne dit pas son nom, désigne le monde arabe comme n’étant pas suffisamment mûr pour accueillir les idéaux universels. C’est assez incroyable d’entendre cela au vingt et unième siècle et de se dire que finalement l’agora n’est accessible qu’à une certaine élite. Nous sommes loin des idéaux du peuple, de son aspiration à plus de justice et de dignité.

Nous assistons à un tournant de l’histoire et les discours tenu par certains intellectuels laissent de marbre, tant ils balaient d’un revers de la main la question des droits fondamentaux, qui commence tout simplement par le fait de reconnaître à cet autre son droit à l’humanité. Comment peut-on aujourd’hui, dire tout et son contraire, être pour la démocratie dans le Nord mais pas dans le Sud, accepter des droits pour les uns et l’aliénation pour les autres ? Le droit à la dignité ne peut être monnayable ou à géométrie variable, en fonction d’intérêts économiques, politiques ou géostratégiques.

Depuis le 11 septembre, le concept d’ islamisme est devenu une arme psychologique et une propagande islamophobe utilisé afin de façonner l’inconscient des masses et de faire accepter leurs régimes autoritaires et leurs politiques d’humiliations. Le phénomène de l’islam politique, comme source de libération, a une histoire ancienne et inhérente à l’époque postcoloniale et à la reconstruction de l’identité du monde arabo-musulman.

En effet, la plupart des mouvements de résistance aux colonisations occidentales se référaient à l’islam. La question culturelle et identitaire a été très tôt un vecteur fondamental. Mehdi Elmandjra, explique : « […] le cas du Maroc, à la fin du 19e siècle, il y avait un mouvement moderniste Salafi qui venait pour dire que l’Islam est une religion dynamique, c’est à dire qu’il y a certaines constantes, mais qu’il y a une flexibilité énorme découlant de l’Ijtihad(la recherche). C’est ce mouvement qui a motivé la défense des Droits de l’Homme et la lutte contre l’impérialisme et le colonialisme. Il n’y aurait pas eu de libération sans l’Islam. Cet Islam libérateur qui régnait dans tous les mouvements nationalistes traduisait une culture d’émancipation. […] Cet Islam libérateur devenait ainsi aussi dangereux pour eux (le régime en place) qu’il l’a été lors de la période coloniale pour l’occupant. Par conséquent, ces régimes ont commencé à établir et à encourager des mouvements, des sectes, des traditions bref un Islam hermétique et archaïque. Mais on oublie souvent que l’Islam est libérateur. »

L’islamisme est le retour au référentiel islamique afin de trouver des solutions aux problèmes sociaux et politiques. Ce retour aux sources est producteur de sens et donc de résistance à tout système de domination. Mais, la propagande médiatique présente l’islamisme comme une menace imminente, comme une aberration contemporaine. Elle met tous les mouvements s’inscrivant dans le registre politique, avec l’islam comme référentiel, dans le même sac : celui du terrorisme en l’occurrence.

Si des groupes se revendiquent de l’islam comme base d’action politique, cela reste inscrit dans le registre de la revendication identitaire. Si le succès politique électoral a été manifeste un temps, il s’agissait avant tout d’une manifestation populaire de la revendication identitaire et culturelle. Aucun de ces mouvements ne s’est réveillé un matin en criant vengeance à l’Occident car il est l’Occident. Aucun des partis aujourd’hui au pouvoir ou en cours de visibilité politique n’a cédé à la tentation d’une éventuelle vengeance. Ils sont tous dans une vision du monde tenant compte de la pluralité, de la diversité. Mais leurs pluralités et leurs diversités ne seront pas forcément comme celles que nous revendiquons ici en Occident.

Nos démocraties restent perfectibles, nos diversités restent relatives, notre universalité est encore à développer. Mais combien de temps nous a-t-il fallu pour arriver là où nous sommes ? Combien d’échecs nous a-t-il fallu pour réussir ce que nous avons gagné ici en liberté ? Combien de sang versé pour écrire cette histoire avant de laisser place à de l’encre ? Combien d’armes a-t-il fallu avant de laisser place aux mots ? N’ont-ils pas le droit aux erreurs que nous avons commises pour arriver là où nous sommes ? Les événements de Tunisie et d’Egypte sont la démonstration que les forces politiques ont pris conscience de la complexité et de la particularité de leurs sociétés. Nous vivons un tournant historique pour revoir nos grilles de lecture de notre environnement immédiat et lointain.

Des mouvements islamistes n’ont fait que répondre au besoin d’une aspiration, à plus de liberté, d’être maître de son destin. Au nom d’une identité bafouée, d’un héritage culturel et scientifique sacrifié. Des mouvements se sont levés pour réclamer une rupture avec la culture dominante, imposée au nom du progrès. Un progrès, fruit d’une histoire perçue comme propre à l’Occident et non liée à leurs propres cultures, à leurs nations. Ces déchirures de l’histoire sont encore marquantes dans ces mouvements islamiques centrés alors sur l’identité. Seule l’identité pouvait encore soulever le peuple déçu par les promesses non tenues de l’indépendance, des peuples déçus par les promesses du matérialisme exclusif proposé à partir de l’Occident ou de l’Asie.

Le défi à relever est de savoir être dans une posture civilisationnelle, universaliste tout en tenant compte des particularismes. Mais cela est-il réaliste quand la gestion démocratique se pose dans les sociétés musulmanes où l’Etat de droit est absent, où l’alternance fait défaut, où la justice est bannie alors que toute l"éthique islamique se déploie autour de ces principes ?

Ce qui importe, est que la révolution tunisienne réveille nos consciences au monde du possible. Si la société tunisienne se déclare musulmane, elle se pense déjà dans la pluralité de ses composantes. Nous sommes entrés dans une nouvelle phase de l’émancipation. Celle de se penser responsable de son destin, souverain de ses orientations, partenaire de son environnement.

Oui, l’islamisme a mis les sociétés musulmanes face à leurs responsabilités et à leur avenir, mais il ne pourra pas aller plus loin en tant qu’expression politique au regard des nouvelles réalités sociales des sociétés musulmanes. D’autres expériences vont éclore, après ce tournant entamé avec la révolution tunisienne et poursuivie par le peuple égyptien.

Oui, l’islamisme a réussi à mettre la question de l’identité et de la culture au centre des débats. Il a obligé le monde à débattre sur l’islam et les musulmans. Non, l’islamisme n’ira pas au-delà de son cycle.

L’expérience turque et iranienne et peut être tunisienne démontre que la question du religieux n’appartient pas exclusivement à un groupe mais à l’ensemble de la nation. Certes, il y a et il y aura des radicaux mais ils resteront minoritaires. Comme chez nous en Europe, le monde musulman sera dans l’obligation de composer avec toutes ses tendances, comme de par son passé, avant que la liberté de penser et de s’exprimer ne fût confisquée par des autorités politiques en manque de légitimité.

L’islamisme s’est inscrit dans un processus qui l’a précédé et qui lui succédera : processus de libération. Comme les guerres d’indépendance, il a joué son rôle de libération de toute domination. Aujourd’hui les soulèvements populaires ont franchi l’étape de la libération de la peur. Une peur entretenue au nom de la lutte contre les dangers de l’islamisme pour ne pas laisser les peuples souverains. Les révolutions égyptiennes et tunisiennes encore en marche ont démontré à la face du monde que les peuples ne renient rien à leurs références culturelles et religieuses et qu’ils retrouvent la dignité et le sens de la responsabilité dont on les a privés : pas de saccage, pas de crimes mais essentiellement des victimes de la répression.

L’islamisme s’il en est, se sait dans l’obligation d’une mutation profonde au point de disparaître en tant que tel. Le défi n’est plus la liberté d’être (bien que tout le monde arabe ne soit pas encore libéré de l’oppression) mais la responsabilité d’agir. Agir au moment où les idéologies d’Occident s’interrogent sur elles-mêmes.

Nos civilisations occidentales ne disparaissent pas, mais elles ne seront plus exclusives. Elles ont besoin des autres. L’Occident a franchi un cap. Il sort de son ethnocentrisme avec l’émergence d’autres puissances économiques. Il se rappelle à sa juste mesure, à son juste poids au milieu des autres.

Il ne s’agit plus de savoir qui va dominer le monde. Il s’agit de savoir comment préserver notre monde dans sa diversité. Le monde musulman est appelé au pupitre de l’Histoire pour entendre sa contribution. Telle est sa prochaine priorité dans son processus de libération.

Zhor Firar, Fouad Imarraine et Omar Mahassine

militants associatifs, centre Malcolm X http://www.centre-malcolmx.org/

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COMMENTAIRES  

15/02/2011 18:14 par Noor

"Il ne s’agit plus de savoir qui va dominer le monde. Il s’agit de savoir comment préserver notre monde dans sa diversité."

Effectivement,"il ne s’agit plus de savoir qui va dominer le monde", l’américano-atlanto-sioniste Sarkozy nous l’a clairement fait savoir. Ecoutons le :

" nous irons ensemble vers le nouvel ordre mondial et personne,il je répète,personne ne pourra s’y opposer !"

Et, pour ceux qui ne l’aurait pas bien entendu, Nicolas Sarkozy lance à l’ONU un appel à un New Deal planétaire :

« Au nom de la France, j’appelle tous les Etats à se réunir pour fonder le nouvel ordre mondial du XXIe siècle sur cette idée forte que les biens communs de l’humanité doivent être placés sous la responsabilité de l’humanité toute entière (lire le Système mondialiste) », a poursuivi le chef de l’Etat français.

Alors ?! A quoi çà sert que Sarko se décarcasse ! comme dirait la pub Ducros ! Des fois que des irréductibles persévèrent dans l’autisme,il pourrait nous rappeler cette citation célèbre de ses maîtres yankees :

"Nous aurons un gouvernement mondial que nous l’aimions ou pas. La question est seulement si nous l’aurons par consentement ou par conquête."
(James Paul Warburg - Banquier milliardaire- 17 février 1950, au Comité des affaires étrangères du Sénat des États-Unis)

Faut-il toujours ne pas croire au Nouvel Ordre Mondial ? Faut-il toujours croire au "droit des peuples à disposer d’eux-mêmes" ?

15/02/2011 23:18 par CPS

Tout d’abord il me semble important de préciser que les mouvements tunisiens et égyptiens ne sont en aucun cas des révolutions juqu’a présent. Pour ma part, une révolution indique un changement profond de l’objet en question. Dans les cas présents, il ne me semble pas, pour l’instant je l’espère !!, que la Tunisie ou l’Egypte ait changé de régime politique de manière radicale !! On verra donc quand et comment se passeront les prochaines élections démocratiques. Et malheureusement, force et de constater, que nombres de personnalités impliqué dans les dictatures sont tristement recyclés dans un régime dit "démocratique", suite à une soi-disant "révolution". Laissons l’histoire s’écrire nous pourrons alors évaluer le degré de révolution.

Si il s’agit d’un mouvement qui revendique évidement de la liberté, de la justice et tout simplement de la décence pour la vie, j’ajouterais que cela n’amène pas forcement à la démocratie !!Cela n’est pas suffisant nous le savons de l’histoire !A commencer par la France ou nombre de pays dits "développé" et "démocratique", la matraque fonctionne, les cas de censure légions et on fabrique des analphabètes à tour de bras dans les écoles. Allez demander à un analphabète une once de libre arbitre dans l’isoloir. Quand la Tunisie et l’Egypte auront les valeurs de la démocratie et le fonctionnement de démocratie, alors on parlera de Démocratie. ça marche aussi pour plein d’autres pays, on est d’accord. Et tout le monde qui se gosse de cette démonstration de démocratie, de cette révolution, sont les pires freins de leur propre révolution car nombres de français restent bien au chaud pour leurs manifs, personne pour aller tracté ou gueuler dans le méga...

Ensuite, on dirait que votre article est un peu la défense de la place de l’islam, d’ailleurs pourquoi islamisme ?, dans ces mouvements populaires. Si il est clair que cette religion est indéniablement lié à la culture arabe, maghrébine, cela ne semble pas le moteur initiateur. Pourquoi alors avoir attendu tant d’années de dictature si ces valeurs étaient intrinsèques à cette religion ? Je ne suis pas spécialiste de cette zone du monde, mais je me pose des questions.

"L’islamisme est le retour au référentiel islamique afin de trouver des solutions aux problèmes sociaux et politiques."
Moi je dirais que la réalité du capitalisme, avec sa pointe de colonialisme incluse leur à péter à la gueule...Les gens sont descendu dans la rue pour la liberté et pour bouffer. A ma connaissance le coran n’est ni un traité politique ni économique. Encore une fois je peut me tromper.

Enfin si il est clair que je ne mets pas tous les musulmans dans la même case, et que malheureusement cela est très pratiqué de côté de la méditérrannée, je fais une certaine part des choses... Pour moi, et ça n’engage que moi, des gens qui vont dans un lieu, fermer les yeux et penser à quelqu’un de hypothétiquement omniscient, ça me fait flipper. Il me semble a priori que leur église détient une certaine emprise, bonne ou mauvaise d’ailleurs. Mais tout le pire des religions (massacres, obscurantisme) vaut-il aussi son meilleur (respect, partage) ?? Pour ma part la réponse est trouvé ! L’avenir dira si la tunisie et l’egypte pourront avoir une vie politique sans emprise religieuse, je l’espère fortement pour eux.

Disons que ces mouvements sont positifs, mais j’espère qu’il ne seront avorté pas une reprise du controle par un quelconque pinochio ou encore pire un repris de dictature...

17/02/2011 10:43 par le journal de personne

Ca y est
Nous y sommes… elles y sont
Toutes les bulles sont entrain d’éclater
Les unes après les autres
Quelle frénésie !
Elles se consument les unes après les autres
Révolution par ci… résolution par là 
Non… ce n’est pas la troisième guerre
C’est la der des ders…
Cette fournaise financière
Qui secoue la planète entière,
Où chacun se bat pour son propre univers
La bulle tunisienne… qui crevait la dalle !
La bulle égyptienne… qui crevait la toile !
Partout hélas ce sont des intérêts particuliers
qui l’emportent sur d’autres intérêts particuliers…
L’intérêt général … on oublie !
Les révolutions sont révolues.
Et parce que chacun s’est aperçu qu’il est d’abord un individu,
nous ne sommes pas loin de croire que toute cause est déjà perdue !
Basta !
http://www.lejournaldepersonne.com/2011/02/basta/

17/02/2011 10:55 par legrandsoir

C’est quoi votre truc : le cynisme ?

19/02/2011 19:39 par islamophobe

les ismalistes au sens propre des occidentaux ont été imaginés par eux même. nous vivons avec eux et je peux vous dire qu’il ne demande que le respect de leur religion.
méditer donc sur les désirs sionistes.
a plus.

14/12/2012 18:27 par TSILA

Monsieur TS ILA Mohamed Monsieur Le Président de La République François Hollande
Mouvement du 20 février Palais de l’Élysée 55, rue du faubourg Saint-honoré
Paris Le 7 Décembre 2012 75008 Paris

Monsieur Le Président

Votre visite au Maroc est proche, et nous attirons votre attention sur la répression qui s’exerce sur les militants marocains et en particulier ceux du mouvement du 20 février et les musulmans, dans un pays soit disant musulman. La répression est telle qu’on ne peut plus restée sans réagir et sans dénoncer la torture dont sont victimes les militants des droits de l’homme au Maroc et le peuple Marocain :
"¢ Les dossiers sont fabriqués par le régime sans garantir le droit à la défense juridique des militants.
"¢ La torture est systématique pour faire régner la peur et l’insécurité.
"¢ La méthode de la torture qui consiste à asseoir les militants sur des bouteilles de Coca Cola.
"¢Les militants prisonniers politiques sont livrés dans les prisons de droit commun à des tortionnaires pour les violer et les torturer.
Refus de manifester pacifiquement. Les manifestations sont dispersées violemment et les manifestants sont pourchassés, séquestrés dans les commissariats. Les seules autorisées sont celles où il y a des sous-marins du régime et qui restent contrôlées.
Partout au Maroc on trouve des khalaya irhabiya on arrête un groupe pour dire qu’ils sont des terroristes sans preuve et devant les juges on fabrique des faux documents, les juges sont aux ordres pour punir sévèrement des hommes et des femmes innocents.
Nous vous signalons que 5 militants ont été brûlés et gazés le 20 février 2011 à Al-Hoceima. Des prisons secrètes se multiplient, des militants y rentrent et n’en sortiront jamais. Nous constatons que partout au Maroc le régime enlève, séquestre et assassine des militants qui osent contester leurs conditions de vie désastreuse et revendiquent des droits élémentaires et un droit à la vie. Le régime a fait exploser deux hélicoptères militaires et un avion transportant 81 officiers et sous- officiers pour éliminer des militaires gênants, une méthode expéditive, rapide et sans jugement, ces explosions au ciel sont maquillées en accidents d’avions. Des centaines d’officiers supérieurs qu’on soupçonne, dont le régime se méfie, sont mis au placard, ou envoyés à l’étranger, d’autres sont dans des résidences surveillées et d’autres en prison. La coopération militaire : son rôle est d’inspecter et de contrôler la fidélité des gradés à la monarchie. Les coopérants militaires français et les juifs marocains et les coopérants sionistes font régner un climat de méfiance policière, asphyxient et rendent malade des officiers de cette présence constante et de surveillance permanente des gradés et de leur famille, ils font des rapports sur la fidélité du gradé au régime. Les sanctions sont sévères. L’armée marocaine est martyrisée et est sous surveillance. Des préfets, des hauts fonctionnaires de l’État Français et les sionistes sous contrat avec le régime marocain , supervisent les actions sécuritaires et encadrent la répression et tout mouvement de masse , ce sont eux qui contrôlent les télécommunications , les renseignements civils et militaire , ils détiennent le pouvoir absolu sur le peuple marocain. Ce sont eux la matière grise du régime : la torture, les prisons secrètes, les disparitions des gens, etc… Nous vous rappelons l’attentat du café Argana à Marrakech en avril 2011 ainsi que l’attentat de Casablanca en mai 2003, tous deux perpétrés par le régime marocain afin de terroriser le peuple marocain et créer un climat lui permettant d’emprisonner les militants innocents, confirmant ainsi l’état de non-droit. Le régime n’a aucune légitimité, il s’appuie sur la terreur, et le soutien de ses protecteurs les colonialistes français et les juifs sionistes ; il n’a pas d’opposition à l’intérieur du Maroc .Tous les partis politiques reconnaissent la légitimité du furheur, où le régime assassine les militants et les jette dans des fosses communes d’autres partis politiques attendent l’autorisation d’exister pour reconnaître le furheur. La seule opposition au régime se trouve aujourd’hui à l’extérieur du Maroc parmi les 13 millions de marocains de chatat. Les mises en scène du régime a commencé par la nouvelle constitution qui lui octroie tous les pouvoirs, la mascarade des élections truquées, le gouvernement musulman du clown de la place Jamaa El Fna pour tromper et induire le peuple marocain en erreur , pour maintenir un régime à bout de souffle , un certain temps, toutes les répressions civiles et militaires et mises en scènes ont abouti à un mécontentement généralisé et à un rejet total du système et de MOMO prédateur, pédéraste , un sioniste amir elmouminine. Les 40 millions de marocains plus les 13 millions de chatat aspirent à une vraie indépendance et à une vraie souveraineté et être le maître de son destin. Pour se retrouver ensemble et édifier une vraie démocratie , une vraie République où tous les marocains sont égaux devant la loi et la justice pour garantir les droits de l’homme pour un Maroc fraternel , solidaire , libre et prospère où chaque marocain et marocaine retrouve leur fierté et leur dignité humaine et leur socle de valeurs , que les richesses produites au naturel soient distribuées équitablement , où la liberté d’expression doit être totale et inscrite dans la constitution. Le colonialiste a cultivé la haine, les divisions, les guerres entre les pays du Maghreb, notre joie ne sera comblée que lorsque les liens qui nous unissent de fraternité, d’amitié, d’amour seront retrouvés. Nous aurons les meilleures relations avec les autres nations. Le soutien inconditionnel de la France coloniale et des sionistes au régime marocain contre la volonté du peuple marocain maintient sa soumission du peuple et vouloir briser sa résistance, votre domination est vouée à l’échec .Votre soutien à un tel régime criminel, fasciste, sioniste engage directement votre responsabilité totale vis-à -vis des crimes commis contre le peuple marocain. Le Peuple Français, les musulmans de France n’approuvent pas votre soutient à ce régime criminel, fasciste, votre soutien va accentuer la division entre la communauté juive que vous représentez et la communauté musulmane qui veut se libérer d’un tyran, d’un fasciste et les conséquences de votre soutien et de votre ingérence dans les affaires du peuple Marocain vont être désastreuse sur la situation en France. Des millions de nos enfants et petits- enfants dans les banlieue, les quartiers populaires qui ont des liens de sang et de terre et pour qui le Maroc est sacrée , ne pourront pas rester indéfiniment spectateur et garder les bras croisés ,leur engagement du côté du peuple marocain est certaine, ils vont modifier le rapport de force mais les conséquences pour la communauté juive seront désastreuses .A vous Monsieur le Président François HOLLANDE de choisir une séparation à l’amiable qui maintient d’excellentes relations entre le peuple Marocain et le peuple Français ou bien un conflit qui finira par mettre fin à votre système et qui aura des conséquences désastreuses , un tremblement de terre dans notre région. Nous voulons être indépendant, être souverain et nous séparer des sionistes et des colonialistes qui gouvernent le Maroc et juger les traîtres collabos elharka dont MOMO 6 qui doit être jugé pour haute trahison et d’avoir utilisé la religion musulmane pour réprimer et pour affaiblir le Maroc.
Vous trouverez ci-joint une liste non-exhaustive de 374 militants emprisonnés injustement dans les prisons du dictateur, ainsi que plus de 6000 prisonniers politiques musulmans dans le cadre de l’attentat de mai 2003 qui n’ont jamais été jugés et qui sont toujours injustement emprisonnés et beaucoup d’autres prisonniers politiques.

Je vous prie de croire Monsieur le Président, à l’assurance de ma considération distinguée

Le 7 décembre 2012 Le mouvement du 20 février TSILA Mohamed

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