RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

UNIVERSITE DE PAU :NOUS SOMMES ENFIN POLE

Nous ne serons pas "pôle d’excellence" mais pôle quand même, "de proximité". Quoi de plus convivial, chaleureux, que la proximité, les économies d’énergie, etc.? Moi j’habite à un kilomètre de la fac ; elle est entourée de "commerces de proximité", de Mac Do "de proximité", d’établissements privés certes "d’excellence" mais à seulement cent mètres à vol d’oiseau. Un "privé de proximité", alimenté par des fonds publics.

Nous avons des précaires "de proximité" sous la main, une DRH "de proximité", un "président de proximité" que l’on peut tutoyer, accessible, une nouvelle autoroute "de proximité", des relations avec TOTAL et TURBOMECA, "de grande proximité", des "élus de proximité", le nez sur la ligne bleue des Pyrénées, des "étudiants de proximité" dont de nombreux boursiers, qui se contenteraient d’une fac à Bac+3 et de diplômes béarnais "de proximité", une professionnalisation piedmontaise "de proximité", un Grand prix de Pau où l’on se dispute la "pole" position, des pompes funèbres "de proximité", quelques mandarins et mandarines (attention la saison s’achève !) vraiment "de proximité", des formations "de proximité", même si nous avons perdu au moins huit semaines de cours avec les réformes successives "de proximité", des services publics avec des queues "de proximité" (quoi de plus égalitaire que la queue !), il nous manque deux millions "de proximité" pour boucler le budget de notre université "de proximité", le SAMU "de proximité" est là en cinq minutes ; un Président de région "de proximité" qui vient souvent pêcher en Vallée d’Aspe, des colloques tellement "de proximité" que certains sont clandestins, une consanguinité "de proximité", et des syndicalistes qui rament, qui rament, "de proximité" certes, mais qui voient loin et ont une ambition locale et universelle pour une vraie université de Service Public...(le "local" ,selon Pessoa, étant "l’universel" moins les murs), qui se battent pour "l’excellence" partout et pour tous...

Bonne journée "de proximité". A force de tant de "proximité" nous allons finir par nous reproduire ensemble... A moins que, : après Ben Ali, Moubarak, nous soyons capables de construire dans l’unité la plus large un "Sarkozy-Pécresse dégagez !!"

Jean ORTIZ

Syndicaliste SNESup-FSU ; Université de PAU.

URL de cet article 12789
   
Même Auteur
CHE, PLUS QUE JAMAIS (ouvrage collectif)
Jean ORTIZ
Recueil d’interventions d’une vingtaine d’auteurs latino-américains et européens réunis à Pau en avril 2007 pour un colloque portant sur l’éthique dans la pratique et la pensée d’Ernesto Che Guevara, une pensée communiste en évolution, en recherche, qui se transforme en transformant, selon les intervenants. Quatrième de couverture On serait tenté d’écrire : enfin un livre sur le Che, sur la pensée et la pratique d’Ernesto Guevara, loin du Che désincarné, vidé d’idéologie, doux rêveur, (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Que ce soit bien clair : nous avons commis des erreurs, évidemment. Et nous en commettrons d’autres. Mais je peux te dire une chose : jamais nous n’abandonnerons le combat pour un monde meilleur, jamais nous ne baisserons la garde devant l’Empire, jamais nous ne sacrifierons le peuple au profit d’une minorité. Tout ce que nous avons fait, nous l’avons fait non seulement pour nous, mais aussi pour l’Amérique latine, l’Afrique, l’Asie, les générations futures. Nous avons fait tout ce que nous avons pu, et parfois plus, sans rien demander en échange. Rien. Jamais. Alors tu peux dire à tes amis "de gauche" en Europe que leurs critiques ne nous concernent pas, ne nous touchent pas, ne nous impressionnent pas. Nous, nous avons fait une révolution. C’est quoi leur légitimité à ces gens-là, tu peux me le dire ? Qu’ils fassent une révolution chez eux pour commencer. Oh, pas forcément une grande, tout le monde n’a pas les mêmes capacités. Disons une petite, juste assez pour pouvoir prétendre qu’ils savent de quoi ils parlent. Et là, lorsque l’ennemi se déchaînera, lorsque le toit leur tombera sur la tête, ils viendront me voir. Je les attendrai avec une bouteille de rhum.

Ibrahim
Cuba, un soir lors d’une conversation inoubliable.

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.