Plein écran
10 commentaires

Lettre ouverte à André Chassaigne, éventuel (pré) candidat à la (pré) candidature présidentielle du PCF PGE

Léon Landini, Pierre Pranchère, Georges Gastaud, Antoine Manessis

Cher André Chassaigne,

Vous avez récemment fait acte de candidature à la candidature au titre du PCF. Dans votre déclaration, vous accusiez Jean-Luc Mélenchon de diviser « la gauche » ; vous déclariez en outre que votre candidature n’aurait pas une signification communiste « identitaire » mais qu’elle viserait à « rassembler la gauche » (on ne saisit d’ailleurs pas bien s’il s’agit de la gauche de la gauche ou de l’union avec le PS, soit au second tour, soit dès le premier). Vous ne précisez rien du contenu politique et programmatique de cette éventuelle candidature, en particulier, vous ne dites rien de la nécessaire sortie progressiste de l’UE (le « Frexit »), ce bloc impérialiste, néolibéral, anticommuniste et supranational qui s’associe à l’OTAN pour menacer la Russie, broyer les acquis sociaux et détruire les souverainetés nationales. En revanche vous exprimez votre souci primordial de ne pas rompre avec les élus socialistes et écolos de base dont vous précisez qu’ils « souffrent » de la politique de Hollande. Nous aurions plutôt tendance pour notre part à réserver notre compassion aux travailleurs et à leur famille qui souffrent de la politique de Hollande dont les choix euro-atlantiques pavent la voie de la droite thatchérienne et du fascisant FN.

Par ailleurs, la conférence nationale récente du PCF (6 novembre) a suspendu le rapprochement que, sur des bases bien floues à vrai dire, Pierre Laurent voulait favoriser entre le PCF et la « France insoumise » de J.-L. Mélenchon. Des camarades qui espèrent ainsi susciter un sursaut « identitaire » du PCF après tant de dérives social-démocrates et de « mutation » euro-constructive », ont aussitôt pensé très sincèrement que la perspective d’une candidature étiquetée PCF aux présidentielles leur permettrait de sauver ce parti très mal en point et d’y raviver l’identité communiste de plus en plus imperceptible après des « décennies » de « mutation » et de ralliement au PGE euro-constructif. Dans ces conditions, les communistes, membres ou pas du PCF, et plus généralement les progressistes – spécialement ceux qui se prononcent pour une rupture progressiste avec l’UE et l’euro – ont le plus grand besoin d’une clarification politique. En effet, il est clair qu’une candidature « PCF » n’est pas pour autant, en l’état actuel des choses, une « candidature communiste » si ceux qui s’interrogent sur elle ne savent pas clairement, comment le PCF en général et vous-même en particulier, vous répondez aux trois questions suivantes :

1°) Si vous-même, ou un autre candidat officiellement désigné par le PCF, allez à l’élection, votre programme comportera-t-il, oui ou non, l’idée d’une rupture progressiste rapide et franche avec l’euro et l’UE-OTAN dans la perspective du socialisme pour la France, avec, pour amorcer le changement, la nationalisation des secteurs-clés de l’économie ? Si tel n’était pas le cas, si le candidat PCF continuait à se référer platement à l’introuvable « Europe sociale » DANS LE CADRE de l’U.E. ou d’on ne sait quelle « économie mixte » répartissant l’argent « autrement », force serait alors de constater qu’un tel candidat se situerait à la droite de JLM sur ces questions stratégiques. En effet, J.-L. Mélenchon défend la formule « l’UE, on la change ou on la quitte ! ». Formule qui certes, est insuffisante et qui laisse subsister des illusions sur la possibilité de réformer du dedans l’U.E., ce dispositif supranational et totalitaire du grand capital, mais qui a du moins le mérite de briser le tabou de toute la gauche et de toute l’extrême gauche établies en soulevant au moins la question décisive d’un FREXIT PROGRESSISTE. Et si, de manière bien improbable dans le cadre de ses orientations de congrès, le PCF acceptait enfin une telle perspective, sortirait-il du très euro-réformiste Parti de la Gauche Européenne dont Pierre Laurent est le président supranational ?

2°) Si vous-même, ou un autre candidat officiellement désigné par le PCF, annonciez votre candidature ou votre pré-candidature, les communistes et les progressistes auraient-ils votre engagement écrit que vous maintiendrez jusqu’au bout ladite candidature sans vous effacer derrière le candidat du PS choisi par la « primaire socialiste », y compris s’il s’agit du revenant Montebourg ? Ce serait en effet une tromperie politique que de mettre sur la table une pré-candidature PCF de pure forme, uniquement pour occuper le terrain, continuer de jouer la montre, plomber la dynamique de la France insoumise (dont certains sondages montrent qu’elle peut talonner ou devancer le candidat PS au 1er tour) dans le seul but inavouable de rabattre sur le PS au dernier moment. Nous rappelons en particulier que Montebourg a servi Hollande durant la majeure partie du quinquennat, qu’il s’est piteusement couché quand la question de nationaliser Florange s’est posée, qu’il accepte sans états d’âme et sur leur principe l’UE, l’euro et l’OTAN, qu’il combat le syndicalisme de classe, qu’il n’a pas soutenu l’exigence syndicale d’un retrait des contre-réformes (loi Travail, collèges, hôpitaux...), qu’il a cautionné toute la politique extérieure belliciste de Fabius, qu’il se présente lui-même comme un « réconciliateur » du MEDEF et des travailleurs, et qu’il a déjà annoncé qu’il appellerait à voter Hollande ou Valls dès le premier tour si d’aventure la primaire désignait l’un de ces hommes de droite inavoués comme le candidat « socialiste » officiel. Ajoutons que l’idée que Montebourg, soutenu par le PCF qu’il appelle publiquement à sa rescousse, pourrait figurer au second tour et faire gagner « la gauche », est une vue de l’esprit dans l’état actuel des choses puisque l’aile droite du PS lorgne ouvertement sur Macron notamment pour pouvoir torpiller toute candidature qu’elle jugerait, à tort ou à raison, insuffisamment euro-libérale et atlantique.

3°) Il est impossible de soutenir une candidature PCF à la présidentielle si l’idée inavouée des dirigeants du PCF est, après avoir plombé toute candidature progressiste anti-Hollande au 1er tour, d’escompter obtenir du PS en contrepartie de ce « service rendu » des candidatures uniques PS/PCF au 1er tour des législatives dans le but de sauver quelques sièges de sortants PCF. Ce serait sacrifier le combat de classe à venir à une insoutenable lutte des places, empêcher l’électorat de gauche de châtier comme il le mérite ce PS qui tourne le dos à Jean Jaurès et abattre au décollage toute tentative de préserver et d’élargir un espace politique progressiste indispensable aux luttes sociales et syndicales de demain. En conséquence, pouvez-vous nous assurer qu’aucun marchandage n’aura lieu avec le PS pour mettre en place de telles candidatures qui stériliseraient à jamais ce qui reste de l’espace électoral communiste pour autant qu’il est aujourd’hui occupé par le PCF ?

Léon Landini,
ancien officier FTP-MOI,

Pierre Pranchère,
ancien FTPF, président et vice-président du PRCF,

Georges Gastaud et Antoine Manessis,
pour le Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF) – le 14 novembre 2016

 https://www.initiative-communiste.fr/articles/prcf/lettre-ouverte-a-andre-chassaigne-eventuel-pre-candidat-a-pre-candida
Print Friendly and PDF

COMMENTAIRES  

21/11/2016 23:37 par Aris-Caen

vous déclariez en outre que votre candidature n’aurait pas une signification communiste « identitaire »

En effet, les français ça pue et y sont xénophobes, racistes et hitlériens (et ils mangent leurs enfants en douce avec du fromage, de l’ail et des fines herbes.)

En effet, J.-L. Mélenchon défend la formule « l’UE, on la change ou on la quitte  ! » (Tient, André Chassaigne entend des voix/voies), . Formule qui certes, est insuffisante et qui laisse subsister des illusions sur la possibilité de réformer du dedans l’U.E., ce dispositif supranational et totalitaire du grand capital, mais qui a du moins le mérite de briser le tabou de toute la gauche et de toute l’extrême gauche établies en soulevant au moins la question décisive d’un FREXIT PROGRESSISTE

Oh... les byzantinneries !
Bravo Dédé !
FREXIT PROGRESSISTE sur 2000 ans ?

André, je t’aime, tu es notre Annie Fratellini du cirque politique ! Je t’aime, je t’aime !

22/11/2016 15:24 par Gilbert Duroux

Les questions posées sont très pertinentes. Je rajouterais une chose au point 2. Non seulement Montebourg ne s’est pas opposé aux lois anti-sociales comme la loi "travaille !" (in fine, il a râlé contre la façon de l’imposer), mais il a même formulé des propositions qui vont dans le même sens, ou encore plus loin. Comme sa proposition d’un “code du travail différent pour les PME, négocié branche par branche”. Ou "une alliance du patronat et du salariat", sans s’en prendre, bien sûr, aux multinationales ni aux grands groupes qui étranglent les PME et les réduisent au rang de sous-traitants. Autre proposition de Montebourg : baisser les impôts et particulièrement l’impôt sur le revenu, qui est l’impôt le plus redistributif et qu’il faudrait au contraire valoriser et rendre encore plus progressif en créant des tranches supplémentaires.
Oui, il faut absolument que le PCF clarifie sa position au plus vite par rapport à Montebourg. Il faut que les militants du PCF l’exigent pour pouvoir voter en toute connaissance de cause, soit pour le soutien à Mélenchon (sans forcément se fondre dans "la France Insoumise"), soit pour le choix d’un candidat communiste susceptible de se désister pour Montebourg, l’homme qui a fait des pieds et des mains pour que Valls soit nommé Premier ministre.

22/11/2016 19:42 par AF30

Bon, il me semble que toutes ces questions programmatiques sont certes importantes mais il y a quand même la forme et de ce côté là chacun voudra bien reconnaître que A. Chassaigne a un petit côté vintage qu’il est difficile de ne pas lui concéder et qui fait tout son charme.

02/12/2016 07:53 par alain harrison

Bonjour.
Voilà les trois questions auxquelles la gauche doit se rallier. Pourquoi ?

Pourquoi je voterai pour Jean-Luc Mélenchon — Jean ORTIZ
23/11/2016 à 08:47 par jakodey
Monsieur Ortiz, (et vos co-signataires)
« « votre PCF est un Syriza en puissance (avec un passé glorieux toutefois, Notre PCF)
votre Mélenchon un Iglesias (Podemos) en puissance (avec des accointances douteuses) (comme Iglesias en compagnie de l’ambassadeur des Etats-Unis) » »
« « Au fond vous parlez et écrivez pour ne rien dire tant que vous n’abordez pas les trois questions suivantes : sortie de l’ue par l’article 50, retrouver notre monnaie nationale, sortie de l’otan. Alors, seulement alors, votre discours redeviendra crédible et surtout porteur d’espoir. » »
https://legrandsoir.info/pourquoi-je-voterai-pour-jean-luc-melenchon.html

C’est seulement en résolvant ces trois questions, qu’ une alternative au système UE-BCE-FMI-OMC-l’euro-capitalisme-OTAN-US, pourra voir le jour.
Une politique pour les Peuples, commence par le contrôle de l’économie financière, c’est à dire des banques, ces sont elles qui sont les courroies des paradis fiscaux avec les cabinets d’avocat comptable ; les courroies de la bourse-grand financier-investisseur et les grandes firmes d’assurance......
Mais il y a une chose à faire, concevoir la nouvelle économie qui remplacera l’économie financière capitaliste dérèglementée.
Donc , quelle est cette nouvelle économie et basé sur quoi ?
Depuis le temps que la critique marxiste du capitalisme roule, il devrait y avoir une formulation de la nouvelle économie NON OUI
Une chose, si l’économie communiste navigue avec le système économique actuelle, elle est exactement comme le PS-hollande.
À ce sujet, lire :
http://www.initiative-communiste.fr/articles/prcf/prcf-demandez-programme-4-sorties-10-entrees-perspective-revolutionnaire/#comment-2373
Il faut sortir des politiques économiques d’ajustement point.
Il faut concevoir la nouvelle économie.
Ça devrait vous sauter aux yeux !

Il y a une expertise pour la nouvelle économie.
Tout le PIB à la cotisation.
La salariat de M.Friot à examiner, ainsi que le revenu de base inconditionnel, ce dernier a une exigence fondamentale : il faut changer totalement de conception économique. Et un autre fondamental : passer du privé au coopératives autogérées.
Il y a trois choses primordiales : éliminer la pauvreté à court terme, prendre le contrôle de l’économie financière à court terme et passer du privé au coopératisme à moyen terme ( expropriation dédommagement selon.....) Bien sûr, la nouvelle répartition des médiats...
Il faut concevoir tout ça, et c’est déjà beaucoup. Et en plus en démontrer la faisabilité (échéance de mise en place) au Peuple.
La gauche devrait organiser des débats avec des prétendants à la présidence. pour faire ressortir le programme radicale pour l’Humain d’Abord.

02/12/2016 08:11 par alain harrison

Ici, je m’adresse aux communistes, au PRCF, au PCF et à France Insoumise.

Marx a fait la critique du capitalisme, et a fait la prédiction de l’effondrement du capitalisme sous son propre poids. Plusieurs ne cessent de dire qu’il avait raison.
Mais, Marx na jamais mis en relief ou conçu une alternative au système économique, C’est à dire une économie alternative structurée !? À moins que je ne me trompe.
Mais le communisme français d’après guerre avait un programme économique dont la cotisation faisait partie, ou la cotisation était le fondement de l’économie alternative ?

02/12/2016 20:40 par alain harrison

Bonjour.

La gauche a une fenêtre pour se rassembler autour d’un projet alternatif qui demeure à articuler adéquatement et à VENDRE au Peuple Français, et savoir le vendre, comment et sur quelle base ?
Il y a un article intéressant sur deux concepts qui demandent un peu d’attention pour bien discerner leur impacte " psychologique " :
celui de la séparation, ce qui est séparé (irréconciliable), et la différence entre, mais qui a le potentiel de " complémentarité ".
L’article souligne la maîtrise du néo-libéralisme à créer une multitude de petites séparations. On peut conclure que le clientélisme est un chef d’oeuvre en la matière, quasi imperceptible !
Je vais tâcher de retrouver l’article.
Mais, en attendant je vous soumet un autre commentaire qui a sa pertinence.

23/11/2016 à 20:02 par François
Marre de lire que Melenchon n’est pas franc du collier. C’est le seul qui est resté franc depuis 2012 à ses engagement contre le PS.
Quel parti est allé faire des alliances avec le PS pour les election municipales ?
Ca c’est un fait, pas juste une impression !
C’est le PC qui a détruit le FG en faisant ça. J’ai été à deux doigts de déchirer ma carte d’électeur. Finalement tous les mêmes que je me suis dit, la trahison n’est qu’une question de temps
Oui, Mélenchon a commis des erreurs, il les reconnaît ses erreurs, lui !
Quand on reproche à Mélenchon d’avoir voté Hollande, je tombe des nues. Ils auraient préféré Sarko ?
Cette période hollandienne a permis au moins d’éveiller les consciences les plus réticentes sur la nature réelle du PS.
En cela c’est déjà énorme et ça a fait avancer les choses.
A ceux qui préfèrent faire 2%, pensent-ils à tout ceux qui souffrent déjà beaucoup et qui souffriront encore plus sous l’erre Fillon ou Juppé ?
La réponse est non !
https://legrandsoir.info/pourquoi-je-voterai-pour-jean-luc-melenchon.html

« « « Cette période hollandienne a permis au moins d’éveiller les consciences les plus réticentes sur la nature réelle du PS. » » »

Voilà le noeud du problème pour la gauche.
L’ élimination du PS comme parti cheval de Troie, s’il change de nom comme PCD, parti capitaliste démocratique, au moins là, il ferait ressortir une contradiction dans les termes. En psychologie, il y a un terme qui reflète bien l’état mentale chez les gens qui n’y voit rien à redire, la dissonance cognitive.
La dissonance cognitive : relation cognitive qui découle de l’inconsistance entre des croyances, des attitudes ou des conduites ; il en résulte un état d’activation psychologique désagréable. ( Les fondements de la psychologie social )
Et je rajoute l’inconsistance entre des concepts ou des symboles. Désagréable, donc non perçu ou compris clairement, ne fait que renforcir la " confusion ", ou porte à se questionner selon.
L’article, quand les psychopathes......pouvoir (LGS). !!!!!
Les militants doivent être bien muni en politique, mais aussi sur des aspects psychologiques pertinents à cette période-ci, où les stratagèmes et les mécanismes de manipulation sont en expansions et étriqués, de telle sorte que la confusion règne.

02/12/2016 21:27 par alain harrison

Bon, j’ai retrouvé l’article dont voici un extrait. L’article est à lire en entier, la nuance n’y est pas un luxe.

De la séparation et de l’altérité : condition nécessaire ou fuite en avant de la gauche altermondialiste ?
par Boogie_Five
lundi 28 novembre 2016
« « Les commentateurs politiques se demandent parfois pourquoi la droite attire plus les pauvres que la gauche. C’est parce que l’image de l’altérité a complètement été redessinée par le système marchand. La séparation existe toujours, mais elle a tellement été recouverte par la schizophrénie ambiante que les acteurs du système ont recours à des fonctions plus primitives, infra-politiques, pour ne pas trop éveiller la réflexion intellectuelle sur les conditions générales du développement économique. La technique du bouc-émissaire étant la mieux connue, parce qu’elle est classique, mais ce n’est rien par rapport à la monstruosité de l’industrie publicitaire qui a tout intérêt à produire des millions de petites différences.
Comment la gauche peut-elle retrouver cette grande image de la différence, terme que je préfère à la séparation ? Une des lacunes de la séparation est qu’elle n’est pas assez générative, et ce qui a été séparé ne peut pas se retrouver, le dialogue est fortement perturbé et les identités sont fixes. La séparation ne vaut que si il y a une logique de guerre, où un ennemi doit être anéanti. Avec la différence, il y a plus une idée de mouvement, il reste en référence avec tous les autres mais s’en éloigne de plus en plus en même temps.
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/de-la-separation-et-de-l-alterite-186971

Il y a un travail de recentrage à faire. Qu’est ce que la gauche ?
Krishnamurti, pour cerner le sens d’un mot galvaudé, le mot amour par exemple, n’avait d’autre choix que de passer par la pensée négative : ce que n’est pas l’amour.
Peut-être qu’un tel exercice serait nécessaire pour replacer la gauche par rapport aux autres identités politiques (FN, la droite confondue).
La confusion est telle qu’il faut déveloper des outils d’éclairage !

04/12/2016 19:28 par alain harrison

Il est impératif pour la gauche de débloquer sur une alternative radicale, mais l’articuler de telle sorte que cela se fasse en douceur, se faire que peut !
Nous sommes assez nombreux et imaginatifs pour partager des stratégies et des tactiques pour qu’il en soit ainsi.
Mais pour convaincre il faut être convaincu soi-même.

La situation est trop grave et avancer pour l’ aggraver.
Laissons la violence au bon soin de la droite et des fascistes.

Faisons pressions sur les instances pertinentes.
Les dossiers ne manquent pas, n’est-ce pas.
Il y a des dossiers à ressortir, comme JPMorgan (300 pages).....

08/12/2016 04:49 par alain harrison

Bonjour.

Bien, je suis tomber par hazard sur un autre "parti" et son programme.

Les dix points-clé du programme de libération nationale et de justice sociale du Parti de la démondialisation (Pardem)
 
I.- Annuler toutes les « réformes » néolibérales prises ces quarante dernières années.
 
II.- Reconquérir la souveraineté de la France dans les domaines politique, militaire et diplomatique, en sortant de l’Union européenne, de l’OTAN, en démondialisant pour bâtir de nouvelles relations internationales fondées sur le co-développement.
 
III.- Reconquérir la souveraineté monétaire et financière en sortant de l’euro, en démantelant les marchés financiers en France, en organisant le dépérissement de la Bourse et en faisant défaut sur la dette publique pour pouvoir la restructurer. 

http://www.pardem.org/programme/intitule-des-10-parties-du-programme

La gauche devrait organiser des débats avec des prétendants à la présidence. pour faire ressortir le programme radicale pour l’Humain d’Abord.
Il y a le PRCF, le PCF, la France Insoumise, le Parti de la Démondialisation........

LJ Mélenchon.
Jacques Nikonoff
PRCF
PCF

Qui est Jacques Nikonoff, souverainiste de gauche, candidat anti-Mélenchon ?
Publié le 8 juin 2016 - par Joël Locin
Qui est cet homme ? C’est un ancien ouvrier métallurgiste, délégué syndical CGT, qui a pu reprendre des études, ce qui lui a permis de faire l’ENA, devenir haut fonctionnaire, économiste et administrateur à la Caisse des Dépôts (entre autres). Il a été deux ans au PCF, et présidait Attac lors du référendum victorieux sur le Traité Constitutionnel Européen, en 2005. Proche de Bernard Cassen, du Monde Diplomatique, il était détesté des gauchistes, qui finiront par avoir sa peau.
https://ripostelaique.com/jacques-nikonoff-dernier-souverainiste-de-gauche.html

Bien, voilà qui confirme le problème de la gauche : la division et subdivision.......ad nauseam.

Il n’y a qu’une façon de régler le problème.
Et la solution est dans les mains des militants.

Bien, il y a un commentaire qui peut peut-être aider.
Mais je vais le scinder en 3 parties. Ce commentaire n’est pas une perte de temps. Le potentiel des communes françaises oublié.

De la démocratie dans la révolution cubaine.
« « ………… Eh bien, il s’avère que toutes les grandes décisions, toutes les lois capitales touchant l’ensemble de la société et la vie des citoyens sont, non seulement votées en fin de parcours, mais encore, dès le départ, analysées, consultées, amendées par l’ensemble de la population à travers ce qu’on appelle ici les organisations sociales et les organisations de masse (d’aucuns les appelleraient aujourd’hui d’un terme plus à la mode : la « société civile »…), à savoir les Comités de défense de la Révolution (CDR) institués au niveau de quartier, la Fédération des femmes cubaines (FMC) qui regroupe volontairement les membres du sexe féminin à partir de quatorze ans, l’Association nationale des petits agriculteurs (ANAP), qui rassemble les paysans privés, la Fédération des étudiants (FEU), la Fédération des élèves de l’enseignement secondaire (FEEM), autrement dit les lycéens, la Centrale des travailleurs de Cuba (CTC), qui concerne tous les travailleurs. Le premier exemple de ce débat intense étendu à tous les secteurs de la société cubaine remonte à 1975-1976 quand, une fois dépassée la pire époque de lutte de classes et de combat ouvert contre l’impérialisme étasunien, la Révolution cubaine décida de s’ « institutionnaliser » et se dota d’une Constitution inscrite dans les fibres même de la nouvelle société : son avant-projet fut discuté, à compter du 10 avril 1975, par 6 216 000 personnes dans des milliers de réunions d’un bout à l’autre du pays. La commission constituante créée dans ce but prit en considération les modifications proposées à l’Introduction du texte et à 60 des 141 articles ; le Premier Congrès du Parti communiste (décembre 1975) approuva cet avant-projet qui fut soumis, en février 1976, à référendum : 5 602 973 Cubains, soit plus de 98 p. 100 des électeurs, l’entérinèrent. Cette Constitution, promulguée le 24 février 1976, fut soumise à ce même processus en 1992, quand, les circonstances internationales et donc les conditions de survie nationales de la Révolution ayant radicalement changé, elle fut remaniée dans un certain nombre de ses articles clefs, débattue dans tout le pays puis adoptée par référendum.
En juin 2002,……..

08/12/2016 18:06 par alain harrison

De la démocratie dans la révolution cubaine 2

En juin 2002, face à la politique extrêmement agressive de l’administration Bush fils, résolument décidée à obtenir ce qu’aucune des précédents n’avait obtenu, liquider la Révolution cubaine, 8 198 237 Cubains votèrent un amendement à la Constitution aux termes duquel le socialisme à Cuba était irréversible et irrévocable (soit dit en passant, la Constitution française a prévu ce même cas de figure puisque son article 89 stipule : « La forme républicaine du Gouvernement ne peut faire l’objet d’une révision ») et qu’aucun gouvernement ne peut établir de relations avec une nation étrangère en butte à des pressions ou à des menaces.
Ce fut le cas, toujours dans les années 70 et 80, du Code de la famille. Ce fut le cas, dans ce même contexte de Période spéciale, pour les lois économiques et sociales modifiant un certain nombre de règles du jeu, qui furent toutes analysées auparavant dans ce genre d’assemblées (sans référendum cette fois-ci). En 2008, ce fut celui de la nouvelle Loi de sécurité sociale qui, non par motivation idéologique néolibérale, mais à cause de circonstances économiques et démographiques contraignantes dans un petit pays sous-développé (pour cause de vieillissement de la population, il manquera 700 000 bras d’ici 2018), éleva graduellement l’âge de la retraite de 55 ans à 60 ans pour les femmes, et de 60 à 65 ans pour les hommes, institua une petite prise en charge par les travailleurs de la sécurité sociale et modifia le nombre d’années de travail. Le Code du travail, qui datait de décembre 1984, fut débattu dans les mêmes conditions voilà quelques années.
Dans un autre contexte, en 2011, le parti soumit ses Orientations de la politique économique et sociale du parti et de la Révolution, non simplement à ses militants, mais à l’ensemble de la population, car il estimait que ce document capital qui trace la voie à suivre dans la « modernisation et l’actualisation du modèle économique et social de Cuba » pour les prochaines années, devait être analysé, débattu et amendé par l’ensemble de la population. Et celle-ci le fit pendant des mois : 163 079 réunions réunissant 8 913 838 participants (cellules, centres d’étude, centres de travail, quartier, CDR, etc.) qui firent 3 019 471 interventions regroupées finalement en 781 644 opinions, dont plus de 395 000 furent finalement acceptées et servirent à la reformulation des 291 Orientations initiales pour les augmenter jusqu’aux 313 Orientations finales que le Sixième Congrès du parti communiste adopta en avril 2011.
Et c’est justement parce que, en avril 2016, le Parti, jugeant que le Septième Congrès serait centré sur l’analyse de la mise en œuvre de ces Orientations et qu’il ne s’agissait, somme toute, que du suivi du précédent, n’a pas soumis les documents correspondants au même débat public que des militants et des secteurs de la population ont estimé qu’il manquait quelque chose et que, soumis à cette pression, le parti a décidé de ne considérer les documents comme définitifs que lorsqu’ils auront été débattus dans les prochains mois par les organisations sociales et les organisations de masse ! Si bien qu’à compter du 12 juin et jusqu’au 22 septembre 2016, les deux documents clefs débattus au Septième Congrès du Parti communiste et engageant l’avenir de la nation seront discutés par l’ensemble de la population dans les centres de travail et à travers les organisations politiques et de masse qui regroupent l’ensemble de la population, à savoir : « « Projet de Conceptualisation du modèle économique et social cubain de développement socialiste » et « Projet de Plan national de développement économique et social d’ici à 2030 : Proposition de vision de la nation. Axes et secteurs stratégiques ».
De même, il a été annoncé qu’au moment opportun la population devra débattre de différents amendements à introduire dans la Constitution pour l’ajuster une fois encore aux modifications apportées dernièrement à l’ordre économique du pays, puis les approuver par référendum.
Que je sache,……..

(Commentaires désactivés)
 Twitter        
 Contact |   Faire un don
logo
« Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »
© CopyLeft :
Diffusion du contenu autorisée et même encouragée.
Merci de mentionner les sources.