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Obama confirme la capture et la mort de Oussama Ben Laden - suivi de : La drogue et la CIA en Afghanistan, un duo infernal

Le président des USA, a annoncé que le leader du réseau Al Qaeda, Oussama Ben Laden, a été exécuté par des militaires étasuniens lors d’une attaque au Pakistan.

Ben Laden, apparenté à la famille royale saoudienne, a été un allié des USA que la CIA (agence centrale des services secrets) a soutenu pendant la guerre des Talibans contre les Soviétiques dans les années 1980.

Ben Laden est devenu l’un des hommes les plus recherchés de la planète après que l’attaque des Tours Jumelles de New York le 11 septembre 2001 lui ait été attribuée.

"Je peux vous dire que les USA ont capturé et tué Oussama Ben Laden... Le peuple américain n’a pas choisi cette lutte, elle nous a été imposée... Après dix années de guerre nous connaissons son prix... Cette nuit nous avons obtenu justice" a confirmé Obama dans une communication à la nation retransmise en direct depuis la Maison Blanche peu avant minuit dimanche dernier.

"L’Amérique peut faire ce qu’elle a décidé de faire ; c’est l’histoire de notre pays, nous sommes une nation protégée par Dieu, indivisible et où chacun bénéficie de la liberté et de la justice" a déclaré le président de l’Amérique du Nord, avant de révéler que le cadavre de Ben Laden était détenu par les USA.

L’Inde a souligné que l’assassinat du leader de Al Qaeda par les militaires étasuniens corrobore ses accusations selon lesquelles le pays voisin sert de refuge aux terroristes. "Nous avons écouté avec beaucoup d’inquiétude la partie du discours du président Barack Obama où il dit que l’attaque qui a mis fin à la vie de Ben Laden a eu lieu à Abbotabad, au Pakistan", a affirmé le ministre de l’intérieur P. Chidambaram.

Selon ce fonctionnaire indien, ce fait confirme les affirmations indiennes selon lesquelles des terroristes de diverses organisations se cachent au Pakistan. Il a mentionné en particulier les responsables des attaques du 26 novembre 2008 contre le centre financier de l’Inde qui en plus de causer 166 morts et plus de 300 blessés ont sonné le glas du dialogue de paix entamé quatre ans auparavant par les deux puissances nucléaires.

Le président des USA a assuré qu’aucun militaire étasunien n’avait été blessé dans l’attaque qui a mis fin à la vie de Ben Laden. Cependant, le 2 mai, quatre policiers sont morts et 14 camions citernes qui transportaient du carburant pour les troupes de l’OTAN déployées en Afghanistan ont été détruits dans deux attaques perpétrées par des groupes armés non identifiés dans le nord-est du Pakistan.

Selon la chaîne privée Geo News, l’incident le plus grave est arrivé la nuit dernière aux abords de Pindi Gheb à environ 60 kilomètres de Islamabad quand des membres présumés du mouvement des Talibans ont ouvert le feu sur des véhicules arrêtés devant un restaurant et en ont incendié dix.

Avant de quitter les lieux, les attaquants on tiré sur un poste de police voisin et ont causé la mort de trois policiers et d’un inspecteur adjoint. Six autres policiers ont été blessés dans l’attaque a ajouté la chaîne de télévision. Des témoins cités par Geo News ont dit que quatre autres camions citernes au service de l’OTAN ont été incendiés à Dhok Patha, une localité qui appartient à la province de Punjab comme Pindi Gheb.

Presque la moitié des munitions destinées aux 140 000 soldats que l’OTAN a déployés en Afghanistan passent par les routes pakistanaises. Les fournitures entrent au Pakistan par le port méridional de Karachi et sont ensuite transportées jusqu’au pays voisin à travers le Paso de Khyber au nord-est et par le poste frontière de Baloutchistan au sud-est.

Selon des sources non officielles l’OTAN a perdu plus de 200 camions l’année dernière dans le territoire pakistanais suite aux attaques d’insurgés armés qui ont des liens avec les Talibans afghans et Al Qaeda. Depuis le début de l’année 2011 presque une centaine de véhicules contenant du carburant ou d’autres fournitures pour les troupes étrangères ont été attaqués et détruits en traversant le Pakistan.

Le deux février, le commandant en second des forces étasuniennes en Afghanistan, le général David Rodrà­guez, a déclaré que les Talibans étaient loin d’être vaincus et a annoncé un changement de stratégie militaire.

Pendant une visite au Pentagone l’officier a dit que ses forces progressent dans la guerre toujours plus impopulaire en Amérique du nord. Mais il a reconnu qu’il y avait des problèmes dans la formation de l’armée et de la police afghane à cause du grand nombre d’analphabètes, de personnes corrompues et de drogués et aussi à cause du grand nombre de désertions.

L’année dernière a été la plus meurtrière pour les troupes d’occupation depuis l’invasion en 2001. En 2010, 499 militaires étasuniens ont perdu la vie, presque 200 de plus que l’année précédente, et le nombre de blessés a augmenté de 178% et a atteint plus de 3 300 personnes selon les chiffres officiels.

De même l’usage des bombes artisanales a augmenté et c’est la cause principale de mort parmi les militaires étrangers. Environ 9 000 ont explosé en 2009 pour 14 500 l’année suivante.

La CIA et les drogues en Afghanistan, un duo infernal

La CIA aurait financé "deux armées privées" en Afghanistan avec l’argent du trafic de la drogue.

La hausse des prix de l’opium en Afghanistan qui a presque triplé en 2010 préoccupe le gouvernement afghan qui craint que cela ne pousse les paysans à étendre leurs cultures illégales de la plante.

Selon une rapport annuel de l’ONU pour la Drogue et le Délit (ONUDD) l’augmentation de la valeur du pavot dans le pays est due à une épidémie qui a détruit la moitié de la production de l’année antérieure.

Le rapport explique que les dégâts causés par le champignon à la plante qui ressemble beaucoup au coquelicot a fait tomber la production de 48% pour arriver à environ 3 600 tonnes. Cette situation a causé une baisse sensible des récoltes des provinces méridionales de Helmand et Kandahar qui sont reconnues comme étant les bastions des Talibans.

La diminution des cultures de l’opium de ce pays dont les dérivés comme la morphine ou l’héroïne entre autres sont parmi les drogues qui engendrent le plus de dépendance au monde, a causé une hausse des prix de 164% en 2010. Le prix du produit est monté à 169 dollars le kilo presque trois fois plus que les 64 dollars qu’il coûtait en 2009.

Selon la ONUDD, les revenus des paysans producteurs de cette plante, dont la culture légale à l’échelle internationale est régie par la Convention Unique des Narcotiques de l’ONU et par d’autres traités et se trouve sous le contrôle individuel de chacun des pays qui en produit, ont augmenté de 36%.

Toujours selon cet organisme, l’augmentation des prix en Afghanistan n’a pas profité aux pays voisins importateurs d’opium comme l’Iran, la Pakistan et d’autres pays d’Asie centrale. Contrairement à la tendance à la réduction des terres ensemencées constatée de 2007 à 2009, la surface totale de culture du pavot a été de 123 000 hectares l’année dernière.

Selon l’estimation internationale, les pays du sud-est asiatique sont les plus importants producteurs d’opium pour l’exportation sous forme d’héroïne. L’Afghanistan fournissait les trois-quart de la récolte globale mais, à cause de la chute de la production de l’année dernière il en est venu à représenter presque 80% de la production mondiale.

Selon Pedro Blas Garcà­a, le directeur de la rédaction de la revue sud américaine Asia y Oceanà­a, les documents de Wikileaks ainsi que des sources anonymes citées par des quotidiens comme The Washington Post montrent que c’est dans la capitale étasunienne que se prennent les décisions pour solutionner le trafic de drogues en Afghanistan.

Avant 2001, l’année de l’invasion de l’OTAN dans ce pays, la CIA a équipé méticuleusement deux seigneurs de la guerre afghans Gulbudin Hekmatyar et Abu Rasul Sayyaaf : les fonds pour leurs "armées privées" provenant du trafic de drogue ont permis de "neutraliser" toute velléité d’opposition d’une manière "massive et imprudente" selon les informations publiées dans le Washington Post.

Peter Dale Scott, qui a publié un grand article détaillé sur Tomdispatch a affirmé que "les membres du gouvernement du président Hamid Karzai ont reçu des pots de vin d’un montant supérieur à 2 500 millions de dollars" un peu moins du quart de ce que génère l’économie afghane.

Il a ajouté que "le seul capital en espèces" qui existe en Afghanistan est celui que génère la drogue par l’intermédiaire d’un réseau compliqué dans lequel la CIA a inclus entre 25 et 30 des principaux trafiquants, la plupart d’entre eux ayant des bases dans le sud du pays et contrôlant les transactions et les expéditions -en plus d’une armée de mercenaires recrutés par des entreprises privées.

Des données comme celles-ci sont publiées (en préservant l’anonymat des sources pour les protéger) par des spécialistes et des experts de la Banque Mondiale qui ont mentionné le rôle de groupes financiers comme City Group, Bank of New York et Bank of Boston dans le blanchissement de l’argent de la drogue.

La CIA et autres liens

Un frère de Hamid Karzai, Ahmed Wali et le seigneur de la guerre Abdul Rashid Dostum se trouvent dans la longue "liste des employés" de la CIA et sont considérés comme deux personnalités "de poids et d’influence" du commerce de la drogue.

L’Agence s’est ainsi substituée aux sources anciennes de l’opium et de l’héroïne établies en Birmanie, au Laos et en Thaïlande dont l’existence est attestée jusque dans le film American Gangster avec Denzell Washington et Russell Crowe et mis en scène par le célèbre Ridley Scott.

En une occasion, le porte parole même de la CIA, Paul Gimigliano, a déclaré : "Nous continuerons à payer tous ceux qui peuvent nous aider comme nous le faisons depuis 2001", et il a ajouté : "Les spéculations sur qui nous aide à le faire sont aussi dangereuses que contre productives."

Dans la confusion infernale qui règne actuellement en Afghanistan, la CIA étasunienne ne semble pas être la seule chargée de ce commerce, comme cela a été largement révélé en 2010 à une conférence internationale sur la drogue en Russie.

Selon les sources les plus diverses, y compris le gouvernement de Karzai lui-même, les services secrets du Royaume Uni ont aussi pris des mesures en collaboration avec la CIA pour "garantir la sécurité et la stabilité" (de ce commerce) en Afghanistan.

Du moins c’est ce que semble prouver les accusations qui ont été portées contre une douzaine d’officiels britanniques et un conseiller important du président Karzai, Mohamed Zia Salehi ; ils ont été jugés mais pas condamnés pour trafic de drogue et acceptation de pots de vin.

Pour consulter l’original : http://www.bolpress.com/art.php?Cod=2011050202

Traduction : D. Muselet pour LGS

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