Aujourd’hui notre belliqueux et militariste gouvernement Harper parle de l’impérialisme russe [1] !
Il existe combien de bases militaires russes hors de leurs frontières ? Très peu en comparaison à cette réelle armada américaine répartie sur toute la planète.
En 2009, Chalmers Johnson, professeur américain de l’Université de Californie et ancien consultant de la CIA (1967-1973) [2] comptait 865 bases militaires US présentent dans 46 Pays [3] avec 190 000 soldats US et près de 100 000 civils liés à l’entretien de ces bases.
Si on veut parler de danger impérialiste, il faut rester dans la réalité.
Qui donc a envahi l’Irak et l’Afghanistan ? Qui donc a bombardé pendant huit mois la Libye pour parvenir à assassiner son président et une bonne partie de sa famille ainsi que la plupart de ses partisans ? Qui donc a renversé Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire ? Qui donc a recruté, entrainé, financé et armé [4] ces fous du « allah wakbar » afin de parvenir à tuer le président Syrien ?
Notre gouvernement Harper qui a envoyé À NOS FRAIS six CF-18 [5] (250 000 $ de l’heure pour faire voler ces six CF-18 [6]) et des troupes de combat à bord de deux navires de guerre, la frégate NCSM Regina [7] en avril dernier (en ajoutant ce navire, l’hélicoptère et les deux avions-cargos déployés, la facture pour la présence canadienne près de la frontière ukrainienne s’élève à plus de 370 000 $ par heure d’utilisation [6]), et la frégate NCSM Toronto et ses 250 combattants [8] en juillet dernier parle d’impérialisme russe !
La Russie envahit-elle des Pays souverains ou prépare-t-elle sa défense contre une éventuelle attaque des Pays dits "pacifiques" et non impériaux de l’OTAN ?
L’OTAN menace directement la Russie depuis des mois. Encore hier le chef de l’OTAN [9], Anders Fogh Rasmussen déclarait vouloir mener ses troupes à la frontière russe.
Les gouvernements belliqueux de l’OTAN comme notre gouvernement militariste Harper, veulent clairement nous entraîner dans une grande guerre. Sanctions économiques, dénigrement médiatique, provocations militaires et accusations sans preuve (MH-17 aucune publication des enregistrements audio et de données de vol (boîtes noires) n’ont été publiés dans leur intégralité) pleuvent depuis des mois contre la Russie.
Tout le monde sait que la première victime de toutes les guerres, c’est l’information (la vérité, les faits). Il ne faut pas l’oublier.
Il est clair que nous subissons une propagande de guerre intense. Nos médias, au lieu de nous livrer une information véritable, s’appliquent à nous transmettre une propagande visant à nous faire condamner la Russie et même à nous faire haïr son président. On fabrique peu à peu notre consentement à la guerre.
On nous fait aussi haïr et condamner ces Ukrainiens qui ont choisi lors d’un référendum de se rattacher à la Russie. On bombarde sous notre œil bienveillant ces séparatistes ukrainiens.
Pour mieux faire la part des choses et mieux cerner ce conflit, il est important d’écouter cette conférence de presse donnée le 24 août [10] dernier par deux représentants de ces « pro-russes » ukrainiens.
Les propos tenus par ces deux hommes sont clairs et précis. Ils nous dressent un portrait intelligent et compréhensible de la situation. Ils nous expriment clairement pourquoi ils se battent. Cela va du patriotisme aux considérations économiques. Les propos tenus lors de cette conférence de presse nous sortent de cette information caricaturale qu’on nous sert constamment.
Aussi pour mieux comprendre la Russie et les décisions du Président russe, il faut prendre le temps d’écouter la conférence de presse de Vladimir Poutine donnait le 4 mars dernier [11] ainsi que son important discours le 18 mars 2014 [12].
Pour avoir une opinion juste de la situation, il faut bien écouter les uns et les autres. Il faut s’efforcer à voir l’autre côté de la médaille. Nos médias manipulent nos jugements. On nous sert de l’émotion au détriment de l’information véritable et vérifiable. On nous sert les mots des gens comme Harper, Rasmussen, Obama, Hollande, Merkel plutôt que les faits et la réalité des populations. Nous ne voyons jamais les Ukrainiens de la rue, les Irakiens de la rue, les Afghans de la rue, les Syriens de la rue, les Libyens de la rue. Comme si ces gens n’existaient pas. Pourtant, ce sont ces gens que l’on bombarde et bien souvent avec nos impôts.
Dans notre démocratie, nous n’avons aucun pouvoir.
Tout ce qui nous reste, c’est de persister à rester conscient et persister à juger « nous-mêmes » des situations et de la valeur des gens.
Salutations,
Serge Charbonneau
Québec