Evidemment, si le 2ème tour de l’élection municipale partielle de dimanche à Gardanne (13), ville de 20 000 habitants, avait vu le FN doubler ses voix et l’emporter sur un candidat de gauche, tous les médias nous l’auraient dit 100 fois.
Nous aurions vu Florian Philippot partout.
Or, c’est le maire sortant, Roger Meï, communiste, qui l’a emporté. Son élection de 2014 avait été invalidée à la demande de son ancien adjoint, un DVG, appuyé par le PS.
Dimanche 19 juillet 2015, après avoir défait au premier tour son adversaire EELV-PS, le candidat Front de Gauche (PCF) a été largement réélu au second tour dans une triangulaire, face :
- à une coalition composée de socialistes (tandis que la rue de Solférino appelait enfin à voter pour Roger Meï) et de « centristes » de l’UDI et soutenue par Les Républicains,
- au FN qui dégringole de 15,7 % (19,2 au premier de 2014) à 8,6 % des suffrages).
Nous n’avons vu Pierre Laurent nulle part.
A sa place, Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national du PS, a occupé le terrain par un tweet qui fera date : « La gauche rassemblée gagne à Gardanne et étrille le Front national ! La leçon est là ».
No comment, comme je dis quand l’indignation me fait parler dans la langue de Wall Street.
Théophraste R.
*Avertissements du fils du roi Jean le Bon à son père, le 19 septembre 1356, lors de la bataille de Poitiers contre les Anglais. Toujours valable, dirait-on.