RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Poutine tire à boulets rouges : guerre made in USA pour aider McCain

Vladimir Poutine sait décidément utiliser les médias mieux que son successeur Dmitri Medvedev. Son choix d’une interview par CNN pour lancer la plus lourde des accusations contre l’administration Bush - avoir orchestré la guerre en Ossétie du Sud, en y participant avec ses propres militaires, pour donner un avantage au candidat républicain McCain (sauf qu’il a l’habileté de ne pas citer de nom, NDT)- est un coup de maître : la chaîne étasunienne a un tout autre impact sur l’opinion publique internationale que les médias russes, et l’accusation - lancée dans une petite phrase non circonstanciée- est de celles qui intriguent et qui, à la longue, se déposent dans l’inconscient des gens. Cela pourrait être un très bon point pour Obama si le candidat républicain voulait faire une campagne agressive contre son rival ; mais cela ne semble pas être le cas.

Le premier ministre russe a en tout cas fait de son mieux pour diviser le front occidental, en assortissant sa très lourde accusation contre les Usa d’un engagement à ne pas utiliser l’arme énergétique (les livraisons de gaz et pétrole) pour répondre à d’éventuelles anctions européennes. "Nous, nous ne politisons pas les relations économiques - a déclaré Poutine, en ajoutant avec malice (l’auteur a écrit malignement, je préfère traduire en changeant le terme et le signale, NdT) que « nous nous étonnons de voir des émissaires étasuniens qui circulent à travers les pays européens en essayant de les convaincre de ne pas acheter nos produits ». Le fait est que le gouvernement russe allonge en ce moment la liste des produits étasuniens (tous du secteur alimentaire) qu’il est interdit d’importer en Russie pour des « motifs sanitaires » ou qui sont lourdement taxés. Poutine a aussi évoqué une contre-mesure russe qui fait très peur : « Mais si notre opinion est si peu importante, si on veut nous tenir à l’extérieur du G8 ou autres instances, pourquoi alors, grands dieux, les occidentaux ne se débrouillent-ils pas tout seuls avec l’Iran ? ».

Quant aux hypothétiques sanctions brandies tout est encore très confus. Un porte-parole de la Maison Blanche a admis qu’« il est prématuré de parler » de sanctions étasuniennes. La seule mesure à l’étude est le blocus du méga-accord sur le nucléaire pacifique, accord dont le blocus, au demeurant, porterait tort de façon équivalente aux entreprises étasuniennes et russes. Les grandes entreprises US font en effet pression discrètement sur la Maison Blanche pour qu’elle traîne les pieds sur le terrain des sanctions. L’Union européenne de son côté bredouille dans la confusion la plus totale, qui reflète la réalité des rapports bien plus que les retentissantes déclarations des leaders des 27. Mercredi le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner avait exclus qu’on puisse parler de sanctions au sommet européen de lundi prochain (1er septembre) ; hier, en y repensant, il a par contre annoncé que oui, on discutera de ça ; mais pour se démentir après qu’un porte-parole de la Commission européenne ait déclaré sèchement « il n’en est pas question ». Le ministre des Affaires étrangères russe, Serguei Lavrov, n’a pas tort quand il dit simplement de Kouchner : « Notre collègue parle beaucoup ».

Le front est dans le brouillard. L’OTAN promet « un appui total » à la Géorgie, et ses leaders encouragent le président ukrainien Viktor Youchenko à se montrer de plus en plus agressif envers Moscou ; mais les appels de Michaïl Saakashvili pour une entrée rapide dans l’Alliance sont élégamment snobés (« les procédures de contact avec nos partenaires géorgiens se poursuivront régulièrement », récite hypocritement un communiqué , ce qui veut dire qu’on en reparlera en décembre), et l’Ukraine est de fait laissée seule avec ses désastres (sauf des apparitions à Kiev de tel ou tel leader occidental). Hier un énorme dépôt de munitions proche (de Kiev ? NdT) a sauté : des sources russes affirment que c’est de là justement qu’était en train de s’organiser un transfert d’explosifs destinés à la Géorgie.

ASTRIT DAKLI

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

Edition de vendredi 29 août 2008 de il manifesto
http://www.ilmanifesto.it/Quotidiano-archivio/29-Agosto-2008/art35.html

URL de cet article 7062
  

Autopsie des terrorismes - Les attentats du 11-septembre & l’ordre mondial
Noam CHOMSKY
Les États-Unis mènent ce qu’on appelle une « guerre de faible intensité ». C’est la doctrine officielle. Mais les définitions du conflit de faible intensité et celles du terrorisme sont presque semblables. Le terrorisme est l’utilisation de moyens coercitifs dirigés contre des populations civiles dans l’intention d’atteindre des visées politiques, religieuses ou autres. Le terrorisme n’est donc qu’une composante de l’action des États, c’est la doctrine officielle, et pas seulement celle des États-Unis. (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Big Brother est déjà chez vous. Il est dans le logiciel que vous venez de télécharger depuis la boutique en ligne de Apple.

Julian Assange

La crise européenne et l’Empire du Capital : leçons à partir de l’expérience latinoaméricaine
Je vous transmets le bonjour très affectueux de plus de 15 millions d’Équatoriennes et d’Équatoriens et une accolade aussi chaleureuse que la lumière du soleil équinoxial dont les rayons nous inondent là où nous vivons, à la Moitié du monde. Nos liens avec la France sont historiques et étroits : depuis les grandes idées libertaires qui se sont propagées à travers le monde portant en elles des fruits décisifs, jusqu’aux accords signés aujourd’hui par le Gouvernement de la Révolution Citoyenne d’Équateur (...)
Le DECODEX Alternatif (méfiez-vous des imitations)
(mise à jour le 19/02/2017) Le Grand Soir, toujours à l’écoute de ses lecteurs (réguliers, occasionnels ou accidentels) vous offre le DECODEX ALTERNATIF, un vrai DECODEX rédigé par de vrais gens dotés d’une véritable expérience. Ces analyses ne sont basées ni sur une vague impression après un survol rapide, ni sur un coup de fil à « Conspiracywatch », mais sur l’expérience de militants/bénévoles chevronnés de « l’information alternative ». Contrairement à d’autres DECODEX de bas de gamme qui circulent sur le (...)
103 
Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.