RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Premières difficultés de mise en oeuvre des réformes au Chili ?

Nous avons suivi de très près la constitution du programme électoral de la Nouvelle Majorité, puis la mise en oeuvre des promesses électorales et leur traduction en mesures, lois, etc, au bout d’un mois (1), puis aux cent jours (2).

Nous nous sommes réjouis de ces réalisations qui nous semblent aller dans le sens des revendications d’un grand nombre de Chiliens.

Aujourd’hui nous nous interrogeons suite à « l’incident » du mercredi 9 juillet concernant la réforme tributaire, soit la signature d’un protocole entre le ministre de l’Economie, Alberto Arenas, et les sénateurs membres de la commission économique, qui s’est traduit par des ajustements de la réforme fiscale, et ce sans en informer quatre partis de la majorité : Parti Radical (PRSD), Mouvement Large Social (MAS), Gauche Citoyenne (IC) et Parti Communiste (PCCh) (3).

Cet accord, qui nous paraît inadmissible (dans sa méthode, bien sûr, mais aussi dans la parole non tenue), fait malheureusement penser à un retour à la politique des consensus conduite par les gouvernements de l’ex Concertation et vivement critiquée en son temps.

Les premières réactions à l’annonce de cette signature sont venues de représentants des formations politiques de la Nouvelle Majorité absentes de l’accord (4). Les deux jeunes députées communistes ont rejeté la politique de consensus pratiquée par l’ancienne Concertation (5). La réunion des responsables politiques des partis de la coalition au gouvernement avec le ministre de l’Economie le lundi 15 juillet a dissipé les doutes, car il a soutenu que le coeur du projet n’était pas dénaturé. G. Teillier, président du PCCh, a alors indiqué que les communistes allaient étudier le rapport et décideraient ensuite de la conduite à tenir à la chambre (6).

L’opposition ne s’est pas privée de saisir l’occasion pour déclarer que l’accord constituait le premier échec du gouvernement (7).

Nous espérons que les députés PC/IC, qui ne voient pour l’instant qu’une faiblesse dans la forme, ont raison et qu’il ne s’agit pas d’une trahison.

Affaire à suivre, donc ...

Par ailleurs, nous nous sommes réjouis des réactions des députés ex-dirigeants étudiants de la « bancada juvenil » (8). Ils ont fait part au ministre de l’Education de leur préoccupation : ils ne veulent pas que le projet de réforme de l’éducation subisse une quelconque « distorsion » provoquée par la pression ou des négociations avec des secteurs de droite. Ils ont prévenu qu’ils n’étaient pas disposés à participer à l’élaboration d’une réforme qui « ne réponde pas aux intérêts des Chiliens ».

De même, Barbara Figueroa, présidente de la Centrale Unitaire des Travailleurs (CUT), rejette les formes sous lesquelles cet accord a été signé et espère que de telles pratiques ne se reproduiront pas au moment du débat sur les lois relatives aux réformes de l’éducation et du code du travail (9).

Ayant considéré que la Nouvelle Majorité était différente de l’ancienne Concertation, non seulement du fait de ses composantes, mais aussi par l’existence d’un réel programme de changement, après ce « clignotant rouge », nous resterons attentifs à tout ce qui se passe au Chili, et plus particulièrement à l’évolution des dossiers ci-dessus mentionnés. Et notre vigilance restera entière quant à une réforme que nous considérons comme fondamentale : celle des institutions. D’autant plus que les secteurs de droite de la Nouvelle Majorité n’ont pas raté l’occasion d’avancer, par la bouche du sénateur Zaldivar, quelques notions sur la future réforme constitutionnelle, affirmant que seul le Congrès avait le pouvoir constituant (10).

De toute évidence la lutte pour faire aboutir les réformes doit vaincre des résistances y compris à l’intérieur de la coalition gouvernementale.

N. Briatte et J.C. Cartagena

NOTES :

(1) http://www.legrandsoir.info/le-chili-apres-un-mois-de-gouvernement-de-...

(2) http://el-siglo.blogspot.fr/2014/05/chili-realisations-et-reactions.html

(3 )http://www.hacienda.cl/sala-de-prensa/noticias/historico/ministro-aren...

(4) http://200.83.3.57/noticia/2014/07/09/senador-navarro-sobre-acuerdo-po...
http://www.nodal.am/2014/07/conflictos-en-frente-oficialista-por-aprob...

(5) http://www.pcchile.cl/?p=9441
http://www.pcchile.cl/?p=9445

(6) http://www.pcchile.cl/?p=9470

(7) http://www.fundacionavanzachile.cl/noticia/cristian-larroulet-el-acuer...

(8) http://www.abc.es/agencias/noticia.asp?noticia=1624155

(9) http://www.biobiochile.cl/2014/07/11/presidenta-de-la-cut-y-acuerdo-po...
http://www.publimetro.cl/nota/cronica/presidenta-de-la-cut-y-acuerdo-p...

(10) http://www.latercera.com/noticia/politica/2014/07/674-587161-9-zaldiva...


URL de cet article 26304
  

Désobéissons à l’Union européenne !
Aurélien BERNIER
Délocalisations, destruction méthodique des droits sociaux, incapacité à protéger l’environnement, refus de la démocratie... Après l’adoption du traité de Lisbonne en 2008, on pouvait croire que l’Union européenne avait atteint le fond du trou libéral. Erreur ! Depuis la crise financière, elle creuse ! Même l’idéal de solidarité entre États vole aujourd’hui en éclat. Une vague d’austérité sans précédent déferle sur l’Europe, qui place elle-même ses peuples sous la tutelle des marchés financiers. Faut-il (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

« A toute époque, les idées de la classe dominante sont les idées dominantes : autrement dit, la classe qui est la puissance matérielle dominante de la société est en même temps la puissance spirituelle dominante. La classe qui dispose des moyens de la production matérielle dispose en même temps, de ce fait, des moyens de la production intellectuelle, si bien qu’en général, elle exerce son pouvoir sur les idées de ceux à qui ces moyens font défaut. Les pensées dominantes ne sont rien d’autre que l’expression en idées des conditions matérielles dominantes, ce sont ces conditions conçues comme idées, donc l’expression des rapports sociaux qui font justement d’une seule classe la classe dominante, donc les idées de sa suprématie. »

Karl Marx

La crise européenne et l’Empire du Capital : leçons à partir de l’expérience latinoaméricaine
Je vous transmets le bonjour très affectueux de plus de 15 millions d’Équatoriennes et d’Équatoriens et une accolade aussi chaleureuse que la lumière du soleil équinoxial dont les rayons nous inondent là où nous vivons, à la Moitié du monde. Nos liens avec la France sont historiques et étroits : depuis les grandes idées libertaires qui se sont propagées à travers le monde portant en elles des fruits décisifs, jusqu’aux accords signés aujourd’hui par le Gouvernement de la Révolution Citoyenne d’Équateur (...)
Ces villes gérées par l’extrême-droite.
(L’article est suivi d’un « Complément » : « Le FN et les droits des travailleurs » avec une belle photo du beau château des Le Pen). LGS Des électeurs : « On va voter Front National. Ce sont les seuls qu’on n’a jamais essayés ». Faux ! Sans aller chercher dans un passé lointain, voyons comment le FN a géré les villes que les électeurs français lui ont confiées ces dernières années pour en faire ce qu’il appelait fièrement « des laboratoires du FN ». Arrêtons-nous à ce qu’il advint à Vitrolles, (...)
40 
Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.