RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
Hier le Chili, aujourd’hui le Venezuela et le Brésil ?

Quand tout commence par une grève des camionneurs... (Revista Forum)

L'ambiance délétère actuelle au Brésil, qui voit une campagne de destruction systématique de la présidente Dilma, de son parti, le PT, et du gouvernement (par le biais de la Petrobras en particulier) menée avec une virulence extrême par les médias dominants, fait penser au scénario Vénézuélien*. Ces derniers jours, les camionneurs, dont les revendications sont certainement légitimes, ont déclenché une grève qui commence à faire tâche d'huile. Sa couverture par les médias (qui n'hésitent plus à parler ouvertement d'impeachment, même si une première action, déposée début janvier, a été rejeté ces derniers jours par la Cour Suprême) est de politiser le mouvement, ce qui n'est pas pour rassurer certains observateurs, dont Renato Rovai, de la Revue Forum.

Le mouvement des camionneurs en grève commence à prendre une tournure dangereuse. Alors qu’il avait débuté avec des revendications liée à cette catégorie, en questionnant la réduction des coûts du fret et la hausse du prix du carburant, il s’est considérablement politisé dans les dernières heures.

Aujourd’hui des photos de camions circulent déjà en ligne demandant la destitution de la présidente Dilma (comme celle qui illustre cette note). Et de blâmer la corruption pour les problèmes de transport dans le pays.

Pendant toute la journée, l’ensemble des médias traditionnels ont rajouté du gazole dans la chaudière de la politisation. Leurs analystes-jongleurs n’ont pas économisé leurs arguments pour prouver que la seule responsable de la situation est la présidente Dilma.

Ces analystes prévoient déjà le chaos, avec des pénuries de carburant dans certains États et des problèmes dans la distribution des aliments tels que le lait, le soja, le blé, etc.

Malgré la distance temporelle et la différence de circonstances, il est inévitable de se souvenir que ce fut une grève des camionneurs qui mena le Chili d’Allende dans une ambiance de chaos, ce qui facilita considérablement le coup d’État qui aboutit à la dictature de Pinochet.

Les réalités du Chili des années 70 et celles du Brésil d’aujourd’hui sont très différentes, mais on ne peut ignorer le potentiel de cette catégorie, en particulier dans un pays presque uniquement relié par la route.

Et en parlant de connexion, on ne peut négliger non plus le fait que, de nos jours, un mouvement d’un soir peut devenir le lendemain matin quelque chose de complètement différent.

C’est ce qui s’est passé en Juin 2013 (lors des grandes manifestations, dont certains ont vu la main des USA derrière NDT) et pour cette raison, beaucoup de personnes ont des difficultés à comprendre ce qui s’est passé dans le pays à cette occasion.

Dans notre société en réseau, les mouvements de la société prennent de nouvelles significations de manière impressionnante, surtout quand il existe une tentative claire d’offrir un nouveau sens, comme cela semble être le cas dans le mouvement de grève actuel.

Les camionneurs appartiennent à une catégorie qui a toujours été reliée par radio. Maintenant, elle est encore plus organisée en raison de l’utilisation d’applications telles que WhatsApp et de plate-formes comme Facebook.

Lorsque l’organisation est facile et que le mouvement prend des ailes, son expansion exponentielle en est le résultat.

Le Brésil de 2015 n’est pas le Chili de 1973, mais si ce blogueur pouvait donner des conseils à ceux qui sont dans la salle d’opération de cette crise, je dirais : ce serait préférable de la traiter comme si c’était le cas.

* hier, j’ai entendu à la TV Globo « L’opposition vénézuélienne souhaite une transition démocratique » !!?? (transition ? Quand on fait un coup d’état pour renverser un gouvernement démocratiquement élu ? Démocratique ? Où, où ?)

Renato Rovai
Traduit par Lucien pour Si le Brésil m’était traduit...

»» http://www.revistaforum.com.br/blog...
URL de cet article 28096
   
LES CHEMINS DE LA VICTOIRE
Fidel CASTRO
« En ce qui me concerne, à cette étape de ma vie, je suis en mesure d’offrir un témoignage qui, si cela a une certaine valeur pour les générations nouvelles, est le fruit d’un travail acharné. » "• Fidel Castro Dans ce premier tome de son autobiographie, Fidel Castro révèle de façon inédite les coulisses de la révolution cubaine. Il fait part de sa défiance pour l’impérialisme des États-Unis qui asservissait les Cubains par l’entremise de Batista, et interdisait à l’île tout (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

La misère ne rassemble pas, elle détruit la réciprocité.

Wolfgang Sofsky

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.