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Quitter son emploi bon gré mal gré au Royaume-Uni

Quand l’emploi n’est pas au beau fixe (depuis près de 50 ans, en fait), dans le privé, mais aussi dans le public ou para public, soit on vous montre la porte sans vous flanquer officiellement dehors, soit c’est vous qui vous préparez à faire doucement vos bagages. En particulier si vous êtes proche de l’âge légal de la retraite.

Vous pouvez prendre une retraite anticipée ou quitter de vous-même l’emploi que vous occupez.

Dans le premier cas, on parlera de “ early retirement ”, dans le second cas de “ voluntary severance ” (départ volontaire). Ainsi en 2012, le secteur public a procédé à un réajustement des effectifs (“ right sizing exercise ” – ah, le mot “right” !), dans le cadre d’une grande réforme du service public. Le nombre de fonctionnaires a été fortement réduit, par le biais d’un programme de départs volontaires (“ voluntary severance scheme ”).

Le verbe “ to sever ”, qui vient de l’ancien français “ severer ”, signifie rompre, couper. “ Severance ” implique l’idée de rupture, de séparation. C’est un terme fort, qu’on utilise par exemple pour évoquer la rupture diplomatique entre deux États.

L’important est que, dans les deux cas de figure, les vrais responsables n’apparaissent pas. Leur tranquillité est d’autant plus assurée que neuf fonctionnaires sur 10 ont désormais un statut de droit privé et peuvent tous être licenciés.

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Roger Faligot. La rose et l’edelweiss. Ces ados qui combattaient le nazisme, 1933-1945. Paris : La Découverte, 2009.
Bernard GENSANE
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Il n’y a pas de moyen plus violent de coercition des employeurs et des gouvernements contre les salariés que le chômage. Aucune répression physique, aucune troupe qui matraque, qui lance des grenades lacrymogènes ou ce que vous voulez. Rien n’est aussi puissant comme moyen contre la volonté tout simplement d’affirmer une dignité, d’affirmer la possibilité d’être considéré comme un être humain. C’est ça la réalité des choses.

Henri Krazucki
ancien secrétaire général de la CGT
Extrait sonore du documentaire de Gilles Balbastre "Le chômage a une histoire",

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