RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Sarkozy se plaint d’être diabolisé ? En vérité, il ne l’est pas assez !








Vendredi 27 avril 2007.


Sarkozy se complaît à jouer à fond dans le vieux registre de le Pen : le voilà qui se prétend « diabolisé » et qui affirme « je ne suis pas candidat pour plaire à un petit milieu parisien, entre le boulevard St Germain et l’Assemblée nationale. Ce ne sont pas la presse, les sondages, les élites qui m’auront choisi, mais les Français ». (sic)


Diabolisé ? Mais vu son programme et vu ce qu’il est, il ne l’est pas assez !

Son programme est tellement anti social que c’est vrai, des électeurs, des salariés, même des syndiqués, des militants de gauche n’arrivent pas à y croire, ne mesurent pas l’ampleur de la menace, certains parlent encore de s’abstenir !

C’est vrai, Sarkozy n’aurait jamais dû obtenir 31 % tout comme Le Pen n’aurait jamais du avoir 18 % en 2002...

L’Ump en s’alignant sur Le Pen, sur Bush, Thatcher, Berlusconi ne devrait pas, non plus, avoir une majorité dans la France qui s’est battue contre l’ultra-libéralisme depuis nov-déc 95, fév-juin 2003, a voté à gauche en 2004 et 2005, a gagné contre le Cpe en 2006 !

Sarkozy était « pour » le Cpe, il a voté, lui et les siens, « pour », jusqu’au bout, il a même, un temps, prétendu que c’était « son » idée et pas celle de Villepin... Sarkozy est pour le "Cne" , pour vous licencier « sans motif », faire perdre ainsi toute dignité aux salariés...

Sarkzoy en rajoute : « Je ferai une de mes premières lois contre le droit de grève ». Il précise : « Mr Thibault est contre ? Il n’a qu’à se présenter à la présidence de la République ! ». Le « chef de la Cgt des cheminots est contre » ? Hé bien si je suis élu, c’est moi qui décide.

Recherche de l’affrontement direct. « Parce que je ne suis pas de gauche, je serai illégitime ? il y aurait donc la candidate de l’apaisement et le candidat de l’affrontement ? Cela s’appelle un procès d’intention. » Il ne nie pas : il cherchera l’affrontement et il a l’intention de le gagner !

J’ai (GF) personnellement fait 32 meetings en soutenant Ségolène Royal et j’ai parlé de janvier à avril 2007, devant des salles acquises (près de 6000 personnes au total, souvent très militantes). Mais je ressentais un malaise intime quand je parlais, par exemple, de la mise à mort du Code du travail, de la promulgation du « nouveau » code du travail le 7 mars 2007 (applicable en septembre... si Sarkozy gagne ) :
beaucoup, parmi les participants étaient non informés, et quand je les informais, ils étaient incrédules !

Et quand ils comprenaient la gravité de l’information ils pensaient, je le sentais, dans leur for intérieur : « - Bon, c’est grave, mais même si Sarkozy était élu, il n’y arrivera pas, on l’en empêchera ».

Quelque part, il y a encore des secteurs de la gauche et de l’extrême gauche qui « banalisent » l’arrivée possible de Sarkozy au pouvoir ( et tant d’américains ont banalisé l’arrivé de Bush !)

Que personne ne soit en confort ! Personne ne pourra se vanter de s’être abstenu, de n’avoir pas été averti.


Cette élection n’est pas « ordinaire ». Ce candidat n’est pas ordinaire : il vous dit d’avance qu’il va tuer vos droits sociaux ! Lui, il ne vous dit même pas qu’il va réduire la "fracture sociale" , mais qu’il va l’aggraver !

Il y en a qui qui parlent même de façon routinière, sans savoir, sans s’inquiéter, d’un « troisième tour social ». (sic) D’autres rêvassent sur le résultat des législatives des 10 et 17 juin : mais ils épouseront les résultats du 6 mai...

Certains ne mesurent pas qu’un « caudillo » comme Sarkozy est remonté comme une pendule et qu’il veut, lui, un "troisième tour social" , et le gagner : «  Je serais la droite décomplexée annonce t il, et, à la différence de la droite d’avant, je ferai ce que j’ai annoncé, je tiendrai parole » a t il développé sur TF1 de façon insolente jeudi 26 avril au soir. Thatcher avait fait comme cela contre les mineurs, et Reagan contre les aiguilleurs du ciel...

Certains disent « - Ah ! mais il a obtenu 31 % des voix, donc des voix d’un public populaire ». Sous-entendu : « - On est foutus », se disent des militants accablés qui baissent les bras d’avance, (devant ce peuple de « c... » - sic ) ils font circuler leur propre démoralisation, parce qu’il ne sont pas trempés ou n’ont pas été assez alertés pour affronter un tel choix historique.

Mais comme pour nombre d’électeurs de Le Pen, ce public populaire de 31 % ne connaît pas le programme réel de Sarkozy, et s’ils le connaissaient, le comprenaient, ils ne voteraient naturellement pas pour lui.

On doit donc expliquer jour après jour, ( J - 9) partout de quoi il s’agit et ne pas partir battus... car on est dans un mouchoir de poche et on PEUT encore gagner avec Ségolène Royal le 6 mai.


Les Français ne sont pas des « cons », pas des « veaux », « des cocufiés qui en redemandent » dixit Le Pen à leur propos, pas des pessimistes, ils cherchent l’ordre, une solution, une issue à leurs misères et comme ceux qui suivaient hier Le Pen, ils marchent sans le lire dans le texte, sur la démagogie, les mensonges de Sarkozy.
(Et, bien sur, parce qu’en face, la gauche n’a pas été jusque là assez attractive ! )
Alors, il y en a, à gauche, pour dire, « c’est la faute de la gauche » (du Ps...). Et pour « punir la gauche » (sic) (toujours le Ps...) , ils disent parfois, (trop) : « Je m’abstiens ! ». Sans mesurer la portée politique d’une telle abstention dont ils seront eux, demain, les principales victimes ! « Ne me culpabilisez pas », disent-ils parfois, c’est la faute de la gauche ( du Ps...) si je ne vote pas...

Mais SI, il faut les culpabiliser, car leur vote n’est de la faute de personne, sinon d’eux-mêmes.

Il faut qu’ils voient, avant qu’il ne soit trop tard, qu’ils laisseraient investir un Bush qui leur annonce clairement tout ce qu’il va faire contre eux ! « Vous exagérez sur ce qu’est Sarkozy » : mais non, nous n’exagérons pas, on est en deçà , on sonne le tocsin avant qu’il ne soit trop tard. (Lisez ci-dessous la pj 15 raisons de battre Sarkozy !)


La grande presse cynique des Bouygues, Dassault, Lagardére, Dassault a réussi à « vendre » à 31 % de Français du vrai-faux le Pen de Neuilly (Le Pen est un milliardaire) et à 18, 5 % d’entre eux du "centriste trompeur" (Bayrou recyclé).

Sans doute parce que la gauche n’a pas assez « attiré » ... mais ce n’est pas une raison pour se flageller, pour ne pas faire notre devoir....

Sans doute à cause du fait que les vrais socialistes sont perçus comme des faux-vrais mais ce n’est plus le sujet à cette heure : c’est NOTRE survie qui est en jeu il faut impérativement renverser le complot qui, diaboliquement, vise, par déception, confusion, actuellement entretenu par les grands médias, à ne pas faire gagner la gauche.

Il faut vouloir ignorer l’histoire du monde et de la mondialisation et de la menace d’impact total qui pèse sur la France (et son histoire, nov-déc 95, 2003, 2005, 2006) pour refuser de faire barrage à Sarkozy !

Le monde entier nous regarde et l’élection de Sarkozy ne serait pas seulement une défaite pour la France !

Toutes les forces de tout ce qu’il y a de progressiste dans ce pays doivent s’arquebouter pour que pas une voix ne manque à Royal.

(Bayrou n’est pas candidat, Bayrou a dit qu’il n’appellerait pas à voter Royal, il ne sera pas dans la majorité présidentielle... par contre, il faut que ses voix viennent ou reviennent à gauche, contre Sarkozy...)

Après, chacun pourra se vanter d’être le premier opposant de la candidate victorieuse, d’être contre toute alliance avec le vrai faux « centre », mais personne ne pourra un jour se vanter en disant "je me suis abstenu" .


Sarkozy essaie maintenant, donc, de se présenter comme victime « pourquoi tant de haine contre moi ? » répète t il des dizaines de fois dans ses meetings.
Incroyable ! Il est le pur produit des 16 000 familles de la tranche supérieure de l’Isf (impôt sur les grandes fortunes). Il est le pur produit du Cac 40, de Neuilly, et il arrive à se vanter du vote de 31 % des Français.

Sarkozy arrive t il à se présenter comme un homme « qui ne négocie pas », qui ne cherche pas, lui, d’alliés au centre, qui va droit au but en s’adressant aux Français ? C’est encore le registre classique de Le Pen.

Mais Sarkozy est, en fait, aux abois, et négocie avec tous les fonds de tiroir, avec Tapie ou Besson, De Robien, Borloo, avec de Villiers ou les 15 députés Udf qui se sont ralliés à lui...

Et Sarkozy n’est pas assez diabolisé pour ce qu’il défend : plus pratiquement encore que Le Pen, car lui il aura les moyens du pouvoir, il défie frontalement les cheminots, ceux, selon lui, qui n’ont plus droit à la retraite après 37,5 annuités, avec un aplomb, une morgue inouïe sur TF1 jeudi soir. Pourtant la moyenne des Français, sans forcément le savoir, ne travaille pas plus de 37, 5 annuités : et Sarkozy leur dit donc qu’il va leur voler leur droit à la retraite, la porter à 41, 42 annuités (inatteignables !) après avoir ratiboisé les « régimes spéciaux »...

Le candidat de Neuilly, de Bouygues Lagardére, celui qui annonce la guerre sociale au profit du Medef et qui larmoie comme une victime, se plaignant d’être « diabolisé » on aura tout vu... Comme on dit dans la chanson « les loups sont dans la plaine » , ils sont là , ils nous assiégent, « En garde » debout !

Gérard Filoche, Communiqué n° 43 campagne D&S pour faire gagner la gauche

www.democratie-socialisme.org


15 raisons de battre Sarkozy
















Le vrai Sarkozy : ce que les grands médias n’osent pas ou ne veulent pas dévoiler, par Marianne.


Avec Sarkozy, les néo-conservateurs veulent mettre la main sur la France, par Jean Bricmont.

On peut, on doit, on va gagner le 6 mai : tous unis dans un formidable front contre Sarkozy ! par Gérard Filoche.






URL de cet article 4985
   
AGENDA
Même Auteur
DETTE INDIGNE ! QUI SONT LES COUPABLES ? QUELLES SONT LES SOLUTIONS ?
Jean-Jacques CHAVIGNE, Gérard FILOCHE
« Euro-obligations », « règle d’or », « gouvernance européenne », « fédéralisme budgétaire »… la crise de la dette qui ébranle la France et l’Europe donne lieu à une inflation sans précédent de termes économico-financiers dans les médias et dans les discours des dirigeants politiques. Pour les citoyens, ce vocabulaire, souvent obscur, dissimule une seule et même réalité : un gigantesque mouvement de transfert des dettes privées (en particulier celles des banques) vers les dettes publiques (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

« Le fait de se définir Blanc ne s’est pas construit à travers des séances d’œnologie ou de dégustations de glaces entre amis, mais sur le saccage de la vie, de la liberté, du travail et des terres ; sur la lacération des dos ; l’enchaînement des membres ; l’étranglement des dissidents ; la destruction des familles ; le viol des mères ; la vente des enfants ; et tant d’autres actions destinées avant tout à nous refuser à toi et moi le droit de protéger et de disposer de nos propres corps. »

Ta-Nehisi Coates

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.