
La victoire électorale de Macron, son ampleur et le bouleversement du paysage politique qui en résulte ne peuvent être contestés.
Le pouvoir ne va pas manquer d’invoquer ses résultats électoraux pour légitimer ses contre-réformes d’une gravité sans précédent contre le monde du travail.
Ce qui ne peut pas être contesté en même temps c’est que seul 1 électeur sur 7 s’est prononcé pour REM avec une abstention historique de plus de 50% en ce 1er tour des législatives.
Cette réalité signifie une donnée politique et sociale majeure : le nouveau pouvoir ne dispose pas d’un soutien majoritaire à son programme de régression sociale !
Quelle que soit l’issue du second tour des législatives l’affrontement avec ce qui est prévu (code du travail, retraites, indemnisation du chômage ... ) est donc incontournable.
La résistance qui se construit déjà dans de multiples luttes exceptionnelles en période électorale est donc totalement légitime.
Et n’oublions pas que c’est bien dans les combats de résistance et les luttes (1936, 1945, 1968 ...) que nos conquis sociaux ont vu le jour !
L’offensive du pouvoir et des médias va donc aussi se livrer pour délégitimer les luttes au nom du verdict du suffrage universel, pourtant travesti par les institutions de la 5e République et le mode de scrutin laissant des millions et des millions d’électeurs pratiquement sans représentation parlementaire.
Les institutions de la monarchie présidentielle et le mode de scrutin concourant de manière délibérée de la part de l’oligarchie à la surreprésentation massive des classes privilégiées dans les instances électives.
Légitimité électorale pervertie contre légitimité des luttes sociales contre les régressions : le mouvement syndical de lutte et la CGT en particulier doivent mener la bataille d’idées qui permette au mouvement de se déployer le plus haut possible pour que le peuple se rassemble dans l’action et la résistance !