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28 commentaires

Si le Parti socialiste est encore de gauche, il doit exclure Pascal Lamy et Dominique Strauss-Kahn !

MPEP

Considérant que les orientations de la gauche française ne relèvent pas de la « cuisine interne » des partis mais du débat public national, le M’PEP lance un appel à tous les citoyens. Puisque le Parti socialiste français se dit de gauche, et que deux de ses éminents adhérents pratiquent l’ultralibéralisme le plus débridé dans les institutions internationales, une clarification est nécessaire. Pour le M’PEP, on ne peut pas être de gauche et diriger l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ou le Fonds monétaire international (FMI), piliers de l’ordre néolibéral mondial. Il faut choisir. Pascal Lamy, directeur général de l’OMC et Dominique Strauss-Kahn, directeur général du FMI ont choisi de se mettre au service de l’ultralibéralisme. Le Parti socialiste français doit lui aussi choisir : soit il renonce définitivement à représenter la gauche, soit il exclut Pascal Lamy et Dominique Strauss-Kahn. A la veille des échéances politiques de 2012, la question devait être posée, et le M’PEP met les pieds dans le plat. Si vous pensez comme nous que Pascal Lamy et Dominique Strauss-Kahn n’ont rien à faire au Parti socialiste et, en y émargeant, portent préjudice à l’ensemble de la gauche, signez cet appel pour exiger leur exclusion.

Signer l’appel sur le site du M’PEP

La déclaration de principes du Parti socialiste français débute par les lignes suivantes :

« Le Parti socialiste plonge ses racines dans la tradition de l’humanisme et dans la philosophie des Lumières. Il fait siennes les valeurs de Liberté, d’Egalité, de Fraternité, proclamées par la Révolution française.

Il est né de la rencontre entre une pensée critique, riche et diverse, et l’action du mouvement ouvrier qui, pendant deux siècles, ont porté une contestation de l’organisation sociale façonnée par le capitalisme et ont défendu le projet d’une société solidaire dont tous les membres jouissent des mêmes libertés et des mêmes droits.

Il revendique le souvenir de 1848, avec l’abolition de l’esclavage, de la Commune, l’héritage de la République, de son oeuvre démocratique, et de son combat pour la laïcité, les grandes conquêtes sociales du Front populaire, de la Libération, de mai 68, de mai 81 et des gouvernements de gauche qui se sont succédé depuis.

Il participe des grandes batailles politiques et intellectuelles pour la liberté et la justice, de l’affaire Dreyfus à l’abolition de la peine de mort. Il fait sienne la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948. »

Comment imaginer des actions plus contradictoires avec ces valeurs socialistes que celles de Pascal Lamy à l’OMC et de Dominique Strauss-Kahn au FMI ?

L’OMC

Le but de l’Organisation mondiale du commerce est de favoriser le commerce, en fait le libre-échange. Théoriquement, elle pourrait protéger le plein-emploi, les consommateurs, leur santé, la souveraineté et la sécurité alimentaires, l’environnement. Pratiquement, son action se limite à la libéralisation du commerce et à la dérégulation. Toute mesure qui entraverait les échanges commerciaux, comme les normes sociales ou environnementales, est fermement condamnée et souvent attaquée par l’OMC. Son fonctionnement est digne d’une république bananière et ses politiques ont aggravé les inégalités entre le Nord et le Sud. Plusieurs manifestations de grande ampleur ont eu lieu ces dernières années contre l’OMC, notamment à l’occasion de contre-sommets à l’initiative de mouvements altermondialistes, paysans et syndicaux.

Le FMI

Officiellement, le rôle du Fonds monétaire international est de « promouvoir la coopération monétaire internationale, de garantir la stabilité financière, de faciliter les échanges internationaux, de contribuer à un niveau élevé d’emploi, à la stabilité économique et de faire reculer la pauvreté ».

Le FMI fournit des crédits aux pays en difficulté. Mais en contrepartie, il exige des politiques de rigueur, de libéralisation des services publics, de privatisations, de désengagement de l’Etat, nommés "Plans d’ajustement structurels".

Il dispose également d’un rôle de conseil et de formation... pour mener des politiques ultralibérales. Le FMI est dénoncé pour ses actions au niveau international par des centaines d’organisations actives dans les pays du Sud et du Nord.

Quelques faits d’armes de Pascal Lamy

1982-1983 : directeur adjoint du cabinet de Jacques Delors (ministre de l’Économie et des Finances), il pilote en France le « tournant de la rigueur », quand le Parti socialiste s’aligne sur le néolibéralisme.

1985 : directeur de cabinet de Jacques Delors (Président de la Commission européenne), il applique avec soin les propositions des grandes multinationales et impulse l’ « Acte unique » qui est l’alignement néolibéral de la « construction » européenne.

1994 : entrée au comité de direction du Crédit lyonnais. Il en devient cinq ans plus tard le directeur général et prépare la privatisation de la banque et les licenciements massifs qui l’accompagnent. Il deviendra président de la commission « prospective » du CNPF, le futur MEDEF, principal syndicat patronal en France.

1999 : il devient commissaire européen et débute son mandat en réclamant de lever l’interdiction de cultiver des Organismes génétiquement modifiés (OGM) en Europe.

2000 : il participe à la Conférence annuelle du Groupe de Bilderberg, un rassemblement des plus puissants hommes d’affaires, dirigeants et hommes de médias dans le monde. Il sera également présent lors des réunions de 2001, 2003 et 2005.

2007 : il devient directeur général de l’OMC grâce à l’appui du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin et du Président de la République Jacques Chirac, avec l’accord du président des États-Unis George W. Bush.

Ses meilleures citations :

"Je crois que le monde des affaires doit aussi parler franchement et convaincre que la libéralisation du commerce et en général la globalisation sont de bonnes choses pour nos peuples"

Discours devant le TransAtlantic Business Dialogue, Berlin, 29 octobre 1999.

En réponse aux pays touchés par la crise alimentaire de 2008 qui voulaient réduire les exportations pour nourrir leurs peuples :

"Il est évident que de telles mesures entraînent une hausse supplémentaire des prix. A court terme, ce n’est pas une bonne solution économique."

Réunion des Nations-Unies à Berne, avril 2004.

Quelques faits d’armes de Dominique Strauss-Kahn

1994 : il participe à la création du "Cercle de l’industrie", lobby des industriels français au sein de l’Union européenne. Y sont représentés : Rhône-Poulenc, Lafarge, Pechiney, Elf, L’Oréal, Bull, Schneider, Renault, Total…

1997 : ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie de Lionel Jospin, il supervise les ouvertures de capital (France Télécom, Air France, Thomson, EADS...) et les privatisations (Crédit lyonnais, GAN, CNP, CIC, Autoroutes du Sud de la France...) qui s’enchaînent à un rythme inégalé (42 milliards par an en moyenne contre 38 pour le gouvernement Balladur et 27 pour le gouvernement Juppé). En décembre, il annonce vouloir relancer la réflexion sur les fonds de pension.

1999 : il baisse le taux d’imposition des stock-options de 40 % à 26 %, ce qui représente un bénéfice de 4 milliards de francs pour 12 000 privilégiés.

2000 : il participe à la Conférence annuelle du Groupe de Bilderberg, un rassemblement des plus puissants hommes d’affaires, dirigeants et hommes de médias dans le monde.

2003 : il co-fonde avec Michel Rocard le club de réflexion A gauche, en Europe qui soutient très tôt et de façon inconditionnelle le Traité constitutionnel européen. En mai 2005, il sort un DVD en faveur du « oui ».

2007 : il devient directeur général du FMI sur proposition de Jean-Claude Juncker (cet homme politique luxembourgeois est l’un des architectes du traité de Maastricht) et Romano Prodi (ancien président de la Commission européenne), avec le soutien actif de Nicolas Sarkozy et avec l’accord du président des États-Unis George W. Bush.

Ses meilleures citations :

« Le FMI qui a traité 122 crises bancaires dans son histoire, depuis l’après guerre, a noté une constante : le retour à la croissance ne se fait pas tant que l’assainissement du système bancaire n’a pas été opéré. »

Interview au Figaro, 6 avril 2009

« Dix ans après sa création, la zone euro reste un club auquel on souhaite adhérer. C’est peut-être la meilleure preuve de son succès persistant et de ses perspectives favorables. »

Entretiens économiques de Bruxelles, 15 Mai 2008

SOURCE : http://lamystrausskahn.vefblog.net/


EN COMPLEMENT :

Qui est Dominique Strauss-Kahn ?, par Raoul Marc JENNAR
http://www.legrandsoir.info/QUI-EST-STRAUSS-KAHN.html

Qui est Pascal Lamy ?, par Raoul-Marc Jennar
Document de l’Association Acrimed (Action-Critique-Médias) - 4 janvier 2005
http://www.acrimed.org/article2236.html

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COMMENTAIRES  

01/01/2011 07:50 par Maxime Vivas

Je signe la pétition.

Il faut toujours essayer de commencer l’année par une bonne action.

Cela dit, il me semble qu’avec ces deux là , d’autres devraient être cités qui ont la carte du parti de Jaurès et les idées de Gambetta.

Mais à chaque jour suffit sa peine.

01/01/2011 14:59 par polochon

Bonjour,

Je suis contre ces pratiques d’exclusion. Si l’on veut exclure Strauss-Kahn ou Lamy, alors commencons par ne plus voter pour le PS et ce dès les élections cantonnales en leur préférant les candidats du Front de Gauche.

Il n’est pas écrit que le PS sera le parti dominant de la gauche éternellement. Commençons par leur donner une bonne leçon en ne votons plus pour eux.
Les appels à l’exclusion ne sont pas la bonne réponse.

01/01/2011 16:46 par argeles39

S’il faut purger le PS de toutes ses composantes néo-libérales, il ne va pas rester grand monde dans ce parti.
A mon sens il faudrait que "le bon sens" de Manuel VALLS l’emporte et que le PS abandonne toute référence au socialisme en commençant par changer de nom, les choses seraient plus claires.

La gauche, la vraie, a mieux à faire que de demander l’exclusion de DSK du pseudo PS, elle doit s’unir autour d’une candidature unique pour 2012. C’est déjà un énorme travail, il reste beaucoup à faire...

01/01/2011 17:41 par pfro35

Qu’elle idée de vouloir virer ces deux éléphants du PS !
Tout d’abord nous n’avons pas à intervenir au sein d’un parti qui n’est pas le nôtre. Cela s’appelle de l’ingérence, spécialité de nos gouvernants.
En supposant qu’ils soient virés, le PS deviendrait-il tout à coup plus présentable ? Il me semble que nous n’aurions pas beaucoup avancé.
Cette voie n’est pas la bonne. Faisons plutôt l’unité dans la gauche dite extrême.
Et cessons de parler de gauche quand on parle du PS.
Enfin tous mes voeux pour les intervenants du Grand Soir et bravo à eux pour tout le travail réalisé.

01/01/2011 18:32 par Laurent Houtan

Ceci aurait dû suscité un débat dès 1982 , dès le « tournant de la rigueur ». Le P.S. a trahi ses fondements en adoptant de telles politiques clairement néolibérales. Je n’arrive pas à comprendre un tel déphasement de réaction . Comment le P.S. peut-il survivre après un aussi long coma ? Je serais d’accord pour qu’on le rebaptise et qu’on le nomme : le Parti de la Bergerie du Loup.

01/01/2011 18:32 par José du Vaurais

Le parti socialiste redeviendrait de gauche sans Pascal Lamy et Dominique Strauss-Kahn !
Voilà une bonne nouvelle. Je ne savais pas qu’il y avait encore quelqu’un de gauche au PS. Faites la liste de ceux qui sont encore de gauche dans ce parti et, vite, organisons une opération de sauvetage "radeau de la méduse".

01/01/2011 18:52 par callebout

La grande illusion : "...si le PS est encore de gauche..." Poser cette question , c’est encore aider des pourris à faire que, peut-être il l’est encore !
On peut par contre se demander s’il l’a été un jour.
Dès 29, du côté du manche, pas de risque, n’iraient jamais à la baston, ils ont toujours eu leurs dividendes à perdre (les dirigeants, pas leurs électeurs)

01/01/2011 19:45 par Anonyme

Oui, bien sûr -ne serait-ce que pour ne pas voir un jour l’un de ces éléphants Président de la République- mais je crains que ce ne soit pas du tout suffisant, hélas !
Si l’on accepte le régime capitaliste, assorti de réformes ou pas, et sa doctrine libérale, ultra ou non, à mon avis, on est de goche mais pas de gauche. Il faut revoir le clivage traditionnel.
Cordialement.
Gépé

01/01/2011 22:23 par Serge Charbonneau

Il est ÉVIDENT que lorsque Pascal Lamy et Dominique Strauss-Kahn se disent de « gauche » c’est une ÉNORME supercherie !

Jamais je ne pourrais comprendre que le Parti Socialiste français ferme les yeux sur un tel maquignonnage.

Il faut tout de même avoir un MINIMUM de logique dans les idées.

Pascal Lamy et Dominique Strauss-Kahn défendent exactement le contraire de la vision socialiste.
« Le Parti socialiste plonge ses racines dans la tradition de l’humanisme et dans la philosophie des Lumières. »Le parti socialiste : « une contestation de l’organisation sociale façonnée par le capitalisme et ont défendu le projet d’une société solidaire dont tous les membres jouissent des mêmes libertés et des mêmes droits. »

Serge Charbonneau
Québec

02/01/2011 03:07 par JACQUES RICHAUD

DU CONGRES DE TOURS A « SOCIALIST PARK »

Au sujet de DSK et au lendemain de sa nomination en 2007 au FMI avec le soutien actif de Nicolas Sarkozy, j’avais sur ce même site proposé un premier constat :

(16 décembre 2007 - Une gauche, ... ou deux gauches ? Dominique Strauss-Kahn, le "Chicago boy" du FMI venu de Sarcelle nous donne la réponse. Jacques RICHAUD)
http://www.legrandsoir.info/Une-gauche-ou-deux-gauches-Dominique-Strauss-Kahn-le-Chicago.html

Rien ne me ferait désavouer les propos tenus alors. Les "˜socialistes’ du oui et ceux du "˜non’ ont fait leur synthèse ; ils ont ensemble au Congrès de Versailles trahi le peuple pour aider le Président Nicolas S à faire valider le projet de TCE rejeté par une large majorité , plus large encore dans l’électorat berné du parti socialiste. Une frange avec Jean Luc Mélenchon a attendu encore de longs mois avant de déclarer sa dissidence vers une nouvelle aventure.

La question actuelle n’est plus de savoir si DSK (ou Pascal Lamy) sont "˜de gauche’ ? La question est en elle-même obscène pour ceux qui mettent encore derrière le mot gauche quelques valeurs fondatrices de nos combats passés pour une plus grande justice sociale, la fin de l’exploitation des hommes, la fin de l’appropriation privée des richesses indispensables à la survie du plus grand nombre, la fin des guerres impérialistes faites pour la sauvegarde de richesses ou de privilèges, la fin de toutes les ségrégations humaines et de tous les racismes…

Si ce sont ces questions qui nous motivent encore c’est l’ensemble du parti socialiste qui doit être identiquement interpellé. Pas seulement DSK et PL ! Ceux qui au M’PEP proposent cette vaillante "˜pétition’ ont peut être quelques connivences avec des éléphanteaux qui voudraient bien voir s’écarter enfin deux vieux pachydermes. La question est de savoir si ils espèrent sortir de l’ombre des géants de "˜Socialist Park’ pour marcher dans leurs empreintes ou si ils veulent pour combattre le capitalisme et son principal allié social démocrate , refonder la gauche sur les valeurs qui auraient toujours dues être les siennes…

Peut être avons-nous plus de leçons à tirer de l’anniversaire du Congrès de Tours et des débats autour de la III me Internationale et des dévoiements successifs des héritages, que de la mise en scène du dérisoire procès de deux pantins socio démocrates qui n’illusionnent plus aucun travailleur depuis longtemps.
Non je ne signerai pas cette pétition anachronique !

Jacques Richaud 2 1 2011

02/01/2011 09:55 par cathodique

Pour moi pas de problème je sais faire la différence entre gauche et droite. A priori ce n’est pas le cas de tous les électeurs.

02/01/2011 11:06 par Ulfo25

Comme dit dans les commentaires précédents je ne vois pas en quoi le PS est de gauche aujourd’hui. Puis au fond n’est-ce pas le système qu’il faudrait revoir en entier plutôt que les hommes à moins qu’on change les deux à la fois.

Pour moi, le seul vote "utile" est l’extrème-gauche aux niveaux national et européen car c’est l’UE qui dirige une grande partie de nos politiques actuelles. Mais pour en arriver là il faudra un sacré travail de fond pour changer les mentalités.

02/01/2011 14:34 par Vladimir Marciac

Chacun approuve l’idée qu’un ministre placé en examen, ou gravement mis en cause (Woerth...) démissionne. Cela n’ébranle ni le gouvernement ni ses commanditaires du MEDEF.

Les manifestants de 68 criaient « Dix ans ça suffit ! »

Partout et toujours, quand un système dysfonctionne, on met en cause le ou les chefs. Parfois on décapite.

Ici, sont visées deux têtes emblématiques du PS dont il n’est pas niable qu’elles ne sont pas socialistes, ni de gauche. Demander l’exclusion de Martine Aubry, de Ségolène Royal, de Hollande, de Delanoë, de Valls, prêterait à des incompréhensions dans l’électorat socialiste qui a besoin de symbole forts pour ouvrir les yeux.

Là , tout le monde peut comprendre. Il n’est dit nulle part que ça suffira. Il est dit simplement : en voilà deux beaux. Si le PS refuse de les virer, il se colle leur image dans le dos.

Politiquement, je trouve que l’initiative est heureuse.

02/01/2011 15:03 par Thomine René

Avec DSK et Pascal Lamy , c’est vraiment la fin du SOCIALISME car ,après les années Mitterand où on a vu un retour de l’individualisme du à la réconciliation avec le patronat et l’abandon de la "lutte de classes" , c’est maintenant un but affiché de faire payer au peuple et aux plus pauvres les dérives du capitalisme.

02/01/2011 17:35 par Claude

Faîtes bien comme vous le sentez mais Strauss-Kahn est le seul qui aurait réussi à me faire voter à gauche. S’il est exclu, je reste à droite.
Bonne année à tous

02/01/2011 18:08 par Descartes2011

Voter DSK ou rester à droite ?

Quelque chose m’échappe dans la logique.

De plus les administrateurs du GS vont faire la grimace en découvrant qu’ils ont des lecteurs de droite (il est vrai, prêts à venir à gauche pourvu qu’elle soit représentée par le directeur du FMI).

L’année 2011 sera pleine d’humour et de dérision ou ne sera pas !

02/01/2011 19:33 par Matrix

Puisqu’on y est, on pourrait aussi exclure Valls du PS après ses déclarations sur les 35 heures.
Qu’est ce qu’il fout encore dans ce parti.

Après avoir critiqué ceux qui ne votent pas, je commence à changer d’avis : si c’est ce genre de ""socialiste"" que l’on récupère au second tour en 2012 alors je voterai blanc. Le calcul, qui ressemble aux prévisions de Von Neumann en théorie des jeux, qui consiste à se positionner toujours plus au "centre" (en fait toujours plus libéral mais maquillé centriste) pour optimiser l’élection doit être vulgarisé et démonté.

02/01/2011 21:04 par Thomine René

à Claude : reste à droite ,ce qui prouve que DSK serait élu avec les voix de droite ,moi, je reste à gauche mais en votant pour le "front de gauche" et je me rejouis à l’avance des scores dits des "extrêmes" aux prochaines présidentielles pour faire réfléchir les UMPS.

02/01/2011 21:06 par Fethi GHARBI

exclure Pascal Lamy et Dominique Strauss-Kahn du PS ? Là n’est pas la question !

Ce qu’il faut faire c’est exclure le PS de la gauche...Mais pas la peine de nous fatiguer pour rien...Ce parti l’a déjà fait de lui même depuis belle lurette...

Le vrai problème en France est cet électorat dit de gauche qui se donne bonne conscience en votant socialiste alors qu’il sait très bien qu’il vote à droite.De nos jours l’UMP et le PS ne sont en fait qu’une réplique des partis républicain et démocrate yankee

02/01/2011 21:55 par Thomine René

En effet ,le vrai problème est ceux à gauche qui se donnent" bonne conscience" en votant ,soit "utile" au premier tour ,soit par discipline au second tour des présidentielles tout en sachant pertinemment que rien ne changera .Alors ,outre un avertissement fort au premier tour en votant pour les "extrêmes" ,il faudrait que au second tour,( en espérant que leur leadeurs ne donnent pas de consignes de vote car ils sont influençables) ,ces électeurs s’abstiennent pour marquer encore un coup fort en montrant la faiblesse de notre de démocratie car on peut être élu avec moins du quart des électeurs inscrits pour une présidentielle !On montrerait que l’UMP et le PS sont "à mettre dans le même sac". En ce qui me concerne ,je voterai pour un candidat du "front de gauche " au premier tour et si ,au deuxième tour ,j’ai à choisir entre SARKOSY et DSK ,j’irai "à la pêche à la ligne".C’est ma position actuellement ,il est vrai que la campagne électorale n’a pas débuté mais les orientations du PS avec les dernières déclarations de Manuel Vals ne font que me conforter dans ma décision .

03/01/2011 12:49 par Aurélien BERNIER

Bonjour,

Jamais le M’PEP n’a écrit que l’exclusion de ces deux personnages suffirait à faire du PS une force politique porteuse d’un véritable programme de gauche. Les lecteurs qui font cet interprétation ont mal lu l’exposé des motifs.

Nous écrivons simplement que le PS ne peut pas être de gauche sans exclure deux des principaux tenants de l’orde économique ultralibéral. Ni plus ni moins.

Que nous soyons d’accord ou non, la majorité des électeurs assimile le PS à la gauche. Or, en hébergeant Dominique Strauss-Kahn et Pascal Lamy, le PS accepte que son image soit étroitement associée à l’ultralibéralisme dans ce qu’il a de plus abouti. Il participe à la tatchérisation des esprits, qui consiste à répandre l’idée qu’aucune alternative n’est possible. C’est exactement pour cela que la campagne du M’PEP concerne toute la gauche, et pas seulement les adhérents du PS.

Plus le nombre de signataires sera important, plus nous aurons de chance que le débat sur le FMI et l’OMC ait lieu. Et donc le débat sur la sortie du capitalisme, le protectionnisme, le démantèlement de la finance internationale, l’emploi, les relocalisations, la répartition de la valeur ajoutée...

Bien cordialement,

Aurélien Bernier

03/01/2011 18:37 par polochon

A Aurélien Bernier,
Vous écrivez :

"Nous écrivons simplement que le PS ne peut pas être de gauche sans exclure deux des principaux tenants de l’ordre économique ultralibéral. Ni plus ni moins".

Mais alors pourquoi ne pas y ajouter Hollande, Moscovici, Peillon, Delanoe qui s’adressent uniquement aux bobos et aux élites mondialisées. A Valls qui ne fait que courir derrière l’UMP. Je préfère m’arrêter là car la liste est trop longue.
Certes Strauss-Kahn et Lamy dirigent des organisations ultralibérales.
Mais c’est tout le PS qui est aujourd’hui a zapper. Ce parti a exercé avec beaucoup de cynisme le pouvoir dans le passé. Il a libéralisé le crédit, les marchés financiers, privatisé plus que la droite, bloqué les salaires.
Je partage les commentaires qui disent qu’il faut pousser à gauche en votant Front de gauche dès le 1er tour et s’abstenir en cas de présence du PS au 2ème tour.
Le débat sur les retraites a encore montré le vrai visage des socialistes. Ils ne sont pas revenus sur la réforme Balladur qui a vu s’effondrer les petites retraites et ne reviendront pas sur les réformes Fillon.
C’est au PS qu’il faut donner une bonne leçon et dès les cantonnales.
Il est donc préférable d’exclure ce parti à partir des élections quitte à avoir un nouveau mandat pourri à droite.
Cela permettra de refonder une vrai gauche anti-capitaliste, anti-mondialisation, protectionniste et écologiste.

03/01/2011 19:24 par Vladimir Marciac

Mais alors pourquoi ne pas y ajouter Hollande, Moscovici, Peillon, Delanoe qui s’adressent uniquement aux bobos et aux élites mondialisées. A Valls qui ne fait que courir derrière l’UMP. Je préfère m’arrêter là car la liste est trop longue.

La réponse est dans la suite de votre commentaire :

Certes Strauss-Kahn et Lamy dirigent des organisations ultralibérales.

Viser les plus compromis pour que l’électorat comprenne bien.

03/01/2011 21:15 par Serge Charbonneau

L’humour n’a pas de limite.

Comme le démontre Claude X :
« Faîtes bien comme vous le sentez mais Strauss-Kahn est le seul qui aurait réussi à me faire voter à gauche. S’il est exclu, je reste à droite. »

Ajouté à ce Descartes contemporain, je me suis bien bidonné.

Merci,

Serge Charbonneau
Québec

04/01/2011 18:51 par Fethi GHARBI

Si le PS, faux parti de gauche, perdure c’est parce qu’il s’appuie justement sur un faux électorat de gauche. L’extrême droite, la droite et le PS forment un "front de droite" largement majoritaire.

04/01/2011 23:21 par emcee

Je suis d’accord avec les deux commentaires de Fethi : il n’y a aucun des dirigeants du PS qui soit de gauche. Qu’ils restent entre eux. Et qu’on cesse de voter pour cette droite qui va continuer inexorablement à piller le pays, comme le fait l’autre droite actuellement.

Quand il se sont "abstenus" lors du vote au parlement sur le TCE "allégé" de l’autre pitre, ils ont démontré, si besoin était, non seulement qu’ils votaient dans le camp des grands groupes privés mais qu’ils s’asseyaient allègrement sur le vote populaire, portant un coup fatal à la démocratie dont ils se gargarisent tous, pourtant.

Et puis, tiens, au lieu d’exclure les deux plus représentatifs de cette fausse gauche, ils feraient bien de supprimer le mot "socialiste" de leur appellation. Il n’a aucune raison d’être et c’est une insulte à tous les socialistes qui se sont battus pour de vraies valeurs et pas pour des valeurs en bourse.

Dernier point, quelqu’un a dit qu’il faut "ouvrir les yeux" aux autres dirigeants du PS : ils les ont grand ouverts, au contraire, et ils savent très bien où ils vont. Ils font des appels à la droite (d’où les envolées de Valls) en pensant que la gauche viendra leur manger dans la main pour être débarrassée de Sarkozy.

Mauvais calcul. Comme en 2002.

05/01/2011 06:31 par Vladimir Marciac

Chacun ici semble d’accord sur la dérive droitière qui affecte tous les éléphants du PS.

La divergence est sur l’opportunité de désigner les deux plus compromis PAR LEURS IMPORTANTES FONCTIONS INTERNATIONALES, dont l’un pourrait être celui pour lequel le peuple de gauche, berné ou contraint, devra voter au second tour des présidentielles.

En épinglant ces deux-là , en obligeant le PS à s’en montrer solidaire, c’est la nature même du PS que le M’PEP va dévoiler, non pas aux lecteurs de cet article (qui semblent éclairés), mais à un large électorat PS.

C’est pourquoi l’initiative mérite d’être née.

05/01/2011 10:21 par desmond

bravo,pour une fois vous avez parlez juste,sans la dialectique a rebours du grand Nikonof.Vous etes sur la bonne voix continuez.Mais le
president sarkosy utilise votre slogan,il va a tous les forums et partout il demande l’application de la taxe sur les transactions financieres ?? Si vous aviez comme nous en temps voulu,denoncez le falacieux de cette taxe,beaucoups de gens seraient rester dans le mouvement

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