RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Solidarité avec les sept inculpés de l’Université du Mirail (Toulouse)

Le matin du 31 mars 2011, la décision de justice concernant les 7 inculpés de l’Université Toulouse II le Mirail a été rendue.

-8 mois de sursis pour « coups et blessures »,

-6 mois et 4 mois de sursis pour « dégradations »,

-2 mois de sursis pour « vol de denrées alimentaires en réunion »,

-de lourdes amendes pour certains,

-une somme de plus de 21000 euros de dommages et intérêts pour l’Université du Mirail,

-pour tous d’une inscription au casier judiciaire entraînant de lourdes conséquences.

Et ce, sans aucune preuve matérielle conséquente.

La justice nous montre une fois de plus son vrai visage : une justice garante de la répression d’État, au service du patronat.

Pour rappel, leur procès a eu lieu le jeudi 3 février 2011, au Tribunal de Grande Instance de Toulouse. Après des convocations au commissariat, sur plainte de la présidence de l’université Toulouse II le Mirail, sept étudiants ayant participé, parmi des milliers d’autres, au mouvement de lutte contre la LRU en 2009 ont été inculpés.

Du 2 février au mois de juin 2009, un important mouvement notamment contre la loi LRU (Libertés et Responsabilités des Universités) avait été mené par les personnels enseignants, chercheurs/euses, Biatoss et étudiants des universités de France, dont Toulouse II le Mirail. Plus de 4 mois de grève, des Assemblées Générales jusqu’à plus de 2500 personnes, de nombreuses manifestations et actions. Il s’agit d’une lutte d’ampleur au niveau étudiant de par sa longueur et sa dureté.

Pour rappel, Valérie Pécresse, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, avait, au moment des faits exigé que les « responsables » du mouvement étudiant soient condamnés à des peines exemplaires, cette volonté répressive s’est fait entendre à travers les propos du procureur de la République, celui-ci ayant requis des peines disproportionnées.

Ces réquisitions démontrent la volonté de l’Etat de faire de ce procès un exemple, et de casser toute lutte à venir. Le seul but est d’incriminer des acteurs et actrices de la lutte sociale, en s’acharnant sur les militants de classe. Cette attitude se place dans un cadre plus général de répression contre toutes celles et tous ceux qui ont lutté hier et luttent aujourd’hui. Partout l’arsenal répressif se durcit. Dans les usines, les entreprises, les quartiers populaires, les universités... Le gouvernement et le patronat affirment la même logique : la volonté de répondre aux contestations populaires par le déchaînement des forces répressives.

L’université du Mirail, quant à elle, avait demandé des dommages et intérêts injustifiés. Or, il s’est avéré que la présidence de l’université n’avait pas l’aval du Conseil d’Administration du Mirail pour porter plainte. Et cela, alors même que la majorité des personnels de l’université avaient exprimé leur soutien aux étudiants inculpés, notamment par le vote à l’unanimité d’une motion de soutien au Conseil de la Vie Universitaire, réclamant entre autre le retrait des plaintes. La justice a décidé d’ignorer la requête des avocats de la défense pour l’annulation de la plainte de l’Université.

La lutte à l’Université du Mirail pour l’arrêt des poursuites à l’encontre des personnes mobilisées est le combat contre une politique répressive généralisée. La répression que subissent nos camarades est une déclaration de guerre adressée à toutes et tous ceux/celles qui n’ont pas renoncé à résister. L’Etat et le patronat comptent sur notre isolement et notre désunion pour asseoir ses capacités d’attaque. Face à cela, il est nécessaire de réunir nos résistances et de faire vivre la solidarité. Nous ne les laisserons pas nous piétiner sans réagir, car nous ne connaissons que trop bien la logique du pouvoir : en criminaliser un pour en terroriser cent.

Face à cette logique, seule notre solidarité peut faire face. Ainsi, la FSE et SUD Etudiant appelle tous ceux et celles (syndicats, organisations politiques, associations, individus…) qui luttent contre l’engrenage répressif à soutenir les inculpés du Mirail, ainsi que toutes les victimes de la répression, à travers un investissement dans le Collectif Anti-répression de Toulouse et/ou de quelque manière que ce soit : soutiens financiers, soutiens politiques, événements médiatiques, rassemblements…

Le porte parole de l’AGET-FSE : Arnaud Dolidier : 06.72.26.26.38

et Roland Mamin pour SUD Etudiant Toulouse : 06.81.96.21.30

Contact : inculpees.du.mirail@gmail.com

les chèques de soutien aux 7 inculpés du Mirail sont à adresser à  :

"à l’attention du CAJ", Canal SUD - 40 rue Alfred Dumeril - 31400 TOULOUSE,

à l’odre de : AGET-FSE

URL de cet article 13282
  

Même Auteur
Frédéric Rousseau. L’Enfant juif de Varsovie. Histoire d’une photographie.
Bernard GENSANE
Paris, Le Seuil, 2009 Nous connaissons tous la photo de ce jeune garçon juif, les mains en l’air, terrorisé parce qu’un soldat allemand pointe sur lui un fusil-mitrailleur. En compagnie de sa mère, qui se retourne par crainte de recevoir une salve de balles dans le dos, et d’un groupe d’enfants et d’adultes, il sort d’un immeuble du ghetto de Varsovie. A noter que ce que l’enfant voit devant lui est peut-être plus terrorisant que ce qui le menace derrière lui. Au fil d’un travail très rigoureux, (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

"Il est grand temps qu’il y ait des mesures coercitives (contre les chômeurs)."

"Il y a des moyens très simples : soit vous faîtes peur soit vous donnez envie d’aller bosser. La technique du bâton et de la carotte."

Extrait sonore du documentaire de Pierre Carles "Danger Travail", interview auprès d’entrepreneurs assistants à l’université d’été du Medef en 2003

Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Hier, j’ai surpris France Télécom semant des graines de suicide.
Didier Lombard, ex-PDG de FT, a été mis en examen pour harcèlement moral dans l’enquête sur la vague de suicides dans son entreprise. C’est le moment de republier sur le sujet un article du Grand Soir datant de 2009 et toujours d’actualité. Les suicides à France Télécom ne sont pas une mode qui déferle, mais une éclosion de graines empoisonnées, semées depuis des décennies. Dans les années 80/90, j’étais ergonome dans une grande direction de France Télécom délocalisée de Paris à Blagnac, près de Toulouse. (...)
69 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.