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Tortures, detentions, vague grèves de la faim dans les prisons du Maroc

Le Comité de Soutien en France aux Détenus Politiques au Maroc s’inquiète de la situation des détenu(e)s et du sort que le régime leur réserve. Les grèves de la faim dans les prisons du Maroc continuent depuis le début du mois de mars 2013.

Des vies sont en danger de mort.

Des militant(e)s du changement radical au Maroc sont emprisonné(e)s, torturé(e)s, maltraité(e)s, affaibli(e)s…

Dans la prison locale de Taza,

Abdessamad Alhaydour membre du Mouvement 20 Février (M20F)  et Tarik Alhamani membre de l’UNEM, mouvance Voie Démocratique Basiste sont à 59 jours de la grève de la faim. 

 

Nous rappelons qu’ils sont à leur deuxième grève après celle de l’année dernière observée aux côtés d’Ezedine Erroussi.

La direction pénitentiaire de Taza refuse les soins au détenu politique Tarik AlHamani. Affaibli sur une chaise roulante, il est dans une situation critique. Selon les déclarations de son frère, la famille de Tarik subit des menaces et des fouilles, les forces répressives mettent la pression sur son père très âgé et malade.

 

Dans la prison d’Aine Kadousse à Fès,

Younes Erroufi, Hichame Boughlade, Tarik EljaîbiMohamed Saleh, tous militants de l’UNEM, mouvance Voie Démocratique Basiste, sont en grève de la faim depuis le 26 mars 2013, soit 34 jours de grève de la faim. 

Nous félicitons et saluons Mohamed Salah qui a retrouvé sa liberté aujourd’hui.

 

Dans la prison de Toullal2 à Meknes,

 Mounir Ait Khafou, Soufiane Segheri, Hassan Koukou, Mohamed Aloualiki, Hassan Alhmouche, militants de l’UNEM, Voie démocratique Basiste, sont en grève depuis le 11 mars 2013, soit 49 jours de grève de la faim. 

 

D’autres militants détenus politiques dans les prisons de Tanger, Alhouceima, sont décidés à observer la grève de la faim à partir du premier mai, pour dénoncer leur détention, leurs conditions de vie et en soutien aux grévistes de la faim dans les prisons de Taza , Fes, Meknes.

 

Ces militant(e)s agonisent dans les prisons du royaume du Maroc. Ils et elles sont affaibli(e)s, entassé(e)s avec les prisonniers de droit commun dans des cellules étroites où les conditions de vie sont inimaginables et insupportables. Ils et elles sont violenté(e)s par les agents de l’administration pénitentiaire et les gardiens. Ils sont dans des cellules avec des prisonniers de droit commun qui relèvent de la psychiatrie et des agresseurs sexuels. Ceux-ci présentent un danger de plus pour ces détenus politiques affaiblis par la grève de la faim et par les conditions inhumaines qui règnent dans ces institutions pénitentiaires qui datent du temps de la colonisation. C’est le cas par exemple de la prison locale de Taza. 

 

La santé des détenus politiques en grève de la faim est dans un état très critique. Les prisons ne disposent pas d’équipement médical, des maladies contagieuses ne sont même pas soignées. Aucun service médical n’est mis à la disposition des détenus. Des cellules de quelques mètres carrés sans aération contiennent des dizaines de détenus sans considération aucune. L’humidité, le manque crucial d’hygiène, la surpopulation, les traitements indécents tels que les tortures, les humiliations, l’absence de soin etc... est le quotidien des détenus politiques dans les prisons du royaume du Maroc. 

 

Les campus universitaires de Fès sont le théâtre d’interventions répressives contre les étudiants et leur syndicat l’UNEM. Des arrestations ont eu lieu ; 23 étudiants détenus sont en garde à vue et mis au dépôt dans la prison de Aine Kadousse, dont Aicha Albouche, étudiante en 3eme année de philosophie, Asmaê Sabah, 3eme année de biologie. Les interventions policières ont à leur actif des centaines de blessés, des viols, des tortures et même le lynchage, c’est le cas de Aboubaker Alhedari, torturé et jeté du haut de la toiture de la bibliothèque de la faculté des sciences à Fes. Cet acte est criminel.

 

Le Comité de Soutien en France aux détenus Politiques au Maroc vous demande de continuer à informer l’opinion publique afin d’exiger la libération des détenus politiques au Maroc. Nous vous demandons d’écrire et d’interpeler les autorités publiques, la presse et les amis pour demander la libération de tous les détenus politiques au Maroc, notamment les grévistes de la faim dans les prisons de Taza, Fès, Meknès, Tanger etc. 

Fait en France le 30 avril 2013 

Moha OUKZIZ, coordinateur du Comité de Soutien en France aux Détenus Politiques au Maroc. 

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