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Un paysan qui voulait échapper aux contrôles tué par les gendarmes

Reporterre

Jérôme Laronze, éleveur bovin de 37 ans, à Trivy en Saône-et-Loire, a été mortellement touché par les tirs des gendarmes qui cherchaient à l’interpeller samedi 20 mai dans l’après-midi. Localisé dans un chemin étroit, il aurait foncé avec sa voiture sur les forces de l’ordre, qui ont tiré.

L’agriculteur était en fuite depuis le 11 mai. Il avait alors foncé avec son tracteur sur les forces de l’ordre qui accompagnaient les inspecteurs des services sanitaires. L’enquête sur la mort de Jérôme Laronze est confiée aux militaires de l’Inspection technique de la gendarmerie de Paris, qui entendaient encore les deux gendarmes ayant tiré ce lundi matin.

A Trivy, la commune où travaillait et résidait Jérôme Laronze, les voisins le décrivent comme un homme « intelligent », « intéressant et gentil ». Tous sont stupéfaits que la situation ait pu « en arriver là ».

« Il faut que toute la lumière soit faite sur ce drame. (...) Au-delà, de cet acte et de ses circonstances propres, nous ne pouvons que nous insurger devant les méthodes employées face à la détresse économique et humaine. Nous mettons ici en question, l’absence de prise en compte de la détresse des hommes, souvent seuls dans leur ferme, confrontés à l’humiliation d’un contrôle qui peut parfois faire agir les paysans au-delà de la raison », indique dans un communiqué de presse la Confédération paysanne, syndicat auquel Jérôme Laronze adhérait.

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COMMENTAIRES  

31/05/2017 15:18 par Buffaud

Et un mort supplémentaire tué par les forces de l’ordre. Heureusement nous ne sommes pas au Venezuela.

31/05/2017 16:25 par Szwed

D’abord, condoléances et soutien compassionnel à la famille de la victime, un adhérent de la CP.
En attendant et en exigeant que toute lumière soit faîte sur ce nouvel incident, on ne peut que déplorer de tels faits ; depuis trop longtemps des ordres sont donnés conduisant gendarmes et policiers à avoir la gâchette trop facile (balle réelle, grenade défensive meurtrière, passage à tabac,nassage, gazage, taser et flash ball....).
Les ordres viennent du pouvoir en place. Si il s’agit ici d’un cas isolé, il est clair qu’il s’inscrit dans un cycle plus général de répression étatique violente établi sous Hollande et non remis en cause par Macron. Il faut se souvenir qu’en mai 2013, le grand capital a prescrit des régimes autoritaires en Europe * !
Dans son rapport paru ce mercredi 31 mai, Amnesty international déclare que l’état d’urgence, en vigueur depuis 18 mois en France dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, a été "dévoyé" et employé de manière "abusive".

Intitulé "Un droit, pas une menace : restrictions disproportionnées aux manifestations sous couvert d’état d’urgence", ce rapport dresse une liste de manifestations interdites, d’arrestations préventives et de violences "disproportionnées" exercées sur des manifestants, survenues après l’instauration de ce régime d’exception, décrété le 13 novembre 2015 au soir des attentats de Paris et Saint-Denis, qui ont fait 130 morts.

Amnesty international montre que "Les mesures d’urgence ont été prises pour restreindre des droits"

D’après des chiffres communiqués par le ministère de l’Intérieur à Amnesty international, les préfets ont eu recours à leurs pouvoirs d’urgence pour signer 155 arrêtés interdisant des manifestations en 18 mois. Quelque 639 mesures restreignant le droit de circuler ont été prises "explicitement" pour "empêcher des personnes de participer à des manifestations", notamment contre la Loi travail.}

Des violences "excessives, disproportionnées et arbitraires"

Selon l’ONG de défense de droits de l’Homme, policiers et gendarmes se sont par ailleurs rendus coupables de "violations des droits humains" lors du maintien de l’ordre de rassemblements publics. Un grand nombre de violences "excessives, disproportionnées et arbitraires" ont été commises par les forces de l’ordre contre les manifestants, affirme Nicolas Krameyer, responsable du pôle liberté chez Amnesty France.
La violence subie par les militants et simples citoyens solidaires induit d’autres violences subies par les forces de l’ordre. Celles-ci ne doivent légitimer cela.

*Dans un document publié à la fin du mois de mai 2013, le géant des banques d’investissement américain JPMorgan Chase réclamait l’abrogation des constitutions démocratiques bourgeoises établies après la Seconde Guerre mondiale dans une série de pays européens et la mise en place de régimes autoritaires.

Le document de 16 pages a été réalisé par le groupe Europe Economic Research de JP Morgan et est intitulé « L’ajustement de la zone euro – bilan à mi-parcours. »

Pour commencer, JP Morgan affirme que des mesures financières sont nécessaires pour garantir que les principales institutions d’investissement comme JPMorgan puissent continuer à engranger d’énormes bénéfices de leurs activités spéculatives en Europe. Ensuite, les auteurs soutiennent qu’il est nécessaire d’imposer des « réformes politiques » destinées à supprimer l’opposition aux mesures d’austérité massivement impopulaires qui sont appliquées au nom des banques.

Pour les analystes de JPMorgan, ceci n’est cependant pas suffisant. Ils exigent de la part de la BCE une « réponse plus spectaculaire » à la crise.

Quelles que soient les inexactitudes historiques contenues dans leur analyse, il ne peut y avoir l’ombre d’un doute que les auteurs du rapport de JPMorgan plaident pour que les gouvernements adoptent des pouvoirs de type dictatorial afin de mener à bien le processus de contre-révolution sociale qui est déjà bien avancé à travers toute l’Europe.

Au lendemain de la seconde guerre mondiale, les classes dirigeantes discréditées de l’Europe étaient parfaitement conscientes que la Révolution russe demeurait une inspiration pour de nombreux travailleurs. Elles se sont senties obligées de faire une série de concessions à la classe ouvrière dans le but d’empêcher une révolution – sous la forme précisément de protections sociales et constitutionnelles, dont le droit de manifester, ce que JPMorgan aimerait à présent aujourd’hui voir aboli.

. Afin d’éviter une révolution sociale dans la période à venir, ses analystes préviennent qu’il est indispensable que les gouvernements capitalistes partout en Europe se préparent aussi vite que possible à mettre en place des formes de régime dictatoriales.

C’est la voix authentique du capital financier qui parle. Il faut rappeler que JP Morgan est profondément impliqué dans les opérations spéculatives qui ont dévasté la vie de centaines de millions de travailleurs partout dans le monde. En mars 2013, une commission du sénat américain avait rendu public un rapport de 300 pages documentant les pratiques criminelles et la fraude réalisées par JP Morgan, la plus grande banque des Etats-Unis et le plus grand agent de produits dérivés du monde.
Le macronisme au pouvoir en France n’est qu’une application hexagonale de cette sombre doctrine. Qui a déclaré "qu’il faudrait cracher du sang" ?
Il faudra s’en souvenir au moment de voter dans les semaines à venir.

31/05/2017 21:23 par D. Vanhove

... nos braves et courageux "gardiens de la paix" (j’adore ces appellations poétiques...) ne font que leur boulot et servent à protéger la population... susurrerait le petit Cazeneuve coincé dans son trop grand col blanc... comme avec Rémi Fraisse, du reste... circulez donc, y a rien à voir...

01/06/2017 09:54 par Toff de Aix

Pour réprimer la colère qui monte, ils n’ont pas 36 solutions : certains diront que c’est "soit eux, soit nous", et je ne suis pas loin de le croire.

Il est indéniable que les’"forces de l’ordre "ont des consignes de travail, et avec ce qui s’est passé l’année dernière, ces consignes ont été renforcées : plus de 800 millions de primes et de dotations de matériel, sans compter l’allègement des procédures en cas de bavure (légitime défense quasi permanente).

Dans ce qui s’apparente à une guerre sociale de basse intensité, le pouvoir, valet de l’oligarchie, sait qu’il ne peut compter que sur ses alliés objectifs : les flics, les crs et toutes les milices du capital qui ont de tout temps soutenu à bout de bras ce système mortifère. Gageons que si les évènements s’accélèrent (début de révolte générale, voire révolution), les consignes se durciraient encore plus... La liste des crimes du capitalisme contre-révolutionnaire est interminable. Je viens de regarder "the act of Killing", sur le génocide des communistes indonésiens en 1965. Documentaire édifiant, sur un pan de l’histoire largement passé sous silence dans les manuels scolaires. On sait bien pourquoi : les USA armèrent, organiserent et formèrent les bourreaux...les médias de l’époque passèrent le tout sous silence, quand ils n’applaudissaient pas...

01/06/2017 15:20 par Renard

Je ne savais pas que LGS relatait des faits divers maintenant.. Blague à part je pense que l’on devrait se débarrasser de la rhétorique anti-flic et plus généralement de la rhétorique gauchiste culturel classique qui est à réformer si on veut un jour prendre le pouvoir.

C’est vrai quoi de toute façon il en faut des flics.. Certes ils commettent des bavures mais à un niveau infinitésimal comparé aux USA ou au Brésil par exemple.

01/06/2017 19:08 par Geb.

@ Renard...

Je te signale qu’il y a simplement 30 ans le mec n’aurait jamais été abattu. Surtout par des gendarmes. Il aurait été stoppé par un tir d’arrêt sur le véhicule ou sur les parties non vitales de sa personne. Les "tirs à tuer" c’est nouveau, du moins au niveau systématique.

Il ne s’agit pas d’être pour ou contre les "flics". Il s’agit de comprendre que leur rôle à changé profondément ainsi que leur rapport avec la population. Et ceci suite à une formation calquées sur celle des Forces de Contre-insurrection. Il faut savoir que la Police nationale est actuellement spécialement préparée par des "formateurs" israéliens qui viennent "instruire" nos fonctionnaires de police avec des méthodes mises au point dans les territoires Palestiniens.

Quant à chercher s’il y a besoin d’une Police ou d’une Armée, c’est un faux problème. La Police ou l’Armée sont au service de l’Etat. Dès le moment ou l’Etat est délégitimé face aux populations la Police ou l’Armée deviennent elles aussi illégitimes dans leurs fonctions et dans leurs actes.

Ce qui empêche le citoyen d’avoir la vraie compréhension de ces Administrations c’est qu’il se pense dans une "démocratie"alors qu’il est, (En attendant pire), dans une "dictature consensuelle" plus ou moins soft.

Personnellement je ne met JAMAIS en cause directement la Police ou l’Armée dans le sens général ; pas plus que je ne met en cause une race de chiens parce qu’elle est serait "plus agressive" qu’une autre.

Ce sont les Maîtres qui font les animaux agressifs et les Etats voyous qui rendent les Polices et les Armées criminelles envers leurs citoyens.

01/06/2017 22:18 par D. Vanhove

@geb :... certes... la meilleure approche n’est pas celle qui englobe tout d’un bloc et il convient d’être nuancé dans la plupart des cas, je vous le concède...
néanmoins, je pense qu’il faut quand même avoir une tournure d’esprit particulière pour avoir le goût de porter des armes et un uniforme chq matin pdt tte sa vie professionnelle... ce goût-là s’apparente au pouvoir que l’on a sur les autres... avec la protection de la loi en plus... même dans le pire des cas, comme ceux dont on parle et qui entraîne la mort de civils...
très peu pour moi... et donc, ce genre de profession ne m’inspire vrmt pas, que du contraire...

02/06/2017 00:22 par Assimbonanga

Ces temps-ci, les médias nous suggèrent qu’il serait bon d’armer les forces de l’ordre, comme l’a montré récemment un reportage à Manchester : ben oui, dame ! Pour stopper le terrorisme. On voit dans ce cas que les forces de l’ordre armées, c’est achement sécurisant !!!!Tu parles Charles ! Ce n’est pas ce qui aurait arrêté le tueur du concert, mais en revanche, je crois que la vente d’armes, c’est bon. Pour l’emploi bien sûr ! Et pour les poches des marchands et de leurs commissionnaires surtout, hommes d’affaires & politiciens amis de l’industrie et la libre entreprise...( Mais ça, ce n’est pas l’argument que Pujadas nous sortira.)
Mais circulez, y a rien à voir. Il n’y aura aucun battage autour de cette affaire. Ce serait contre-productif et pour parler comme eux : indécent. Même le GS a longuement réfléchi avant d’afficher cet article. A moins qu’on s’en mêle ?
@Geb, ce que vous dites est sidérant. Vous avez des sources à consulter ?

02/06/2017 10:49 par D. Vanhove

@assimbonanga : il y a pourtant un logiciel évident que tout le monde voit de ses propres yeux : plus un pays est armé, plus il s’y commet de meurtres... deux exemples l’illustrent assez que pour en tirer des conséquences et comprendre que ce n’est pas la solution : les USA et Israël...

02/06/2017 19:10 par Geb.

@ D. Vanhove.

Tu as raison sur le fond. Quand on n’aime pas ou quand on ne comprend pas la nécessité d’un boulot, quel qu’il soit, il serait regrettable d’avoir à le pratiquer.

D’ailleurs c’est aussi pour ça que je ne suis ni flic, ni militaire. Mais pas non plus égoutier, trieur d’ordures au tri sélectif, tueur aux abattoirs, ou infirmier psychiatrique. Et j’en ai une bonne douzaine comme ça en plus, du juge d’instruction au gardien de prison.

Mais ce qui est intéressant, c’est de savoir dans l’absolu, à qui on va déléguer la patate chaude si demain, par miracle, les Travailleurs étaient au pouvoir.

Evites de me répondre qu’il n’y aura plus de flics, ni de militaires, ni même d’autres des "parias" que j’ai cités.

Ca risquerait d’entacher ta crédibilité. Chacun sachant de facto que toute société, y compris démocratique, et même communiste, ACTUELLEMENT, ne peut fonctionner sans ce type de professions.

03/06/2017 09:23 par Assimbonanga

On dirait bien que le respect de la vie ne soit plus une priorité pour les "forces de l’ordre", contrairement à ce qui se passe chez Maduro, d’ailleurs et, bizarrement, c’est pourtant à notre pays qu’est appliqué le terme de démocratie !
Est-il normal que personne ne bronche lorsque les gendarmes tirent sur un homme parce qu’il a refusé de soumettre à un contrôle ( cas entendu sur France Inter ce matin à propos de l’enterrement d’un jeune Tzigane "abattu" dans ces circonstances et qui avait provoqué des émeutes parce que son frère n’avait pas été libéré pour assister aux obsèques).
Est-il normal qu’on accepte sans tressaillir d’entendre "l’homme a été abattu" qui se répète de plus en plus souvent quand il s’agit de pauvres hères ( donc pas Christine Lagarde, pas Junker, pas Fillon, etc !) ?

04/06/2017 23:09 par D. Vanhove

@geb : j’ai hésité avt de vous répondre, n’étant pas habitué à réagir à qq’un qui me dit ce que je peux répondre ou non, mais finalement, il s’agit p-ê d’un excès de langage dont je ne vx pas vous tenir rigueur...

cela dit, comparaison n’est pas raison... et si vous alignez qqs professions pour nous expliquer que vous ne les exerceriez pas pcq’elles ne vous plaisent ou ne vous conviennent pas, j’acquiesce mais je reste sur mes positions en ce qui concerne celles de gendarmes, policiers, militaires, etc... pcq celles-là sont des professions où les individus sont armés et peuvent attenter directement tout en étant couverts par la loi, à la vie d’autrui... établir un parallèle entre ces professions et celles que vous citez me semble donc fallacieux... je ne peux me résoudre à comparer un égoutier, infirmier psychiatrique, et autres exemples... à celui de flic !

par ailleurs, la structure même de nos sociétés de plus en plus urbanisées empêchent évidmt de se passer de "gardiens de la paix", mais je pense qu’il faudrait vrmt en revenir à ce que cette appellation recouvre... "gardiens de la paix" c’est tout un programme et cela pourrait très bien se concevoir sans le harnachement des robocops qui pullulent dans nos rues, métros, gares et aéroports... et, comme je le signalais dans mon commentaire précédent, plus il y a d’armes en circulation plus la courbe des homicides augmente... que faut-il d’autre comme preuve pour comprendre que ce n’est donc pas la solution au maintien de l’ordre dans la cité ?!

05/06/2017 11:27 par Assimbonanga

Je réclamais simplement quelque document et lien pour sourcer ceci "Il faut savoir que la Police nationale est actuellement spécialement préparée par des "formateurs" israéliens qui viennent "instruire" nos fonctionnaires de police avec des méthodes mises au point dans les territoires Palestiniens."
Je suis pour ma part assez convaincue que des marchands d’armes démarchent nos collectivités pour leur fourguer des lots de marchandises et que le terrorisme arrive opportunément pour faire la démonstration de leur nécessité...
L’amitié manifestée par nos président quinquennaux ( Sarko, Macron) à l’égard du modèle US ne peut qu’aller vers la banalisation de ce modèle, y compris le surarmement pathologique chronique.

05/06/2017 11:31 par Marie CT

au Grand Soir :
Merci pour ce "fait divers" !
Merci pour ces commentaires que vous permettez !
Il faudrait publier (sur-publier !) toutes ces réflexions intelligentes.
C’est crucial, c’est urgent pour qu’on n’arrive pas à dire bientôt qu’Orwell avait vu juste, avec son 1984 ...

05/06/2017 22:37 par Geb.

@D. Vanhove...

Tout à fait d’accord avec vous sur ce que vous exprimez. Et excusez moi mais je n’ai pas voulu vous contraindre à répondre.

Je tenais uniquement à préciser que dans une société organisée, tous les exemple de "métiers" et "fonctions" permettant son développement harmonieux sont nécessaires. Ce qui tue c’est lorsque les métiers en question sont à l’image d’une société névrosée injuste et agressive.

Une société humaine c’est pareil un organisme vivant complexe. Il y a des organes de nutrition, des organe de transmission, des organes de croissance, des organes d’informations, des organes d’accumulation des éléments vitaux, des organes de régulation, ainsi que des organes de défense.

Il arrive que dans un organisme malade certains de ces organes ne fonctionnent plus, ou qu’un un plusieurs de ces organes deviennent prépondérants au détriment de l’harmonie de l’ensemble.

Nous nous trouvons alors devant un organisme destiné à dépérir et à disparaître. Ca n’est pas pour cela que les autres unités de la même espèce sont destinées au même sort ou que les organes en questions sont à mettre en cause à leur état normal. Une maladie est une maladie. Pas une généralité.

Penser qu’une société vivante et saine puisse fonctionner sainement et de manière pérenne, sans anticorps, (La Police), ou sans leucocytes, (l’Armée) est aussi inimaginable pour un organisme vivant en milieu hostile que pour une société humaine entourée d’ennemis externes et hébergeant des éléments internes non intégrés à la vie de la communauté cellulaire.

Ou alors peut-être dans une société de robots ??? ((- :

Quant à savoir si une société devient violente parce qu’elle est armée ou si c’est parce qu’elle est armée qu’elle devient violente encore faudrait-il savoir qui est armé, pourquoi, et contre qui.

Le Peuple français est pratiquement "désarmé" depuis Napoléon et le Premier empire et la détention des armes de guerre est interdite aux citoyens ou sévèrement encadrée depuis lors. Cette législation a été renforcée par l’Etat pétainiste durant WWII et encore durcie après Mai 68. Nous sommes loin du cas de figure des USA et du IIème amendement de sa Constitution.

Par contre depuis les trois dernières décennies, l’Etat a augmenté sa pression sur les droits des travailleurs, les problèmes sociaux et de délinquance se sont accrus de manière conséquente, et l’Etat répond aux justes revendications des populations de plus en plus violemment et jusqu’à mort d’homme.

L’Etat a abandonné la Conscription qui faisait, (Du moins de manière formelle ) de l’armée française une armée populaire potentielle et de ses militaires des citoyens responsables pour en reverser le rôle à des mercenaires stipendiés, et a armé et militarisé de plus en plus les unités de régulation de la sécurité nationale jusqu’à les transformer en des unités de combat et de contre insurrection. De nos jour, y compris les garde-champêtre municipaux rebaptisés "Polices municipales" sont armés à l’identique que les éléments de la Police Nationale ou de la Gendarmerie.
Tout ceci a augmenté les clivages entre la population et les éléments qu sont censés la protéger.
Avec ou sans armes, tout ça ne peut pas faire un "mix" harmonieux.

L’expérience des milieux hostile nous prouve qu’armes ou pas armes, quand la violence devient le seul recours ou bien devient une règle sociétale établie, établie surtout par le haut contre une majorité en bas, même une fourchette utilisée de manière appropriée peut devenir un instrument létal.

Pour Assibonanga, au sujet de l’entraînement de nos force spéciales de police :

https://www.google.com/url?q=http://www.europe-israel.org/2016/05/video-reportage-sur-lentrainement-du-raid-dans-une-base-israelienne/&sa=U&ved=0ahUKEwiZ46ySw6fUAhXFB5oKHQK2BaE4ChAWCBswCA&client=internal-uds-cse&usg=AFQjCNGwoekIPz197BAocKpHuls8hUXWHA

Bonne lecture. C’est le premier lien que j’ai trouvé à te donner dans l’immédiat mais il y a d’autres exemples plus parlants qui m’ont été fournis directement par des intéressés proche du milieu en question. A suivre...

06/06/2017 11:59 par D. Vanhove

@geb : merci pour votre réponse... et désolé d’insister, ce n’est pas pour le plaisir de pinailler mais non, une fois de plus, je pense que vous vous trompez dans la comparaison que vous établissez entre un organisme vivant et une société... du simple fait que l’un est "naturel" quand l’autre ne l’est pas...! il est toujours tendancieux de vouloir établir de telles comparaisons et je pense qu’elles ne conviennent absolument pas, dans la plupart des cas...

par ailleurs : "Je tenais uniquement à préciser que dans une société organisée, tous les exemple de "métiers" et "fonctions" permettant son développement harmonieux sont nécessaires. Ce qui tue c’est lorsque les métiers en question sont à l’image d’une société névrosée injuste et agressive"...
le fait est que l’on s’en éloigne au fil du temps... nous sommes exactement à l’opposé d’un "développement harmonieux" au point que jamais les gens n’ont eu un tel recours aux anxiolytiques, antidépresseurs et/ou somnifères, et j’en passe... et nous nous enfonçons bien dans "une société névrosée, injuste et agressive"... dont les signes sont légion, à moins de ne pas vouloir les voir pour ce qu’ils sont et rester campé derrière une idéologie que l’on veut défendre à tout prix en se persuadant que nous sommes dans une démocratie en progrès constant... un peu comme la norme "durable" que l’on placarde auj’hui sur n’importe quel produit (le plus svt inutile) mais qui lui donnerait par cette appellation même les vertus qu’il n’a évidmt pas...

l’harmonie - si tant est qu’elles en ont jamais eue - de nos sociétés se délite à n’en pas douter... le chacun pour soi s’est répandu à peu près partout... et ce qui - à mon humble avis - en est la cause, c’est l’injustice qui atteint des sommets rarement inégalés dans un pays dont la bannière est Liberté, Égalité, Fraternité... les libertés sont rognées partout ; l’Égalité est un mythe ; et la Fraternité se dessèche par contagion et par une course effrénée à la compétition entre tous...

en arriver à armer de plus en plus des individus sous prétexte de "défendre" les valeurs de la Nation - mais quelles valeurs reste-t-il à défendre après ces constats ? - est une fuite en avant dont on voit le début et dans ce cas-ci aussi la fin : comme je l’ai indiqué, voyez des pays comme les USA, Israël ou encore certains pays d’Amérique du sud où les armes prolifèrent... veut-on vrmt continuer dans ce sens...?!

en conclusion : plus un pays pense se défendre ou défendre ses valeurs par les armes, plus il signe sa défaite, son échec et prend la pente la plus dangereuse qui soit pour y remédier... TOUT atteste que nous faisons fausse route... à quand un réveil intelligent et d’autres mesures qui ne soient pas dictées par la peur, le repli sur soi, l’égoïsme, la méchanceté, l’agressivité... et le surpuissant lobby des armes qui depuis des décennies se fait des couilles en platine...!!??

07/06/2017 08:57 par Assimbonanga

@Geb, merci pour votre réponse et à bientôt la suite !

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