Maxim Goldarb est le président de l'Union des Forces de Gauche (pour un Nouveau socialisme). Voici son témoignage sur la répression en Ukraine.
Violente et frontale, la répression qui a frappé les opposant.es aux mégabassines à Sainte-Soline fin octobre s’inscrit dans la continuité des pressions et menaces qu’ils subissent déjà depuis plusieurs mois et qu’ils racontent en détail à Basta !.
Mahsa (Jina) Amini, une jeune fille de 22 ans de Saqqez dans la province du Kurdistan, qui s’était rendue à Téhéran avec sa famille, a été arrêtée le mardi 13 septembre à l’entrée de la voie rapide Haqqani par une “ patrouille du vice ”. Elle a ensuite été emmenée au service répressif connu sous le nom de « sécurité des moeurs « .
Un régime qui s’enfonce dans la nausée. C’était le feuilleton de l’été. Alors que les forêts brûlaient, que l’eau potable était rationnée, que l’inflation explosait, le régime organisait un spectacle usé jusqu’à la corde pour flatter l’extrême droite : l’islamophobie, le racisme, la répression. Le ministre de l’Intérieur arpentait les médias pour réclamer l’expulsion d’un Imam du Nord de la France : Hassan Iquioussen. Le 8 août, la procédure était rejetée par le Tribunal Administratif de Paris, qui considérait qu’il n’y avait pas de raison d’expulser cet homme, né en France et qui a toute sa famille ici. Revers pour Darmanin. Le 30 août, le Conseil d’État, la plus haute juridiction du pays, valide finalement l’expulsion après avoir été saisi par le ministre. Deux raisons sont avancées : l’Imam aurait tenu des propos sexistes et antisémites. On fait le point.
Qu’un gouvernement instaurerait un code matriciel pour autoriser l’accès aux plus banales activités du quotidien. Qu’un gouvernement scinderait par la loi le corps social en deux parties : les citoyens légitimes et ceux qui ne le sont plus.
Les républiques populaires autoproclamées de Donetsk (RPD), et de Lougansk (RPL), ont lancé des travaux pour retrouver les fosses communes et exhumer les corps des personnes tuées par des nationalistes ukrainiens.
« Si un peuple sort pour manifester au milieu d’une pandémie, c’est parce que le gouvernement est plus dangereux que le virus. » Sous cette forme ou sous une autre, ce slogan figurait sur d’innombrables pancartes, panneaux et banderoles quand, le 28 avril, dans les rues de Bogotá, Cali, Medellín, Pereira, Manizales, Neiva ou Pasto, des flots de manifestants ont commencé à se déverser.
Le ministre de l’Intérieur n’est pas devant, mais derrière. Il court après les policiers. Il se tait lorsqu’une députée est jetée à terre. Et il laisse la police à une forme d’autogestion chaotique, entre syndicats, hiérarchie, préfecture. Cette désertion du politique, c’est un symptôme. D’une « classe dirigeante » impuissante à « diriger », qui ne fait plus que « dominer ».