RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Une anecdote concernant Pierre Joxe

Cette anecdote n’a rien à voir avec un dérapage sexuel.

Nous sommes en 1981, quelques mois après l’élection de François Mitterrand dont Joxe a été l’un des fidèles soutiens. Notre homme préside le groupe socialiste à l’Assemblée nationale, un poste, une fonction éminentes et stratégiques.

Même si vous êtes fatigué par ma théorie selon laquelle on vient toujours de quelque part, Pierre Joxe, ce n’est pas rien. Il est le fils de Louis Joxe, ministre de De Gaulle, ancien résistant, négociateur pour la France des accords d’Évian qui scelleront l’indépendance de l’Algérie. La mère de Joxe appartient à l’illustre famille des Halévy, proche, entre autre, de Marcel Proust. Cette famille cousine avec le constructeur d’avions Bréguet … donc avec Clémentine Célarié.

L’Assemblée Nationale pullule de députés socialistes, pour beaucoup enseignants de gauche, barbus. Avec de vraies barbes, pas les trois millimètres d’aujourd’hui. Ils disposent d’attachés parlementaires. L’un d’entre eux, affilié à la CGT (comme Joxe) est de mes amis. Il se dit que c’est le moment où jamais de mener une lutte collective pour la reconnaissance d’un vrai statut, l’acceptation d’une convention collective.

Après avoir sonné pendant plusieurs semaines à la porte du bureau de Joxe, ils sont enfin reçus. Et c’est là qu’on verse, non pas dans le sexuel, mais dans l’éclaboussure du pouvoir. Ils sont trois. Joxe fait asseoir ses “ camarades ” (ils sont membres du PS) sur un canapé d’un mètre vingt. Heureusement, ils ont des fessiers étroits. Mais le problème est que ce canapé est situé à 30 centimètres du sol. Vous imaginez ces trois lascars, tous trois de bonne taille (mon ami mesure 1m 85), se contorsionnant, ne sachant pas où mettre leurs jambes, dominés par un Joxe qui, lui, est resté debout en les toisant en les regardant avec des yeux, me rapporta mon ami, d’un acier comme il n’en avait jamais vu.

On l’imagine, cette réunion ne déboucha sur quasiment rien.

URL de cet article 32460
  
AGENDA
jeudi 8 juin 2023
samedi 10 juin 2023
lundi 12 juin 2023
vendredi 16 juin 2023
samedi 17 juin 2023
samedi 17 juin 2023
lundi 19 juin 2023
vendredi 23 juin 2023
samedi 24 juin 2023
dimanche 25 juin 2023
mardi 27 juin 2023
mercredi 28 juin 2023
samedi 1er juillet 2023

Même Auteur
Claude Lanzmann. Le Lièvre de Patagonie. Paris : Gallimard, 2009.
Bernard GENSANE
Il n’est pas facile de rendre compte d’un livre considérable, écrit par une personnalité culturelle considérable, auteur d’un film, non seulement considérable, mais unique. Remarquablement bien écrit (les 550 pages ont été dictées face à un écran d’ordinateur), cet ouvrage nous livre les mémoires d’un homme de poids, de fortes convictions qui, malgré son grand âge, ne parvient que très rarement à prendre le recul nécessaire à la hiérarchisation de ses actes, à la mise en perspective de sa vie. Lanzmann est (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

"Je n’en dors pas la nuit de voir comment, au cours des 11 dernières années, nous, journalistes, activistes, intellectuels, n’avons pas été capables d’arrêter ce monde à l’envers dans lequel de courageux dénonciateurs et éditeurs vont en prison tandis que des criminels de guerre et des tortionnaires dorment paisiblement dans leur lit."

Stefania Maurizi
28 octobre 2021, au cours du procès d’appel en extradition de Julian Assange

Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
123 
Comment Cuba révèle toute la médiocrité de l’Occident
Il y a des sujets qui sont aux journalistes ce que les récifs sont aux marins : à éviter. Une fois repérés et cartographiés, les routes de l’information les contourneront systématiquement et sans se poser de questions. Et si d’aventure un voyageur imprudent se décidait à entrer dans une de ces zones en ignorant les panneaux avec des têtes de mort, et en revenait indemne, on dira qu’il a simplement eu de la chance ou qu’il est fou - ou les deux à la fois. Pour ce voyageur-là, il n’y aura pas de défilé (...)
43 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.