
Santiago Maldonado a été identifié par son frère Sergio à la morgue. Ses tatouages caractéristiques ne laissent aucun doute sur son identité. L’Argentine se réveille aux pires heures de la répression fasciste des généraux des années 70-80. On pouvait penser que cette époque funeste était révolue. Malheureusement, non ! Le procureur fédéral, Federico Delgado, a imputé à Mauricio Macri, Marcos Pena et Patricia Bullrich la dissimulation de la disparition forcée de Santiago Maldonado. Santiago, tu es notre fils à tous !
COMMUNIQUE DE LA FAMILLE DE SANTIAGO
Le corps retrouvé dans la rivière Chubut est celui de Santiago. L’incertitude quant à sa localisation est terminée. Le calvaire que notre famille a enduré depuis le jour même de sa disparition ne s’achèvera que quand justice sera rendue. Nous n’avons que peu de mots à exprimer sur nos sentiments devant la confirmation de l’identité du cadavre : cette douleur n’a pas d‘expression. Les circonstances de la découverte du corps recouvrent beaucoup de doutes. Nous pensons que le moment est venu d’avancer avec fermeté dans l’enquête et de laisser travailler le Juge Lleral. Nous avons besoin de savoir ce qui est arrivé à Santiago et qui sont les responsables de sa mort. Tous. Pas seulement ceux qui lui ont ôté la vie mais aussi ceux qui, par leur action ou leur omission, ont contribué à la dissimulation et ont porté préjudice aux recherches. Nous sommes sur le point de porter plainte contre le Juge précédent pour son inaction, son inefficacité et sa partialité dans la procédure de l’enquête. Nous ne nous expliquons pas le refus du Gouvernement National de notre demande de collaboration d’experts de l’ONU d’expérience internationale. Personne ne pourra nous ôter de l’esprit que l’on pouvait faire beaucoup plus et beaucoup plus tôt. Aux médias, aux organisations sociales, des Droits Humains, corporatistes, aux personnes qui nous ont accompagné dans les manifestations pour Santiago, nous demandons de poursuivre la demande de Justice, avec plus de force que jamais et en paix. Aux forces politiques, qu’elles fassent l’effort maximum d’appuyer toutes les initiatives qui nous aident à découvrir la Vérité et faire Justice. La mort de Santiago ne doit pas être motif à divisions ou à surenchères intéressées. Personne n’en a le droit par dessus la douleur d’une famille pour laquelle nous demandons le respect.
Pour Santiago, pour nous
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Traduction : Jean-Michel Hureau
Le communiqué original :
COMUNICADO DE LA FAMILIA DE SANTIAGO
El cuerpo encontrado en el Río Chubut es el de Santiago. La incertidumbre sobre su paradero ha terminado. El calvario que nuestra familia inició el mismo día en que supimos de su desaparición no terminará hasta obtener Justicia. Muy poco podemos decir sobre nuestros sentimientos ante la confirmación de la identidad de Santiago : este dolor no sabe de palabras. Las circunstancias del hallazgo del cuerpo nos generan muchas dudas. Creemos que es el momento de avanzar con firmeza en la investigación y dejar trabajar sin presiones al Juez Lleral. Necesitamos saber qué le sucedió a Santiago y quiénes son los responsables de su muerte. Todos. No sólo quienes le quitaron la vida sino los que, por acción u omisión, colaboraron en el encubrimiento y perjudicaron el proceso de búsqueda. Estábamos en lo cierto al reclamar por la inacción, ineficacia y parcialidad del Juez anterior en la tramitación de la causa. Nos sigue resultando inexplicable la negativa del Gobierno Nacional ante el ofrecimiento de colaboración de expertos de la ONU, de comprobada experiencia internacional. Nadie podrá sacarnos de la cabeza que se podría haber hecho mucho más y mucho antes. A los medios de comunicación, a las organizaciones sociales, de derechos humanos, gremiales, a las personas que nos han acompañado en las marchas por Santiago, les pedimos que sigan manteniendo el reclamo por Justicia, con más fuerza que nunca y en paz. A las fuerzas políticas, que hagan el mayor esfuerzo para apoyar y garantizar todas las acciones que nos ayuden a encontrar la Verdad y lograr Justicia. La muerte de Santiago no debe ser motivo de divisiones o pujas interesadas. Nadie tiene derechos sobre el dolor de esta familia, para la que pedimos respeto.
Por Santiago, por nosotros