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Les trois formules du professeur Bricmont

Le Grand Soir : ce texte nous a été proposé par l’auteur. Depuis, il a été publié sur d’autres sites. Nous n’avons pas pour habitude de publier des attaques ad hominem contre un de nos auteurs habituels. De plus, si nous prenons soin de ne pas laisser filtrer des propos antisémites sur notre site (exercice parfois délicat eu égard au sujet et aux interprétations à géométrie variable), il en va de même pour les accusations d’antisémitisme - qui volent à travers le cyberespace avec une certaine désinvolture et probablement autant d’arrières-pensées que ces accusations attribuent à leurs cibles.

Nous publions ce texte pour deux raisons : 1) Personne ne s’y est opposé et 2) s’il faut porter le débat sur la place publique, portons-le...

Imaginez Ahmadinejad, Poutine, Chavez et Nasrallah soutenus par Benoît XVI et relayés ici par Le Pen et les intellectuels Michel Collon, Jean Bricmont… Non seulement cette union sacrée d’insoumis à l’Empire du tout puissant commerce aurait de la gueule, mais l’ennemi, ne sachant plus où donner de la tête, ne pourrait plus tenir, obligé de lâcher comme au moment magique où l’armée, soudain, fraternise avec les ouvriers.
Alain SORAL (1)

Jean Bricmont a réalisé une grande découverte. Elle doit permettre de dépasser l’impasse où semble se trouver pour l’instant le peuple palestinien et assurer un grand essor au combat pour ses droits. Pour y arriver, inutile de se perdre dans des élaborations stratégiques complexes. Quelques « idées simples » - réduites à trois formules - y suffisent.

Avant de les exposer, il faut rappeler que l’invention bricmontienne repose sur le déplacement qu’il fait subir à la manière habituelle du rendre compte des données du conflit palestinien. Par exemple, à la question « pourquoi hait-on tant Israël ? », on répond habituellement en évoquant les agressions, l’occupation, les spoliations, la colonisation, etc. auxquelles Israël se livre depuis des décennies. Grave erreur, objecte Bricmont « la cause fondamentale se situe dans les principes sur lesquels cet Etat est fondé ». Les principes ! Il y en deux : « l’une[sic] est que Dieu a donné cette terre aux Juifs, et l’autre est l’Holocauste ». Or, « ces deux arguments sont profondément racistes (2) ». Et si Bricmont n’explique pas ce qu’il y a de commun entre ces deux « principes » ni en quoi en particulier la référence à « l’Holocauste » est une expression d’un racisme juif, cette articulation est sous-jacente à toute sa découverte.

Autre exemple : pourquoi, Israël continue-t-il à bénéficier d’un soutien sans faille des Etats-Unis et d’une indulgence coupable de l’Union Européenne ? Bricmont rejette catégoriquement l’idée ordinaire qui l’explique par les intérêts stratégiques et économiques de ces Etats, couplés à une vision néocoloniale d’Israël comme tête de pont occidentale au Proche-Orient : « Le degré d’engagement américain en faveur d’Israël est totalement irrationnel et ne répond à aucun de leurs intérêts » (3) Non, s’ils soutiennent Israël à l’encontre de leurs intérêts les plus évidents (pétrole, etc.), c’est parce que « les Etats-Unis sont manipulés par le lobby pro-israélien ». Toutefois, précise Bricmont, l’explication par le rôle du lobby « n’est pas l’entière vérité ». (4) Si le lobby sioniste fonctionne en apparence comme tous les autres lobbies, à travers le ciblage, la propagande, les pressions, la corruption, etc., il s’en distingue par un facteur essentiel qui permet d’expliquer sa puissance extraordinaire, il inspire la peur : l’Occident « n’a aucun intérêt, à long terme, à soutenir Israël (et à s’aliéner tant de gens dans le monde). Mais qui, dans les hommes ou femmes politiques ou les hommes ou femmes d’affaires, va faire ce calcul ? Et qui, à supposer qu’il ou elle le fasse, va oser le dire ? On ne peut rien comprendre à ce qui se passe en Europe et aux Etats-Unis tant qu’on ne prend pas en compte le facteur de peur - peur des organisations sionistes, de leurs campagnes de dénigrement et d’intimidation » (5). Cette omniprésence du facteur de la peur, Bricmont ne l’affirme pas gratuitement. C’est un homme de science, il l’a vérifiée ex-pé-ri-men-ta-le-ment par une enquête auprès d’un échantillonnage de dizaines de « personnes d’origine non-juive » : « prenons un journaliste, un homme politique ou un éditeur, enfermons-nous avec lui dans une pièce où il peut vérifier qu’il n’y a ni caméra cachée ni micro, et demandons-lui s’il dit publiquement tout ce qu’il pense vraiment d’Israël et, s’il ne le dit pas (à mon avis, la réponse la plus probable), pourquoi se tait-il ? A-t-il peur de nuire aux intérêts des capitalistes en Cisjordanie ? D’affaiblir l’impérialisme américain ? Ou encore, de risquer d’affecter les cours ou les flux du pétrole ? Ou a-t-il au contraire peur des organisations sionistes, de leurs poursuites et de leurs calomnies ? Ma conviction, après des dizaines de discussions avec des personnes d’origine non-juive, est que la bonne réponse (la dernière) est évidente. On tait ce qu’on pense de l’Etat qui se dit "Etat juif" de peur d’être traité d’anti-juif et d’être assimilé aux antisémites du passé ». (6)

A côté de cette peur, ou, plus exactement, en étayage de celle-ci, le lobby s’appuie sur le sentiment de culpabilité des « personnes d’origine non-juive » par rapport à la « culpabilisation liée aux événements de la guerre de 40-45 » (7). (On admirera la maîtrise de la Verwaltungsprache dont fait preuve M. Bricmont). Ce sentiment est le produit d’une pseudo-« éthique », « qui exige que les Européens et les Américains se repentent sans cesse de crimes du passé auxquels ils ne peuvent rien faire et qui n’ont pas été commis par eux mais tout au plus par leurs parents » (8). Jean Bricmont est hostile à la psychanalyse et c’est dommage, car le soin constant avec lequel il répète qu’étant né en 1952 il n’est pour rien dans ce que les Juifs ont subi et qu’il n’y a de culpabilité ou de responsabilité qu’individuelles, cette insistance obsessionnelle à rappeler son innocence est très probablement une clé du ressort de sa position et de son engagement : « l’immense majorité des Français, des Allemands ou des prêtres catholiques aujourd’hui sont tout aussi innocents que les Palestiniens de ce qui s’est passé pendant la guerre, pour la simple raison qu’ils sont nés après la guerre ou étaient enfants pendant celle-ci…Peut-être que le meilleur slogan à mettre en avant lors des manifestations sur la Palestine ne serait pas ""nous sommes tous des Palestiniens’’ (…), mais plutôt : ""nous ne sommes pas coupables de l’holocauste’’. » (9)

L’accusation ou le soupçon d’antisémitisme représentent donc une botte secrète imparable du lobby. En outre, la censure de ce dernier s’exerce encore plus à l’encontre de toute critique à son égard - voire même de la simple mention de son existence - que par rapport à Israël : « tous les hommes politiques et tous les journalistes savent, en leur for intérieur, qu’il faut faire très attention dès que l’on parle d’Israël. Mais pourquoi ? A cause des menaces que font peser les groupes de pression. Mais, alors qu’on peut parfaitement émettre des critiques modérées et inefficaces d’Israël, il est absolument impossible de parler librement de ces groupes (on est alors immédiatement attaqué pour "délires antisémites" ou quelque chose du genre) » (10). Le lobby a donc réussi à enfermer « le débat dans des limites très étroites ». D’une part, il est interdit d’en parler publiquement. D’autre part, le procès en antisémitisme représente une bombe atomique morale à laquelle nul ne peut résister : « les antisémites, réels ou supposés, sont les sorcières de notre temps. Cette accusation est la façon la plus simple d’éliminer quelqu’un du débat » (11). On peut être d’accord avec cette dernière proposition lorsqu’on examine les agissements de la plupart des défenseurs inconditionnels d’Israël et leur propension à flinguer pour antisémitisme quiconque s’oppose à eux. Mais ce constat n’efface pas la distinction entre un « antisémite réel » et un « antisémite supposé » (c’est-à -dire accusé mensongèrement de l’être), en les considérant au même titre comme des victimes du lobby sioniste. Or c’est précisément cet amalgame que Bricmont juge indispensable.

Les trois formules du professeur Bricmont découlent assez directement de l’analyse qui précède.

1.- Développer le plus largement possible la dénonciation et la condamnation d’Israël : « la seule façon de procéder est de créer un climat de ""désintimidation’’, en soutenant chaque homme politique, chaque journaliste, chaque écrivain, qui ose écrire une phrase, un mot, une virgule, critiquant Israël ». Pour ce faire, il faut arrêter de procéder à des distinctions inutiles voire nuisibles au sein de la coalition anti-israélienne : « ll faut le faire tous azimuts, sans se limiter à soutenir des personnes qui ont des positions ""correctes’’ sur d’autres sujets (selon l’axe gauche-droite), ou qui ont des positions "’parfaites’’ sur le conflit » (12). Les démarcations vis-à -vis de l’extrême-droite ou des islamistes, etc., sont encore des effets de la vieille intimidation sioniste qu’il faut complètement surmonter : « Nous ne devons pas montrer aux sionistes que nous sommes ""gentils’’, en nous ""démarquant’’ sans arrêt de X ou de Y qui a eu une parole trop dure ou trop franche, mais montrer que nous sommes libres et que le temps de l’intimidation est passé » (13).

2.- Développer en tout premier lieu la dénonciation de l’existence et du rôle du lobby sioniste aux Etats-Unis ou en Europe et soutenir toux ceux qui s’y n’opposent, quels que soient leurs motivations ou leur idéologie : « il faudrait systématiquement prendre la défense de tout homme politique, tout journaliste, tout professeur qui est pris à partie par le lobby pour ses vues ou ses déclarations, sans tenir compte de leurs opinions politiques sur d’autres sujets ».Bricmont se place avec évidence dans la suite des thèses de James Petras, un professeur d’université américain ex-marxiste et désormais voué à la lutte contre la mainmise du lobby, qui dans ses livres Zionism, Militarism and the Decline of US Power, Rulers and Ruled in the US Empire : Bankers, Zionists and Militants, et The Power of Israel in the United States propose l’alliance de la gauche et des "conservateurs patriotes" pour libérer les Etats-Unis de la domination de la « Israel power configuration ». De même, pour Bricmont, « le sort d’une grande partie du monde dépend de la capacité des Américains à exercer leur propre droit à l’autodétermination » (14) - thèse qui sous-entend visiblement que les juifs américains sionistes sont des dominateurs étrangers au peuple américain. Dans la même veine, Bricmont explique la faiblesse manifestée par la gauche française (y compris la gauche de la gauche) face « à la guerre en Afghanistan ou à l’alignement français sur l’Etat d’Israël », par le fait qu’elle ait complètement renoncé à l’héritage du nationalisme français au profit d’une posture morale impuissante : « Sous Pétain, la France devait se repentir des crimes du front populaire ; aujourd’hui elle doit se repentir des crimes de Pétain (et, pour certains, du colonialisme). Mais aucune politique progressiste ne pourra jamais se fonder sur la culpabilité et la haine de soi » (15).

L’autre volet de cette position est la nécessité de condamner tous ceux qui occultent ou minimisent la toute-puissance du lobby sioniste : « Il faut critiquer tous les défenseurs d’Israël ou du lobby pro-israélien, y compris ceux qui en minimisent l’importance, à l’intérieur des cercles progressistes » (16) Ici aussi Bricmont suit Petras qui s’est fait une spécialité de dénoncer le fait que les juifs de gauche, - et en particulier Noam Chomsky -, aussi anti-impérialistes et pro-palestiniens soient-ils, ne pouvaient jamais accepter de reconnaître le rôle prépondérant du lobby dans la détermination de la politique étrangère américaine. Qu’est-ce qui les en empêche ? Une solidarité ethnique juive dont ils restent prisonniers. C’est d’ailleurs ce que passe sa vie à dénoncer Gilad Atzmon, le musicien londonien d’origine israélienne devenu une référence majeure des « antisionistes radicaux » : « l’antisionisme juif est en soi encore une autre forme de sionisme ». En quoi et pourquoi ? : « d’abord elle [la gauche juive] s’efforce de présenter, et de renforcer, une image positive des juifs en général . Deuxièmement, elle est là pour réduire au silence et brouiller toute tentative faite par un outsider pour appréhender la signification de l’identité juive et des politiques juives au travers des machinations de l’État juif. Sa fonction est également d’empêcher des éléments de ce mouvement de mettre en évidence le rôle crucial du lobbying juif. La gauche juive est donc là pour étouffer toute critique éventuelle des politiques juives au sein des mouvements de gauche. Elle est là pour empêcher les goys de mettre le nez dans les affaires juives. » Dernier exemple en date, l’initiative « Irene, le bateau juif pour Gaza » : il ne s’agissait pas d’aider les gazaouis mais de « restaurer la réputation des juifs ». (17)

3.- Libérer tous azimuts la parole des « personnes d’origine non-juive » sur Israël, le sionisme, le lobby ou les juifs en général : « … l’étape qui reste à franchir, pour qu’une autre politique envers le Moyen-Orient soit possible, est de libérer la parole et de faire cesser l’intimidation et la culpabilisation à propos de tout ce qui concerne Israël et le sionisme » (18) Bricmont prend parfois soin de préciser qu’il n’est personnellement ni antisémite, ni négationniste mais qu’il défend le droit à la libre expression de ce genre d’opinions. Il combine dans ce cas une affirmation de principe universelle, en faveur d’un élargissement de la liberté d’expression sur le modèle américain et une affirmation « stratégique » qui envisage la banalisation des discours antisémites et négationnistes comme une contribution utile à la « déculpabilisation » de l’opinion et donc ainsi à sa « désionisation ».

C’est dans cette optique que Jean Bricmont s’est fait le chantre et le propagateur du livre Sarkozy, Israël et les Juifs (Editions Oser dire, Embourg, 2009), en le présentant comme victime d’une forme de censure et en le louant comme l’équivalent pour la France de la remarquable recherche empirique de John Mearsheimer et Stephen Walt, Le lobby pro-israélien et la politique étrangère américaine (Ed. La Découverte, 2007). Il s’agit en réalité d’un simple exercice de compilation et surtout de plagiat (19), commis par un certain Paul-Eric Blanrue, polygraphe en quête de notoriété, auteur notamment d’un Carla et Nicolas : chronique d’une liaison dangereuse, ainsi que d’un Le Joueur : Jérôme Kerviel, seul contre tous. Présenté par le vétéran du négationnisme en France, Serge Thion, comme un « plumitif pisseur de copie » sans autre conviction que l’espoir d’atteindre de gros tirages (20), Blanrue s’est lancé avec Bricmont dans une bataille pour faire libérer un militant nazi français, Vincent Reynouard, condamné à un an de prison ferme en France et en Belgique pour être l’auteur d’une brochure négationniste Holocauste, ce que l’on vous cache. Reynouard a d’ailleurs exprimé sans ambages comment et en quoi sa propagande négationniste s’inscrivait dans un enjeu beaucoup plus large : « le combat révisionniste que je mène - et dont les implications dépassent largement le domaine de l’Histoire - je le mène précisément pour mes enfants, ainsi que pour ceux des autres, pour les Palestiniens, pour l’Europe, et, plus généralement, pour un monde qui sera débarrassé de ce Nouvel Ordre mondial bâti sur les ruines du IIIe Reich » (21). Sur cette base, Bricmont et Blanrue ont lancé une pétition en faveur de l’abrogation de la loi Gayssot et ils auraient réussi à obtenir une déclaration en sa faveur de Noam Chomsky. (22)

Je ne voudrais cependant pas conclure cet article en suscitant l’impression que la pensée de Jean Bricmont se réduit à cet « anti-impérialisme des imbéciles » dont Isaac Deutscher anticipait l’advenue au lendemain de la guerre des six jours de 1967. (23) Non, il arrive à ce penseur d’éclairer politiquement l’opinion sur des questions essentielles de l’avenir du monde. Ainsi, l’attribution du prix Nobel de la Paix à Liu Xiabo lui arrache cet avertissement prophétique : « Le jour - sans doute pas si lointain - où les Chinois seront devenus plus forts que nous, on peut craindre qu’ils se "souviendront" de toutes les humiliations que nous leur avons fait subir dans le passé, depuis les guerres de l’opium et le sac du palais d’été jusqu’au soutien actuel au Dalai Lama et aux dissidents ; si la vengeance est un plat qui se mange froid, je préfère ne pas faire partie d’un banquet chinois lorsque ce moment du souvenir sera venu » (24).

Vous voyez ça d’ici : Jean Bricmont servi laqué et rôti au cours d’un festin à Zhongnanhai… Souhaitons aux Chinois de posséder un estomac bien accroché.

Jean Vogel
Institut Marcel Liebman

article paru dans le n° de décembre 2010 de Points critiques, le mensuel de l’Union des progressistes juifs de Belgique (UPJB) et transmis par son auteur

EN COMPLEMENT, VOIR : http://www.legrandsoir.info/Lettre-Ouverte-a-propos-d-un-Faux-Debat.html (Réaction de Diana Johnstone)

(1) Alain Soral, « Orgueil imbécile, lâcheté criminelle », http://www.egaliteetreconciliation.fr/Bloc-Note-No51-4552.html

(2) J. Bricmont, « La désionisation de la mentalité américaine », http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EEZpFVkVklZqeKFOZZ.shtml

(3) J. Bricmont, « Guerres ""humanitaires’’, les nouvelles croisades », http://ism-france.org/news/article.php?id=12854&type=analyse

(4) « La désionisation de la mentalité… » art. cit.

(5) Interview de Jean Bricmont, par Leila Lallali, http://www.tadamon.ca/post/883

(6) J. Bricmont, « Réponse à Mme Bleitrach », http://www.legrandsoir.info/Reponse-a-Mme-Bleitrach.html

(7) « Guerres ""humanitaires’’, les nouvelles croisades », art. cit.

(8) « La désionisation de la mentalité… » art. cit.

(9) J. Bricmont, « Trois idées simples pour mettre fin au soutien politique aux crimes israéliens », http://www.voltairenet.org/

(10) J. Bricmont, « Un livre très important », http://www.legrandsoir.info/article8645.html

(11) « La désionisation de la mentalité… » art. cit.

(12) « Trois idées simples… », art. cit.

(13) J. Bricmont, « Antifascistes encore un effort, ...si vous voulez l’être vraiment », http://www.france-palestine.org/article12991.html

(14) « La désionisation de la mentalité… » art. cit.

(15) J. Bricmont, «  »Quelques remarques sur le nationalisme français », http://www.legrandsoir.info/Quelques-remarques-sur-le-nationalisme-francais.html

(16) « La désionisation de la mentalité… » art. cit.

(17) Gilad Atzmon, « La ""gauche juive’’ sert à étouffer les voix non juives », http://www.silviacattori.net/article1388.html

(18) « Antifascistes encore un effort, ... », art. cit.

(19) On trouvera une démonstration exhaustive de ses emprunts et de ses plagiats dans un texte publié sous le pseudonyme de « Saidchomsky », « M. BLANRUE, PLAGIAIRE ET REPRODUCTEUR SERVILE », texte disponible en Pdf http://www.scribd.com/doc/35660239/M-Blanrue-plagiaire-et-reproducteur-servile

(20) S. Thion, « Les aventures d’un gros plein de soupe », www.vho.org/aaargh/fran/livres10/pleindesoupe.pdf D’après Thion, Blanrue aurait écrit une biographie de Robert Faurisson qu’il attend le moment (éditorialement) opportun pour publier.

(21) V. Reynouard, « Communiqué du 25 juillet 2010 », http://semperfidelis.over-blog.fr/article-nouvelles-de-vincent-reynouard-54604464.html

(22) http://abrogeonslaloigayssot.blogspot.com/ En ce qui concerne Chomsky, j’utilise le conditionnel car on ne trouve pas de trace de cette déclaration sur son site officiel.

(23) I. Deutscher, « On the Israeli-Arab War », http://www.newleftreview.org/?view=363

(24) « Réaction de Jean Bricmont au prix Nobel de la Paix », http://blanrue.blogspot.com/2010/10/reaction-de-jean-bricmont-au-prix-nobel.html

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Eric Hazan. Changement de propriétaire. La guerre civile continue. Le Seuil, 2007
Bernard GENSANE
Très incisif et très complet livre du directeur des éditions La Fabrique (qui publie Rancière, Depardon, Benjamin etc.), ce texte n’est pas près de perdre de son actualité. Tout y est sur les conséquences extrêmement néfastes de l’élection de Sarkozy. Je me contenterai d’en citer le sombrement lucide incipit, et l’excipit qui force l’espoir. « Dimanche 6 mai 2007. Au bureau de vote, la cabine dont on tire les rideaux derrière soi pour mettre son bulletin dans l’enveloppe s’appelle un (…)
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Il n’y a pas de moyen plus violent de coercition des employeurs et des gouvernements contre les salariés que le chômage. Aucune répression physique, aucune troupe qui matraque, qui lance des grenades lacrymogènes ou ce que vous voulez. Rien n’est aussi puissant comme moyen contre la volonté tout simplement d’affirmer une dignité, d’affirmer la possibilité d’être considéré comme un être humain. C’est ça la réalité des choses.

Henri Krazucki
ancien secrétaire général de la CGT
Extrait sonore du documentaire de Gilles Balbastre "Le chômage a une histoire",

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