RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Amérique latine : pourquoi ces changements ?

Au cours des cinquante dernières années, il y a eu trois alternances majeures en Amérique latine : la première fut celles des dictatures militaires, elle a échoué ; puis sont venu les gouvernements néolibéraux (Collor au Brésil, Fujimori au Pérou, Menem en Argentine, Garcia Meza en Bolivie et au Venezuela Caldera). Ils ont échoué et ont été rejetés par le peuple aux élections. Puis vinrent les gouvernements démocratiques populaires et maintenant il y a une menace que ces gouvernements soient rejetés encore une fois par des gouvernements néolibéraux comme celui de Macri en Argentine.

Nous devons nous demander pourquoi cela s’est produit.

Selon Frei Betto (1), théologien de la libération et militant politique brésilien : " tous ces gouvernements ont montré de grands progrès sociaux, mais aussi dans la politique étrangère, la souveraineté et l’indépendance anti-impérialiste. Mais ils ont fait deux grosses erreurs : ils n’ont pas essayé d’organiser et de politiser le peuple car un gouvernement progressiste ne peut pas se maintenir avec des slogans ou par des promesses.

Les gens peuvent endurer les difficultés, comme cela arrive à Cuba, s’il il y a une formation idéologique pour comprendre cette difficulté et être prêt à se sacrifier.

Il aurait fallu un travail de base, dans le sens d’organiser politiquement le peuple, car les gens sont vulnérables et donc soumis à la propagande de la presse bourgeoise qui continue à dominer ces pays".

Au Venezuela, la pénurie, fortement accentuée par la droite fasciste avec la complicité des Etats-Unis et de l’oligarchie locale, est un problème grave. Il est très difficile de dire à une personne qui n’a pas accès à tous les biens essentiels qu’il doit soutenir le gouvernement. Mais si cette personne est formée politiquement, elle pourrait alors comprendre ces difficultés.

Conscient de cette situation, en 2015, Nicolas Maduro a attiré l’attention sur la nécessité de politiser le peuple pour les sensibiliser pour participer à résoudre les problèmes les plus graves.

Dans la Constitution bolivarienne de 1999, les portes de la participation active du souverain sont ouvertes en permanence. Actuellement, plus de 16 ans après ce changement fondamental, même cette possibilité n’a pas été pleinement exploitée par le peuple. Bien sûr, les gouvernements sont responsables des solutions grâce à la mise en œuvre de bonnes politiques publiques et d’une solution efficace, mais la meilleure garantie de succès de ces politiques est la présence populaire dans les plans et projets, de la conception à l’exécution finale (2).

En Europe la gauche est en déliquescence, aux États-Unis on n’en parle même pas, mais elle existe toujours en Amérique latine. Avec toutes ses difficultés qui lui sont propres, ce continent reste une lumière révolutionnaire et un grand espoir pour notre monde bien malade.

(1)https://fr.wikipedia.org/wiki/Frei_Betto

(2) En espagnol : http://lanacionweb.com/columnas/opinion/politizar-para-que/

»» http://b-tornare.overblog.com/2016/04/amerique-latine-pourquoi-ces-cha...
URL de cet article 30267
  

Même Thème
« Cremada » de Maïté Pinero
Bernard Revel
Prix Odette Coste des Vendanges littéraires 2017 Maïté Pinero est née à Ille-sur-Têt. Journaliste, elle a été correspondante de presse en Amérique Latine dans les années quatre-vingts. Elle a couvert la révolution sandiniste au Nicaragua, les guérillas au Salvador et en Colombie, la chute des dictatures chiliennes et haïtiennes. Elle a écrit plusieurs romans et recueils de nouvelles dont « Le trouble des eaux » (Julliard, 1995). Les huit nouvelles de « Cremada », rééditées par Philippe Salus, illustrent (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

« (...) on a accusé les communistes de vouloir abolir la patrie, la nationalité. Les ouvriers n’ont pas de patrie. On ne peut leur ravir ce qu’ils n’ont pas. Comme le prolétariat de chaque pays doit en premier lieu conquérir le pouvoir politique, s’ériger en classe dirigeante de la nation, devenir lui-même la nation, il est encore par là national, quoique nullement au sens bourgeois du mot. »

Karl Marx, Friedrich Engels
Manifeste du Parti Communiste (1848)

Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
123 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.