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Rafael Correa : l’insurrection citoyenne en 10 leçons

"Le courage politique, c’est de tout faire pour libérer les peuples de la tyrannie des marchés"
Michael KURTIS

R. Correa est un économiste de Gauche, titulaire d’un doctorat en Économie. Il est président de l’Équateur depuis 2006. En mars 2012, il apporte son soutien au Front de Gauche et affirme : " c’est ainsi que nous avons débuté une révolution citoyenne destinée à changer les structures du pouvoir et à instaurer le bien vivre pour toutes et tous. Nos pas ne sont pas guidés par les recommandations du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, mais par une nouvelle Constitution, adoptée directement par le peuple, et dont les droits de l’homme constituent la colonne vertébrale."

Voici les 10 leçons enseignées par la révolution citoyenne équatorienne :

1. Prendre le pouvoir par les urnes

2. Diminuer par deux le salaire du président de la république (alors que Nicolas Sarkozy avait augmenté le sien de 140% en 2007), diminuer les salaires des hauts fonctionnaires équatoriens et endiguer la corruption.

3. Tenir un référendum dans le but d’autoriser la création d’une assemblée nationale constituante chargée de rédiger une nouvelle constitution. Cette dernière votée par le parlement, doit permettre la construction d’un nouvel État, Républicain, Social, Écologique, Multiethnique, Multiculturel et Citoyen.

4. Fixer le progrès social et écologique comme unique règle d’or.

5. Bâtir un État fort qui impulse la croissance économique et garantit des droits sociaux (contrairement à l’État minimum défendu par les néolibéraux).

6. Lancer un audit de la dette par un comité d’experts agrées pour déceler la partie illégitime de l’endettement, puis suspendre le paiement de cette partie illégitime (80% dans le cas de l’Équateur). Avoir le courage de dire NON à la dette, non au FMI !

7. Expulser le représentant permanent de la Banque mondiale de son territoire, puis celui du FMI. En Europe, l’équivalent serait de désobéir aux traités et au pacte de stabilité européen.

8. Créer une Banque du Sud, garante de l’indépendance latino-américaine face à la puissance « hégémonique » des États-Unis, des marchés et des pays du Nord, qui peut financer les États sans s’enrichir sur leur emprunt. Pour nous l’équivalent serait d’emprunter directement auprès d’une Banque Centrale Européenne publique.

9. Doubler la part des dépenses sociales : de 12% à 25% du budget pour privilégier les politiques sociales et non l’ajustement structurel néolibéral : le taux de chômage a chuté de 9 % à 7 %, les pensions de retraite ont été augmenté, des aides non-remboursables ont été donnés aux familles pauvres pour construire des logements.

10. Lancer une politique d’investissements à long terme créatrice d’emploi et permettant la modernisation du pays : routes, énergie, ports, infrastructures, etc… Ces investissements ont permis de dynamiser l’économie équatorienne.

Depuis 2006, la croissance économique de l’Équateur oscille désormais entre 3 ou 4%. Tous les indicateurs sociaux se sont améliorés depuis 2006, le chômage a diminué et la misère de masse a largement reculé.

Michael KURTIS

COMMENTAIRES  

02/05/2012 11:49 par Ya, basta !

BRAVO !

Si, avec ça, les Français ne connaissent pas la marche à suivre ! Seraient-ils plus incultes que les Equatoriens avant Correa ?

Ceux-ci n’avaient pas tous la télé… et Rafael Correa se bat encore actuellement contre les médias privés financés par Washington.

Mais les Equatoriens sont avec lui. Y compris pour le protéger en cas de coup d’état, comme ce fut le cas en 2010, destinés à le « renverser », voire à le tuer. Illustration

02/05/2012 13:48 par MC

Merci pour le partage,

Merci beaucoup pour le partage,

Oui l’Europe a beaucoup à apprendre de l’Amérique du Sud, tant sur le plan démocratique, que social et économique.

En France, notre responsabilité dorénavant est de combattre, au coeur d’une lutte idéologique acharnée, d’une part cette montée de l’individualisme et du chacun pour soi qui a tant couté à la France depuis 10 ans, et d’autre part, cette stigmatisation intolérable des immigrés qui favorise toujours le Front National au bout du compte !

Venez nombreux sur mon blog.

Résistance !

02/05/2012 14:19 par Pablo

En Equateur ll a fallu, avant Correa, tomber au plus bas, et avoir des insurrections avec les rues en feu, l’armée tirant dans la foule et des dizaines de morts, la chute de deux gouvernements, pour que, enfin, le peuple vote massivement pour une alternative.

J’espère de tout coeur qu’en France on pourra éviter cette prémisse sanglante.

Sinon, tous les 10 points de l’article sont prévus dans le programme du Front de Gauche ; et comme l’a bien dit le candidat du FdG, la victoire de la révolution citoyenne est inéluctable.
La seule inconnue est la quantité de souffrance à endurer avant d’y parvenir.
On a malheureusement raté un merveilleux raccourci qui aurait permis de commencer à appliquer le point numéro 1 dès le 6 mai ; mais ce n’est que partie remise

02/05/2012 14:55 par MC

Exactement Pablo !

Merci pour ton commentaire. Je partage 100% de ton analyse !

02/05/2012 15:38 par Un libertaire

Malheureusement pour nous en France l’obstacle à la Révolution sera le FN. Mais elle est inéluctable, dans les 10 ans elle est accomplie. Déjà dimanche prochain l’extrême-gauche grecque (KKE, Syriza et Antarsya) va faire plus de 20%.

02/05/2012 18:38 par Geb.

Sinon, tous les 10 points de l’article sont prévus dans le programme du Front de Gauche

@Pablo !

Tu peux me dire où et quand ils ont été prévus ???

Et me les mettre en ligne mot pour mot. En fac-similé, ça sera mieux.

Comme ça je serai sûr qu’il n’y a pas d’interprétation hasardeuse.

Parce que ou je ne sais plus lire, ou on a pas lu le même programme !!!!

Et entre parenthèse si c’est ce genre d’arguments biaisés et non fondés qui ont été développé par certains des militants du FdG envers les électeurs potentiels je commence à comprendre pourquoi on en est là .

Même mes ex-camarades du PCF n’ont pas osé me sortir ça !

Parce que si tu met pas en ligne ce que je te demande MOI je vais mettre TOUT ce qu’il n’y a pas dans le soi-disant "programme révolutionnaire" du FdG.

Et aussi ce qu’il n’y a pas et qui est dans le Programme de Corréa. Ou de Chavez, ou de Castro.

Les soi-disants "modèles" du Conducatore La Méluche.

Faudrait arrêter de prendre les gens pour des cons !

Parce que NOUS, ex-militants cocos, fils et petits fils de militants du même Parti, quand être élu du PCF ça amenait plus à la case prison ou au peloton, qu’aux ors du Sénat, on SAIT ce que les mots veulent dire.

Et on a assez payé pour ça, et pour que n’importe qui puisse raconter n’importe quoi au nom du Prolétariat qu’on a défendu au prix de plusieurs vies militantes.

Non... mais ???

Geb.

02/05/2012 20:28 par Berclo

4-fixer le progrès social et écologique comme règle d or

Que penser de cette info ?
" Le gouvernement équatorien a décidé de signer le contrat minier sans que les conditions requises pour exploiter une mine soient remplies, c’est-à -dire sans l’avis favorable de l’étude d’impact sur l’environnement, ni l’autorisation de l’autorité compétente en matière d’environnement ni le consentement des communautés et peuples indigènes.
Pour produire un total de 208 800 tonnes de concentré de cuivre, le projet minier à ciel ouvert Mirador de l’entreprise ECSA (de capital chinois), dans la cordillère du Condor, produira un minimum de 326 millions de tonnes de déchets pendant la durée de vie de la mine. Cette quantité représente un volume équivalent à plus de 4 Panecillos [colline de Quito], et peut aussi être comparée à la quantité de déchets ramassés dans la ville de Cuenca pendant 5000 ans !"

Je désire comprendre tout simplement.
merci

02/05/2012 20:44 par Fred

Cette histoire là me plaît
Mais elle ne dit pas comment et avec quelles ressources
L’Equateur peut investir dans le social sans s’endetter ?
Faut dire qu’en Equateur, l’accès à un minimum vital pour tous
Est peut-être déjà beaucoup.
Les degrés d’exigences diffèrent considérablement
Vu le décalage de développement social
Eux défendent des acquis à venir
En Europe on défend des acquis obtenus
Les dynamiques politiques ne peuvent conséquemment,
Etre complètement semblables par essence
Eux ont subi (et subissent) des injustices épouvantables
Et nous nous devons nous protéger du même sort

Vive l’alliance en les peuples socialistes d’Amérique du Sud
Et le FDG français et bientôt espérons la France et l’Europe

(nous avons fait un rêve)

02/05/2012 23:09 par MC

Pour ce qui est des positions écologiques de l’Équateur voici quelques liens intéressants. Combien d"États peuvent se targuer d’en faire autant ? De renoncer à quelconques richesses pour préserver l’environnement...

"L’Équateur renonce à exploiter le pétrole du Yasuni" :
http://www.sosyasuni.org/fr/index.php?option=com_content&view=article&id=140:lequateur-renonce-xploiter-le-pole-du-yasuni&catid=1:nouvelles&Itemid=34

http://www.actulatino.com/2011/09/19/equateur-rafael-correa-pret-a-defendre-le-projet-ecologique-yasuni-itt-devant-les-nations-unis/

http://www.placeaupeuple2012.fr/equateur-le-socialisme-du-bien-vivre/

http://cr-aquitaine.lesverts.fr/article.php3?id_article=416

Pour ce qui est du fait de transposer exactement la même insurrection, je crois qu’il n’y a pas de modèle universel, ni de système politique, économique et social qui s’applique partout. Chaque pays a son histoire, ses structures, ses pratiques et sa sociologie. Pour autant, ce qu’il y a d’intéressant dans l’exemple équatorien est la faisabilité de la rupture avec le néolibéralisme et la tyrannie des marchés. La priorité au progrès social par rapport au remboursement d’une dette illégitime.

Oui ! Un pays peut parfaitement refuser de payer sa dette ! Contrairement aux idées reçues, cela n’a jamais produit le chaos. L’Équateur, l’Argentine et le Paraguay ont refusé l’autorité de la Banque mondiale, du FMI, du Club de Paris et des banquiers. Par un rapport de force historique, ces États ont ainsi pu résoudre de nombreux problèmes sociaux et lutter contre la misère de masse. Ils ont pu enregistrer une nette amélioration des salaires et des conditions de vie des populations. Transcendés par des insurrections citoyennes, ces pays d’Amérique du Sud ont pu échapper à l’enfer de la dette illégitime, réclamée aux pays en développement quel qu’en soit le coût social.

La prégnance des dépenses sociales sur les intérêts du marché doit servir de modèle à tous les peuples. Elle devrait inspirer la majorité des pays d’Afrique, et même des pays européens. La Grèce aurait du suivre le même schéma pour sortir de l’enfer dans lequel on l’a embourbée qui a tant coûté au peuple Grec ( 9 plans de rigueurs, gel des salaires, chômage, misère record, etc…).

03/05/2012 00:17 par Geb.

En effet et je pense que MC est sincère lorsqu’il parle de la politique équatoirienne.

De même qu’elle peut sembler, et est certainement très réaliste.

Ou je ne suis plus d’accord c’est lorsqu’on utilise les paroles de Corréa qui "soutient" le Front de Gauche", ce qui est normal car pour lui il n’y a rien d’autre de plus avancé ici à soutenir, pour tenter de valider le Programme indigent et fuyant du FdG comme étant ce qu’on devait faire de mieux pour la France.

Aussi et pour répondre à celui qui ne m’a toujours pas répondu je me suis permis de faire quelques commentaires comparatifs entre ce qui est écrit sur l’Equateur, et ce qui n’a pas été souligné par le programme du FdG comme étant indispensable pour tenter de simplement entamer un vrai processus révolutionnaire chez nous.

"Le courage politique, c’est de tout faire pour libérer les peuples de la tyrannie des marchés"

R. Correa est un économiste de Gauche, titulaire d’un doctorat en Économie. Il est président de l’Équateur depuis 2006. En mars 2012, il apporte son soutien au Front de Gauche et affirme : " c’est ainsi que nous avons débuté une révolution citoyenne destinée à changer les structures du pouvoir et à instaurer le bien vivre pour toutes et tous. Nos pas ne sont pas guidés par les recommandations du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, mais par une nouvelle Constitution, adoptée directement par le peuple, et dont les droits de l’homme constituent la colonne vertébrale."
Voici les 10 leçons enseignées par la révolution citoyenne équatorienne :

1. Prendre le pouvoir par les urnes.

En France, pour faire ça, il faudrait que les électeurs soient réellement informés de ce qui doit être fait et de ce qui sera au Programme. D’où la nécessité d’un Parti révolutionnaire crédible, et de moyens d’info populaires qui sont loin d’être existants en France et qu’on s’et évertués à détruire depuis 30 ans.

2. Diminuer par deux le salaire du président de la république (alors que Nicolas Sarkozy avait augmenté le sien de 140% en 2007), diminuer les salaires des hauts fonctionnaires équatoriens et endiguer la corruption.

Ca c’est vrai. Mais quel est le candidat en France qui l’a mis à son Programme ?? Et de même pour les Elus en tout genre.

3. Tenir un référendum dans le but d’autoriser la création d’une assemblée nationale constituante chargée de rédiger une nouvelle constitution. Cette dernière votée par le parlement, doit permettre la construction d’un nouvel État, Républicain, Social, Écologique, Multiethnique, Multiculturel et Citoyen.

Et sur quelle base économique sera-t-il créé ? Capitaliste ou Socialisant à terme ?

4. Fixer le progrès social et écologique comme unique règle d’or.

Rien que cette ligne c’est un Programme à elle seule qui doit être défini en détail avant même de devenir crédible dans les masses.

5. Bâtir un État fort qui impulse la croissance économique et garantit des droits sociaux (contrairement à l’État minimum défendu par les néolibéraux).

Et qui garantira les valeurs de cet état alors que rien n’est défini dans des rôles aussi majeurs que l’Education, la Police, et l’Armée.

6. Lancer un audit de la dette par un comité d’experts agrés pour déceler la partie illégitime de l’endettement, puis suspendre le paiement de cette partie illégitime (80% dans le cas de l’Équateur). Avoir le courage de dire NON à la dette, non au FMI !

Ca se trouve où dans le programme du FdG ??? Qu’on refusera de payer la dette illégitime contre l’Europe entière.

7. Expulser le représentant permanent de la Banque mondiale de son territoire, puis celui du FMI. En Europe, l’équivalent serait de désobéir aux traités et au pacte de stabilité européen.

Donc on virera d’abord Christine Lagarde, mais aussi on sortira de l’Europe telle qu’elle est actuellement. On sortira encore plus naturellement de l’OTAN et on cessera toutes les guerres d’agression ainsi que l’intervention des forces étrangères dans notre politique de défense. Et c’est dit et écrit OU dans le Programme des Partis de Gauche ?

8. Créer une Banque du Sud, garante de l’indépendance latino-américaine face à la puissance « hégémonique » des États-Unis, des marchés et des pays du Nord, qui peut financer les États sans s’enrichir sur leur emprunt. Pour nous l’équivalent serait d’emprunter directement auprès d’une Banque Centrale Européenne publique.

Ca existe çà  ? Une Banque Centrale européenne PUBLIQUE ??? Ou bien ça fait partie du rêve éveillé ? Ou alors on la fait dans le cadre de la BRIC ? Et pour faire une « banque centrale européenne », avec quels autres pays européens ???

9. Doubler la part des dépenses sociales : de 12% à 25% du budget pour privilégier les politiques sociales et non l’ajustement structurel néolibéral : le taux de chômage a chuté de 9 % à 7 %, les pensions de retraite ont été augmenté, des aides non remboursables ont été données aux familles pauvres pour construire des logements.

Et les fonds pour ça on les prend OU. Par exemple en arrêtant les guerres coloniales ou les dépenses d’armement et en cessant d’acheter des Rafales ? En supprimant toutes les réductions d’impôts des plus riches. En nationalisant les Capitaux qui se barrent à l’Etranger ? En reprenant le contrôle des Banques privées à commencer par la Banque de France ? Et c’est écrit ou tout ça dans le Programme révolutionnaire du FdG.

10. Lancer une politique d’investissements à long terme créatrice d’emploi et permettant la modernisation du pays : routes, énergie, ports, infrastructures, etc… Ces investissements ont permis de dynamiser l’économie équatorienne.

Et en l’absence d’institutions nationales de travaux publics on continuera à enrichir Bouygues et Indosuez ? A faire bosser au « black » ou pour des salaires de misère les travailleurs immigrés sur les chantiers du BTP ?

Depuis 2006, la croissance économique de l’Équateur oscille désormais entre 3 ou 4%. Tous les indicateurs sociaux se sont améliorés depuis 2006, le chômage a diminué et la misère de masse a largement reculé.

Ca c’est certains. Comme la croissance économique progresserait ICI si on faisait pareil. Et surtout si on arrêtait de parler de PNB et plutôt de regarder de quelle croissance il s’agit « per capita » et pas « en moyenne nationale », exploités et exploiteurs dans le même ratio.

Mais avant ça il faudrait avoir ICI des dirigeants aussi crédibles que là -bas, et donnant autant de garanties que ceux de là -bas.

Et surtout faudrait commencer par le mettre noir sur blanc, comme ça n’a pas été fait, avec des garanties personnelles, avant d’aller rassurer les investisseurs de la City sur le fait qu’ils n’ont rien à craindre au lieu de rassurer les exploités sur le fait qu’on va leur rendre leur dû.

Alors, c’est bien sûr, Corréa « apporte son soutien au Front de Gauche » par défaut et parce qu’il n’a pas mieux à se mettre sous la dent.

Merci à lui. Parce qu’au moins ce qu’il préconise aux autres, lui, au moins, il le fait chez lui. Et il l’écrit.

Mais ça doit bien le faire pleurer de voir comment ça va finir chez nous.

D’autant qu’ils sont bien placés en Amérique latine pour savoir comment les sociaux démocrates qui faillissent à leurs promesses, emmènent dans leurs bagages, la Misère, les tortionnaires de l’Ecole des Amériques et les supplétifs de la CIA.

Geb.

03/05/2012 00:36 par Lionel.

Bonjour,
J’ai eu sensiblement la même réaction que Geb, "nous" avons appris à nous méfier de la propagande d’où qu’elle vienne...
Que certains pays d’Amérique Latine aient eu le courage, la volonté d’enclencher un processus de sortie du néolibéralisme capitaliste est une évidence et d’accord, ça suffit à imposer le respect et la réflexion.
Maintenant j’aurais apprécié que cet article ne se contente pas d’énoncer des mesures forcément non transposables et s’attache à tenter d’apercevoir des perspectives de choix d’une nouvelle économie qui ne serait pas ( du tout ! ) organisée par d’éminents économistes...
Voyez vous, justement parce que nous sommes d’anciens militants du PC nous avons été formés à la théorie d’analyse marxiste de l’économie capitaliste, parfois de façon assez poussée pour être mis en alerte dès que des personnes annoncent des progrès sociaux grâce à la croissance économique qui se trouve en totale antinomie avec un quelconque progrès écologique et environnemental.
Alors oui au progrès social, aux droits de l’humain ( "droits de l’homme" est un peu éculé... ), à la priorité au bien-être et au respect de la vie sous toutes ses formes, mais il serait temps que nous soyons un peu cohérents dans nos raisonnements, la croissance économique est un leurre et certains marxistes en sont restés au vain espoir que la contribution des travailleurs au "Grand-Capital" minerait le système un peu plus vite !
Sauf que l’Histoire nous montre que le capital est justement en mesure de se dépasser et de se survivre et qu’à force de collaborer ( oui, j’ai bien mesuré ce mot ! ) il ne restera qu’un vaste champ de ruines et des armées d’esclaves pour éternellement apporter des pansements sur des blessures inguérissables, un peu comme pour la lutte contre le cancer qui ne se préoccupe que de permettre aux labos d’avoir des moyens financiers de recherche ( pas fondamentale ! ) pour vendre du pis-aller et jamais ne font la moindre allusion aux causes de ces mêmes cancers...
Ce texte et ses dix points et certains coms me font penser que nous avons ( j’emploie le "nous" en parlant du peuple de gauche en général ) en nous des certitudes qui nous aveuglent, nous sommes victimes de l’arbre qui cache dangereusement la forêt.
Toute proposition de sortie du capitalisme qui ne porte pas le germe de la décroissance ( éventuellement "gourmande" comme la décrit Ariès ) est vouée à l’échec.
Seule une décroissance sage peut nous sortir de l’impasse et la réflexion de l’ensemble de la gauche à ce sujet est misérable de pauvreté de pensée, à croire que seuls les intellectuels ayant passé allègrement l’âge de la retraite sont autorisés à parler et toujours sur le même modèle productiviste qui a pourtant montré et démontré ses limites !
Au fait ( et le m’adresse justement à ces amis ) où en est la réflexion à propos du nucléaire et pourquoi LGS observe un silence aussi assourdissant à ce sujet et en particulier au sujet de Fukushima ?
Sans aucun doute pour la même raison qui fait qu’il est bien difficile de sortir du carcan d’une pensée prédigérée et d’envisager l’impossible, le peuple de gauche a perdu tout, jusqu’aux dernières utopies et ne nous étonnons pas que le FdG ait échoué à réunir l’ensemble des forces de changement ( oui, il est vrai que la remontée est spectaculaire mais ce n’est que reculer pour mieux sauter, le danger est immense de voir s’installer le fascisme en Europe et ce n’est pas en proposant des réformettes que l’on donnera envie à tous ces gens de se manifester et de participer au changement ).
Parce que si changement il y a en Équateur, ce n’est pas tant du seul fait de Corréa mais parce qu’il a su s’allier le peuple et pour le moment je ne vois aucune perspective en ce sens en France !!!

03/05/2012 00:52 par legrandsoir

Au fait ( et le m’adresse justement à ces amis ) où en est la réflexion à propos du nucléaire et pourquoi LGS observe un silence aussi assourdissant à ce sujet et en particulier au sujet de Fukushima ?

Nous en avons parlé. Pas assez ? Manque de temps (et de moyens).

Cela dit :

RAPPEL DES DEUX REGLES D’OR :

REGLE NUMERO 1 - si vous ne lisez que le Grand Soir pour vous informer, vous êtes mal barrés.

REGLE NUMERO 2 - si vous ne lisez jamais le Grand Soir pour vous informer, vous êtes mal barrés.

03/05/2012 08:55 par Pablo

@Geb :

Le point 1 :
bien que non explicitement indiqué dans le programme, il est implicite, pour qu’un programme puisse être appliqué on doit être au pouvoir, non ?
Dans les divers meetings par contre, notamment ceux ayant pour thématique la 6e république, cela a cependant été dit explicitement, dans les termes de "révolution citoyenne" et en explicitant que le moyen en sont les urnes.

Le point 2 :
C’est vrai qu’il n’est pas inclus dans le programme, d’un autre côté, c’est assez anecdotique puisque ça ne concerne qu’un seul cas.
Ceci dit, le candidat s’est prononcé à plusieurs reprises pour que le salaire du président n’excède pas celui d’un député, ce qui revient de fait à le diminuer de façon importante et à le ramener à des proportions raisonnables.

Le point 3 :
Il est inclus, avec un chapitre qui lui est consacré, le 6e (comme 6e république ;-) ), dans le programme.
Ce fut d’ailleurs un des points centraux de la campagne, avec plusieurs grands rassemblements.
Alors, il est vrai qu’il y a des petites nuances, par exemple l’aspect "multiculturel et multiethnique" mis en avant en Equateur n’y apparaît pas.
Personnellement je trouve qu’effectivement la constitution devrait prendre en compte les spécificités de régions comme la Bretagne, la Corse, l’Alsace ou la Pays Basque.
Mais bon, in fine c’est la Constituante qui décidera, le résultat peut être au delà ou en deçà de nos espérances, ça on ne le saura pas à l’avance.
Concernant votre question supplémentaire, je pense qu’il ne faut pas brûler les étapes, et qu’inclure un terme théorique dans un constitution n’assure en rien sa faisabilité ; le plus important c’est la révolution culturelle dans les têtes.
Alors, avançons pas à pas ; d’abord une 6e république, avec les aspirations actuelles des français ; ensuite, plus tard, quand le niveau politique et culturel sera plus élevé, on inscrira peut-être le mot "socialisme" dans celle-ci.

Point 4 :
C’est effectivement un programme à lui tout seul ; et de fait le programme du FdG est axé dessus.
En particulier le chapitre 3 et un peut le 4 pour l’écologie ; quasiment tous les chapitres, et en particulier le 1er, pour le social.

Point 5 :
C’est inclus dans les chapitres 2, 4, 7 et 8.
Alors peut-être n’avons nous pas les mêmes lectures ou les mêmes exigences.
Je m’interroge notamment sur votre question concernant "qui garantira les valeurs de cet Etat" ; donc on ne devrait rien faire avant la mise en place de la nouvelle Constitution ?
C’est vrai que ce sera un grand pas en avant, mais on peut quand même commencer à agir avant, même de façon limitée, il y a simplement urgence.

Point 6 :
Chapitre 7. On y parle explicitement des audits : "Nous exigerons des moratoires et des audits sous contrôle citoyen".

Point 7 :
L’article dit "En Europe, l’équivalent serait de désobéir aux traités et au pacte de stabilité européen." ce qui est bien prévu dans le programme, non ? au chapitre 7.

Point 8 :
La BCE existe déjà , ce qu’il faut faire c’est en prendre le contrôle. Ce ne sera certes ni facile ni immédiat ; mais pas plus difficile que d’en créer une nouvelle ex nihilo à côté.
"Avec quels autres pays européens ?" dites vous ; mais patience.
C’est drôle, c’est l’argument des journaleux contre notre candidat : "la France est toute seule, vous ne pourrez rien faire".
Mais ça changera.
Pour info, il fut un temps ou le Vénézuela aussi était tout seul ; il fut un temps ou on se moquait de l’ALBA et des idées de banque du Sud, etc.
Ce qui est important c’est d’en avoir la volonté et le but. Ensuite on peut se battre pour.

Point 9 :
Le financement se fera essentiellement par un fiscalité qui ne sera pas au service des riches.
Il y a même l’idée, plutôt révolutionnaire par les temps qui courent, d’un revenu maximum.
La sortie de l’OTAN entraînera aussi quelques économies du fait de ne plus participer au financement des guerres impériales.

Point 10 :
Mais il est prévu de redévelopper les services publiques et de renationaliser s’il le faut.

Vous doutez de la sincérité du FdG lorsqu’il dit que son programme s’inspire de ce qui se passe en Amérique.
Soit, c’est une question de confiance et de foi, vous n’y croyez pas, contre ça on n’y peut rien.

Mais je connais assez bien l’Amérique, et je peux vous dire que le même discours défaitiste que vous tenez était tenu contre tous les processus en marche là -bas ; et même encore actuellement (bien que, il est vrai, ce discours a de moins en moins d’impact, car les faits, têtus eux, montrent une autre réalité).
Certains "hyper-révolutionnaires" en finissent même par s’allier avec l’extrême-droite et la CIA ; et pas que "objectivement", mais même en participant à des fronts électoraux réactionnaires, comme au Vénézuela.

On cerne mioeux quelqu’un par ses actions que par ses dits ; et les actions du FdG sont là : une mobilisation et conscientisation politique comme on n’en avait plus vue depuis très longtemps ; la mise sur la table de thèmes dont on n’osait plus parler.
Donc, pour moi le FdG a tout mon soutient, oui. Je ne jouerai pas les tièdes ni les spectateurs dans un moment comme celui-ci.

03/05/2012 08:59 par Pablo

@Geb :

Et surtout faudrait commencer par le mettre noir sur blanc, comme ça n’a pas été fait, avec des garanties personnelles, avant d’aller rassurer les investisseurs de la City

De quoi, de quoi ?

Mais de quoi parlez vous enfin !!

Celui qui est allé rassurer les investisseurs de la City c’est François Hollande, le candidat d’un parti social démocrate.
Quel est le rapport avec le Front de Gauche ?

C’est comme si vous mettiez en doute la politique de l’Equateur au prétexte de ce que fait le Panama.

03/05/2012 09:13 par Pablo

@Geb :

Vous dites que le programme du FdG est "indigent et fuyant", diantre !

Moi en tout cas je n’ai jamais vu un programme aussi avancé présenté en France.
Constituante, retrait de l’OTAN, volonté de faire plier les banques, redistribution des richesses, reprise en main du collectif (infrastructures, santé, éducation).

Vous savez, à force de tout refuser au prétexte que ce n’est pas totalement parfait on finit par ne jamais rien avoir.

Je suis même hautement surpris que vous ne jugiez pas "indigent et fuyant" le programme de gouvernement équatorien ; après tout il a, lui aussi, de nombreuses lacunes.

Mais, peut-être existe-t-il un super programme politique qui vous sieds à 100%, qui plus est appuyé par une dynamique qui lui permettrait d’être applicable (c’est à dire donc, d’arriver au pouvoir) dans un temps raisonnable, disons une dizaine d’années par exemple. Alors instruisez-nous, s’il y a mieux que le FdG je serai le premier à réclamer que le FdG se dissolve et vienne nourrir cette autre dynamique-là .

03/05/2012 13:39 par Lionel.

Bonjour et pardon par avance à Michael de sortir de son sujet !
Mon texte ne devait sans doute pas être passionnant puisque vous ne reprenez que le passage à propos de Fukushima qui ne me semblait pas le point essentiel...
Mais puisque nous y sommes et que votre réponse se fait sous forme de provoc...
Je viens de regarder la totalité des articles du LGS à propos du nucléaire :
Rien...
A propos de Fukushima il y a eu en effet des articles dont le plus récent date du mois de Mai 2011 !!!
Ensuite étant un lecteur régulier du GS, je me sens le droit de poser des questions sans être mis au ban.
Je fais partie de ceux que l’on nomme "veilleurs de Fukushima" et à ce titre je peux prétendre que c’est justement grâce à notre travail que vous avez pu écrire vos articles.
A ce titre aussi je me sens le droit de poser des questions qui me semblent très pertinentes.
Je dis très clairement et je signe, que l’ensemble de la gauche française passe outre la question nucléaire et très probablement le FdG également en raison du problème que j’évoque qui est de cet aveuglement idéologique propre aux idées productivistes.
Ou au déni, ce qui est beaucoup plus banal bien qu’infiniment plus pathétique de la part de gens conscientisés.
Pour rappel sur la question de Fukushima :
- Ne pas en parler équivaut à un blanc-seing criminel.
- L’accident ne concerne pas que le Japon, loin s’en faut.
- La menace de brutale aggravation est toujours présente.
- L’industrie du nucléaire mène justement sa politique pour se faire oublier.
Alors les gens quoi ! Vous déconnez à mort là , " Nous en avons parlé "...
Mais votre réponse est purement et simplement indécente et irresponsable, chaque jour la situation s’aggrave un peu nous menant vers une impasse dont la fin pourrait bien être la fin de toute vie sur Terre.
Le savez vous au moins avant de me dire que vous en avez parlé il y a un an ???
Trop facile d’invoquer dans ce cas l’éventualité d’une absence de suivi du GS.

03/05/2012 14:05 par legrandsoir

Nous avons répondu à la partie de votre commentaire qui interpellait LGS.

Ce n’était pas de la provocation, c’est la simple vérité (et personne n’a été mis "au ban")

Il nous semble qu’il y a des sites plus pointus que LGS sur les questions du nucléaire (et qui sont lus).

Cela dit : si vous faites partie des "veilleurs de Fukushima", et que vous êtes un lecteur régulier de ce site, et si la situation est si grave, pourquoi n’avez vous jamais proposé d’article ? ...

03/05/2012 14:17 par Geb.

S’il y a "mieux" que le FdG ???

Ou "son" programme ???

Mais mon cher il y avait bien mieux, plus élaboré et avec plus de garanties, et avec un PCf à 22% et des militants en béton pour "garantir.

Et tout ça en 1981.

Si le PCF, du moins sa Direction, avait réellement "voulu", en 81 aujourd’hui ça serait autres que la Bolivie ici, autre que le Vénézuela au niveau de la socialisation de la République...

Et si ça n’était pas ça, ça aurait été la Guerre civile car les "autres", les Capitalistes, n’auraient JAMAIS accepté sans mettre le bordel. Mais ça aussi on y était prêts à la base.

Et c’était un "Programme" que les mêmes qu’aujourd’hui, alliés à des Ministres "communistes" renégats, sous la houlette d’un président "socialiste" ex-pétainiste, qui avait retourné 4 fois sa veste dans sa vie se sont empressés de ne pas mettre en oeuvre sous tous les prétextes possibles et en détournant la colère des travailleurs floués au prétexte qu’il fallait laisser le temps au temps.

Mieux ,ils se sont employés à casser du militant durant les années suivantes, (Vu qu’on avait un peu rué dans les brancards à la base), afin d’être sûr de pouvoir recommencer aujourd’hui sans qu’il y ait d’opposition interne de la part de vrais Communistes. Ne gardant que les jeunes nouveaus et désinformés et les opportunistes de service dans le système.

Alors aujourd’hui que les vieux chevaux de retour planqués de la Soc’dem, alliés aux assassins internes du PCF qui ont suicidé le Mouvement révolutionnaire en France, porteurs de leur misérable plagiat d’un soi-disant "programme" reviennent pour nous en faire reprendre avec au bout au mieux l’Esclavage consenti ou le Fascisme pur et dur vous croyez pas qu’on va laisser enfumer sans rien dire ???

On est plus en réunions de Section ou de Cellule des années 50, les Camaros.

Et c’est les comme vous qui avez tenté de nous expliquer que le "Centralisme démocratique" c’était de la merde et que ça servait à rien. Antidémocratique et tout et tout...

Je sais pas si c’est réellement vrai mais au moins ça me permet d’énoncer sans complexe qu’il n’y a plus aucune raison de la fermer, dans et hors du Parti , sur un sujet gênant, si on pense qu’ils est biaisé ou néfaste.

Alors gardez vos rêves les gars. En admettant que vous y croyez vraiment.

Mais ne tentez plus de NOUS faire avaler vos couleuvres.

Le temps va se charger de nous donner raison et faudra pas attendre longtemps.

Qu’est-ce que vous savez de plus que nous ne sachions pas NOUS, qui avons lutté et nos parents et amis avec nous, pour être à la fin trahis par des Mélenchon, des Hue, ou des Picquet.

Nous qui portons le poids de leurs trahisons face aux Travailleurs parce que nous les avons naïvement laissé nous enfumer et laissé assassiner, (comme des cons que nous sommes), les espoirs de la Classe ouvrière.

Et écoutez bien ça :

Des gens qui sont capables de nier et de faire endosser et approuver par d’autres gens qui se pensent "sains d’esprit" que "La Lutte de Classe" ça n’existe pas, que la Classe possèdante laissera changer quoique ça soit qui la gêne, pacifiquement et "par les urnes", sans tenter de raser la Terre entière, ou qu’il suffit de slogans ronflants pour modifier positivement la désinformation et l’éducation des masses, pour moi ça ne vaut pas mieux que le mec qui m’explique que la "Terre est plate".

Et dans tous les cas il m’est suspect, qu’il soit sincère et bargeot, ou rusé et escroc.

Et je ne lui confierai même pas le guidon de mon vélo !!!

Dans les deux cas sa place est soit à l’Asile, soit en Prison.

Alors pour le reste du "programme", si il y en a qui le jugent "valable" et "réaliste", je leur laisse le soin de se poser tout seuls la camisole, ou les menottes aux poignets.

Au choix !

Et puisque vous regardez tant vers Corréa, qui tente de réellement changer les choses chez lui, regardez donc aussi aux USA. Pour voir ou ça mêne quand on "déçoit" les opprimés au nom d’un espoir non structuré et irrationnel et d’un Président "Prix Nobel de la Paix" fauteur de trois guerres supplémentaires, humaniste façon Guantanamo, acheté plusieurs fois par jour par Wall-Street et les Sionistes, et bourreau de ses frères noirs emprisonnés et exploités dans les bagnes US ; et bourreau du Peuple usaméricain en général.

Au lieu de continuer à vous gratter le nombril pour faire semblant de découvrir que ça a encore foiré dans quelques semaines et de pleurer en accusant les autres, y compris vos victimes indirectes, de vos propres carences.

Et c’est que le début.

Geb.

03/05/2012 15:51 par Pablo

Effectivement, on peut ne rien faire, rester sur le bord de la route et laisser marcher les autres.

On peut aussi, tout en restant sur la bord de la route, cracher de façon méprisante sur ceux qui marchent, en leur disant "vous allez vous casser la gueule bande de cons".

Ou alors on peut se mettre en marche avec les autres, pour être plus forts ensemble.

C’est un choix. Chacun est libre de faire les siens.
Mais chacun doit aussi les assumer.

Vous parlez de 1981.
Oui, certes, mais on est en 2012 aujourd’hui, le savez vous ?
La situation mondiale n’est plus la même, l’URSS n’existe plus, et les USA sont en train de s’écrouler sur eux-mêmes (en tout cas ils ne font plus rêver).
De plus, alors qu’en 1981 toutes les tentatives de révolution par les urnes avaient échoué (le souvenir du Chili était encore récent), en 2012 il y a au contraire plusieurs cas encourageants.
J’ose aussi espérer que tout le monde n’est pas bête, et qu’on a tiré les leçons de 1981.
D’ailleurs, en passant, en 1981 il n’était pas prévu de changer la Constitution, en tout cas ça n’a pas été fait ; il s’agit la d’un différence très importante, à la faveur du programme de 2012, il me semble.

Quant à Obama, personnellement il ne m’a jamais ébloui.
Il m’a suffit d’écouter la position du candidat Obama sur Cuba pour être fixé ; vous pouvez essayer (et MV et VD seront je crois d’accord) c’est un bon révélateur politique. Et justement la position sur Cuba du candidat du FdG fait que j’ai confiance en lui.

03/05/2012 16:04 par anonyme

Geb, vous croyez que les électeurs du Front de Gauche ne savent pas tout cela ? Vous croyez que JL Mélenchon est sorti du PS par pure coquetterie ? Pour poursuivre sa carrière et blablabla ?

Je ne savais pas qu’au PCF on refaisait l’Histoire avec des « si » ! Qu’on disait avant coup qu’on dirait après coup : « Je vous l’avais bien dit, mais vous n’avez pas voulu me croire (comme d’habitude). .. A vous de pleurer, maintenant ! « 

Je croyais qu’on tirait les leçons de l’Histoire, qu’on ramassait ses affaires et ses morts, si on le pouvait, et qu’après avoir analysé l’échec, toujours si on le pouvait, on repartait en tenant compte de cette analyse, c’est-à -dire des faits qu’on n’avait pas vus ou auxquels on n’avait pas accordé l’importance qu’ils ont eue. Donc, on repartait différemment… On repartait vers ce qui serait peut-être un nouvel échec, mais certainement pas une répétition de l’un ou l’autre ancien.

Repartent ceux qui en ont encore le courage, évidemment. Ceux qui n’ont pas vus trop de morts. Morts pas pour rien, car le flambeau est repris et l’idéal reste - mais pour un échec. Et des plus cuisants.

Ceux qui ne repartent pas, trop âgés ou ayant eu raison 1000 fois mais pas assez nombreux, pas assez convaincants, pas assez clairvoyants sur leurs élus, se taisent, ordinairement. Car que peuvent-ils proposer comme avenir aux générations qui viennent que de regarder amèrement vers le passé ?

Pour finir : celui qui conduit un changement qui mécontente les riches prend des risques personnels. Les tentatives pour annihiler Mélenchon, en personne, ainsi que le Front de Gauche, qui peut paraître peu « révolutionnaire » à côté de certains autres Partis, mais semble l’être encore trop à leur goût , sont là pour le rappeler.

Il n’est pas certain que le Front de Gauche parvienne à empêcher la guerre civile comme en Libye, l’esclavage et la destruction du code du travail, de la santé et de l’instruction, les guerres atomiques, le nucléaire qui tue, les drones qui tuent, localisent et espionnent, le racisme nazi avec extermination, etc.

S’il n’y parvient pas, est-ce que Goliath était trop fort ou est-ce que David n’a pas eu un tir parfaitement ajusté ?

Les survivants, s’il y en a, pourront peut-être réfléchir à la question.

03/05/2012 16:10 par latitude zero

Geb, Lionel

Personne n’a dit que tous les militants et sympathisants Front de Gauche trouvent ce mouvement d’une perfection absolue, bien qu’il me semble que vous avez zappé pas mal de choses sur ce même mouvement.
MAIS
Avez vu les résultats du premier tour ?
Le Front de Gauche était pourtant monté à minima à 17% d’intention de vote et les fachos étaient redescendu à 13/14
Puis il y a eu la très louche et opportune affaire Mohamed Merah,
Dynamique cassée et inversion des intentions de vote.

Vous voulez les faire fuir encore plus ?

Ne vous en déplaise malheureusement mais tout est à recommencer, mais dans un meilleur contexte certes bien plus dangereux avec la menace fasciste.
Une radicalisation qui amène ce contexte ET avec un outil à préserver, le Front de Gauche.
Le Front de Gauche est un palier, "un escalier éducatif à qui il faudra plus d’une génération pour dégangrèner l’individu " comme le disait un anarchiste qui a voté FDG
Un kit où ce sera les militants eux même qui le perfectionneront.
5 ans, 10 ans, faudra t’il en passer par 5ans d’extrême droite après Hollande.
Personne ne sait et d’ici là beaucoup de choses se passerons ...

Alors vous pouvez continuer à ne PLUS rêver.
Mais "Nous on peut" , et c’est inéluctable
Et il n’est jamais trop tard pour prendre ce train qui démarre !

03/05/2012 20:46 par Geb.

Vous voulez les faire fuir encore plus ?

Parce que c’est NOUS qui les faisont "fuir" ???

Ou ceux qui sont équivoques sur les buts et les méthodes ???

Et puisqu’on parle de l’"Affaire M. Merah", QUI donc parmi les candidats a dénoncé noir sur blanc tout ce qu’on sait dessus et qui est maintenat conu du Monde entier ?

Un Monde entier qui en rigole ou en pleure en voyant tous ces rigolos faire semblant de croire ce qu les assassins eux même leur disent de croire ?

Pourtant ça aurait eu certainement un impact sur la Campagne de dénoncer comment ces connards ont manipulé les Masses.

On, "doute" pas. Mais alors pas du tout.

On SAIT.

On VEUT des précisions CLAIRES, NETTES et PRECISES ; et des ENGAGEMENTS PUBLICS, garantis sur la vie et l’avenir politique de ceux qui les présentent.

Si on est si cons, pourquoi pensez vous qu’on ferait "fuir" qui que ça soit, sinon ceux qui savent qu’on a raison, ou qui le sentent dans leur chair ?

Quant à "laisser rêver" on a assez révé avec la vie des autres en faisant des inepties qui n’ont jamais été sanctionnées par NOS victimes, pour savoir que y a pas besoin de continuer ce genre de rêve négatif.

Moi je suis pour des combats concrets, des buts précis et justes, des stratégies assises sur des réalités et des dirigeants qui présentent de vrais bilans à ceux qui les ont élus pour diriger.

Alice au Pays des Merveilles je laisse ça à d’autres.

Et pour ceux qui comprennent pas, ou pas encore, que si on en est là aujourd’hui c’est parce qu’on n’a pas fait tout ça lorsqu’il fallait, je repond : J’ai le droit de le penser, de le dire, de l’argumenter...

Et on verra quelle sera la sanction de l’Histoire. Comme d’hab d’ailleurs.

Quand les théoriciens du n’importe quoi tenteront de faire porter par d’autres les conséquences néfastes de leurs "rêves" et leurs "carences" actuelles.

Geb.

03/05/2012 21:43 par legrandsoir

@ pablo

Il m’a suffit d’écouter la position du candidat Obama sur Cuba pour être fixé ; vous pouvez essayer (et MV et VD seront je crois d’accord) c’est un bon révélateur politique

évidemment...

Dans ce domaine, Cuba est un instrument de mesure à l’efficacité redoutable, un véritable détecteur d’opportunistes et de retourneurs de vestes en tous genres.

Prenez un José Bové, par exemple. Longtemps icône de l’altermondialisation, José Bové, lors de la campagne de récolte de signatures pour sa candidature à l’élection présidentielle, s’est cru en devoir de se démarquer de Cuba, où il avait été très correctement reçu et où il avait pu s’exprimer librement - de son propre aveu dans son propre livre. Sans même y avoir été invité, il s’est lancé dans deux diatribes consécutives contre ce pays pour se poser en victime et inventer une expulsion et une censure inventées de toutes pièces. (1) Ses futurs renoncements et compromissions s’annonçaient et Cuba en fut l’annonciatrice.

J’invite le lecteur à tenter l’expérience suivante : prenez une personnalité. Examinez ses positions, ses déclarations sur Cuba. Comparez avec le reste de ses actions et positions. Ca ne rate pour ainsi dire jamais et ça vous fera gagner beaucoup de temps.

Le modèle cubain : « l’annonce de ma mort est très exagérée »
http://www.legrandsoir.info/Le-modele-cubain-l-annonce-de-ma-mort-est-tres-exageree.html

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