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La « dronocratie » !

Allez feuilleter les pages de la Constitution américaine .... et essayer de trouver le mot « démocratie ». Soyez sûr qu’il ne figure dans aucun alinéa. Ce que vous trouverez, ce sont des expressions vagues, a contrario, de la doctrine principale qui régit ce pays.

Comme l’avait si bien dit, en substance, le directeur du Wall Street Journal, dans un documentaire historique : « Aux États-Unis, c’est le capitalisme, qui régit la société et non la démocratie ». En matière de vote, 99% des électeurs sont des démunis alors que les résultats en profitent à 1%. Une minorité qui suce le sang des Étatsuniens. Pourquoi donc voter ? A cette question, cet expert répondra par le souci de chacun d’aspirer, un jour, à faire partie de cette strate qui profite des richesses.

Cela dit, quand on entend les déclarations du nouveau secrétaire d’État, John Kerry, à l’image de ses prédécesseurs, à propos de la démocratie, on est sidéré par cette duplicité qui consiste à hypnotiser les crédules. Kerryier a déclaré, mercredi dernier, que les États-Unis continueront à propager la démocratie et les valeurs américaines dans le monde entier. Selon ce « Démocrate », dans son premier discours en tant que secrétaire d’État, «  il est indispensable d’offrir à toutes les parties du monde la même possibilité de choisir que celle qui nous a rendus meilleurs et plus forts (…) Nous voulons associer le reste du monde au choix que nous avons fait ».

Ainsi, selon M. Kerry, « les États-Unis feront tout leur possible, pour défendre la démocratie, à l’intérieur du pays », ce qui, en d’autres termes, signifie que ce pays souffre encore d’un manque de démocratie. Or, vouloir propager cette « démocratie », inexistante aux États-Unis, au reste du monde, ne serait en fait que la propagation du système capitaliste et non de la démocratie puisque, comme nous l’avons mentionné plus haut, « démocratie » est synonyme de capitalisme dans la pensée américaine. Il reste maintenant les moyens de la politique étatsunienne en matière de propagation de la démocratie. A notre connaissance, les États-Unis sont le pays le plus belliqueux pays qu’a connu l’histoire depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, avec pas moins d’une soixantaine d’interventions. Si ce ne sont pas des coups d’État fomentés, ce sont carrément des guerres de prédations, qu’on escamote, sous la bannière de lutte anti-terroriste ou autre. En cela, nos propos sont confortés par ceux du sénateur républicain, Lindsey Graham, rapportés par la presse étatsunienne jeudi dernier. Ce dernier a affirmé que les attaques de la CIA, au Pakistan, et ailleurs, avec des drones, avaient tué 4.700 personnes, un chiffre non confirmé, par le gouvernement. Alors, doit-on parler de démocratie ou de « dronocratie », Mister Kerry ?

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Jean Bricmont est professeur de physique théorique à l’Université de Louvain (Belgique). Il a notamment publié « Impostures intellectuelles », avec Alan Sokal, (Odile Jacob, 1997 / LGF, 1999) et « A l’ombre des Lumières », avec Régis Debray, (Odile Jacob, 2003). Présentation de l’ouvrage Une des caractéristiques du discours politique, de la droite à la gauche, est qu’il est aujourd’hui entièrement dominé par ce qu’on pourrait appeler l’impératif d’ingérence. Nous sommes constamment appelés à défendre les (...)
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