RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

ANI : La mobilisation rappelle la Gauche à sa majorité parlementaire.

Les syndicats non signataires de l’accord ANI (CGT, FO, FSU et Solidaires) ont tenté mardi un baroud d’honneur pluvieux qui s’est traduit par une manifestation se terminant devant l’Assemblée nationale qui devait examiner la loi dite de "Sécurisation de l’emploi". Histoire de rappeler aux députés que c’est bien une majorité de gauche qui a été élue en juin dernier.

Il n’y a pas plus grand sourd que celui qui ne veut entendre. Malgré les 5.625 amendements déposés, les députés ont à peine touché à l’Accord national interprofessionnel (ANI). La loi est donc sur les rails malgré une forte mobilisation.

Cette dernière réforme strictement une partie importante du code du Travail. Vous savez ce texte qui, selon le mot de Laurence Parisot (Medef pour quelques mois encore….), « là où il commence, s’arrête la liberté de penser ».

Cette « liberté » se traduit donc par la possibilité pour l’employeur de baisser les salaires, augmenter le temps de travail et de déplacer ses effectifs en cas de repli de l’activité. D’assouplir les procédures de licenciements, affirment les manifestants. Une porte ouverte à tout. Ou presque.

« Le désaveu populaire est considérable » , constate Pierre Laurent secrétaire national du Parti communiste français, présent au début du cortège.

« Si le débat à lieu au Sénat (NDA : "navette" après son passage à l’Assemblée nationale) c’est bien parce que la droite et la "gauche’ auront voté « l’ANI, poursuit-il. CQFD.

Les banderoles parisiennes demandaient : "Mesdames Messieurs les parlementaires, ne votez pas la mort du code du Travail" ou encore soulignaient que "Le Travail est un droit pas un marchandage".

Sur le papier, les initiateurs de l’accord - dont la liste est confuse - équipe gouvernementale, Medef, et les syndicats signataires (CFDT, CFTC et CFE-CGC) ont, évidemment, mis en avant une avancée sociale.

Notamment, l’article 13 de la loi examinée ce mardi est censé « encadrer les licenciements collectifs ». En effet, ces derniers devraient faire désormais l’objet, ou bien d’un accord collectif majoritaire, ou bien d’un plan unilatéral de l’employeur qui devra alors recevoir l’accord de la direction du Travail.

Le hic est que l’inspecteur du Travail (et ses chefs….) devra rendre un avis ultra rapide. En cas d’accord négocié, le délai - en plein accord avec le syndicat patronal - avait été fixé initialement à … huit jours. Dans le cas où le plan de licenciements est imposé par l’employeur, le délai d’examen par l’administration demeure à 21 jours. Infiniment trop court, jugent de très nombreux inspecteurs du Travail.

CATASTROPHES SOCIALES

D’autant qu’avec la RGPP (Révision générale des politiques publiques) qui prévoyait sous Sarko (et visiblement également sous administration socialiste, soucieuse de tenir ses engagement en matière de déficits publics) le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, nos inspecteurs du Travail sont débordés.

Il suffit également de considérer le nombre croissant de plans sociaux pour se rendre compte que le ministère du Travail sera vite dépassé par les évènements et laissera passer des catastrophes sociales.

Globalement, les aménagements consentis par les députés par rapport au texte arrêté le 11 janvier dernier l’ont été a minima. En cas de licenciement pour « refus de mobilité » celui-ci sera reconnu comme « économique » et ouvre droit à l’indemnisation et aux mesures de reclassement.

Par ailleurs, les accords dits de « maintien de l’emploi » conclus dans le cadre de l’ANI pourront bien s’étendre sur deux ans (pendant lesquels l’employeur pourra baisser salaires et muter ses salariés), l’amendement Front de Gauche visant à réduire cette période à un an seulement a été rejeté.

Toutefois un amendement PS doit assurer que « les dirigeants salariés, les mandataires sociaux et les actionnaires de l’entreprise poursuivent des efforts proportionnés à ceux demandés aux salariés ».

Mais qui donc décidera du niveau du curseur des peines demandées aux uns et aux autres ?

URL de cet article 20103
  

PALESTINE
Noam CHOMSKY, Ilan PAPPE
La question palestinienne est représentative de ce qui ne tourne pas rond dans le monde. Le rôle des États occidentaux et l’accord tacite de diverses institutions en font un cas très particulier de la politique actuelle. Les trois dernières offensives militaires d’envergure menées par Israël contre Gaza, entre 2008 et 2014, ont fait des milliers de morts du côté palestinien et donné lieu à de nouvelles expropriations de terres en Cisjordanie. Ces guerres de conquête israélienne ont ravivé, chez les (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

"le monde ne se meurt pas, il est en train d’être assassiné et les assassins ont un nom et une adresse"

Utah Philips

Comment Cuba révèle toute la médiocrité de l’Occident
Il y a des sujets qui sont aux journalistes ce que les récifs sont aux marins : à éviter. Une fois repérés et cartographiés, les routes de l’information les contourneront systématiquement et sans se poser de questions. Et si d’aventure un voyageur imprudent se décidait à entrer dans une de ces zones en ignorant les panneaux avec des têtes de mort, et en revenait indemne, on dira qu’il a simplement eu de la chance ou qu’il est fou - ou les deux à la fois. Pour ce voyageur-là, il n’y aura pas de défilé (...)
43 
Appel de Paris pour Julian Assange
Julian Assange est un journaliste australien en prison. En prison pour avoir rempli sa mission de journaliste. Julian Assange a fondé WikiLeaks en 2006 pour permettre à des lanceurs d’alerte de faire fuiter des documents d’intérêt public. C’est ainsi qu’en 2010, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, WikiLeaks a fait œuvre de journalisme, notamment en fournissant des preuves de crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Les médias du monde entier ont utilisé ces (...)
17 
L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.