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Syrie : les cartes se sont redistribuées

Depuis quelques jours, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), duquel il faut toujours dire qu’il « s’appuie sur un vaste réseau de militants et de sources médicales civiles et militaires », n’a plus tellement d’informations et ne produit plus que des hypothèses et des suppositions mêlées de ses « inquiétudes » londoniennes.

Qu’à cela ne tienne, il continue d’être cité et de servir de référence. Samedi dernier, l’un de ses communiqués fait le tour de la presse mondialisée, où il se pose cette question : « Où sont les centaines de civils et de blessés qui ont fui Qousseir pour se réfugier à Boueida al-Charqiya ? On n’a aucune nouvelle d’eux. »

Les journaux, qui l’ont reprise, avaient pourtant tout le loisir de s’enquérir des faits à partir de reportages-live des localités citées. Ils seraient au moins plus avancés sur la chose. Mais en ont-ils l’intention ? Certainement que non, puisqu’ils se réfèrent aussi à l’OSDH en tant que source sur l’offensive de l’armée syrienne qui, pourtant, est officiellement annoncée sur tous les canaux disponibles, accompagnée d’images et de déclarations. Et bien non ! On ne change pas d’agence, fut-elle coupée de tout, quand on en a fait « la voix de la vérité » depuis le début de la guerre propagandiste. Et puis, à la guerre comme à la guerre, tous les coups sont permis, même au prix du discrédit le plus profond. Un exercice auquel se livre Le Monde qui perd tout sens de la mesure, au point de rivaliser avec la télévision de l’émir qatari, Al Jazeera. Comme on a pu s’en convaincre avec l’incroyable prétention de ses reporters de s’ériger en spécialistes accrédités des armes chimiques. Hier, c’est au service d’un professeur des universités à Sciences Po qu’il fait appel, une coutume qui s’installe, si on tient compte du fait que cela a été fait récemment concernant l’Algérie. Cette fois-ci, c’est à propos de la Syrie qu’un docte personnage livre un article intitulé « La Syrie passe sous contrôle de l’Iran et du Hezbollah ». Très accrocheur, le titre. Mais on s’attendrait plutôt à une analyse circonstanciée et fouillée du sujet. On est vite déçu, car le texte débute en reportage de guerre. Ce qui est pour le moins inattendu d’un enseignant qui n’a pas bougé de son bureau. « L’essentiel de la contre-insurrection urbaine est assuré par les commandos du Hezbollah, encadrés par les pasdarans iraniens – gardiens de la révolution – alors que l’armée du dictateur syrien assure le soutien de l’artillerie et de ses blindés. » Comme s’il y était et plus que cela. Il ose cette description des combats quand même l’OSDH et ses relais médiatiques sont plus circonspects sur l’appui du mouvement de résistance libanais à l’armée syrienne. Ensuite, il peut tout se permettre pour atteindre l’objectif qu’il s’est assigné, celui de mettre face à face les chiites et les sunnites, seuls sur le terrain.

Exit les « révolutionnaires laïcs » de ce qui est appelé ALS, exit le pouvoir syrien laïc lui aussi, plus que le Hezbollah et le front Ennosra. Pour que tombe ce cri du cœur : « Il faut sauver au plus tôt le peuple syrien du choc entre les apprentis sorciers de la fin des temps. » Toute la détresse non pas d’un intellectuel préoccupé de l’humain, mais d’un colonialiste privé de sa victoire.

Ahmed Halfaoui

»» http://www.lesdebats.com/editions/100613/les%20debats.htm
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