RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
10 
Pour les « socialistes », combattre la crise, c’est permettre aux riches de s’enrichir sans limites

Plus que jamais : Front de gauche

Ce gouvernement est cynique, menteur, politicard ; il se fout de l’éthique, des valeurs de gauche, des salariés, des précaires, des retraités, des chômeurs. Il a la même politique économique et sociale que Sarkozy. Il en rajoute même pour être aussi crédible que la droite auprès des marchés, du FMI, de la Banque centrale européenne... ce qui est gagné depuis longtemps.

Pour les « socialistes », combattre la crise, c’est permettre aux riches de s’enrichir sans limites , en espérant que leur fortune profitera au peuple à qui ils concéderont bien quelques miettes. Les syndicats « réformistes », les médias de marché, se chargent d’assurer la « paix sociale » nécessaire au transfert vers le capital de toujours plus de richesses, de profits, d’allègements indécents de charges et de cotisations sociales (sans contraintes, sans contreparties ).

Les gouvernants « socialistes » ne sont pas obligés de (par la gravité de la situation) saigner toujours les mêmes : les salariés, les retraités, les chômeurs, les fonctionnaires, les exclus. Ils ont fait un choix de classe, rallié par conviction le néo-libéralisme, et ils l’assument toute honte bue. Ils font une politique par et pour le Medef.

Plutôt le Medef qu’amnistier les syndicalistes victimes de la répression patronale. Plutôt réduire le déjà amenuisé « coût du travail » que celui du capital. Plutôt amputer les services publics que la fraude fiscale. Plutôt rogner les salaires que les profits faramineux des grands groupes, vaches sacrées du système.

Le gouvernement « socialiste » dispute le terrain à la droite et à l’extrême droite en espérant en tirer un bénéfice électoral.

Calcul suicidaire. A danser avec les loups on finit par se faire dévorer. Cette politique fait le lit de l’extrême droite, fascisante mais liftée.

On peut continuer à se raconter toutes les histoires que l’on voudra, la direction du parti « socialiste » et sa politique, le gouvernement, n’ont plus de socialiste que le nom... (nous ne faisons pas l’amalgame avec de larges secteurs de l’électorat socialiste).

Ces nouveaux convertis au marché sont méprisables lorsqu’ils nous ressortent le repoussoir Dieudonné pour éviter de parler de pouvoir d’achat, de chômage, d’exclusion, d’inégalités, de services publics. Dieudonné répand la haine et l’antisémitisme. Il faut le combattre politiquement ; idéologiquement. L’interdire pour en faire un martyr ? Pour « diviser la droite » ? L’effet boomerang serait ravageur et Manuel Valls le sait. Mais là aussi : on escompte retirer de l’affaire quelques bénéfices électoraux.
Quelle différence donc entre les pratiques, les magouilles, les options de Manuel Valls et celles des Pasqua, Guéant, Hortefeux ? On sait que le « plan Dieudonné » a été longuement mitonné avec l’Elysée. La ficelle est grosse, très grosse, et les méthodes politicardes les mêmes que la droite.

Interdire pour interdire, pourquoi ne pas « interdire » alors tous les briseurs de vies, tous les va-t-en guerre, les « négriers » d’aujourd’hui, les licencieurs économiques, les parachutés et autres gros nicheurs fiscaux, les charcuteurs de cantons, les chasseurs de pauvres, de Gitans, de Roms, les françafriqueurs, les cahuzacciens, les petits élèves surdoués du FMI, de la BCE ? Ceux là sont à la gauche ce que l’amour tarifé est à la passion.

Le bipartisme n’est plus qu’un parti unique à deux têtes, conservateur, et la démocratie un mirage. L’Union Européenne n’impose pas des mesures contre la volonté des gouvernements. Ils sont d’accord pour la servitude volontaire et ils en redemandent. Parfois même ils devancent l’appel.

La situation est donc bien morose, dangereuse, et s’assombrit chaque jour davantage.
Ne pas y opposer un front de gauche avançant des objectifs globalement partagés sur l’essentiel, reléguant ses divergences pour tenter de les dépasser « en marchant », un front de gauche ressoudé, relancé, serait nous condamner à ne jamais crédibiliser une alternative anticapitaliste. Et comme je ne crois pas qu’il existe de « plan B » salvateur sous les coudes, nous sommes condamnés au combat de classe, à tendre la main à tout le « peuple de gauche », et à l’unité sur un projet de rupture avec le modèle qui nous étouffe, nous exploite, nous méprise. La « relation au parti socialiste » dont chacun condamne et rejette les options « pro-système », ne mérite pas comme offrande sacrificielle l’éclatement de la seule alternative à gauche vraiment : le Front de gauche.

Jean Ortiz

URL de cet article 23937
  

Même Auteur
CHE, PLUS QUE JAMAIS (ouvrage collectif)
Jean ORTIZ
Recueil d’interventions d’une vingtaine d’auteurs latino-américains et européens réunis à Pau en avril 2007 pour un colloque portant sur l’éthique dans la pratique et la pensée d’Ernesto Che Guevara, une pensée communiste en évolution, en recherche, qui se transforme en transformant, selon les intervenants. Quatrième de couverture On serait tenté d’écrire : enfin un livre sur le Che, sur la pensée et la pratique d’Ernesto Guevara, loin du Che désincarné, vidé d’idéologie, doux rêveur, marchandisé, (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Chaque prétendant à l’Empire claironne à l’extérieur qu’il veut conquérir le monde pour y apporter la paix, la sécurité et la liberté, et qu’il sacrifie ses enfants dans un but éminemment noble et humanitaire. C’est un mensonge, et un vieux mensonge, et pourtant des générations se succèdent et y croient !

Si les Etats-Unis ont la prétention de devenir un Empire, comme c’est la cas pour la plupart des nations, alors les réformes internes seront abandonnées, les droits des états seront abolis - pour nous imposer un gouvernement centralisé afin de renier nos libertés et lancer des expéditions à l’étranger.

Alors le Rêve Américain mourra - sur des champs de batailles à travers le monde - et une nation conçue dans la liberté détruira la liberté des Américains et imposera la tyrannie pour assujettir les nations.

George S. Boutwell - (1818-1905), Secrétaire du Trésor sous le Président Ulysses S. Grant, Governeur du Massachusetts, Sénateur and Représentant du Massachusetts

L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Le DECODEX Alternatif (méfiez-vous des imitations)
(mise à jour le 19/02/2017) Le Grand Soir, toujours à l’écoute de ses lecteurs (réguliers, occasionnels ou accidentels) vous offre le DECODEX ALTERNATIF, un vrai DECODEX rédigé par de vrais gens dotés d’une véritable expérience. Ces analyses ne sont basées ni sur une vague impression après un survol rapide, ni sur un coup de fil à « Conspiracywatch », mais sur l’expérience de militants/bénévoles chevronnés de « l’information alternative ». Contrairement à d’autres DECODEX de bas de gamme qui circulent sur le (...)
103 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.