RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Ce qu’il en coûte d’être esclave

C’était hier au soir.

Je feuilletais mon Journal Militant d’Information Alternative avant de m’arrêter sur un article de fond qui démontre que « L’idée selon laquelle la Banque mondiale serait devenue une énorme bureaucratie progressivement affranchie de l’influence des États ne correspond pas à la réalité...[puisque] ...l’institution est fermement sous contrôle du gouvernement des États-Unis. »

La petite musique d’ambiance venait de la pièce à côté : d’abord une harangue du plus pur style jauressien, suivie d’un débat passionné avec des journalistes tantôt doucereux, tantôt sceptiques mais dans le fond toujours acharnés partisans du there is no alternative.

C’était hier au soir, et cela provenait de la chapelle mélenchonienne de ma compagne : à chacun son ordinateur.

C’était ce matin.

Je suis allé chercher ma dose de poison hebdomadaire dans la petite station thermale à côté de chez moi, comme il en existe des centaines en France, croyant pouvoir y respirer un peu de bon air. Le buraliste me connaît, il va tirer de son arrière-boutique la cartouche assassine qu’il met de côté. Directement quand il me voit me garer devant chez lui, à moins qu’il ne finisse de servir quelqu’un. Ce qui était le cas ce matin. Et le client en question clôturait ses achats par un billet de loto à deux euros, avec l’exigence habituelle qu’il soit gagnant, garantie en retour par le commerçant. Un million d’euros arrangerait bien les fins de mois. Bref, la conversation s’engage sur le social que je résume ainsi : avec toutes les aides qu’il reçoivent les gens n’ont pas intérêt à travailler, d’ailleurs le minimum vieillesse leur garantit des jours heureux.

C’est la version actualisée des paroles de Jean Ferrat qui vécut et mourut non loin d’ici : « Leur vie ils seront flics ou fonctionnaires/ De quoi attendre sans s’en faire /Que l’heure de la retraite sonne... »

À mon tour. Le brave homme qui connaît ses curistes va chercher le remède et s’épanche un peu en me glissant le petit cadeau qu’il n’a pas le droit de me faire sous peine d’être durement sanctionné par le fisc. La saison n’a pas été bonne, mais l’été arrive peut-être... enfin. Alors je lui tends une perche : ce n’est sans doute pas le temps qu’il a fait qu’il faut seulement incriminer ; points de suspension. Ah ! Pensez un peu, avec les trente-cinq heures ils ne font que partir en vacances, tous ces allers et retours font des frais de voyage, ils ne peuvent plus.

Comme je ne suis pas Jean-Luc Mélenchon pour lui répliquer, je reste la bouche coite, approuve mollement , le remercie et m’en vais retourner à mon journal pour lire le dernier article paru : « Le révolutionnaire a-t-il droit au désespoir ? Au découragement passager : oui. Mais il doit vite se ressaisir... »

Il paraît que nous vivons au pays de Descartes.

Dernière minute : j’ai donné à relire pour l’orthographe. Seul commentaire : Eh bien, mon pauvre vieux, ce matin tu as eu ta dose !

URL de cet article 26813
  

Une histoire populaire des États-Unis - De 1492 à nos jours
Howard ZINN
Cette histoire des États-Unis présente le point de vue de ceux dont les manuels d’histoire parlent habituellement peu. L’auteur confronte avec minutie la version officielle et héroïque (de Christophe Colomb à George Walker Bush) aux témoignages des acteurs les plus modestes. Les Indiens, les esclaves en fuite, les soldats déserteurs, les jeunes ouvrières du textile, les syndicalistes, les GI du Vietnam, les activistes des années 1980-1990, tous, jusqu’aux victimes contemporaines de la politique (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Personnellement, je n’ai jamais très bien compris ce qu’est le féminisme. Je sais par contre que les gens me qualifient de féministe chaque fois que j’exprime une idée qui me différencie d’un paillasson ou d’une prostituée.

Rebecca West

L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Comment Cuba révèle toute la médiocrité de l’Occident
Il y a des sujets qui sont aux journalistes ce que les récifs sont aux marins : à éviter. Une fois repérés et cartographiés, les routes de l’information les contourneront systématiquement et sans se poser de questions. Et si d’aventure un voyageur imprudent se décidait à entrer dans une de ces zones en ignorant les panneaux avec des têtes de mort, et en revenait indemne, on dira qu’il a simplement eu de la chance ou qu’il est fou - ou les deux à la fois. Pour ce voyageur-là, il n’y aura pas de défilé (...)
43 
Ces villes gérées par l’extrême-droite.
(L’article est suivi d’un « Complément » : « Le FN et les droits des travailleurs » avec une belle photo du beau château des Le Pen). LGS Des électeurs : « On va voter Front National. Ce sont les seuls qu’on n’a jamais essayés ». Faux ! Sans aller chercher dans un passé lointain, voyons comment le FN a géré les villes que les électeurs français lui ont confiées ces dernières années pour en faire ce qu’il appelait fièrement « des laboratoires du FN ». Arrêtons-nous à ce qu’il advint à Vitrolles, (...)
40 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.