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Un cheval, une alouette

Ayant sans doute senti le vent du boulet souffler, lors du vote par le Parlement sur sa déclaration de politique générale, le Premier ministre s’est évertué par la suite à bricoler une ou deux petites annonces pour les classes les plus défavorisées.

Avec seulement vingt voix d’avance, obtenues dans les conditions d’un chantage éhonté vis-à-vis de plusieurs députés socialistes, le Premier ministre n’a plus de majorité absolue, ni même de réelle majorité au Parlement. Il n’en a certainement plus dans le pays.

A force de servir les puissances d’argent, le peuple se détourne de l’actuel pouvoir et de sa politique droitière.

Revenons aux nouvelles propositions du gouvernement. La première était déjà annoncée en mars dernier : permettre au minimum vieillesse d’être porté à 800 € par mois, soit un progrès de 8 € de plus. Autrement dit, ils pourront se payer 7 baguettes de pain ou 8 litres de lait de plus dans l’année !

La seconde consiste à donner aussi une petite aumône de 40 euros aux retraités qui perçoivent moins de 1200 euros par mois. Outre l’extrême faiblesse de ce geste, il pose plusieurs problèmes. Il s’agit d’abord du bafouement d’une décision du Parlement qui avait décidé d’une augmentation des petites retraites. D’autre part, une prime n’est pas une augmentation régulière des retraites et constitue donc un coup de canif inquiétant au principe d’universalité de la protection sociale. Ajoutons que le gouvernement considère que, au-delà de 1200 €, le niveau des retraites est correct puisqu’il ne le revalorise pas. Cette décision est prise la semaine même où l’on apprend que nos concitoyens considèrent qu’il leur manque au moins 464 euros par mois pour vivre correctement.

Quant à la décision de supprimer la première tranche de l’impôt sur le revenu, elle mérite aussi un sérieux décryptage. Elle est destinée à remplacer la baisse de cotisations salariales sur les plus petits salaires, qui était prévue pour le 1er janvier 2015 et que le Conseil constitutionnel a retoquée. Le vice est déjà dans cette première disposition qui consiste à baisser la part des cotisations sociales aujourd’hui, alors que celles-ci servent à payer solidairement la protection sociale de demain. Cela revient à dire aux travailleurs qu’en apparence ils ont un cadeau qu’on leur retirera demain. Ceci cache évidemment le refus d’augmenter les petits salaires et le SMIC. Ajoutons que la diminution de la première tranche d’impôts sur le revenu cache derrière un épais paravent de silence, la hausse de deux taux de TVA depuis le 1er janvier dernier. Ces deux augmentations spolient les travailleurs, les chômeurs, les jeunes, les sans-revenus, de près de 7 milliards d’euros, transférés dans les caisses de l’Etat.

A cette somme, il faudrait ajouter la longue liste des ponctions comme la refiscalisation des heures supplémentaires, l’abaissement du plafond du quotient familial, l’augmentation des droits de mutation, la fiscalité mise en place sur les cotisations mutuelles. Ceci fait encore au bas mot 7 milliards d’euros prélevés sur les familles populaires.

L’ensemble des restrictions nouvelles sur les protections sociales, dont la diminution des retraites de base et complémentaires, les allocations logement, l’assurance chômage, représentent encore 10 milliards d’euros de manque à gagner pour les familles.

Ainsi, le gouvernement fait semblant de restituer entre 2 et 3 milliards et demi d’euros aux ménages les plus modestes, quand il les ponctionne de plus de 20 milliards d’euros. Autant d’argent qui est retiré des circuits de la consommation et qui aggrave encore la compression de l’économie et donc la crise. Cet argent ne sert pas à réduire les déficits comme cela se dit, puisque ceux-ci augmentent. Les entreprises recevront plus de 40 milliards d’euros au nom d’un pacte de solidarité qui ne sert en rien l’emploi puisque le chômage augmente, mais la rémunération des dividendes des actionnaires qui explose. C’est la politique du cheval pour le grand patronat, d’une petite alouette pour les familles populaires.

L’urgence d’actes nouveaux pour une vraie révolution de justice fiscale, une transformation du rôle des banques pour qu’elles octroient un crédit à taux quasi-nul pour l’investissement et l’emploi, la modernisation des services publics, est plus que jamais d’actualité.

»» http://patrick-le-hyaric.fr/un-cheval-une-alouette/
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