49 
La Bac, le commissaire, le juge, la presse, les Gilets Jaunes et Pyrrhus.

Fiasco d’une machination policière contre un gilet jaune à Toulouse

L’expression« victoire à la Pyrrhus » (je donne cette précision indispensable pour être compris des agents de la BAC) fait référence aux pertes subies par l’armée du roi Pyrrhus d’Épire face aux Romains au 3ème siècle avant notre ère, pendant les batailles d’Héraclée et d’Ausculum. Il en sortit vainqueur, mais si affaibli qu’il aurait dit : « Encore une victoire comme celle-là et je rentrerai seul en Épire ! ». Bref, il est des combats qui vous sont coûteux, même quand on les gagne.

Actualisons.
Coluche ironisait sur les grévistes qui, après une longue grève, font annuler des mesures antisociales. « On a gagné !  » s’écrient-ils. « Sauf les 3 semaines qu’on a perdues  », ajoutait l’humoriste.

En avril 2011, le site Le Grand Soir a fait l’objet de la pire attaque possible (accusation de rouge-brunisme=antisémitisme. Et ça, ça tue) sur un site aujourd’hui disparu (j’ai repris deux fois des moules) par une pseudo journaliste que nous avions refusé d’embaucher et qui a, elle aussi disparu, avec le site qu’elle avait créé (j’ai repris trois fois des moules).
Victoire du site Le Grand Soir ! Sauf que nous avons passé des jours à construire un contre-argumentaire, à investiguer (avec d’heureuses trouvailles) sur nos calomniateurs et sur ceux qui colportaient leurs dires sans plus de vérification : Rue89, aujourd’hui vendue à l’Obs et Charlie Hebdo, idéologiquement vendu à l’OTAN (1).

Le lundi 6 mai à Toulouse, la justice a blanchi mon fils cadet, Raphaël, cueilli au petit bonheur la chance dans la manif des Gilets Jaunes le samedi 4. Les coups tordus, les manigances, le cynisme, les mensonges éhontés, l’arrogance des assermentés, vous savez tous que ça existe au cinéma et à la télé, dans les séries policières. Dans les livres aussi, les polars. Ou au Chili de Pinochet. Mais quand on vous en raconte des vrais, dans la France de maintenant, vous soupçonnez illico une part de fiction. Non ?

Bref résumé d’un coup monté (pour ceux qui découvrent aujourd’hui notre site).
Raphaël est à la manif des Gilets Jaunes avec quelques copains. Il est tête nu, il n’a pas de foulard, de cagoule, de masque. Tout juste des lunettes de piscine (aux verres transparents, donc). Pourquoi ces lunettes ? Pour se protéger. Parce que tous les samedis, TOUS, la police gaze la manif toulousaine, n’importe où, n’importe quand, sans qu’on comprenne pourquoi. Parfois, semble-t-il, pour la scinder afin de mieux la contrôler. Tout ce dont on est sûrs, c’est qu’il faut courir et s’échapper par une rue adjacente qui ne serait pas barrée par des policiers. Personnellement, j’ai utilité tous les samedis d’un masque d’infirmerie dont je m’assure toujours qu’il est dans ma poche quand je vais manifester (c’est nouveau, ça date de novembre 2018).

Donc, mon fils court, comme tous les autres, tandis qu’une pluie de grenades s’abat. La rue est blanche. Il donne un coup de pied sur un palet de grenade (un plot résiduel) et l’envoie vers le caniveau. Un nervi de la BAC est là, qui cherche aventure et que la hargne en ces lieux a attiré. Qui te rend si hardi de toucher ce résidu, dit cet animal plein de rage ? Tu seras châtié de ta témérité.
Ces loups sont-ils payés au rendement ? Je l’ignore. Sauraient-ils faire un autre métier ? Je crois que non. Aiment-ils quelqu’un qui ne leur soit soumis ? J’en doute.

Toujours est-il qu’avec le renfort d’autres fauves de son acabit, il se jette sur le pousseur de palet et son pote le plus proche. Curieusement, Raphaël n’est pas castagné, mais son pote subit un étranglement et reçoit une volée de coups de poings. Sans doute parce qu’ils avaient compris qu’ils devaient le relâcher aussitôt, et qu’il ne fallait pas le laisser tout de même partir sans son petit souvenir de la police républicaine du pays des Droits de l’Homme. L’autre proie, elle, avait extériorisé une coupable hostilité envers une rondelle policière en plastique. Avec ça, un baqueux vous monte un dossier, en Macronie.

Raphaël est conduit en voiture au commissariat par les cow-boys qui se croient aux States : menottes dans le dos, sirène hurlante, gymkhana dans les rues. Ils se la pètent. Ils ont tous les droits. Je ne sais pas s’il y a un homme politique qui a dit que, s’il parvient au pouvoir, il leur fera payer ça. Après tout, on a vu en France à la Libération et en Amérique latine, des tortionnaires obligés de rendre des comptes. Mais il n’est pas politiquement payant de dire aujourd’hui que ces abus de pouvoir, ces brutalités gratuites, ces mensonges devront un jour être sanctionnés, afin que la République soit préservée.

J’ai écrit « tortionnaire ». Le mot n’est-il pas trop fort ? Bon, on n’arrache plus les ongles et on ne troue plus les dents saines à la roulette de dentiste dans les prisons françaises. Tout juste enfile-t-on dans la rue un sac en tissu sur la tête d’un môme de 15 ans qui était au mauvais endroit au mauvais moment. Tout juste lance-t-on une mortelle grenade sur une mémé à sa fenêtre. Pas grave. La preuve, il n’y a pas eu de débat là-dessus sur les chaînes de désinfo en continu.

Certes, il y a bien quelques suspects qui meurent au commissariat ou dans un fourgon, mais bon, l’enquête nous dira (pour le procès en 2050) qu’ils avaient un défaut coronarien ou un vaisseau cérébral poreux ou une insuffisance rénale ou du diabète, la rate qui se dilate, le foie qu’est pas droit, le pylore qui se colore, l’estomac bien trop bas, l’épigastre qui s’encastre, les hanches qui se démanchent l’abdomen qui se démène, le thorax qui se désaxe, le coccyx qui se dévisse… ou, tiens, laissons parler un autre comique en uniforme.

Donc, les policiers ne torturent pas : ils crèvent des yeux par douzaines, arrachent des mains, brisent des mâchoires, fracturent des crânes, ouvrent des cuirs chevelus, giflent des vieux, obligent des lycéens à se mettre à genou, tabassent dans les cafés, dans leurs fourgons, dans les commissariats, mais attention, les pinces reliées à des fils électriques sur les parties génitales et sur le bout des seins, c’est interdit, ainsi que la baignoire. Dont acte. Je parle pour ce début 2019, hein !

Je ne sais pas s’il y a des cours de torture psychologique chez les cops ? On pourrait croire que oui. Ou alors c’est inné, c’est dans leurs gènes, comme l’aboiement chez certains clébards. Il y a peut-être des tests de recrutement : « Tu as le choix entre tuer ta mère ou ton adjudant, que fais-tu ? » Ou : « Une touriste canadienne est violée au 36 quai des Orfèvres. A ton avis : A) C’est une belle salope. B) Tu jures que tu étais avec tes collègues, ils n’ont pas bougé du bar. »

Bon, les flics de Toulouse tiennent un jeune qui, parce qu’il est jeune, peu corpulent et parce qu’il présente le visage lisse de l’innocence et de la pureté, devrait craquer dans les 24+20 heures de garde à vue. Si l’on s’y prend bien, il va parler : « Notre-Dame de Paris, c’est moi ». Et encore : « C’est moi qui ai filé tous les documents à Julian Assange. » Et encore : «  Les Twin Tow… », « Ta gueule, n’en fais pas trop ! ».

On le met en cellule, seul. Peut-il téléphoner ? Son portable a été saisi, ou, plus exactement et dans l’espoir qu’il aurait un geste inespéré de rébellion qui appelle l’accusation d’outrage à agent et une infusion de phalanges, on lui a fait jeter à terre le contenu de ses poches et on l’oblige ensuite à tout ramasser. Un ranger se pose sur son paquet de cigarettes et l’écrase d’un mouvement rotatif. Il veut tout de même le récupérer, des fois que... Une chaussure se pose sur sa main. Ricanements. On est chez nous, au commissariat, on est plusieurs, en uniforme, la loi est avec nous, on est assermentés. Si une caméra de télé venait à être admise, on se mettrait aussitôt à vouvoyer ce salopard de merde de gilet jaune qui a fait bobo à un palet de grenade et on lui dirait monsieur et encore monsieur. Et vous voulez un café ? La télé nous les montre toujours comme ça, les keufs. Je mens ? Ce sont des poulets de pixels. Dans la vie, tout citoyen libre qui ne cherche pas les coups ou les brimades est un citoyen qui ne s’approche jamais des vrais flics, armés, caparaçonnés, musclés, parfois décérébrés, parfois décérébrés qu’à moitié. Parfois intelligents et pervers. Parfois intelligents, respectables et malheureux, mais bien obligés : la pression des groupes restreints, ça s’appelle, en psycho-sociologie. Voici l’époque on les gens honnêtes ont plus peur des gendarmes que des voleurs.

J’ai écrit keufs ? Hier, c’étaient les gardiens de la paix et Police secours. Aujourd’hui c’est forces de l’ordre et police tout court (j’ten foutrai du secours ! Ta’ar ta gueule). Je les aime un peu moins, du coup.

Bon, le jeune n’a plus son portable, il ne peut pas téléphoner. Ah si, avec un fixe de commissariat. C’est quel numéro qu’il veut appeler ? Celui de ses parents. Il est en mémoire dans son portable, mais pas dans son cerveau. Je peux avoir mon portable pour appeler, hasarde-t-il en sachant la réponse ? Non.

Bon, il est seul en cellule, il ne peut joindre personne, personne ne peut le joindre, pas même une amie avocate dont il a le numéro sur son portable. C’est la quarantaine. Il s’ennuie, il angoisse un peu. De temps à autre, il demande l’heure. Le jeu est de lui répondre n’importe quoi. C’est rigolo. Plus tard, un gardien compatissant lui offrira une cigarette et l’accompagnera pour qu’il la fume.

Un témoin a averti son frère Frédéric de l’arrestation. Il m’appelle. Je fonce au commissariat avec lui et sa compagne. On avait des invités à dîner. Sa mère reste pour les accueillir. Mais elle est avec eux sans y être. Le téléphone près de l’assiette.

Le restaurant que l’aîné gère avec sa compagne et avec Raphaël a été fermé ce soir-là. Le restaurant ne peut pas fonctionner à deux. Sur la devanture, ils ont collé un écriteau : « Fermé pour cause exceptionnelle ». Un samedi. Mille euros de chiffre d’affaires perdus.

Au commissariat, un jeune policier affable essaie de nous renseigner. A plusieurs reprises, il demandera de patienter pendant qu’il va aux nouvelles. Il en revient chargé de mensonges : « Le prévenu a jeté des projectiles sur les policiers dans la manif, il refuse de téléphoner et de vous parler, il s’est tailladé la main pour écrire sur les murs de la cellule avec son sang ».

Rien de tout cela n’est vrai. Ici commence la torture psychologique de la famille. Je décide de ne pas raconter à la mère l’information sur la sanglante blessure volontaire. Ce que je sais de mon fiston en cellule c’est donc qu’il est dans une rage autodestructrice, un refus de toute aide. Je vis avec ça du samedi au lundi. Le lundi, quand il apparaîtra dans le box des accusés, les premières choses que je regarderai seront les mains : intactes, pas une égratignure.

Retour en arrière. Le prisonnier est seul, sauf quand des OPJ se succèdent pour le faire avouer. En vain. Et puis, il y a la BAC qui menace : « On viendra à 10 au procès pour témoigner contre toi » (il n’y en a eu aucun). Et puis il y a les tentatives de démoralisation : «  Ton père et ton frère t’attendent de pied ferme, et ça va mal aller pour toi ».

Les trois restaurateurs : Tamaki, Raphaël, Frédéric à la sortie du tribunal

Branle-bas de combat
Son père et sa mère, son frère avec sa compagne ont au contraire sonné le branle-bas de combat. Avec une quarantaine de personnes, des amis, des militants de la France Insoumise, du NPA, de la CGT, du PCF, de France Cuba, de Radio Mon Païs, ils forment un groupe devant le commissariat, dès le dimanche. Des policiers prennent position en haut des marches, matraque à la ceinture et bouclier au pied. Un commissaire croit utile de venir nous parler, de crainte d’un incident qui n’est pas souhaité pour une si petite proie. A chaque question embarrassante il esquive : « Je ne peux pas vous le dire, l’instruction est en cours ». C’est parfois comique. Dialogue :
Vous avez vu mon fils lancer un projectile ?
-  Oui, vers les forces de l’ordre.
-  Le projectile a touché un policier ?
-  Je ne peux pas vous répondre, l’instruction est en cours.

Le commissaire a le droit de dire d’où un projectile est parti, mais pas où il a atterri. C’est écrit en toutes lettres dans la loi anticasseur au chapitre : « Les lieux d’atterrissage des projectiles lancés le samedi à Toulouse à 18 heures sont classés secret défense ». Nous apprendrons par la suite qu’il s’agit d’un policier personnellement motivé pour donner la chasse aux Gilets Jaunes dans les manifs. Castaner, s’il le voyait, lui dirait d’y aller mollo, quand même. Il faut les calmer, à Toulouse. Une vidéo qui a fuité en janvier 2019 montrait la salle de surveillance du commissariat. On entendait des voix préconiser de tirer sur les Gilets Jaunes. Au fait, l’enquête devrait être facile pour identifier les appels au meurtre depuis de locaux de la République. Où en est-elle ?

Un comité de soutien s’est créé, deux douzaines de témoins de moralité s’expriment par écrit, la presse est alertée, les militants de la FI de Toulouse avec leur conseiller régional, Jean-Christophe Sellin, s’activent et sont présents en permanence. Des députés de la FI émettent une protestation (Quatennens, Coquerel) ainsi que Manuel Bompard, N° 2 de la liste insoumise aux européennes (et qui, aura ma voix et pas que la mienne parmi ceux que j’ai vu à nos côtés dans cette épreuve) et Simon Berger, co-secrétaire du Parti de Gauche 31. Jean-Luc Mélenchon retweete une protestation.

L’arrestation pépère d’un jeunot isolé et apparemment sans défense a créé une agitation locale, se médiatise et se politise jusqu’à Paris.

Néanmoins, en un baroud de déshonneur, la garde à vue, en général de 24 heures pour des affaires de ce type, est prolongée. Pourquoi ? Réponse du commissaire : « Pour des investigations complémentaires  ». On comprend bien que la police n’a rien, qu’elle veut visionner toutes les vidéos possibles de la manifestation pour y suivre à la trace leur victime et particulièrement éplucher les vidéos prises par les caméras à l’endroit précis où il a été arrêté. Mais 42 heures après l’arrestation, c’est le fiasco, elles n’ont rien montré. Ou plutôt, si elles ont pu être vues, elles innocentent le jeune homme. Parlons d’autre chose, donc.

On ne peut pas mobiliser sans limite une partie des policiers de Toulouse pour visionner des vidéos à s’en faire loucher et tirer, par conséquence, une balle de flash ball dans l’oeil d’un collègue en visant une passante blonde qui porte un pull jaune. De surcroît, on ne peut garder un suspect trois jours en garde à vue, sauf terrorisme. Mais Raphaël est un pacifiste « de type européen ». Ah ! un bon-point pour lui ! Il n’y met pas que de la mauvaise volonté ! On le transfère donc dans une cellule du Tribunal. Une avocate est commise d’office. Elle a l’air de sortir tout juste des écoles. En vérité, elle est plus âgée qu’il n’y paraît et elle inspire rapidement confiance. La famille et les amis savent que la comparution immédiate se traduit presque toujours par des lourdes peines. Nous avons donc envie de demander un renvoi du procès. C’est ce qui est conseillé dans les arrestations des Gilets Jaunes. Mais le risque existe alors que le jugement ait lieu dans 15 jours avec maintien en détention, alors que le dossier est vide. VIDE ! Il faut décider en quelques minutes, devant la salle d’audience où l’on vient tout juste de rencontrer l’avocate. C’est alors que le jeune homme molesté en même temps que Raphaël prévient par téléphone qu’il est en route pour le tribunal et qu’il va témoigner. Va pour la comparution immédiate. Inch’Allah !

Ouverture des audiences.

Comparaissent à tour de rôle devant le tribunal trois jeunes hommes, trois paumés dont deux ne comprennent pas grand-chose, voire ont du mal à aligner deux mots. L’un a essayé d’utiliser une carte bleue volée, un autre a fui devant la police qui a trouvé dans sa voiture de la drogue et 500 euros, le troisième, à quelques mois d’intervalle, a poignardé des proches.

Arrive Raphaël. Droit, sans humilité, ni forfanterie. En même temps (vous n’avez pas oublié les griefs contre les prévenus précédents ?) entrent spécialement pour lui dans la salle trois policiers en tenue. Quelqu’un sait pourquoi ?

D’une voix assurée, Raphaël répond sobrement aux questions : non il n’avait pas de capuche sur la tête, n’avait pas de bonnet, de cagoule, de foulard, de masque. Juste des lunettes de piscine. Ah ! c’est un élément à charge. Le seul, d’ailleurs qui ne soit pas une invention de la police. Son avocate va se planter devant les juges : « Vous voyez, j’ai des lunettes. Je les enlève. Vous me reconnaissez ? » Rires.

Non, il n’a pas saisi un palet de grenade tombée à ses pieds pour le lancer sur les policiers. Son avocate : « S’il l’avait fait, il se serait brûlé ».

Peu avant, l’avocate a demandé à faire entendre un témoin. Après un léger et bref flottement du tribunal, c’est accepté.
On le fait entrer. Allan s’exprime également sans emphase ni surplus d’émotion. Il relate calmement les faits. Le président lui demande s’il est « parent ou allié » avec le prévenu. La réponse fuse, franche : « C’est un ami d’enfance ». Le tribunal (c’est son travail) lui fait longuement raconter en détail la scène, cherchant une éventuelle contradiction avec ce qu’en a dit son ami. Mais en vain. Ils ne se sont pas revus ni n’ont pu communiquer depuis samedi et les versions sont identiques.

Maître Clément, l’avocate, fait une plaidoirie éblouissante (alors qu’elle n’a le dossier que depuis quelques heures à peine). Le procureur joue au méchant, comme c’est son rôle et peut-être son plaisir. Mais on l’a vu plus percutant et féroce dans ses interventions contre les malheureux prévenus précédents. Il s’obstine à dire que Raphaël a lancé un projectile sur les policiers. J’ai eu l’impression qu’il faisait exprès de répéter ça, comme pour dire : «  Vous savez tous ici que c’est faux, moi aussi, car cela a été bien démontré, mais je n’ai que ça en rayon ». Il demande 1 mois de prison avec sursis et 1 an d’interdiction de manifester. On sent que le cœur n’y est pas. Je commence à parier sur une peine symbolique.

Le tribunal se retire pour délibérer. Il revient : « Acquittement pour absence d’élément probants. Vous êtes libre. » Tonnerre d’applaudissements dans la salle archicomble (tout le monde n’a pas pu entrer). Le président du tribunal tempête : « Silence ! Sérénité de la Justice, solennité des lieux… ». On se marre et on applaudit encore et encore. Je parie qu’il a fait de même, dans sa tête.

Une fois dehors, une petite foule jubile, Raphaël arrive, c’est à qui l’embrassera. Jaillit alors spontanément la chanson des Gilets jaunes : « On est là, on est là, même si Macron ne veut pas, nous on est là… ». Une équipe de FR3-Occitanie est sur place. Elle filme et interviewe. Raphaël dit calmement ce qu’il pense de tout ça et des emprisonnements des Gilets Jaunes. Le reportage passera au JT de 19/20H (2). Rien à redire. Ces journalistes peuvent venir dans les manifs des GJ sans gardes du corps, eux (compris BFMTV ?).

Fin de cette histoire ?

Non. Les flics à plumes et les flics à matraques n’ont pas aimé que justice soit rendue.

Les flics à plumes

La Dépêche du Midi publie le 7 mai 2019 une photo d’un GJ cagoulé, entièrement masqué, shootant dans une grenade place du Capitole à Toulouse et légendée « Il a été interpellé samedi ». En dessous, l’article commence ainsi : « Cet homme de 25 ans avait été interpellé samedi... ». L’article, signé Claire LAGADIC, rend compte du procès de « Raphaël, un restaurateur de 25 ans. » Tout l’article est à charge et donne l’impression (chère à la faschosphère) que la justice est trop clémente. Les moments du procès qui ont été déterminants sont éludés (en particulier le témoignage). Du coup, pour le lecteur, Raphaël n’est pas forcément innocent. Pour la Justice, il l’est. Pas pour la Dépêche.

Nous avons protesté plusieurs fois auprès de la Dépêche et demandé un rectificatif ou un droit de réponse. Nous n’avons obtenu, ni du journal, ni de la journaliste, la moindre réponse. Rien !
Cependant, mercredi 8 dans la soirée, la Dépêche a remplacé la photo crapuleuse par une autre, montrant la balance de la Justice. Mais, ils n’ont pas changé le début de l’article qui débute donc comiquement, sous la photo de la balance par : «  Cet homme de 25 ans avait été interpellé samedi... ».

Il va de soi que, aussi longtemps que le nécessaire rectificatif ne sera pas publié, nous sommes en position d’attaque (c’est-à-dire, de défense).

Les flics à matraque.
Dans cette affaire, la BAC, le commissaire qui nous a reçus et d’autres policiers hostiles ont un peu mangé leur chapeau. D’autres ont compati et se sont montrés humains. Il vaut mieux pour eux ne rien dire de plus, sauf : merci.

Est-ce que la police, en Macronie, peut se plier à la loi de la chose jugée ? On peut en douter : mercredi à 17h50, trois CRS en tenue, arme à le ceinture, sont venus coller leur visage contre la vitrine du restaurant de mes fils, mettant leurs mains en visière pour voir à l’intérieur, faisant un signe de tête à Raphaël avant de tourner les talons. Plus tard dans la soirée, des voitures de police passant dans la rue firent d’inhabituels ralentissements ostensibles devant le restaurant (3).

Conclusion : Aujourd’hui, samedi, Raphaël a cru plus prudent de ne pas aller manifester. Son frère aussi. Quant à moi, j’ai choisi de rester dans mon bureau pour écrire cet article.

Nous venons de remporter une victoire à la Pyrrhus (4).

Maxime VIVAS

Notes

(1) Le 14 août 2012 à 16 h, au téléphone, un journaliste de Charlie Hebdo m’a avoué qu’ils menaient une enquête sur le site Le Grand Soir, que sur moi ils n’avaient rien trouvé, mais que toute une équipe de journalistes de Charlie, d’autres journaux français et internationaux (!) étaient à la tâche. Depuis 2012, ça m’en fait des gardes à vue symboliques chez ces lascars.

(2) Par coïncidence, s’ouvrait le même jour le procès de Didier Lombard, ex-PDG de France Télécom. J’ai exercé le métier d’ergonome dans cette administration et j’avais écrit naguère un article sur les suicides (republié ces jours-ci par LGS). Des médias m’ont approché pour en parler. A 12h30, je donnais une interview à FR3-Occitanie pour le JT 19/20H. Quelques heures plus tard, une autre équipe de FR3-Occitanie interviewait Raphaël au sortir du tribunal, pour le JT 19/20H ! Je leur ai signalé ça et ils m’ont dit que je passerai donc le lendemain. En fait, ils ont passé les deux en me présentant sobrement comme « un ancien salarié de France Télécom ».

(3) Intimidations qui les desservent. Mon aîné a expliqué au commissaire, que les Gilets Jaunes et la police étaient instrumentalisés par le pouvoir. L’intérêt de la police et des citoyens est de revenir ou de parvenir à des rapports apaisés, sans haine.

(4) C’est juste une pause. On nous reverra ensemble dans les manifs. Entre-temps les choses que nous écrivons, ici et ailleurs, sont des boucliers. Au cas où...

COMMENTAIRES  

12/05/2019 00:36 par H. benzekri

Bilan de l’acte 26 L’USURE, OUI MAIS DES MALFAITEURS !

Les Gilets Jaunes ont encore fait la démonstration d’une force digne et tranquille avec une mobilisation très réussie pas seulement par le nombre de participants, mais aussi par la détermination des gens et par la pertinence des slogans autour de la justice sociale, fiscale et politique...Et désormais le slogan qui s’impose avec force se résume en un mot : RÉVOLUTION...

Ce sont les Ch’tis qui ont ouvert la marche hier déjà et aujourd’hui il y avait du monde dans plusieurs villes : Lyon, Nantes, Paris, Toulouse, Nice..., jusqu’aux petites villes où les Gilets Jaunes ont démontré qu’ils étaient grands par leur courage, leur dignité, leurs sacrifices et leur détermination pour NE RIEN LÂCHER...

Le pouvoir incarné par un roitelet en fin de règne et les chiens de garde -d’un système qui enrichit toujours plus les riches au dépens des pauvres- comptaient sur la répression, les manipulations et le temps pour user les gens...

• L’usure est flagrante au sein d’un pouvoir qui cherche un moyen pour s’en sortir... Rien n’y fait ; Loiseau ne décolle pas et fait appel à Philippe le premier sinistre pour attirer la foule à Strasbourg... en vain !
• L’usure des forces aux ordres convaincus qu’ils sont du côté des criminels Macron-Castaner et qui voient au contact direct avec les manifestants un engagement et une détermination qui leur annoncent qu’avec ces femmes rebelles et ces hommes debout ce n’est pas fini... alors que leur moral est atteint et ils vont jusqu’à perdre la tête au point de brandir leurs armes contre des manifestants pacifiques...
• L’usure, enfin, des propagandistes qui se sont usés et ridiculisés à force de tabler sur une usure des GJ qui ne vient pas ! Dans le blog de BFMtv j’ai lu ce titre « le 26 ème jour de mobilisation » car le simple fait de savoir que nous sommes à plus de 6 MOIS de combat et de mobilisation sur tous les fronts, les rend malades ! Jour ça fait plus court...

Non Macron ne doit pas finir son quinquennat... La France ne peut pas être représentée par un ordonnateur de crimes à l’intérieur qui déclare aujourd’hui même « assumer » les ventes d’armes à l’Arabie Saoudite qui mène une guerre au Yémen et qui affame les enfants de ce pays...

Je plains tous les silencieux qui laissent cette crapule commettre tous ces crimes en leur nom !

La chute...

Il était une fois un petit p habité par la folie des grandeurs des rois
Encouragé par les cire-pompes de sa cour et de sa basse-cour il se met à traiter ceux qu’il croyait ses sujets de n’importe quoi : fainéants, analphabètes, rien, gaulois réfractaires...
Ne pouvant accepter ces (ses) injustices, insultes et humiliations, les « Gueux » secouèrent fort le petit p confortablement installé sur son piédestal
Et sa chute lui fait perdre -totalement- les pédales.
Fini -à présent- le temps des parades et de la frime
C’est le moment du retour sur terre du médiocre Jupiter ; c’est la période de la grosse déprime

Morale de l’histoire : Méfions-nous des Gueux car ce sont eux qui font l’Histoire HB

12/05/2019 01:55 par Made in Québec

Maudit Français, toujours en train de chialer même quand ils font de leurs fils des super-héros ! Ben ouais, les USA ont leurs Iron Man, Superman, Batman, Spider-Man, Catwoman, Ant-Man, la Dépêche a fait de votre fils le Scale-Man…

Trêve de plaisanteries, ayant une longue expérience des manifestations engagées (enragées ?), blessé, arrêté, meurtri, interdit de manifestation, je compatis et ici, ils ne se servent plus de menottes, mais de "zip-tie" et c’est très douloureux !!!.

P.-S. Petite coquille à « On fait le fait entrer ».
P.-S.2 Shit, mon correcteur veut remplacer Scale-Man par Belle-Maman… Je pense que c’est l’heure d’une autre bière-woman.

12/05/2019 08:52 par legrandsoir

Coquille corrigée, merci.

12/05/2019 10:17 par François de Marseille

Le rouge-brun est une notion sans aucune réalité, inventée de toute pièce par les médias dominants pour disqualifier la gauche qui ne trahi pas sa base.
Avec le recul n’est-ce pas un gage de sérieux que d’en être accusé ?

12/05/2019 11:05 par François de Marseille

Cette histoire est edifiante, ce n’est même pas une victoire. Elle contribue à convaincre les camarades de ne pas manifester. Elle contribue à convaincre les keufs pourris qu’ils peuvent continuer. Ils risquent tout au plus de perdre leur temps, mais ni leur santé, ni leur liberté, ni même leur job.
Je crois que cette corporation ne supporte absolument pas qu’on puisse ne serait-ce que penser à broncher.
Ils pleurent la torture psychologique que leur impose parfois leur hiérarchie mais ils font invariablement blocs pour défendre ce genre d’agissements. Préserver l’ordre public à tout prix !

12/05/2019 11:06 par Georges SPORRI

Maxime V a raison de parler de "victoire à la Pyrrhus" car la répression est parfois efficace, pas contre les plus déterminés qui continueront la lutte même incarcérés, mais contre les hésitants qui vont renoncer à participer à des manifestation aussi dangereuses et à prendre de tels risques. Rien de nouveau sous les cieux ! MARX expliquait que la domination de la bourgeoisie ne repose, en dernière analyse, que sur la violence, que l’état n’est pas neutre mais au service de la classe dominante.

Pour le cas concret qui nous est exposé = attaque contre le fils d’un militant de premier plan, il faut s’attendre au pire, jusqu’à des clients chiants dans son restaurant (en fait des indics). Ou alors, au contraire, les keufs veulent connaître son visage pour ne plus l’attaquer, car ils ont été surpris par la mobilisation et préfèreront bâcher ???

Pour tous les cas qui nous ont été exposés depuis décembre, aucun doute ! L’état a choisi de taper sur les têtes des clous qui dépassent et donc de faire peur à ceux qui se sentent à l’étroit dans leur trou. Les ripostes sur le terrain de l’opinion seront insuffisantes. Macron veut peut être créer une ambiance "CORSE" 1980 dans tout le pays car le message envoyé par les 75 % de radars vandalisés lui a fait très mal.

12/05/2019 11:44 par Assimbonanga

"Après tout, on a vu en France à la Libération et en Amérique latine, des tortionnaires obligés de rendre des comptes" ??? On a aussi beaucoup vu des policiers ré-engagés en toute discrétion pour le même travail : the show must go on. Des Papon et bien d’autres. Donc l’espoir de vengeance est compréhensible mais pas garanti !

Ceci dit, cet article est le témoignage d’un père. Ne dit-on pas qu’un médecin ne soigne pas ses proches ou qu’un flic n’enquête pas sur une affaire concernant des proches. Donc article à classer parmi les témoignages, non comme article de journalisme. Ne serait-ce que par le style, bouleversé d’émotion.

12/05/2019 13:23 par legrandsoir

Après vous avoir trouvée bien indulgente envers l’article crapuleux de Claire Lagadic, je vous trouve bien sévère envers le mien que vous déclassifiez en "témoignage" d’un père. Certes, je suis le père, mais c’est un compte-rendu précis et quasi complet sans une once de mensonge. La différence avec Lagadic et moi est là.
Le journalisme est ici, pas sous sa plume où mensonges et omissions sont de nature à faire un coupable d’un innocent.

12/05/2019 12:33 par Suzanne

Comme tout le monde ici, je suis solidaire de vous et votre fils, et félicite ses (vos) courage et fermeté. Les affaires de cette sorte explosent en nombre, il ne faudra pas oublier de mettre l’amnistie en mesure préliminaire, car dans de nombreux cas, les gens sont encore en prison ou font face à des poursuites qui gâchent toute leur vie, leur font perdre leur travail et leurs relations, bref. Le seul point presque positif est que l’incompétence et l’injustice commencent à être tellement visibles, et commencent à toucher tellement tout le monde, même ceux qui pensaient naïvement passer ente les gouttes (profs, par exemple) que tout ça ne pourra pas durer, ça va forcément s’effondrer, je ne vois pas d’autre issue possible.

12/05/2019 12:36 par Assimbonanga

Je cite : "Cependant, mercredi 8 dans la soirée, la Dépêche a remplacé la photo crapuleuse par une autre, montrant la balance de la Justice. Mais, ils n’ont pas changé le début de l’article qui débute donc comiquement, sous la photo de la balance par : « Cet homme de 25 ans avait été interpellé samedi... ».
OUI, C’EST EXACT ! Je n’ai vu que l’article expurgé, avec photo de la Justice. Sans la photo, l’article devient beaucoup plus factuel. L’employée journaliste ne fait que compiler les infos à sa disposition, issues des propos et écrits recueillis, càd ceux des poulets et des juges. Et ce n’est peut-être pas elle qui avait choisi la photo mais plutôt la direction de la rédaction, d’autres personnels du journal, sous des considérations toutes différentes des nôtres : faire un journal percutant, racoleur. L’article tel quel :

Poursuivi pour violences, un Gilet jaune relaxé à Toulouse. Cet homme de 25 ans avait été interpellé samedi 4 mai à Toulouse pendant la manifestation des Gilets jaunes. On lui reprochait un jet de grenade lacrymogène. La salle d’audience du tribunal correctionnel de Toulouse dédiée aux comparutions immédiates était bondée ce lundi après-midi. Ils étaient venus très nombreux, notamment des militants de la France Insoumise, afin de soutenir Raphaël, un restaurateur de 25 ans poursuivi pour des violences sans ITT (Incapacité temporaire de travail) sur des personnes dépositaires d’autorité publique mais aussi pour dissimulation de visage.
On lui reprochait d’avoir, ce samedi 4 mai, vers 18 heures, lancé une grenade lacrymogène sur les forces de l’ordre. Il avait été interpellé par la BAC (Brigade anti-criminalité). À l’audience, défendu par Me Clément, il a expliqué qu’il avait simplement repoussé du pied une grenade tombée trop près de lui. Quant au visage dissimulé, de simples lunettes de piscine. Le procureur a requis un mois de prison avec sursis. Il a été relaxé. Claire Lagadic

La faute journalistique est essentiellement d’avoir mis une photo ne correspondant pas aux faits. Cela mérite un blâme professionnel. A n’en pas douter. Mais la coupable n’est pas forcément la signataire Claire Lagadic.

12/05/2019 13:14 par Maxime Vivas

Vous vous trompez. J’étais au procès, pardi. Il n’a été question de jet de grenade que dans l’article de Claire Lagadic. Pas dans le rapport de la BAC. Pas au procès. Pas même dans la bouche du procureur. Les mots ont un sens.
En outre, elle passe sous silence le long témoignage d’un jeune qui innocente mon fils. Pourquoi ?
Elle passe aussi sous silence les applaudissements à l’énoncé du verdict. Elle s’était sans doute volatilisée quand retentit le chant des Gilets Jaunes à la sortie (voir reportage FR3).
Quant à la photo, si elle ne l’a pas choisie, ou tout au moins acceptée, pourrait-elle débuter par : "Cet homme de 25 ans avait été interpellé..." alors qu’il a été prouvé au procès (elle dormait ?) qu’elle ne pouvait être celle de mon fils ?
Comment, puisqu’elle est toulousaine, n’a-t-elle pas remarqué que la photo est prise sur la Place du Capitole (désormais interdite à la manif et bouclée) alors qu’il a longuement été question de l’endroit pendant le procès : vers le Monument aux morts, à des centaines de mètres de là ?
Pourquoi, si elle s’est simplement trompée, ne répond-elle pas à nos mails et ne rectifie-t-elle pas son article ? Un petit coup de fil nous aurait peut-être suffit.
D’autres articles sont parus dans la presse. Seul, le sien est inadmissible. C’est une crapulerie. Cela ne nous étonne pas. Nous avons pris sur elle des renseignements qui nous prouvent qu’elle agit souvent de la sorte : en toute subjectivité. Nous dénonçons ce qu’elle a fait. Demain, si nécessaire, nous dirons qui est Claire Lagadic.

12/05/2019 14:22 par Assimbonanga

Merci legrandsoir (le père Vivas !). J’apprécie beaucoup plus votre (ton ?) article ici en commentaire. Beaucoup plus clair, sobre, débarrassé de digressions, à l’os. Donc plus compréhensible et convaincant. Merci.

12/05/2019 15:28 par Demoscratie

"Demain, si nécessaire, nous dirons qui est Claire Lagadic."
Oui, faites-le ! Il faut dénoncer non seulement les actes, mais aussi les personnes qui les commettent.
Cette histoire, comme beaucoup d’autres en ce moment, est purement révoltante !

12/05/2019 17:51 par Toff de Aix

Les lrem se transforment en versaillais : instrumentalisation de la police, de la justice, des médias, TOUT est bon pour détruire (ou tenter de le faire) ceux qui protestent devant la politique dégueulasse de macron et ses sbires.

Je suis heureux du dénouement de cette affaire. Mais combien de gilets jaunes innocents, embastillés sur instruction de cette....de belloubet ? Combien de vies brisées, sur ordre de l’inénarrable castaner ? La rupture est consommée, désormais énormément de gens savent que cette démocratie bourgeoise leur ment, et ce depuis le début. Énormément de personnes ont réalisé que derrière le sourire carnassier de macron, derrière la fausse alternative du "eux ou le fn" , c’est l’authentique visage du fascisme qui s’exprime désormais pleinement. Un fascisme 2.0,ultraliberal, destructeur des hommes et des écosystèmes.

Il faut y mettre fin : bientôt ce sera chose faite, j’en suis persuadé. Mais qu’ils ne croient pas qu’ils s’ en tireront à si bon compte, tous ces "responsables ". Ils devront payer, et ils paieront.

ILS RENDRONT TOUS DES COMPTES.

12/05/2019 18:31 par irae

. Avec ça, un baqueux vous monte un dossier, en Macronie.

Pas que ça d’ailleurs, je suis estomaquée que la police s’arroge le droit de voler (car sans un acte rédigé on ne peut pas parler de saisie) les sur-lunettes et masques. Même stupéfaction en ce qui concerne les interdictions verbalisées de port du gilet jaune sans le moindre fondement juridique. Dans un état de droit tout acte des autorités qui porte atteinte aux droits des citoyens se devant d’être encadré par un texte.
Quant à l’opinion portée sur les policiers, entièrement partagée. Ces hommes et femmes doivent avoir une sacrée frustration et être sérieusement déséquilibrés pour prendre plaisir à faire le mal (revoir l’article sur les psychopathes).

12/05/2019 23:28 par François de Marseille

@ Assimbonanga : “ J’apprécie beaucoup plus votre (ton ?) article ici en commentaire. Beaucoup plus clair, sobre, débarrassé de digressions, à l’os. Donc plus compréhensible et convaincant."

Souquez, matelot !

13/05/2019 07:28 par Xiao Pignouf

Les journalistes, qu’ils soient des plateaux de la télé mainstream parisienne ou des journaux locaux, sont devenus sans plus aucun doute possible, les ennemis du peuple. Ils jouent et complotent contre lui en véhiculant des mensonges éhontés dans un seul but : plaire en haut-lieu ou dans une moindre mesure à leur chef pour conserver leur poste. Il n’y a plus aucune déontologie dans leurs pratiques et ils sont prêts aux pires saloperies et aux contorsions mentales les plus malsaines pour faire de l’audience. On ne peut plus compter sur un seul d’entre eux pour nous dire la vérité et nous devrions nous débarrasser des seuls canaux qu’ils ont pour nous atteindre : la télévision et la presse papier (la leur en tout cas). Il faut absolument les toucher là où ça leur fait le plus mal : au porte-feuille. Leur influence disparaîtra à cette seule condition.
En attendant, je vous recommande ce youtubeur, largement au-dessus du lot en terme d’analyse politique, et même s’il égratigne la FI, il le fait de manière judicieuse et plutôt constructive.
https://www.youtube.com/watch?v=d8Ne6MF0A6o
Sa dernière vidéo en dit long sur les pratiques journalistiques.

13/05/2019 08:23 par Tristan

J’ai une vidéo d’un commissaire arrachant et volant le masque d’une manifestante datée du 1er mai à Toulouse. Je suis quasiment sûr qu’il s’agit du même commissaire. Ce type est un malade qui aime casser du gilet jaune.
Ici à 25:40 : https://www.youtube.com/watch?v=xxB_RTEB0u4&t=7s

13/05/2019 11:00 par albert Gehant

j’ai ,comme toi un fils qui porte, comme son père, le gilet jaune depuis toujours. Parce que le jaune, on l’a en nous depuis toujours. A l’époque notre couleur était rouge mais qu’importe la couleur. Mes parents avaient choisi le rouge eux aussi à l’époque de la lutte pour la paix en Algérie. Ils étaient avec mon frère ainé présent au métro Charonne. Le dialogue social redevient aujourd’hui ce qu’il a toujours été une lutte des classes féroce. Je suis fier de ton fils comme du mien qui tiennent, qui tiendront ... Je serai, dans deux jours à Strasbourg, venu d’Albertville pour participer à l’issue de la marche des gilets jaunes ne notre rond point. Possible que j’ai à shouter dans une rondelle plastique de grenade. On ne sait jamais ! Au cas où, sur mon gilet jaune, j’ai ajouté à mon badge "RIC en toute matière" un triangle rouge. Une garde à vue serait l’occasion de faire à un cours d’histoire politique aux poulets pendant une garde à vue. Au trou, avec ton accord, Je ne manquerai pas de donner ton nom comme personne à prévenir.
De passage par chez vous je te promets d’aller bouffer au resto chez ton fiston. T’inquiète Maxime ,avec des gamins comme les tiens et les miens à la fin, c’est nous qu’on va gagner.

13/05/2019 16:14 par AUBERT

Merci pour cet article à la fois poignant et révélateur. Je l’ai envoyé dans mon réseau avec ce simple commentaire :
"Ca se passe en France en 2019..."

13/05/2019 17:21 par Vania

Toute ma solidarité M Vivas !!

13/05/2019 20:17 par JC

Je ne sais pas si ton fils écrit, s’il pourrait nous donner son impression, comment il l’a vécu, ce qu’il ressentait vis-à-vis de ses tortionnaires, est-ce qu’ils avaient l’air haineux, gênés, sadiques, franchement embêtés pour leurs chiffres... (ou si tout le monde était émotionnellement trop vrillé pour pouvoir sereinement analyser tout ça). Qu’est-ce qu’ils ont à s’en prendre de façon aussi indigne et violente à leurs compatriotes ? C’est l’impunité et le sentiment de toute-puissance qui les transforme en racailles comme ça ? Responsabilité de l’IGPN, la police jugeant arbitrairement la police, ce qui fait que ça la rend facilement politique... Et pourquoi est-ce qu’ils vous intimident après coup, vous pensez qu’ils ont des soupçons sincères ? Qu’ils se vengent de votre résistance ? Petite touche quand même auto-critique (pour autant que c’est publié ici) : on remercie les **** qui crient "tout le monde déteste la police" ce qui les solidarise et les énerve, comme tout slogan essentialisant n’est-ce pas, pourtant y’en a qui se sentent spécialistes...
Bravo en tout cas, et courage.
J’ai relu plusieurs fois concernant le vote, j’ai cru à du clientélisme mais non apparemment c’est votre vote familial par défaut, bon, ça changera rien puisque le n°2 LFI est déjà certain d’aller au parlement donc bon...

13/05/2019 20:27 par legrandsoir

Je ne sais pas si ton fils écrit, s’il pourrait nous donner son impression, comment il l’a vécu, ce qu’il ressentait vis-à-vis de ses tortionnaires, est-ce qu’ils avaient l’air haineux, gênés, sadiques...

Il a écrit un texte sur Facebook (Rafael Montale) et ne souhaite pas raviver l’affaire. A vrai dire, il attend des représailles et ne veut rien faire pour les justifier ou attiser la colère des keufs qui ne sont pas habitués à des suites pareilles quand ils tombent sur un innocent.

13/05/2019 21:25 par irae

@ Xiao
Trouble fait toujours aussi pertinent. Oui il tape sur Mélenchon et Ruffin mais toujours de manière argumentée. La critique n’est, d’ailleurs, pas inutile si elle permet de s’améliorer. On peut comme moi ne pas partager son penchant asselineau mais apprécier ses analyses fort souvent justes, son humour caustique et son travail documentaire ravageur pour les mediacrates et incompétents au pouvoir.

13/05/2019 21:34 par irae

En bonus en plus des fakes news de casse tes nerfs un petit coup de mantes :
https://youtu.be/5aFcS1ShCOc

14/05/2019 02:22 par JC

D’accord, effectivement c’était idiot de ma part, à moins d’une discussion en direct alors (mais je ne suis pas aussi courageux que vous et j’ai aussi peur des extrême-gauche qui agressent les gens sans raison apparente que des flics pour venir manifester à Toulouse et vous rencontrer).
Juste pour éviter de haïr les flics et comprendre le boulot de m... que c’est, je trouve ça important parce que là ils n’aident vraiment pas : https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/police-tu-laimes-ou-tu-la-quittes
On comprend que leur vie quotidienne c’est, en gros pour certains, la lie de l’humanité, ils vivent à côté de nous mais dans un monde de crimes, ça ressemble à l’enfer. Et ça, ça fait apparemment (d’après ce témoignage) retourner lentement à l’état sauvage, surtout si on a des prédispositions. Je sais que je ne choisis pas mes mots au mieux, je fais vite, j’espère me faire comprendre. Ce qui est insupportable c’est qu’il ait fallu que ça touche des gens qu’on sait innocents, parce qu’ils nous ressemblent plus et nous sont naturellement plus proches, pour qu’on se rende compte qu’effectivement, c’est pas du bluff (comme on pouvait le voir avec les mauvais menteurs au collège qui font les victimes alors que par derrière...), y’a réellement un énorme problème avec cette institution. Et il est assez terrifiant d’imaginer ce que ça a pu faire à ceux qui subissent ça depuis bien plus longtemps. Qui a commencé, est-ce que les stéréotypes ont nourri les faits ou l’inverse, est-ce qu’on a une vision émotionnelle biaisée due aux drames tournant en boucle alors que la majorité de la police se comporterait bien... (pardon de sortir un peu de votre cas personnel pour essayer de réfléchir plus globalement, c’est "café du commerce" comme ils disent avec mépris, mais c’est exprès aussi pour que vous vous rendiez compte que non, les gens ne passent pas leur vie à lire et traîner sur les bons sites pour être renseignés, l’ignorance est réelle et non feinte sur ces sujets qui sont bien trop politisés, comme si c’était une question de gauche ou de droite que d’avoir une police sous contrôle, respectant la loi et les personnes !).

14/05/2019 08:01 par calame julia

Donc, la journaliste n’a pas eu à se présenter au tribunal ?!
La charge de la preuve à qui appartient-elle dans le cas de Raphaël Montale ?

14/05/2019 08:07 par legrandsoir

La journaliste a écrit un article du genre "Compte-rendu d’audience". On ne l’a pas remarquée, elle ne s’est pas approché du prévenu (contrairement à FR3-Occitanie). Elle pondu son article mensonger, à charge, puis elle refuse tout contact ou rectificatif.
MV

14/05/2019 18:00 par François de Marseille

@ xiao Pignouf : je me suis un temps abonné à la chaîne du youtubeur que tu cite. Je me suis désabonné en tombant sur des trucs qui sentaient pas très bon. Rien à voir avec la FI, c’était plus des analyses sur le problème de l’islam en France ou ce genre d’ecran de fumée destiné à dissimuler la bourgeoisie.

14/05/2019 18:20 par stef

Bravo maxime ne jamais rien lâcher, je te salut au nom des camarades de l atelier de Massy ligne B RATP ou tu étais venu nous dédicacer ton livre :la bousculade..a+

14/05/2019 20:12 par François de Marseille

@JC : "Juste pour éviter de haïr les flics et comprendre le boulot de m... que c’est“

C’est eux qui en font un boulot de merde. La pénibilité est compensé par un excellent salaire. Un gardien de la paix debutant gagne autant qu’un maître de conference. Personne ne déteste intrinsèquement les flics, mais quand les honnête gens commencent à craindre les flics, on est dans une dérive généralisée que la pénibilité ne justifie en rien.

14/05/2019 20:27 par Xiao Pignouf

@François, connais pas, si tu pouvais me transmettre un lien, que je me fasse une idée, ça m’étonne du personnage, je t’avoue.

Ceci dit, je ne suis pas complètement d’accord avec lui, même si j’admets qu’il montre bien la possible impasse du programme de la FI, ça ne me convainc pas pour autant de la valeur du programme de l’UPR, qu’il semble approuver. Ce que j’apprécie, ce sont ses vidéos qui montrent à quel point la caste journalistique, c’est de la merde.

14/05/2019 22:44 par François de Marseille

"Rejoignez nous"
Réponse : https://francais.rt.com/france/61768-gilet-jaune-violemment-charge-toulouse-apres-avoir-appele-police-rejoindre-mouvement.
Je sais bien qu’il y a des flics que ca degoutte aussi ce genre de comportements, mais faut pas les chercher en maintient de l’ordre.

14/05/2019 23:06 par legrandsoir

Merci Stef. Ce livre m’avait valu bien des déboires. Souvenirs...
MV

14/05/2019 23:40 par JC

@François de Marseille : Je trouve, et je t’interpelle là-dessus, que tu réfléchis comme un robot (ou un intégriste religieux). Ta façon d’écarter quelqu’un dès qu’il traite un sujet dont tu as l’impression qu’il risque d’en éclipser un autre... T’es pas obligé de regarder ce qui ne t’intéresse pas, tu n’es pas obligé d’ignorer aussi qu’il y a des sujets qui posent des problèmes très concrets à certaines personnes même si tu n’en fais pas partie (comme par exemple les "écrans de fumée" reçus lors des manifestations, ça doit sûrement masquer aussi "la bourgeoisie", n’empêche que ça pique), je parle en général et pas du sujet que tu évoques en particulier.
Mais le pire, moi je me sens vraiment insulté par une réflexion mettant au même niveau du fric et l’esprit humain. Est-ce que c’est ce que tu as perçu dans les témoignages, "j’ai toujours voulu être policier depuis petit, parce que ça paye bien" ? Déjà tu me l’apprends, donc ce n’est pas forcément très connu comme argument (qui devient fort uniquement dès qu’on a une famille et un crédit, ça oui), et je suis content d’apprendre qu’il existe des métiers utiles et risqués qui soient encore bien payés, il faudrait faire de même dans la paysannerie, la santé, l’éducation, et même dans les services d’entretien de toutes sortes. Mais vraiment ça serait payé aussi cher qu’un député européen ou qu’un président de la République, vraiment je leur laisse leur boulot et leur argent, c’est surtout le temps qui est gâché ! Qu’on leur fasse taper sur leurs amis en gilets jaunes, qu’on leur fasse faire du chiffre à arrêter des petits délinquants inutiles au lieu de lutter contre les réseaux et les gros, c’est à se pendre ! Tu crois qu’une augmentation de salaire aurait évité des suicides ? Vraiment c’est dégradant de réfléchir comme ça, et oui c’est une réflexion d’embourgeoisé qui n’a pas de problème d’argent, effectivement le préalable au bonheur c’est que l’argent se fasse oublier (parce qu’on en gagne assez ET qu’on a assez de sobriété pour des désirs de dépenses faibles). Mais en aucun cas un montant d’argent peut réellement faire oublier l’emploi de son temps s’il est vraiment nuisible.

15/05/2019 06:52 par legrandsoir

Le mieux sur ce site est de discuter du fond de l’article ou des commentaires sans mise en cause ad hominem de l’auteur ou des commentateurs. Merci à tous.

15/05/2019 10:01 par Assimbonanga

@JC, une brève remarque sur ta phrase que je cite : " je suis content d’apprendre qu’il existe des métiers utiles et risqués qui soient encore bien payés, il faudrait faire de même dans la paysannerie, la santé, l’éducation, et même dans les services d’entretien de toutes sortes."
Je te précise juste que les catégories citées ne sont pas toutes sous le même statut. Santé, éducation, services d’entretien, sont des gens salariés. Pas les paysans. Ce sont des chefs d’entreprises, des entrepreneurs indépendants. Même si bien sûr, on pourrait dire, avec exagération, qu’ils sont les fonctionnaires de l’Europe, puisqu’ils fonctionnent aux primes et s’orientent vers là où il y a des subventions.

15/05/2019 10:19 par Assimbonanga

Ce que je trouve indigne c’est que le chef d’Etat laisse les gens d’en bas s’étriper entre eux, macérer dans les haines à force d’accumuler les insultes, brimades, coups, blessures, mutilations, tout ça parce que le président refuse d’entendre les voix discordantes à sa politique.
Ce gouvernement est le responsable d’une atmosphère putride qu’il entretient. Ce gouvernement est sans valeur, menteur, escroc.
J’ai écouté ou lu de nombreux témoignages au fur et à mesure des événements. Le Média a publié divers interviews de personnes maltraitées de façon inique, y compris femmes arrêtées arbitrairement, insultées. On découvre au passage l’état dégoûtant des cellules, sales, malodorantes et on découvre la violence policière qui existe dans les banlieues à l’égard des jeunes hommes. Le tableau est sinistre.
En ce moment, je lis le bouquin de Bernie Sanders où il raconte sa campagne (Notre Révolution). Je trouve que notre pays a tendance à se rapprocher des mœurs étasuniennes en matière de répression. Les USA se donnent pour démocrates, or leur taux d’incarcération est 5 ou 6 fois plus élevé que celui de la Chine donnée pour dictature.
Une chose préoccupante c’est d’écouter les professions de foi pour la campagne électorale des européennes : LR, RN ou LREM, c’est affreux ! Ils ne pensent qu’à l’immigration, au terrorisme, à l’islam, à la peur et à l’armement. Ces gens sont inquiétants. Des malades !

15/05/2019 11:35 par Assimbonanga

Thank you for JC. I am drinking little milk.

15/05/2019 21:06 par François de Marseille

@JC : je précise quand même :
1 : je n’ai pas regardé le lien, je ne peux donc pas le commenter. Mon commentaire concernait le reste du message.
2 : j’ai dit plus loin ou dans un autre post que je sais très bien qu’il y a dans la police des gens que la situation de dégoute aussi. J’en connais un. Les policiers qui tapent sans raison legitime le font volontairement, un tel ordre ne peut être donné et tout les policiers ne le font pas.
4 : je donne l’argument de l’argent car l’argument de la pénibilité est avancé. Ceux qui choisissent la police ne savent ils donc pas à quoi ressemble ce travail. Ils pensaient que ça consistait à beurrer des tartines. Les conclusions tirées de cette simple remarque tienne de la psychologie de comptoir.
5 : j’essaye de comprendre notre société avec le plus d’elements pertinents grâce à la lecture des articles et des commentaires. Je contribue à la réflexion des autres en donnant mes commentaires. Vous faites de même et n’arrivez pas aux même conclusions. On ne réinvente pas l’eau chaude en faisant ce constat. Mon ego n’est pas suffisamment dimensionné pour que je conclue qu’une telle situation soit due à une limitation intellectuelle de mon contradicteur.

15/05/2019 21:26 par François de Marseille

@Xiao Pignouf : j’ai essayé de chercher dans les archives mais je ne retrouve pas la vidéos qui m’avait poussé à me désabonner. Peut-être une vidéo anti FI, mais non motivée, parce que j’aime confronter les idées.

16/05/2019 00:31 par JC

@François de Marseille

Mon ego n’est pas suffisamment dimensionné pour que je conclue qu’une telle situation soit due à une limitation intellectuelle de mon contradicteur.

Mais nous avons besoin les uns des autres pour faire le constat de notre limitation intellectuelle et apprendre des autres points de vue, il n’est pas question de ça, j’espère que mon commentaire a pu te faire prendre conscience d’un nouveau point de vue (sinon je ne me serais pas embêté, je me serai aussi "désabonné" d’ici).
@LGS : Le sujet restait la mentalité policière, chercher les causes de la conséquence ici exposée et éventuellement les remonter... Le but n’était pas d’attaquer un messager mais d’interpeler vis-à-vis du message qui m’a plutôt fait bondir, je pense qu’il est conseillé d’expliquer ses désaccords au lieu de fuir les avis différents).
Sur ton point 4 François, ce n’est pas du tout la notion de pénibilité qui était évoquée mais celle de vanité, d’inutilité, d’impuissance (mais il faut cliquer sur le lien, ça ne dure qu’une demi-heure). Les types rentrent dans la Police pour faire de grande choses, protéger la population, lutter contre le crime, et se retrouvent à faire des trucs insignifiants, complètement bridés par leur hiérarchie, pendant que les criminels les narguent, et ces trucs insignifiants-là, sachant que c’est comme ça que ça se passe grâce à leur témoignage (ce qu’ils ne savaient visiblement pas, eux), et bien je n’en veux pas, même bien payé. Tu crois qu’ils sont fiers et ont l’impression d’être utile, dans cette affaire comme dans les autres... Ils sont pris dans une machine qui les a broyés, eux et leurs idéaux, et maintenant ils se comportent comme des fous parce que c’est ce qui est le plus simple à faire, plutôt que l’incertitude de la démission, ou de s’opposer de l’intérieur... C’est simple car encouragé par le pouvoir et largement impuni, ils ne craignent que le pouvoir, et c’est pourquoi le mouvement des gilets jaunes, au départ en tout cas, visait... la tête, directement, et le pouvoir concret, politique, communautaire, médiatique... Pas besoin d’être d’accord sur le fait de savoir si derrière, y’a le grand capitalisme, la franc-maçonnerie, ou quoi que ce soit d’autre (oui, pour moi ceux qui crient "anticapitaliste" ça sonne pareil que de crier "anti-franc-maçon", c’est vague, signé politiquement et donc trop exclusif en terme de vue d’ensemble du problème, hors-sujet dans un tel mouvement de rassemblement). On prend le pouvoir, point, c’est une bonne idée ça, et on le diffuse et disloque ou contrôle pour le rendre incorruptible au maximum après avoir balayé tout ces copinages qui se sont installés au fil des années.

16/05/2019 11:05 par Assimbonanga

Dans le journal numérique REPORTERRE, Marie Astier fait un compte-rendu de la rencontre entre victimes de répression policière qui a eu lieu à la bourse du travail le samedi 11 mai. Cette réunion s’intitulait « Ripostons à l’autoritarisme ».
Lien vers son article : https://reporterre.net/Contre-la-repression-les-luttes-tissent-un-front-commun
Étaient présents : Comité Adama Traoré, Attac France, Solidaires, Front de mères, collectif Tous migrants, Désarmons-les !, Confédération paysanne, Réseau Sortir du nucléaire, des participant·e·s à la lutte de Bure, et d’autres…

17/05/2019 10:51 par GANNE CLAUDE

que la lutte continue pour Raphael, bravo et merci à toutes celles et ceux qui ont soutenu Raphael, à commencer par son papa ... Mais le papa aurait peut être du dans son article trouver un moment pour manifester sa compassion à tous les obscurs, à toutes les personnes, jeunes ou non qui ont été ramassées et n’ont eu personne pour les soutenir, les aider, les défendre, et du coup ont été des proies faciles pour tous ces salopards qui font la répression, à commencer par la bac, des voyous assermentés, et à finir par tous ces tribunaux aux ordres, valets de la facho-sphère ... Un exemple entre 1000 : L . de Saint Etienne,25 ans, pris à Paris, comparution immédiate pour insultes à agents, une semaine de prison et 1 000 € d’amende ... du boulot vite fait, bien fait ... L . n’a pas le 1er € pour payer cette amende, mais il est là, avec nous, il continue, jusqu’à ce que Macron dégage ! d’une façon ou d’une autre, peu importe ! Pas courtois, moi, non ! la haine, la rage, jusqu’au bout ! Respirer, vivre sans tous ces salopards qui veulent nous courber l’échine, de gré ( ça c’est fini ... ) ou de force ( comme aujourd’hui ) . Samedi 18, 14h place du peuple ! Youpi !

18/05/2019 18:45 par legrandsoir

Mais le papa aurait peut être du dans son article trouver un moment pour manifester sa compassion à tous les obscurs, à toutes les personnes, jeunes ou non qui ont été ramassées et n’ont eu personne pour les soutenir, les aider, les défendre, et du coup ont été des proies faciles pour tous ces salopards qui font la répression, à commencer par la bac, des voyous assermentés, et à finir par tous ces tribunaux aux ordres, valets de la facho-sphère ...

Oui, cela aurait pu être dit de manière explicite. Je crois cependant l’avoir fait implicitement tout au long de l’article en dénonçant les méthodes policières. Et si vous me lisez, vous savez que je soutiens et promeut les actions collectives, organisées, solidaires.
MV

17/05/2019 11:05 par Assimbonanga

Une page d’histoire sur la police à ne pas oublier. Rappel historique très important. Vidéo recommandée aux jeunes générations.
https://www.youtube.com/watch?v=ShvJivzulU4 8 mn
Encore un mensonge de Castaner ! Mais le mensonge semble être le meilleur moyen de gagner, conquérir, garder le pouvoir. La Le Pen actuellement enfourche à nouveau le mensonge comme à chaque campagne électorale et profère des grosses conneries sans que les journaleux qui l’interviewent ne la contredisent vraiment... Elle a un boulevard. (Ceux qui auront écouté l’interview d’hier matin sur France Inter auront peut-être remarqué.) Plus la Le Pen fait de la contre-façon de la France Insoumise, plus les journaleux se pourlèchent les babines de pouvoir en tirer la conclusion que la FI se rapproche du FN !!! Quels pourris, tous !
Lien vers France Inter d’hier matin, interview de la Le Pen : https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-7h50/l-invite-de-7h50-16-mai-2019

17/05/2019 11:07 par patata

Bonjour, je suis tombé par hasard sur votre site. Quel bonheur de voir et de lire la vérité dans ce fratras d’infos relayer par les médias à la solde et à la botte du pouvoir Macroniste, Vallsiste, Sarkozyste etc.
Les violences policières sont une réalité en France. J’écris partout que nous sommes dans une dictature ultralibérale répressive comme sous Pinochet, mais j’avais l’impression d’etre bien seul. Je vais lire tranquillement ce qui est ici. J’ai manifesté le 17 novembre mais ensuite j’ai arrêté de peur de perdre une main ou d’avoir un oeil crevé.
Je hais Macron et sa clique de fachos libéraux (les pires, loin devant les nationaux)
Samedi il y a 15 jours je suis allé en ville. Quand j’ai vu ces brutes casqués et bottés, j’ai eu la trouille. Pas des gilets jaunes, mais des psychopathes en tenue. Il faudrait qu’ils payent un jour ce qu’ils font aux gens.
NB je suis un "bourgeois" de 62 ans, qui a gardé sa lucidité

17/05/2019 12:05 par Assimbonanga

Toulouse. Raphaël peut se dire qu’il a eu chaud aux fesses ! Voici ce qui aurait pu lui arriver et qui fait encore penser aux affaires de Tarnac ou de la Cigale : https://reporterre.net/En-prison-depuis-quatre-mois-Son-crime-Etre-anarchiste
La connerie des flics est illimitée !

19/05/2019 15:29 par latitude zero

patata,

Oui nous sommes bien en dictature depuis déjà quelques années , indéfinissables , une dictature « floue » qu’on a vue juste émerger , mais cette fois-ci nettement, de sous la surface de l’eau , d’une eau en miroir, quand le régime macroniste a eu très peur les 3 premiers mois du mouvement Gilet Jaune.
Des snipers étaient sur les toits et des armes de guerre circulaient de fourgon à fourgon, certains les portant ostensiblement ( ah oui j’oubliais ils sont en guerre contre le terrorisme n’est ce pas ?!!) . Ils n’ont pas eu à s’en servir , pas encore.
Cette dictature 2.0 qui ne dit pas son nom , contrairement à la chilienne qui l’assumait , tient à faire durer le plus longtemps possible à la population l’idée d’une démocratie même frelatée , pour faire avancer « le projet » de la province France par le simple exécuteur macron, et elle n’a qu’une priorité , se dissimuler de nouveau rapidement sous la surface.
Faisons-lui encore très peur et elle ré-émergera encore plus nettement , plus violente et plus répressive .
Son gros souci actuel est le score incertain de la FI , son véritable ennemi, une bombe à retardement qui pourrait exploser si ….
Le RN et LREM n’étant que les deux faces d’une même pièce, c’est-à-dire la même chose présentée de façon différente !

(Commentaires désactivés)