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Et les mouches changèrent d’âne...

Voilà que maintenant ils font la gueule. Comme si la sainte apocalypse, TMI-Tchernobyl-Fukushima, s’était dégonflée comme une vulgaire baudruche. Et que, brusquement, pour le peuple des réseaux sociaux, ces catastrophes n’étaient plus que des accidents avec des bilans, certes lourds, mais limités.

Et puis, où trouver l’électricité pour remplacer le pétrole dans les moteurs de la mobilité et dans les brûleurs de nos chaudières, si non dans le nucléaire ?

Et les mouches changèrent d’âne....
Depuis quelques temps, je consulte le site “eco2mix” où en temps réel on peut suivre la production française d’électricité. J’y constate plusieurs mouvements :

1- l’importation, jusqu’à 10% certains jours, a tendance à augmenter.

2- Les exportations, quand elles existent, sont négligeables.

3- La production éolienne, 8000 machines installées, ne dépasse que rarement les 2%, mais parfois, atteint les 12% du total, preuve de l’irrégularité de cette production.

4- La production photovoltaïque est la plupart du temps insignifiante.

5- Depuis l’arrêt des réacteurs de Fessenheim, la production nucléaire ne dépasse que rarement les 65%, contre plus de 70% auparavant.

Quelques minutes plus tard, j’observe mes factures et je constate un joli +10% entre octobre 19 et octobre21, pour une consommation annuelle équivalente. Je constate également un 15% (TCFE+CSPE) consacré aux investissement dans les renouvelables. A la télé, on m’explique que c’est la conséquence du “marché européen de l’électricité”. Pour égaliser les prix en Europe il faut les faire monter là où ils sont bas, notamment en France. J’avais pourtant entendu un autre raisonnement quand on nous a vendu ce “grand marché”, souvenez-vous, la concurrence devait faire baisser les prix. Et toute cette armada de démarcheurs qui nous promettaient une électricité plus verte que verte sans, bien sûr, ne jamais dire que c’était EDF et ses centrales qui, à bas coût, les approvisionnaient. Comme si, en électricité, les intermédiaires, “qui vivent entre la peau et la viande” disait en son temps Marcel Paul, ne coûtaient rien.

Dans le poste, j’entends aussi que la SAM-Aveyron, la MAEC-Cahors, ASCOVAL-Nord, etc., veulent, soit fermer, soit déménager. Or quoi de commun dans ces situations ? La facture d’électricité ! Réindustrialiser qu’il disent, mais est-ce possible quand le pays perd un de ses principaux atout : le bas coût de l’électricité ?

Voilà sur quoi débouche les risettes que Macron, et d’autres, empilent à destination des “antinucs” de pacotille. Et pourquoi, les travaux de prolongation, de 20 ans, à peine terminés et payés, ils ont fermé Fessenheim, et ses 2000MW/heure de production garantis à toute heure et en tout temps.....

J’ai relu la prose produite par la commission d’enquête parlementaire sur la fermeture de Superphénix (mai 1998 : https://www.assemblee-nationale.fr/rap-enq/r1018-1.asp.

D’entrée, Jospin fait savoir que la décision de fermeture est prise, mais néglige de préciser que c’est le résultat d’un accord avec les écolos. Il y a donc, dans la salle, deux tendances, ceux, écolos de diverses paroisses, qui veulent la peau de Superphénix et ceux qui, à des degrés divers, sont contre l’abandon.

Mamère et Rivasi, qui militent pour la fermeture, ont invité toute l’écologie à la tribune, Voynet (ministre de l’environnement), Cochet, Grenpeace (Rebelle et Thiery), Lepage et toutes les assos anti-phenix europénnes. Les socialistes, prudents, ont invité des spécialistes plutôt favorables à Superphenix (Curien, Charpak, trois pontes du CEA et Allègre, ministre de la recherche scientifique). La droite, Galley, président de la commission, Poniatowski, Borotra.... est franchement hostile à la fermeture, mais ne promet jamais une quelconque réouverture. Pas plus que communiste Mei (vice président de la commission) qui va s’abstenir, “gauche plurielle” oblige, après avoir fortement argumenté contre la fermeture.

Voilà comment la France abandonna, en rase campagne, le peloton de tête de l’atome civil, position qu’elle occupait depuis qu’un jour de 1938, Frédéric Joliot-Curie avait décroché le prix Nobel en démontrant qu’une réaction nucléaire pouvait se contrôler. Une entente franco-germano-italienne avait été mise sur pied qui aurait pu positionner l’Europe en tête de la G4 (technologie des réacteurs à neutrons rapides-RNR). Il faudra donc se contenter de la G3 (EPR) et laisser l’étape suivante aux Russes, aux Chinois et autres Japonais, indiens ou américains.

CN46400

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