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Conseil de lecture #1 : ¡VENCEREMOS !

La lecture est un outil indispensable pour se former, s'éduquer, s'émanciper et s'épanouir. Une arme d'autant plus importante aujourd'hui à l'heure où il est souvent difficile d'avoir accès à certaines vérités, notamment historiques. Au travers de cette nouvelle série d'articles je vais essayer de présenter certains ouvrages qui m'ont semblé importants. Le livre que je vais présenter aujourd'hui traite d'événements qui se sont déroulés au début des années 70', mais qui peuvent se transposer à la situation actuelle. 

¡VENCEROMOS ! Analyses et documents sur le Pouvoir populaire au Chili (1970-73) est un ouvrage qui revient sur l’expérience chilienne du socialisme lorsque Salvador Allende et l’Unité populaire arrivèrent à la tête du pays en 1970. Cette histoire est assez connue, tout comme sa fin tragique suite au coup d’état du général Pinochet, avec la bénédiction du voisin Nord-américain. Mais ce qui l’est moins c’est l’activité des militants de base, dans les usines notamment qui, au jour le jour, tentèrent de faire vivre le programme de l’Unité populaire. 

Que ce soit au sein des "Cordons industriels", des "Commandos communaux", ou des "Conseils paysans", le peuple chilien a tenté pendant cette période de s’organiser. Il avait compris que sans un appui de la base au gouvernement, jamais ce dernier ne pourrait réaliser son programme, ni aller au bout de ce pour quoi il fut élu. Hélas les multiples mobilisations n’auront pas suffi. Le livre se termine par une lettre de la Coordination provinciale des Cordons industriels de la ville de Santiago, destinée à Salvador Allende, et datée du 5 septembre 1973, déclarant que :

"Nous vous prévenons, camarade, avec tout le respect et la confiance que nous portons encore que si vous ne réalisez pas le programme de l’Unité populaire, si vous n’avez pas confiance dans les masses, vous perdrez l’unique appui réel que vous possédez comme personne et comme gouvernant, et vous serez responsable de porter le pays, non pas vers la guerre civile, qui est déjà en plein développement, mais à un massacre froid, planifié, de la classe ouvrière la plus consciente et la plus organisée d’Amérique latine"

Funeste présage. Quelques jours plus tard en effet, le 11 septembre 1973 avait lieu le coup d’Etat qui mettait définitivement fin à l’expérience socialiste chilienne. Au terme de cette journée Augusto Pinochet prenait le pouvoir et installait sa dictature militaire, tandis que Salvador Allende se donnait la mort. 

Ces événements ont plus de quarante ans. Pourtant, comment ne pas voir des similitudes entre ce qu’à vécu le Chili d’Allende et ce que vivent aujourd’hui les pays progressistes d’Amérique latine ? Les moyens de pression, de blocage et d’intimidation des Etats-Unis contre le gouvernement de l’Unité populaire sont les mêmes que ceux utilisés aujourd’hui contre le Venezuela, Cuba ou le Nicaragua. En 1971 Richard Nixon, le président américain de l’époque, lança à son secrétaire d’Etat, Henry Kissinger : « j’ai décidé de virer Allende, ce fils de pute ». Admirez l’élégance du langage. Nixon poursuit : « nous ne devons pas laisser l’Amérique latine penser qu’elle peut emprunter un autre chemin sans en subir les conséquences ». Et d’ajouter : « faites-moi hurler l’économie » (chilienne). Aujourd’hui c’est Donald Trump qui souhaite mettre fin aux pays progressistes de la région. Après avoir réussi à faire virer de bord l’Argentine, le Brésil, le Salvador et l’Equateur, l’administration américaine se tourne maintenant vers ceux qui résistent encore. 

Ce livre nous apprend que sans une solidarité infaillible, aucun gouvernement ne peut tenir contre l’Empire et ses valets. Les milliers de morts causés par la dictature chilienne qui succéda à l’Unité populaire peuvent en témoigner. 

Fiche technique : 

Titre : ¡VENCEREMOS ! Analyses et documents sur le Pouvoir populaire au Chili (1970-1973)

Auteur : GAUCHIDAUD Franck 

Nombre de pages : 190

Date de parution : Septembre 2013

Editions : Syllepse 

Prix : 10 euros 

»» https://republiquesocialeblog.wordpress.com/2019/07/03/conseil-de-lect...
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Si vous détruisez nos maisons vous ne détruirez pas nos âmes
Daniel VANHOVE
D. Vanhove de formation en psycho-pédagogie, a été bénévole à l’ABP (Association Belgo-Palestinienne) de Bruxelles, où il a participé à la formation et à la coordination des candidats aux Missions Civiles d’Observation en Palestine. Il a encadré une soixantaine de Missions et en a accompagné huit sur le terrain, entre Novembre 2001 et Avril 2004. Auteur de plusieurs livres : co-auteur de « Retour de Palestine », 2002 – Ed. Vista ; « Si vous détruisez nos maisons, vous ne détruirez pas nos âmes », 2004 (...)
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"Au Salvador, les escadrons de la mort ne tuent pas simplement les gens. On les décapite, on place leurs têtes sur des piques et on garnit ainsi le paysage. La police salvadorienne ne tuait pas seulement les hommes, elle coupait leurs parties génitales et les fourrait dans leurs bouches. Non seulement la Garde nationale violait les femmes salvadoriennes, mais elle arrachait leur utérus et leur en recouvrait le visage. Il ne suffisait pas d’assassiner leurs enfants, on les accrochait à des barbelés jusqu’à ce que la chair se sépare des os, et les parents étaient forcés de garder."

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cité dans "What Uncle Sam Really Wants", Noam Chomsky, 1993

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