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Ca, c’est de l’information !

Dassault, au nom de tous les patrons, vend la mèche du 18 janvier

Serge Dassault s’est contenté de naître. A part des avions à réaction pour milliardaires, l’homme-Dassault vend des armes volantes. L’Etat demeure son seul client. Dassault dépend totalement de l’Etat. En effet, pas le moindre émirat pour acheter son avion phare, le Rafale, pas même un pays émergent, genre Brésil. Personne !

Alors l’Etat Sarkozy, bonne fille, éponge l’excédent au frais des contribuables en achetant des escadrilles supplémentaires du chasseur bombardier. Rien de plus urgent… Mais toujours pas suffisant pour combler d’aise et de profits Dassault fils ! Du coup, il y a quelques semaines, Sarkozy choisit, au hasard Balthazar… Dassault pour fournir l’armée de l’Air en Drones, ces avions de guerre sans pilote (cf. photo).

Pourquoi parler de tout ça, alors qu’en ce 2 janvier le pays réel est partagé entre la GDB et l’assommoir de la politique de hausse généralisée des prix ? Parce que Dassault n’est pas seulement le vendeur d’armes officiel et exclusif de l’Etat. Il préside l’un des puissants groupes d’information du pays, le Figaro.

Et là , ça plane plus haut que les ustensiles de combat de l’armée de l’Air ! Car le président des bombes volantes et du Figaro réunis éditorialise le 2 janvier dans les colonnes du très respectable organe du gouvernement.

1. Et c’est qui qui va nous sauver la France, hein ?

« Nous vous donnons toutes les informations possibles, en évitant les commentaires qui relèvent de la pure démagogie, totalement irresponsables, promettant n’importe quoi pour recueillir des suffrages »,

commence Monsieur le Président de la figaresque rédaction… pour terminer, de longues et laborieuses colonnes plus tard, par ces mots appelés à devenir immortels au firmament des grandes plumes de la presse nationale :

« Seul celui qui ne s’est pas encore déclaré, parce que encore (sic) président, sera crédible, car il est le seul à demander la mise en place immédiate de la règle d’or ; le seul à bien connaître notre situation financière ; le seul à pouvoir la régler par des mesures appropriées ; le seul à mettre en place les moyens nécessaires pour relancer notre croissance et réduire le chômage. Lui seul pourra sauver la France et les Français de la faillite ».

Non, il ne s’agit pas, après l’oraison funèbre à la gloire de Kim Jong Il, du discours à la gloire de son successeur. Il s’agit d’un PDG qui a fait de son glaive, non pas un soc de charrue, mais une plume aérienne pour l’un des quotidiens nationaux de référence. De révérence…

2. Ridicule ? Voire : le PDG parle au nom de sa - grande - classe

Avant le 18 janvier, sommet autoproclamé par le président sortant sur l’emploi, voilà les recommandations de l’avionneur-éditorialiste.

Fini, les aides à l’emploi.

« Pour réduire le déficit budgétaire, il faudrait supprimer toutes les aides à l’emploi… L’augmentation de 3 points de la TVA, qui est la principale source de nos revenus fiscaux (137 milliards d’euros), rapporteraient 20 milliards et réduirait d’autant notre déficit. »

Les 39 heures, en attendant plus d’horaire légal.

« … revenir immédiatement aux 39 heures légales, même si on supprime l’horaire légal plus tard… »

Supprimer les cotisations patronales à la Sécurité soci

« …il faudra réduire nos charges sur salaires en supprimant les charges de financement de la Sécurité sociale… »

Fin du CDI, pour des contrats flexibles.

« Seul le retour à une certaine flexibilité, représentée par des contrats de mission, pourra faciliter les embauches. On comprend facilement qu’une entreprise embauche quand elle a du travail, mais elle est obligée de licencier si elle perd des commandes, sinon c’est l’ensemble du personnel qui risque le chômage par la mise en faillite de l’entreprise, et cela est déjà arrivé. »

Non, sans déconner ? Et pourquoi, s’il vous plaît ?

« Depuis 1945, les syndicats et la gauche ont cru qu’il fallait "" tout faire pour empêcher les méchants patrons de licencier leur gentil personnel.’’ D’où les limitations à tous les emplois intérimaires ou CDD, considérés comme précaires (resic), et l’imposition des CDI, considérés comme "’garantie de l’emploi’’. Sans reconnaître que la seule garantie de l’emploi est la charge de travail et la compétitivité. »

Ce n’est pas parce que le niveau culturel s’élève au niveau de Tintin au pays des Soviets que le propos doit être méprisé. Il y a de la violence guerrière d’une droite chauffée à blanc chez cet homme.

La fortune ne doit plus être imposée du tout, sinon c’est le retour des soviets !

« Enfin, la suppression totale de l’Impôt sur la Fortune, avec amnistie générale (et remboursement rétroactif, non ? NDLR) permettrait à tous ceux qui sont partis - il y en a près de 10 000 - de revenir pour investir en France et non plus à l’étranger. Faire payer les riches ne fait qu’appauvrir l’économie et, quand ils seront tous partis, ils ne paieront plus rien, et on sera revenu à une économie communiste qui a si mal réussi à la Russie et à la Chine… »

Malgré l’aspect « brèves de comptoir » de l’édito à Dassault, 7 Jours préconise de le prendre au sérieux. Brèves de comptoir sans doute, mais celles des bistrots de Neuilly et des salons distingués de la grande bourgeoisie !

Dassault, l’un des hommes les plus puissants du pays avec Bolloré, Bouygues et les banquiers, reprend ce que recommandent les think tanks libéraux et les légions d’experts du gouvernement pour le 18 janvier. La naïveté du « journaliste » du jour sert à la lucidité dont nous avons besoin : le 18 janvier, Sarkozy avancera une batterie d’obligations pour les chômeurs sous peine de suppression des allocations, comme il tentera de se débarrasser du CDI. Dassault parle au nom de tous les siens.

A nous de parler plus fort ce 18 janvier. Pour que le marchand d’armes en soit pour un éditorial dont 7 Jours ne saurait trop le remercier, tant il a le mérite de dire tout haut ce que le Medef, l’UIMM et l’UMP avancent de façon feutrée.

7 Jours Filpac CGT spécial Dassault
n°186 - lundi 2 janvier 2012

www.filpac-cgt.fr

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