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Démission de Nicolas Hulot

Après avoir passé 15 mois à avaler des couleuvres, il a enfin le courage de rendre son tablier d’un gouvernement où il n’a servi que de faire-valoir au service d’une écologie qui n’en a que le nom et dont la politique en est aux antipodes.

Là où l’érosion de la démocratie se fait sentir chaque jour, où les lobbyistes s’emparent du pouvoir, où on nous empoisonne sur le marché lucratif de l’alimentation, où la destruction des services publics est en marche, où l’on prend aux pauvres pour donner aux riches, où la France est à vendre : eau, mer, sols, éducation, transports, santé, etc, comment a-t-il pu supporter de telles avanies ?

Comment un ministre de l’écologie peut-il ignorer que Cuba sans pesticides voit les abeilles proliférer, que l’interdiction des pesticides au Salvador a conduit à une explosion de la production agricole, que la protection de la terre et le droit à l’accés à l’eau pour tous sont inscrits dans la constitution bolivienne ?

L’ écologie ne se réduit pas seulement à une question climatique mais ce n’est pas un gouvernement libéral soumis aux intérêts privés et qui applique aveuglément les décisions de la commission européenne qui apportera le moindre début de réponse aux défis qui sont les nôtres aujourd’hui. Il n’y a qu’une démocratie participative, populaire et socio-écologique qui pourra y répondre.

Au moins, contrairement à plusieurs ministres et parlementaires mis en cause dans différents types de malversations, il aura eu le courage de quitter le radeau de la Méduse.

Un autre enseignement que nous apporte cette information du jour est que l’Elysée est un moulin où n’importe qui peut s’inviter à une réunion et que même le président n’est pas au courant. Et si vous ne croyez pas celle-là, je vous en raconterai une autre !

Christian RODRIGUEZ

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Une fois que vous avez vu certaines choses, vous ne pouvez pas les -voir. Et ne rien voir est autant un acte politique que de voir quelque chose.

Arundhati Roy

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