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Dérrière la démographie, le désespoir social (II) - Besoin de rupture

Préambule : Sur L.G.S, j’avais déjà écrit sur la démographie en 2017, (« derrière la démographie le désespoir social ». Déjà aussi pour alerter sur ce que signifiaient ces indicateurs en termes de tendance. Les données 2018 sont tombées et confirment malheureusement les évolutions précédentes. Ce coup-ci ce n’est plus d’alertes, dont il faut parler, mais appeler à une rupture philosophique et politique dont les « gilets jaunes » sont à la fois l’expression et la matérialisation historique.

Démographie une nouvelle évolution inquiétante : les chiffres de la natalité pour 2018 (I.N.S.E.E) sont tombés pour 2018 et ils ne sont pas bons, ils confirment les tendances à la baisse observés depuis plusieurs années : « En 2018, 758.000 bébés sont nés en France. C’est 12.000 de moins qu’en 2017, et c’est surtout la quatrième année consécutive de baisse. Natalité en berne et en même temps mortalité record : selon le bilan démographique de l’année 2018, publié ce mardi par l’Insee, le solde naturel, c’est-à-dire la différence entre les nombres de naissances et de décès, n’a jamais été aussi bas depuis la fin de la seconde Guerre mondiale ». [1]

Chute des naissances pourquoi ? Comme lors de l’analyse de fonds réalisée dans la première partie on trouve fondamentalement la question sociale : « Cette baisse de la natalité « marquée et rapide, qui concerne toutes les catégories sociales » et qui se poursuit, inquiète l’Union Nationale des Associations Familiales (UNAF). Elle y voit une « preuve probable que les familles ont de moins en moins confiance dans l’avenir et que leur existence au quotidien avec des enfants s’est dégradée » [2].

L’association précisant de plus qu’il s’agit d’une politique à haut risque pour toute la société puisque notre système social est fondée sur la solidarité intergénérationnelle : « Par ailleurs, c’est une tendance à haut risque pour la France, dont l’équilibre du système de solidarité (retraites, assurance maladie...) repose sur sa démographie ». Donc de fait en remettant en cause la politique familiale, ce n’est pas simplement la natalité que l’on remet en cause, mais aussi tout le système économique de la protection sociale, issu du Conseil National de la Résistance qui se couple avec la marchandisation volontaire et planifiée des politiques sociales (santé, retraites).

La hausse de la mortalité : Celle-ci s’explique selon l’INSEE par plus sieurs facteurs : « Épidémie de grippe exceptionnellement longue l’hiver dernier, épisode caniculaire du 24 juillet au 8 août, voilà, pour l’Insee, les raisons du niveau particulièrement élevé du taux de mortalité des personnes âgées  ». Sans nier ces aspects incontestables, un facteur explicatif est complétement oublié, par l’INSEE du fait de son contenu politique, c’est le recul drastique des politiques de santé dans notre Pays…La France qui était classée en première position mondiale en 2000, du fait de ses politiques de santé publique, recule de manière dramatique à la 24ème position en 2016…expliquant désormais que des mamans meurent à l’hôpital, sur des brancards abandonnés dans les couloirs des urgences [3]. Ce cas n’étant plus isolé mais ayant tendance à se répéter. On ne peut pas ne pas faire l’articulation avec la loi HPST de 2009, qui transforme l’Hôpital en entreprise et le patient en client (tarification à l’acte), politique de marchandisation de la santé.

La politique familiale remise en cause : C’est sous la présidence Hollande que la politique démographique « nataliste », c’est-à-dire d’aide et d’accompagnement des familles est remise en cause de manière drastique. Or ces politiques familiales déterminent le comportement des familles : « Depuis des années, dénoncent les associations familiales, les politiques publiques en faveur des parents n’ont cessé de se dégrader. « Les familles ont subi à la fois des réductions de leurs prestations monétaires (prestations d’accueil du jeune enfant, indemnisation du congé parental, allocations familiales...), des hausses fiscales (augmentation de la TVA, dégradation du quotient familial de l’impôt sur le revenu...) et des augmentations de tarifs pour l’accès aux services locaux (cantines, transports scolaires, accueil périscolaire...), énumère l’UNAF. [4]

La chute des Naissances : C’est sans doute le facteur le plus inquiétant pour l’avenir du Pays, notamment au vu de la chute des naissances enregistrées (graphique). Comme une fois de plus, un graphique ne signifie rien, si on n’y rajoute pas des éléments de connaissance socio-économique et c’est là que l’articulation entre naissances, désirs d’enfants et réalité socio-économique se conjuguent pour déboucher soit sur une évolution favorable de la natalité, soit sur une crise de natalité.

Contexte économique et vie en rose et noir : Si en 1982, l’avenir se voyait rose (retraite à 60 ans, 5ème semaine de congés payés) le tournant de la rigueur de 1983, conjugué au premier krach boursier de 1987 et ses effluves sur le chômage (11 % de la population active), déboucha sur un écroulement de la natalité. A contrario, ce sont les mesures sociales du gouvernement Jospin (35 h et emplois jeunes) et la baisse continue du chômage (8, puis 7 %) qui redonnant l’espoir, permis un rebond de la natalité.

A nouveau, le krach boursier mondial de 2008, qui se traduisit aussitôt par un retour du chômage de masse (+ de 10 %) dissuade les familles de faire des enfants, d’autant plus que le gouvernement Hollande remets en cause les politiques familiales, construisant le désespoir social et la peur de l’avenir. Peur de l’avenir qui devient un facteurs essentiel aujourd’hui dans une société où 80 % des enfants d’une classe d’âge ont le Baccalauréat, ce qui leur donne les connaissances suffisantes pour planifier leur politique familiale en fonction justement du contexte économique, qu’ils savent déterminant pour l’avenir familial.

La situation réelle de l’emploi : Les données générales sur le chômage ne disent rien en fait sur la situation réelle [5], notamment des familles en âge de procréer…et sur la situation réelle des jeunes femmes. Ce graphique qui distingue le chômage par tranche d’âge permet de mieux visualiser les difficultés de projection dans l’avenir de la jeunesse. Les moins de 25 ans sont ceux qui connaissent le taux de chômage le plus élevé entre 20 à 25 %, situation sociale qui pèse sur la perception de l’avenir…

Rajoutons de plus qu’au-delà de la situation de chômage brut, les jeunes subissent une insertion de plus en plus difficile dans le monde du travail. Les précarités les touchent en premier, au point que si en « stock d’emplois », 85 % des emplois existants sont en C.D.I, tel n’est plus le cas, si ‘l’on regarde les flux, c’est-à-dire les offres d’emplois qui majoritairement sont hors C.D.I : « Cela fait maintenant plusieurs mois que l’on constate une explosion du nombre d’embauches en CDD. Comme l’explique une étude du ministère du Travail, plus de 90% des embauches sont des CDD ou des missions d’intérim. Entre début 2000 et fin 2012, le nombre d’intentions d’embauche en CDD a progressé de 76,2%, celui des missions d’intérim, plus fluctuant selon la conjoncture, a augmenté de 14,3%. ». On peut dans ces conditions comprendre pour la génération qui est formée, sa méfiance à planifier une famille élargie, compte tenu de la situation économique. Rajoutons que les politiques de remises en cause des droits (code du travail, assurance chômage, retraite), tel que projeté par le gouvernement actuel [6], ne vont pas non plus dans le sens de « rassurer » et « donner confiance » en l’avenir…

Le pouvoir d’achat : Au-delà du chômage et des précarités, la question du pouvoir d’achat, sont aussi des déterminants importants de la perception de l’avenir. Or, aujourd’hui 81 % des ménages considèrent que leur pouvoir d’achat a baissé, et la révolte des « gilets jaunes » nous le rappellent tous les jours. Enfin le graphique de droite, l’étude montre que les fonctionnaires (blocage du point d’indice et G.V.T) ont vu baisser de 18 % leur pouvoir d’achat en 18 ans…

Et la confiance ? Question essentielle car on ne fait d’enfants si on n’a pas confiance en l’avenir. Et là on observe depuis l’an 2000 (Krach internet) une chute importante de la confiance pour l’ensemble des ménages. On ne fait pas d’enfants quand on n’a pas confiance, c’est-à-dire quand on n’a peur du lendemain.

Le désespoir social : Il est totalement contradictoire qu’une politique fondée sur le « retour de la confiance », fondement des politiques libérales, se retrouve confronté à une baisse aussi importante de la confiance de la part des agents économiques que sont les ménages, matrice de la consommation, qui est le support essentiel, en économie libérale, à la croissance économique.

Toute la politique fiscale orientée pour donner confiance aux entreprises (I.S.F, C.I.C.E, C.S.G, code du travail etc…) dite « politique de l’offre » a en fait débouché sur la destruction de la confiance des ménages (désespoir social), expliquant en retour leur politique familiale d’attentisme pour ce qui concerne la natalité. Et ceci est tout à fait compréhensible. Le graphique de l’impact de la réforme fiscale du gouvernement Macron, sur le pouvoir d’achat des ménages, parle de lui-même…Le mouvement des « gilets jaunes » n’est que la conséquence des choix politiques effectués (graphique). On vient aussi d’apprendre : « les impôts versés par les entreprises du CAC 40 ont baissé de 6,4 % en valeur absolue, alors que leurs bénéfices cumulés ont augmenté de 9,3 % et les dividendes versés aux actionnaires de 44 % en valeur absolue également sur la même période, tandis que leurs effectifs en France ont baissé de 20 %. [7]

Besoin de rupture : La politique familiale n’est pas une variable d’ajustement d’une politique globale, elle est un des fondements de la société du « vivre en commun » [8] dont les politiques de solidarité sont l’expression. La remise en cause du rapport salarial stable C.D.I, la précarisation massive de la jeunesse, l’affaiblissement salarial, les abandons des politiques industrielles d’Etat (Renault, Arcelor, Alsthom, E.D.F etc..) livrées au plus offrant (marché) et l’acceptation de la financiarisation mondialisée ont conduit notre Pays à une situation où le taux de renouvellement des générations n’est plus assurée (2,1 enfants par femme) ainsi qu’à l’implosion sociale que révèle le soulèvement des « gilets jaunes », qui derrière leurs doléances de « fins de mois » portent les questions d’avenir… 30 ans de politiques « libérales », c’est-à-dire porteuses des seuls intérêts du Capital produisent les résultats actuels « d’impuissance de l’Etat » et « d’implosion politique de l’Europe  », quel qu’en soit la forme (Brexit-Extrême droite, conflits sociaux, migrations). C’est donc bien pour l’avenir de la société elle-même, que le besoin de rupture s’impose, du fait de l’échec des politiques et de la philosophie libérale. Quelques pistes de réflexion et d’actions…

  • Rompre avec « Compétitivité, concurrence, libre échange » du capitalisme mondialisé, système qui ne développe que les inégalités sociales [9] et détruisent la planète (climat),
  • Prioriser le local (les circuits courts) au mondial (circuits spéculatifs), par taxation des flux,
  • Remettre le projet social (temps libre-retraite) comme porteur de dynamique politique globale [10],
  • Baisser rapidement le temps de travail à 32 h, seul moyen de faire face à la destruction massive des emplois, dû à la « révolution numérique » [11] (grandes surfaces, stockage, banques, industrie)
  • Remettre l’âge de la retraite à 60 ans ce qui en libérant des postes de travail réduira le chômage. Faut-il préciser que les retraités en bonne santé consomment (2 sièges sur trois des airbus sont occupés par des retraités, ce qui signifie que 2 airbus sur trois sont vendus à destination des retraités). Ils sont par ailleurs actifs s’occupant des enfants, s’investissant dans le monde associatif et de ce fait contribuant effectivement et efficacement à la vie sociale. La retraite n’est donc pas un coût, mais un investissement de la société pour elle-même.

Notre Pays comme l’Europe sont aujourd’hui victime, depuis 30 ans de la stricte application d’un théorème dit « théorème de Schmidt » [12] qui disait : « Les profits d’aujourd’hui, font les investissements de demain et les emplois d’après-demain ». Or, observons :

  • l’emploi ? les peuples ne l’ont jamais vu et les investissements ont, pour l’essentiel, été dans la sphère financière sans aucun effet positif pour les sociétés humaines.
  • Seuls les profits, pour la plupart d’origine spéculative, expliquant les krachs successifs destructeurs (2000-2008) ont été au rendez-vous du théorème, planifiant chômage et précarité de masse.

En 1848, un certain Karl Marx, Economiste et philosophe écrivait : « C’est parce que l’aspect argent de la valeur est sa forme indépendante et intangible que la forme de circulation A—A’ dont le point de départ et le point final sont de l’argent réel, exprime de la façon la plus tangible l’idée ’faire de l’argent’ principe moteur de la production capitaliste. Le procès de production (l’usine) apparaît seulement comme un intermédiaire inévitable, un mal nécessaire pour faire de l’argent. C’est pourquoi toutes les Nations adonnés [13] au mode de production capitaliste sont prises périodiquement du vertige de vouloir faire de l’argent sans l’intermédiaire du procès de production » / Le Capital

Cette analyse correspond exactement au fonctionnement actuel du capitalisme, débouchant sur les crises à répétition (1987, 2000, 2008 [14]). La vraie rupture serait de proposer une philosophie en rupture :

« Ce sont les salaires qui font l’emploi favorisent le développement durable, réduisent les déficits et favorisent la mise en place de la règle verte » (pas prendre à la nature plus que ce qu’elle peut donner).

Cette philosophie redonnerait aussi la confiance nécessaire aux familles pour investir dans l’avenir.

Marseille, le 22 Janvier 2019, Fabrice

Post-scriptum : Père de deux enfants l’un né en 1989, le second en 1996, je me souviens à l’époque m’être posé la question de savoir si je ne faisais pas de la « chair à canon ». Pourtant à ce moment-là la situation sans être radieuse, n’était pas vraiment dégradée. Les fonctionnaires n’étaient pas ciblés comme cause du chômage, les chômeurs n’étaient pas encore montrés du doigt, 80 % des offres d’emplois étaient en C.D.I, les salaires étaient encore pour l’essentiel indexés à l’inflation et de plus les accords de désarmement nucléaire étaient signés entre Gorbatchev et Bush.

Je me souviens que dans mes interrogations toutes ces questions se bousculaient dans ma tête. Et puis pesant le pur et le contre, même si dans mon for intérieur, je pensais que les choses allaient se dégrader, je pensais que vu le rapport de forces à la fois mondial et national les choses ne pourraient pas se dégrader de manière importante.

Aujourd’hui mes enfants qui ont suivi un parcours de formation post bac (niveau bac + 3) s’offrent sur le marché de l’emploi, sans trouver d’emplois stables. Heureusement que leurs parents, fonctionnaires et propriétaires peuvent les accueillir, que les grands-parents aident aussi (30 glorieuses produit des jours heureux du Conseil National de la Résistance).

Aujourd’hui 85 % des offres d’emplois sont hors C.D.I, les chômeurs sont massivement culpabilisés comme étant individuellement cause de leur situation, un Président qui les insulte en permanence… il y a, 6 millions de chômeurs (réels), 9 millions de pauvres, 3 millions de logements sont inoccupés, 600.000 logements indignes, 4 Millions de « mal-logés », 11,5 millions de personnes en situation de « précarité énergétique », mais E.D.F a été privatisé…

Les fonctionnaires sont dénoncés comme cause de la dette, dette qui ne cesse d’enfler malgré toutes les réformes, visant la réduction des « dépenses publiques ». Et dans le même temps, nous importons 30 % de ce que nous consommons (destruction industrielle) mais notre Pays est champion d’Europe pour la distribution des dividendes.. 

Jamais en 1989, j’aurais pu croire une telle dégradation de la situation sociale et économique de mon Pays.

De fait, nous sommes dans une guerre totale, guerre économique totale conte le monde du travail imposé par le capitalisme mondialisé et guerre extérieur contre le terrorisme, qui s’est substitué à la « lutte des classes », pour que les peuples aient un ennemi apparent à combattre qui soit autre chose que le système qui a engendré tous ces désastres, d’où aussi, le besoin du « retour religieux » du discours des croyances qui s’oppose à celui de la République des disputes politiques nécessitant choix de société, tandis que les médias produisent le « bruit » nécessaire à la perte du « signal ».

Dans nos sociétés intellectuellement développées et cultivées, décider de faire un enfant est d’abord un choix de société, avant que d’être un acte de reproduction. Si j’avais pu anticiper la situation actuelle, je n’aurais pas fait d’enfant, car la société qu’ils subissent est que nous leur laissons, est une abomination pour le plus grand nombre et un doux paradis pour une infime minorité.

Victor Hugo écrivait « C’est du malheur des pauvres, qu’est fait le paradis des riches ». Cette matérialité qu’il décrivait comme étant de son siècle, celui « des misérables », se retrouve aujourd’hui devant nous, comme un mur d’argent à abattre, mur d’autant plus difficile à abattre qu’au contraire du mur de Berlin, il est invisible à l’œil du profane. Puissent les « gilets-jaunes » aller jusqu’au bout du chemin, celui de la rupture avec un système mortifère.

Le 23 Janvier 2019, Fabrice

[2idem

[3« Septuagénaire morte dans un couloir d’hôpital : la famille saisit le tribunal administratif » BFMTV 10 mars 2018

[4{} Quatrième année consécutive de baisse de la natalité en France / Stéphane Kovacshttp://plus.lefigaro.fr/page/stephane-kovacs/ 15-01-2019

[8Et non du « vivre ensemble » qui signifie juste « vivre à côté en se supportant »…tout en dénonçant ses voisins car migrants…

[10C’est le social qui tire l’économie et on n’a jamais vu l’inverse.

[11Concept tout à fait discutable auquel je préfère celui de « Révolution Informationnelle », beaucoup plus politique.

[12Chancelier Allemand des années 70

[13Adonnées = « qui se sont données », le terme est tout à fait précis, montrant que ce sont les états qui se donnent au Capital.

[14Dont nous ne sommes toujours pas sortis expliquant les politiques de soutien des « banques centrales ».


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