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Article suivi de 2 dessins de Plantu le Qatari (1)

Grèce : la croisade d’Arnaud Leparmentier, vice-pape du Monde

Au moment où nous écrivons, les pressions s’accentuent sur la Grèce pour qu’elle accepte les mesures de rigueur imposées par ses créanciers. Depuis plusieurs mois, Le Monde y contribue à travers, notamment, les chroniques furieuses d’Arnaud Leparmentier contre le gouvernement d’Alexis Tsipras.

Les réactions à l’activisme du directeur adjoint des rédactions du Le Monde n’ont pas manqué : dans un article exhaustif, Romaric Godin épingle les arguments fallacieux employés par Arnaud Leparmentier pour accabler les Grecs. Pierre Rimbert a quant à lui signé un petit rappel des précédents accès de fièvre libérale d’un éditocrate qui, depuis vingt ans, fait l’éloge des plans de licenciements et peste contre toutes les formes de protection sociale. Mais les partis pris de Leparmentier posent une autre question : au nom de qui parle-t-il ?

La croisade d’un vice-pape
Arnaud Leparmentier a encore frappé. Dans une chronique publiée dans Le Monde du 18 juin, il se prend à rêver d’un « scénario de crise » : défaut de la Grèce, panique bancaire, renversement du gouvernement Tsipras, signature de l’accord des créanciers par le nouveau gouvernement. Il est évident que dans l’esprit du directeur adjoint des rédactions du Monde, il n’y a pas d’alternative à l’orthodoxie budgétaire européenne : la rigueur doit être appliquée de gré ou de force.

L’éditocrate n’en était pas à son coup d’essai. « Nous allons continuer de nous ruiner pour les Grecs », se lamentait-il dans une autre chronique datée du 21 janvier [1] parue une semaine avant les élections grecques, plaisamment agrémentée de culture classique : « le masque de Solon tombe : les Grecs refusent de payer des impôts. » La métaphore du masque inspire décidemment Leparmentier. Il signe deux semaines plus tard une nouvelle chronique, datée du 4 févier 2015 et intitulée « Le masque de la tragédie grecque » [2] – masque à travers lequel il faudrait à nouveau percer les mensonges des Grecs.

En voici un réjouissant pot-pourri : la Grèce « n’aurait pas été victime de l’austérité », d’ailleurs « elle ne verse quasiment aucun intérêt » ; la « tragédie » ne serait pas celle qu’on croit, puisque ce sont les braves États baltes, bons élèves de l’austérité, qui paieraient en vérité les excès des « pays du Club Med » (sic) ; enfin, les 18 autres pays de la zone euro auraient une légitimité supérieure à celle du nouveau gouvernement grec pour déterminer du sort du pays. Et « le petit couplet sur la légitimité démocratique du vote des Grecs en faveur de Syriza qui supplanterait les oukases d’une "troïka" (Commission, BCE, FMI) non démocratique est un brin fallacieux » [3].

La croisade d’Arnaud Leparmentier se poursuit avec une autre chronique publiée le 8 avril [4], au titre évocateur : « La France, une Grèce qui s’ignore ». Faisant d’une pierre deux coups, notre croisé châtie la France « plus socialiste que jamais », qui « étouffe sous l’impôt et la dépense publique », et moque «  la complainte des Grecs sacrifiés sur l’autel de l’euro et de la rigueur » alors qu’ils connaissent « depuis 1990 » (sic) une croissance supérieure à celle de la France [5].

Jusqu’où ira Leparmentier ? Loin, apparemment. Dans sa dernière chronique, évoquée au début de cet article, il envisage, ni plus ni moins, le renversement du gouvernement d’Alexis Tsipras au nom de l’impérieuse nécessité de l’orthodoxie néolibérale dont il se fait le champion. Les amateurs apprécieront la version « live » de cette chronique, diffusée le lundi 15 juin sur France Inter dans l’émission « Un jour dans le Monde » animée par Nicolas Demorand. En introduction de cette performance bouffie d’importance (« me revoici tel Cassandre » [6]), l’éditorialiste du Monde se veut provocateur : « auditeurs sensibles, éteignez vos appareils, mélenchonistes de tous bords serrez les poings, chronique scélérate, ce soir ».

La jubilation d’Arnaud Leparmentier à l’idée de justifier, à une heure de grande écoute, le renversement d’un gouvernement qu’il honnit (« Eurêka, Syriza a déjà capitulé ») est celle d’un bateleur d’estrade, qui mime la transgression et cultive la provocation. Soyons clair : Arnaud Leparmentier est libre d’avoir ses opinions. Ses interventions soulèvent néanmoins cette question : au nom de qui parle-t-il ?

Le « nous » majestueux d’un chroniqueur-éditorialiste

Des défenseurs sourcilleux de la liberté d’opinion soutiendront qu’Arnaud Leparmentier ne parle qu’en son propre nom. En son nom certes, mais en qualité de directeur adjoint des rédactions du Monde. Une position dont il use et abuse partout où il s’exprime et quel que soit le sujet, faisant de lui un porte-parole officieux de l’ensemble de la rédaction.
Certes les bouffées de rage d’Arnaud Leparmentier sur la Grèce se présentent dans Le Monde sous la forme d’une « chronique » et non d’un « éditorial » qui engagerait officiellement l’ensemble de la rédaction. Cette nuance permet au directeur adjoint de la rédaction de s’épargner l’anonymat et le ton traditionnellement plus modéré des éditoriaux non signés. Mais il serait naïf de penser qu’un tel artifice permette aux lecteurs de faire la différence (byzantine) entre l’éditorial de la rédaction et la chronique éditorialisée du directeur en chef adjoint des rédactions… disposés côte-à-côte sur la même page du journal.

Sans compter que, sur le fond, les éditoriaux non signés ne se distinguent pas vraiment des « chroniques » de Leparmentier – exaltation mise à part. Il suffit pour s’en convaincre de lire notre article précédent. Qu’on le veuille ou non, sur la Grèce, les partis pris politiques du Monde se confondent avec ceux d’Arnaud Leparmentier.

Certes, il arrive que les articles plus factuels des pages d’information contredisent les grandiloquents anathèmes du vice-pape du Groupe Le Monde, comme ce fut récemment le cas des articles des correspondantes à Athènes Adéa Guillot [7] ou Aline Leclerc [8].
Peut-être les auteures de ces articles et, plus généralement, la majorité des journalistes du Monde sont-ils d’accord avec les commentaires d’Arnaud Leparmentier ? Peut-être pas. Auquel cas, ont-ils les moyens de contester la ligne éditoriale imposée par un vice-pape qui aspire, comme on le murmure dans les couloirs du quotidien, à devenir pape lui-même ? Difficile de le savoir : la démocratie au sein du Monde est aussi transparente que les réunions du Conseil européen.

Quoi qu’il en soit, les journalistes du Monde peuvent apprendre, en lisant le journal pour lequel ils travaillent, qu’Arnaud Leparmentier, non content de parler pour « eux », parle également pour « nous ». Un « nous » prophétique et insistant. Celui du 21 janvier annonçait : « Nous allons continuer de nous ruiner pour les Grecs ». Celui du 18 juin annonce : « Hébétés, nous marchons droit vers le désastre ». Quels sont ces hébétés en marche ? Les journalistes du Monde ? Sans doute pas. Le peuple français, dont Arnaud Leparmentier se ferait le porte-parole sans en avoir reçu le mandat ? C’est peu probable, du moins pour cette fois.

Les peuples européens ? C’est possible. Mais ils sont immédiatement englobés dans une entité : l’Europe. Relisons : « Hébétés, nous marchons droit vers le désastre. C’est l’Europe qui est cette fois menacée. » Une « Europe » qui se confond, comme souvent dans la prose de Leparmentier, avec ses gouvernements – dont on sait en quelle estime ils tiennent la démocratie quand elle contrarie leurs projets. Inutile de douter davantage : le « nous » englobe les gouvernements européens et les éditorialistes-choniqueurs qui partagent le point de vue et les angoisses, non du peuple grec, mais d’Arnaud Leparmentier…
… qui pousse son identification avec les gouvernements européens au point d’imaginer, pour eux, de recourir à un coup de force qui s’apparente à un quasi coup d’État :

Imaginons donc un scénario de crise : 30 juin, constat de défaut de la Grèce ; 1er juillet, panique bancaire et instauration d’un contrôle des changes par Tsipras, contraint et forcé ; 2 juillet, mise en minorité du gouvernement Tsipras par les irréductibles de Syriza ; 3 juillet, constitution d’un gouvernement d’union nationale, avec ou sans Tsipras ; 4 juillet : retour des négociateurs à Bruxelles-Canossa. Odieusement antidémocratique ? Les Grecs jouent au poker. Pourquoi pas nous ? [9]

À « nous » de jouer avec le sort du peuple Grec et de la démocratie ! Décidément, Le Monde est bien malade…

Frédéric Lemaire et Henri Maler, le 24 juin 2015.

Post-Scriptum : Au Monde, il n’y a pas que le directeur adjoint des rédactions qui fustige l’insoutenable légèreté des Grecs…

Dessins de Plantu en « Une » des éditions du Monde, respectivement du 8 et du 15 juin.
Notes
[1] Version intégrale dans l’édition abonnés.
[2] Version intégrale dans l’édition abonnés.
[3] Nous ne développerons pas davantage cet argumentaire rageur, démonté dans La Tribune par l’article de Romaric Godin précédemment cité.
[4] Version intégrale dans l’édition abonnés.
[5] Voir aussi le commentaire de cette chronique dans l’article de Pierre Rimbert cité précédemment.
[6] Détail amusant : Leparmentier se vante dans sa chronique d’avoir eu raison avant tout le monde. Or en février, il affirmait qu’un défaut grec ne pourrait pas « menacer l’euro dans son existence générale ». Quatre mois plus tard, il est contredit par un certain… Leparmentier Arnaud : «  Nul ne peut jurer qu’un "Grexit" n’entraînera pas […] un démantèlement de la zone euro » s’inquiète en effet l’éditorialiste du Monde, dans sa chronique du 18 juin.
[7] Par exemple dans un article intitulé « La Grèce intensifie ses tractations avant le sommet crucial de lundi », publié le 21 juin 2015.
[8] Par exemple dans un article intitulé « En Grèce, en euro ou en drachmes : « Nous n’avons rien maintenant, nous n’aurons rien après », publié le 21 juin 2015.
[9] Lire ce commentaire de la chronique de Leparmentier dans Marianne : «  Quand "Le Monde" rêve d’un putsch contre Tsipras »


(1) LGS vous conseille de voir aussi http://www.legrandsoir.info/quand-plantu-recoit-une-dotation-d-une-dictature.html

 http://www.acrimed.org/article4701.html
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COMMENTAIRES  

24/06/2015 09:28 par babelouest

"Le Monde" serait-il un journal ? Ou le blog malhabile de quelques ultranéocons, tiré sur le papier à la sauvette ? Nous, lecteurs du phare de l’édition, j’ai nommé Le Grand Soir, ne nous prononcerons pas. Bruxelles n’est qu’un ramassis de hyènes acharnées sur les cadavres des vrais citoyens, saignés à mort par des prédateurs insatiables appelés "banquiers" faute de mieux.

24/06/2015 10:31 par Cunégonde Godot

M. Leparmentier :
Nous allons continuer de nous ruiner pour les Grecs

Cette phrase est vraie.
Nous les Français, qui nous ruinons nous-mêmes depuis quarante ans – depuis les années Giscard-Barre – par notre politique de droite comme de gauche entièrement soumise aux diktats européistes, à la monnaie unique après le franc unique arrimé-au-mark, allons, oui, continuer d’une certaine façon à nous ruiner pour les Grecs (ce serait pour le roi de Prusse que cela ne changerait rien, notez bien).
Notre européisme nous ruine lentement mais sûrement.
La France a perdu plus de la moitié de son industrie depuis quarante-cinq ans. Et ce phénomène se poursuit inexorablement.
Et la si marxiste gauche radicale française est plus européiste que jamais, car soutenir Tsipras et son ministre des Finances qui passent pour des génies de la politique alors ils n’ont fait avant leur arrivée au pouvoir et après que répéter qu’il n’était pas question de quitter l’ "Europe", traduire : pas question de quitter le navire du capitalisme mondialiste. Effarant !...

24/06/2015 11:11 par Maxime Vivas

... Tsipras et son ministre des Finances qui passent pour des génies de la politique alors ils n’ont fait avant leur arrivée au pouvoir et après que répéter...

Ah ! Cunégonde, on est toujours sûrs de vous trouver du bon côté quand se mène un combat à la vie à la mort ! Et toujours au bon moment.
Dans le match Pinochet/Allende, ce dernier a perdu parce que, figurez-vous, avant son arrivée au pouvoir et après il n’a fait que répéter...

24/06/2015 11:49 par Cunégonde Godot

M. Vivas :
Ah ! Cunégonde, on est toujours sûrs de vous trouver du bon côté quand se mène un combat à la vie à la mort ! Et toujours au bon moment.
Dans le match Pinochet/Allende, ce dernier a perdu parce que, figurez-vous, avant son arrivée au pouvoir et après il n’a fait que répéter...

Vous n’êtes pas en train de comparer M. Allende à M. Tsipras, quand même ?!?!?!
Rassurez-nous, M. Vivas...

24/06/2015 14:19 par Maxime Vivas

j’aime votre sens de l’esquive qui fait passer d’un lieu à un autre pour flouter l’argument qui vous embarrasse.

24/06/2015 19:59 par Szwed

Avec de tels éditoriaux et un tel déni des choix démocratiques du peuple grec, Arnaud Leparmentier semble tout-à-fait affilié aux bonnes idées de JP Morgan qui prône la dictature en Europe.

25/06/2015 09:58 par Scalpel

@ M. Vivas
"j’aime votre sens de l’esquive qui fait passer d’un lieu à un autre pour flouter l’argument qui vous embarrasse".
Si "esquive" et "floutage" il y a, c’est dans votre réponse même qu’ils se trouvent !!!!!
C’est inouï !
Oui la gauche marxiste est plus européiste (donc néolibérale de fait puisqu’elle s’interdit toute véritable alternative à la doctrine qui nous T.U.E.) que jamais, que cela plaise ou pas, c’est un fait.
Pas sûr en revanche qu’Allende fut un adepte forcené des thèses de l’"école de Chicago"...ni qu’il chercha un quelconque compromis avec Kissinger. C’est à ce genre de détail que l’on distingue une nation souveraine d’une colonie.

25/06/2015 10:24 par Cunégonde Godot

Szwed :
Avec de tels éditoriaux et un tel déni des choix démocratiques du peuple grec, Arnaud Leparmentier semble tout-à-fait affilié aux bonnes idées de JP Morgan qui prône la dictature en Europe.

Prôner l’ "Europe" (ou s’y soumettre) c’est prôner la dictature. Leparmentier n’est pas plus caricatural que les psittacidés de Libération, LaCroix, LeFigaro, etc. sans compter les rebelles (rebelles comme l’est Tsipras) de la gauche "radicale", pas mal non plus dans le genre.
Toute la violence dictatoriale de l’ "Europe" s’est brutalement condensée dans le geste pâtelin du bon apparatchik Juncker tapotant la joue du p’tit gars Tsipras, accessoirement chef d’un gouvernement élu démocratiquement...

25/06/2015 12:26 par Jerry

"Le Monde"....???

Pour paraphraser un certain Joseph S.,"Le Monde"combien de vrais acheteurs /lecteurs...???

Sans les généreuses subventions publiques,ce papier (non) hygiénique aurait déposé le bilan depuis plusieurs années....

25/06/2015 14:33 par Maxime Vivas

Ah ! Cunégonde, on est toujours sûrs de vous trouver du bon côté quand se mène un combat à la vie à la mort ! Et toujours au bon moment....

...disais-je, m’attirant les foudres (attendues) de Scalpel.

Mais quiconque sait lire un article, ici consacré à Leparmentier, constatera que mes deux contradicteurs virent sur un autre sujet (annexe, mais qui leur semble principal), absolvant par leur esquive, et Leparmentier, et Plantu.
Est-il normal que Leparmentier sévisse tous les soirs sans contradicteur sur les ondes d’une radio payée de nos deniers ?
Est-il normal que ce propagandiste co-dirige un journal dit de référence et perçu comme "objectif " par la majorité des citoyens, qu’ils le lisent ou non ?
Acrimed donne des éléments de réponse. Et c’est le sujet. Mais on a bien sûr le droit d’intervenir pour parler d’autre chose. Pourquoi pas du Programme commun et du "sénateur Mélenchon" tiens. On a vu ça. Et ici.

25/06/2015 17:25 par Cunégonde Godot

M. Vivas :
Est-il normal que Leparmentier sévisse tous les soirs sans contradicteur sur les ondes d’une radio payée de nos deniers ?
Est-il normal que ce propagandiste co-dirige un journal dit de référence et perçu comme "objectif " par la majorité des citoyens, qu’ils le lisent ou non ?
Acrimed donne des éléments de réponse. Et c’est le sujet. Mais on a bien sûr le droit d’intervenir pour parler d’autre chose. Pourquoi pas du Programme commun et du "sénateur Mélenchon" tiens. On a vu ça. Et ici.

Oui. Tout cela est on ne peut plus "normal", au sens dérivé de logique, car peut-être cela vous a-t-il échappé M. Vivas, mais nous somme aujourd’hui en France dans une république bananière, comme la Grèce d’ailleurs ainsi que M. Tsipras fait semblant de ne pas le comprendre (ou alors il nous réserverait quelque surprise...). La France n’est plus un pays souverain. Pour raccourcir mon propos, en France aujourd’hui c’est Uber qui commande (exemple typique), et Uber est une entreprise américaine.

L’ "Europe" (la religion européiste) est le tombeau des Etats-nations européens. L’ "Europe" est une grande victoire pour le capitalisme mondialiste (le Capital est mondialiste par essence), mais pas seulement. Aussi une grande victoire pour les Religions, les Mafias, les lobbys de toute sorte, les sectes, l’espionnage industriel, le mercenariat de guerre, mais aussi une grande victoire pour le pseudo-internationalisme trotskyste, idéologie brouillasseuse omniprésente dans la gauche dite radicale aujourd’hui prête à se jeter dans les bras de l’islam (au secours !) tellement elle a réussi son propre décervelage européiste (et surtout celui de ses "militants"). Bravo !...
Au passage, on ne sache pas qu’Acrimed pratique autre chose que la religion européiste. Comme dans toutes les religions, il coexiste une infinité de tendances, l’essentiel n’est-il pas que le dogme reste...

25/06/2015 19:10 par Maxime Vivas

Au passage, on ne sache pas qu’Acrimed pratique autre chose que la religion européiste.

Nous y voila : ce n’est pas Leparmentier, Le Monde ou France Inter que vous dénoncez, mais... Acrimed.
CQFD.

25/06/2015 21:42 par Dwaabala

@ Maxime Vivas
Il faut peut-être ajouter à la nuance ACRIMED du dogme de la « religion européiste » selon @ Cunégonde Godot celle de la chapelle LGS ?

26/06/2015 14:02 par Autrement

Pendant que Leparmentier patauge dans sa purée, certains commentaires malveillants me rappellent plusieurs fables d’Esope, dont La Fontaine a condensé les "personnages" principaux (pittoresques figurines de dessin animé) dans un de ses chefs-d’oeuvre, "Le serpent et la lime" :

Ceci s’adresse à vous, esprits du dernier ordre,
Qui n’étant bons à rien cherchez sur tout à mordre.
Vous vous tourmentez vainement.
Croyez-vous que vos dents impriment leurs outrages
Sur tant de beaux ouvrages ?
Ils sont pour vous d’airain, d’acier, de diamant .

26/06/2015 19:21 par Aris-Caen

Leparmentier est juste un tantinet plus radical que Quatremer qui l’est à peine plus(ou moins,) que Ghetta etc...
Tous c’est commentateurs-journalistes sont dans une toute puissance idéologique, mais ne font que défendre... le droit européen. Notre Droit, celui qu’on s’est fait mettre mollement depuis des décennies.
La critique d’Acrimed est juste, mais trop bien élevé. C’est une critique de journaliste à journaliste qui respecte les règles du droit et la bienséance alors que nos sommes dans une véritable dictature européenne, tous en train de nous faire étrangler par le totalitarisme de son droit.
LAURENT DE SUTTER, prof de théorie du droit, appelle ça le fascisme mou. Un système qui a des pratiques opposées à son discourt de miel. Mais la donne à changer, tous les soudards européens parlent maintenant vrai et sans complexe.
Leparmentier ne tient que le discourt du réel et de la vérité de situation. Au moins les choses sont claires ! Merci à lui pour cette franchise.
Acrimed est (comme beaucoup) dans l’acceptation des régles de ce fascisme mou, qui n’en reste pas moins un fascisme. Il ne fait qu’une critique de forme "Cachez moi se sein que je ne saurais voir", "Mais, comment osez-vous Monsieur..". Mais le Monsieur a tout les droits, même celui du viol ! " Les traités européens sont au-dessus de la Démocratie", monsieur Juncker, le chef des violeurs nous l’a pourtant dit clairement.
Maintenant concernant le gouvernement grecque ; sera t’il la soubrette qu’on outrage une énième fois ou la femme qui dans un ultime sursaut de dignité et de vie émasculera son agresseur ?
Sur ce point la messe n’est pas dite.

26/06/2015 19:38 par Aris-Caen

Correction à mon post ; la véritable citation de notre ami Juncker est :
« Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens. »

...au nom de la loi je t’arrête citoyen !

26/06/2015 22:16 par AF30

Indubitablement les commentaires de Cunegonde G. sont hors sujet. Pour rappel le sujet d’Acrimed est le parti pris du Monde. Bon d’un autre côté ća permet à Cuné..etc de nous faire bénéficier de son admirable intransigeance . Quant à la partie - si on peut dire car il ne s’agit pas d’un jeu - qui se joue faut attendre son dénouement avant de porter un jugement sur les stratégies et les resultats. Sur cette crise d’ailleurs les analyses de J.Sapir sont très éclairantes : http://russeurope.hypotheses.org/4007

27/06/2015 07:57 par Cunégonde Godot

AF30 :
Indubitablement les commentaires de Cunegonde G. sont hors sujet. Pour rappel le sujet d’Acrimed est le parti pris du Monde. Bon d’un autre côté ća permet à Cuné..etc de nous faire bénéficier de son admirable intransigeance . Quant à la partie - si on peut dire car il ne s’agit pas d’un jeu - qui se joue faut attendre son dénouement avant de porter un jugement sur les stratégies et les resultats. Sur cette crise d’ailleurs les analyses de J.Sapir sont très éclairantes : http://russeurope.hypotheses.org/4007

Mais non ! Je ne suis pas hors sujet. Je suis au contraire au cœur du sujet (comme Aris-Caen d’ailleurs). Les états d’âme effarouchés d’Acrimed détournent de l’essentiel : les conditions politiques (dignes d’une république bananière) dans lesquelles les journalistes zélés peuvent librement s’exprimer sans contradiction sur le fond, sur les supports d’Etat et subventionnés mais aussi sur ceux de la presse "radicale", dès lors qu’ils ne contestent pas le dogme européo-américaniste, et par-là mondialiste, fondement de la destruction de l’Europe (sans guillemets) et de la France en particulier (celle qui a commencé à émerger après 1789).
Ce n’est évidemment que cela qu’Acrimed leur reproche, leur zèle à ces braves journalistes qui veulent seulement faire carrière. Rien de plus. Pendant ce temps, entre autres choses, l’Amérique s’installe toujours davantage sur le continent européen, peut-être avec un soupçon d’impatience tout de même (Uber p.ex.), et que l’on discutaille à perdre haleine de la doctrine de la foi journalistique ou de tel ou tel point fichtrement contestable du TAFTA...
Vivement que l’on puisse jouir de l’ "Europe" sans entraves ! Définitivement sans entraves...

27/06/2015 11:15 par Scalpel

Il faut peut-être ajouter à la nuance ACRIMED du dogme de la « religion européiste » selon @ Cunégonde Godot celle de la chapelle LGS ?

Laissez moi deviner dans quelle langue c’est écrit...euh...non... en fait je renonce, n’étant ni linguiste, ni psychiatre.

J’apprends par ailleurs, grâce à l’érudition d’Autrement que l’UE serait de la... "belle ouvrage" sur laquelle des esprits chagrins, retors et bas de plafond et s’échinent vainement en invectives aussi oiseuses qu’ineptes.
Autrement porte-t-il en tatouage ou en piercing cette belle médaille miraculeuse de la rue du bac qui nous tient lieu de bannière UE bénite par la Sainte Vierge et agréée par le Vatican ?

AF30 : vous confondez "hors sujet" et zoom arrière. Miss Cunégonde essaie non sans brio et abnégation de vous faire comprendre que rien ne sert de déplorer un effet, ici l’infâme prose leparmenteuse, sans en révéler la cause.

28/06/2015 08:36 par Autrement

Scalpel fait semblant de ne pas comprendre que la belle ouvrage, ce n’est pas la mafia UE-Troïka, mais l’action de Syriza. Mauvaise foi avérée, dont acte.

28/06/2015 23:20 par alain harrison

Bonjour.

La Grèce, la politique et l’économie
Par Jacques Sapir · 26 juin 2015

« « Ce différend a désormais une dimension politique tout autant qu’une dimension économique.

« « Leurs actions n’ont eu de cesse que d’amener le gouvernement grec à se renier ou bien de provoquer un changement de gouvernement par des méthodes qui se situent en réalité hors de la sphère des principes démocratiques, même si elles en respectent formellement les codes.

« « Il fallait faire la démonstration qu’aucune politique alternative n’est possible aujourd’hui dans l’UE.

http://russeurope.hypotheses.org/4007

La troll-ka sait très bien que le réel pouvoir réside dans les gouvernements des pays. L’UE était l’occasion de détruire ce pouvoir en y mettant ses sbires-politico-affairistes comme ces emblèmes "psychopatiques" un sarko et un hollande.
L’achanement de la troll-ka UE ne sert qu’à ça.

Le 1% et les multinationale ont construit un montage "redondan" , un sytème parallèle, BM,FMI, BCE, OMC, (OCDE ?!), les fonds vautours (d’où viennent-ils), etc... Ce ne sont que des clones dans lesquels on voit maintenant toujours les mêmes se promener de l’un à l’autre, en passant un peu de temps dans les gouvernements pour fignoler des lois, des traités, des guerres humanitaires-industrielles, etc...

Maintenant c’est claire, l’ennemi est sans complexe, après avoir tapi dans le secret.
Voir le document de JPMorgan : réclame des états autoritaires, L’UE suit..
JPMorgan, 300 pages incriminantes..
Comme le souligne de nombreux commentaires, la vraie gauche est ignorée systématiquement, et ses portes paroles dénigrés à souhait. Il y en a tout de même d’intègre OUI NON
Mais il y a quelques éclaircis, et celui-ci peut être très pertinant :

Sur CEPAC, aujourd’hui dimanche 28 juin 2015, un discours remarquable du Sénateur Bernie Sanders qui se présente pour les investitures démocrates.
Il ne mâche pas ses mots, directe, claire, mais circonscrit et intelligent. Hillary Clinton aura du chemin à faire.
Un homme intègre. De plus à 73 ans, il peut se sentir libre et dire les vérités que la pluspart renient par
" intérêt ", quelque soit l’habit. Dans les années 70, s’il avait été élu, il aurait sûrement été dans la mire des ténébreux.
Publié le 30 avril 2015 à 12h53 | Mis à jour le 30 avril 2015 à 15h39
Ivan Couronne
Agence France-Presse
WASHINGTON
Bernie Sanders candidat à l’investiture démocrate contre Hillary Clinton

« « Comment est-il possible que les 1% les plus riches détiennent presque autant de richesses que les 90% les moins riches ? », a déclaré Bernie Sanders lors d’une conférence de presse à l’extérieur du Capitole, programmée la veille et sans fanfare, à l’image de cet iconoclaste qui a passé sa carrière à dénoncer la démesure des dépenses électorales.

« « Il s’oppose vivement à la première guerre du Golfe, « une terrible erreur que ce pays regrettera pendant des décennies ». Et vote contre la guerre d’Irak en 2002

« « il a rappelé qu’il menait la résistance au Sénat contre l’accord de libre-échange transpacifique que Barack Obama négocie actuellement

http://www.lapresse.ca/international/etats-unis/201504/30/01-4865841-bernie-sanders-candidat-a-linvestiture-democrate-contre-hillary-clinton.php

Il fait un travail de réveille des états-uniens. Et ce n’est pas rien.
Maintenant, il a une véritable plate-forme, l’investiture démocrate.

Par rapport aux fonds vautours dans le cas de l’Argentine, les US ont une drone de justice !
La court suprême des US a autorisé : pas de limite dans les élections.
Elle a légalisé la CORRUPTION.
Ici au Québec, nous avons les nôtres.
Et cela dépend du niveau de conscience de la population.
Une bonne façon de prendre le pouls du niveau de conscience : les résultats électorales.
Les US ne paieront jamais leur dette, jamais.... Elle a relevé ces plafonds dans un SHOW républicain-démocrate pour les galleries (et OP ! un antécédent dont les républicains ne se priverons pas pour financer leur guerre humanitaire préventive...). C’est drôle le comportement de l’UE et du tandem hollande valls, face à la Grèce...

Aujourd’hui, l’investiture démocrate est suivie dans bien des parties du monde.... Cela fera naître bien des questionnements...!?
Sénateur Bernie Sanders. Saluons ce grand Homme.
J’espère que son discours sera diffusé sur internet.

29/06/2015 18:15 par Scalpel

@ Autrement

Je maintiens mordicus qu’un parti s’enfermant dans l’UESA, de quelque tendance qu’il soit, est un parti leurre, d’autant plus un parti leurre qu’il se dit progressiste (cf plus haut "Allende négociait-il sa souveraineté avec Kissinger" ?), donc Syrisa est, à défaut de belle ouvrage, un parti leurre, car il est tout bonnement impossible de mener une politique un tant soit peu soucieuse de justice sociale dans cette immonde UESA. CQFD.

Eh oui, refuser de sortir du merdier capitaliste made in USA, c’est s’en faire le collabo de fait.

Voilà pour la "mauvaise foi avérée".

29/06/2015 20:09 par Aris-Caen

@scalpel
j’entends bien ce que tu dis, mais quelques fois la situation et l’adversité rend les hommes bien plus courageux et audacieux qu’ils ne le seraient au quotidien.
C’est la métamorphose des cloportes en papillon. Laissons nous quelques jours encore pour en juger.

29/06/2015 21:07 par Dwaabala

la situation et l’adversité rend les hommes bien plus courageux et audacieux qu’ils ne le seraient au quotidien.

Ceux qu’il faut redouter ce sont surtout les pousse-au-crime dont la voix se tait brusquement au moment de l’explication.

30/06/2015 23:51 par alain harrison

L’UE n’est qu’un montage de plans d’affaires, un amalgame d’institutions bancaires, BCE, FMI-BM sous la coupe de l’OMC.
L’objectif est bel et bien de prendre les commandes politiques, la seule instance légale et crédible pour mettre en oeuvre les lois et les décrets.
De même, la séparation de l’église et de l’état, il faut maintenant la séparation des affaires et du politique.
C’est le politique qui règlemente les affaires.
Le monde des affaires : ne fait pas de politique, seulement des affaires.
Fausse représentation, le lobbyisme doit être mis à ZÉRO.
Les lois omnibus,totalement anti-démocratique, sont à cet effet nul et non avenu.
Il faudra une commission d’enquête et un audit citoyen sur les affaires.
Reprendre l’affaire JPMorgan (300 pages et l’enquête caduque, une valeur ajoutée de la drone de justice US).
La Grèce doit gagner son référendum : NON

L’UE est a visage découvert, il faut lui baisser les culottes.

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